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mercredi 14 décembre 2011

COLDPLAY ~ Le POB. Paris.











 MYLO XYLOTO TOUR 2011/12
 
  Première Partie : EMILI SANDÉ
 


Ce qu’en a pensé Vik :

«  Lundi 24 Octobre : sortie attendue, après "Viva La Vida" de 2008, du 5ème album de Coldplay "Mylo Xyloto" (prononcé my-lo zy-letoe), dans lequel figurent tous les styles du groupe et apparemment c’est un concept dans une création très lumineuse. Mystère sur la signification du titre, incompréhensible et énigmatique, certainement plus que le contenu (les vicissitudes d'une histoire d'amour avec une fin heureuse entre notamment Mylo et Xyloto) de ce dernier disque chez EMI Music (fin du contrat chez le Major et pas de renouvellement prévu). Comme musique de variété rien à dire on ne peut pas vraiment s’en plaindre, alors je dois dire que le plaisir devrait augmenter écoute après écoute. Mais il laisse pourtant dans la bouche un saveur d'insatisfaction, l’absence par exemple de "Moving to Mars", une structure compliquée pour des mélodies fragiles, des idées décidément ternies dans une production trop laquée et avec un déjà entendu face au précèdent "Viva La Vida" dont il reste inférieur. Peut-être que Chris Martin voulait, avec le conseil de Brian Eno derrière la console-mix, quelque chose qui impliquait la profondeur et la solennité de Bono et Thom Yorke, mais quatre chansons que l'on remarque (Charlie Brown, Up In Flames, Don't Let It Break Your Heart, Paradise) sur quatorze, dont trois introductions musicales, font un petit nombre pour un groupe défini comme Le guide de la Pop mondiale et Le meilleur groupe Pop de la décennie. Dire que c’est un mauvais groupe ou qu’il sont réalisé un disque de merde c’est honteux ! Un manque de respect pour l'artiste et ceux qui les aiment mais souvent ces critiques débiles sont écrites par des gens du genre à croire et imposer que leurs gouts intellectuels sont les meilleurs. Des bouffons, qui sont incapable de dire, tout simplement, "Je n'aime pas" et qui vont au concert car ils sont poussés par une curiosité malsaine! Respectez la passion des personnes, ne critiquez pas ce que vous n'avait pas! On parle beaucoup de Coldplay en ce moment mais il faut garder à l'esprit une chose : malgré ce qu'ils disent certains, Coldplay est un groupe Pop qui sait comment intercepter les goûts du grand public et depuis 2005 il ne faut plus le cataloguer Rock de tous genres ou sous-genres que vous voulez... et leurs disques ne sont pas destinés aux gens qui se disent aimer exclusivement le Rock. Donc oublions les comparaisons pénibles avec les albums "Parachutes" (2000) et "A Rush of Blood to the Head" (2003) car c’est du passé lointain, mais encore une fois louons leur courage d'expérimenter dans un temps où dans la musique tout est plat et déjà entendu! "Mylo Xyloto" n'ajoute rien à ce que nous savions déjà du son de Coldplay mais il est le prétexte pour une énième tournée à guichets fermés. Sur Q magazine on peut lire " Le son du plus grand groupe britannique est plus vivant que jamais.  Une musique qui élève, inspire, et qui appartient aux étoiles". Si vous êtes fan de Coldplay, il faudra acheter ce disque sans s'attendre à une révolution sonore, mais, si vous n’aimait pas ce groupe, personne ne vous oblige à écouter cette musique pop techniquement parfaite si elle ne correspond pas à vos goûts, à aller à leur concerts pour curiosité et encore moins à commenter. En tout cas Coldplay ne laisse personne indifférent: leur nouveau album, malgré les critiques, est déjà N°1 dans 24 pays et je vous laisse le soin de compter les ventes. Que pourriez vous attendre de ce concert? Rien d'autre que la confirmation des anglais "The Pop as it should be".

Mercredi 14 Décembre : tonight's Paris... l'effervescence, trois ans après le Parc des Princes (le 7 septembre 2009 avec la tournée Viva la Vida)! Enfin le jour d'un énième concert Sold-out (rien de très surprenant) mais cette fois au POPB (date unique), 82 jours d'attente depuis la mise en vente des billets arrachés en 20 minutes. Dehors il fait froid et humide, c'est gris et un petit vent souffle mais bon c'est peu pour faire disparaitre l'excitation de pouvoir écouter en Live "Mylo Xyloto" et l’important c’est le concert, sans retard sur les horaires. Longues files d'attente pour l'entrée soit coté fosse que gradins, mais, surprise, après la vérification du billet et la fouille du sac, chaque personne s'est vu remettre un curieux bracelet Hi-tech de la couleur de son choix : bleu, rose, blanc, vert, rouge. Il ressemble à une montre, en plastique et tissu, appelé Xyloband... peu d’explications, à porter à la poignée avant le concert mais en ignorant le fonctionnement, de quoi rester perplexe et sujet de beaucoup d’interrogations.

19h46 : c'est le moment de l’arrivée sur scène de la chanteuse écossaise Emili Sandé, étoile montante de la New R&B Soul britannique, une voix douce et féminin, accompagnée d’un groupe (guitare, basse, batterie et keyboards) qui s’appui sur un Beat à danser. Plutôt bavarde « These are all songs from my forthcoming album. I hope you like them », elle se lance avec une lourde tache dans cette ambiance consacrée uniquement à la tête d’affiche, derrière son look: habillée en noir, bottines, une coiffure funky, tête rasée sur le dos et les côtés, avec une grande mèche blonde sur le dessus. Elle s’est faite connaitre avec un single Heaven qui comporte des nombreuses nuances des chansons typiques de 90s , en octobre dernier, pas d’album mais prévu pour 2012, et il faut le reconnaitre elle possède une grande belle voix. Une nouvelle Next Big Thing pour les Anglais. Les chansons du Set se ressemblent toutes et en rien excitantes n’ont pas le même impact de son single, chanté en dernier, mais laissent deviner des possibilités encore inexploitées, avec ce Beat inspiré par le groupe de Trip-HOP, Massive Attack. Malheureusement  la demi-heure de prestation, avec des cellules rythmiques répétitives sans énergie, est incapable de capter l’attention des spectateurs et on sombre dans une vague imitation de Beyoncè, avec influences Rihanna et Alicia Kerys! Impossible de ne pas s'ennuyer voilà encore une première partie que l’on préfère oublier pour le moment...

21h08 : Chaque spectateur retient son souffle, conscient du privilège porté à sa poignée droite : l’énigmatique bracelet qui, commandé à distance, devrait s’illuminer en couleurs fluorescentes sur certains morceaux. La soirée atteint son apogée pendant que les lumières de la salle s'éteignent pour permettre aux projecteurs de la scène de prendre la relève. La foule, trépignent d'impatience car en majorité déjà acquise à la cause du groupe, est excitée et tous les yeux sont furtifs essayent d’apercevoir le groupe, qui doit arriver par le côté droit. Soudain la musique d'intro est diffusée et on dresse l’oreille... un air symphonique retentit et éclate à tout volume : c’est la célébré bande-son du film "Back to the Future". Une idée qui, si on est fan Hardcore de la trilogie, peut plaire. Ça y est, Coldplay arrive: ils sont quatre, pas de musiciens additionnels. Chris Martin, Jonny Buckland, Guy Berryman et Will Champion, montent l’escalier et font leur entrée triomphale en marchant dans un décor rayonnant de graffitis pulvérisés et acclamés par les cris et les applaudissements du public. Chaque membre prend sa place et c’est parti avec "Mylo Xyloto", la chanson-titre du cinquième album, un morceau instrumental de 40 secondes avec laquelle le groupe commence sa performance. Immédiatement les bracelets Xylobands commencent aussi à clignoter fluorescents créent un décor lumineux de galaxie riche en couleurs qui rappelle celui de Noel (une très bonne idée) et les portables naturellement enregistrent ce moment vraiment unique et originale. C’est magique ! Les spectateurs sont engagés dans une chorégraphie collective intense et visuellement efficace. « Bonsoir Paris ! », sont les premiers mots criées par Chris Martin, le chanteur, vêtu d’une veste chemise kaky militaire ouverte, tachée de peinture (comme le reste : décor, amplis, guitares...), cachant un T- shirt bleu ciel (qui avec la transpiration deviendra rapidement foncé), en jeans foncés et basquettes. Je vous laisse deviner la réponse de la foule acquise.

En toile de fond un oeuvre faite de graffitis inspiré des mots de chansons (rappelant l’Artwork de l’album "Mylo Xyloto") et une scène minimaliste mais sobre accompagnée de quelques néons concentriques. Cinq grands écrans circulaires de projection ont été installés : un placé derrière la batterie et les quatre autres suspendus au milieu de la salle. Transparents, ils permettent ainsi à tout le monde d’attraper un aperçu de la bande et suivre les tourbillonnants d'images fractales.  Tous les décors et les instruments sont tachés de peinture, ainsi que le piano de Chris Martin, équipé de néons de couleur gris. Rien est laissé au hasard. En face on remarque la présence d’un longue passerelle qui se dirige vers un «sideshow» dans le milieu de la salle. L'acoustique du POPB (exception !) est impressionnante et même assis dans les gradins on a l’impression d’être à quelques mètres de la scène.

Le morceau instrumental d’ouverture se flâne aussitôt pendant que la chanson devient "Hurts Like Heaven", deuxième extrait du nouvel album. Ce morceau va définir le son exact du reste du concert et la mélodie est chantée avec une urgence frénétique, avec une référence 80s, influence de The Cure et Echo & The Bunnymen « I struggle with the feeling that my life isn't mine, It's so cold, it's so cold... ». Les envolées du son de la guitare de Jonny Buckland transforment les riffs cosmiques en musique. Le refrain « Took the fire from my belly and the beat from my heart, Still I won't let go... » devient un moment encourageant, rythmé rapidement par des couleurs différentes, rouge, vert, blanc et bleu, dans la salle grâce aux Xylobands pour le pont de « Ooohooh whoa oh oh... » qui va se former et qui deviendra l'objet de chorales (ici et dans les prochains stades) donnant lieu à un véritable fête qui tient débuts aussi tous les spectateurs des gradins. C'est un spectacle mettant en vedette la lumière. Des nombreux faisceaux de lumières Laser, avec des couleurs changeantes, partent de la scène et traversent le vaste espace du POPB en fendant un passage dans le noir pour percer les spectateurs plus loin dans un ravissement, agrémenté de cris. Le show éclate vraiment dans une succession rapide de roues fluorescentes en source de lumières et l'atmosphère devient surréaliste avec une version musclé de "Yellow", single et chef-d'œuvre du premier album "Parachutes"(2000), chanson superbe soit par le rythme de la batterie de Will , la guitare de Jonny, en passant par la basse de Guy et la voix de Chris qui est plus pénétrante et émotionnelle dans une production propre et très efficace. Une chanson passionnante, mélancolique, un cheval de bataille qui envoie, à chaque concert, tous les fans en extase dans une fraîche vague d'euphorie. Difficile de rester indifférents face à cette mélodie avec d'énormes ballons colorés  jetés sur le public de la fosse littéralement devenu hystérique. La machine Pop des Coldplay se lance à pleine vitesse. Irradiés par la couleur jaune des projecteurs, on crie, on chante « Look how they shine for you...»  en frémissant aussi, secoués par l'écoute de ces notes de piano qui donnent vie à ces étincelles qui se déplacent en nous. On poursuit avec "In My Place", romantique single de l'album "A Rush of Blood to the Head" (2002) qui récupéré l'impact et l'intensité de l'héritage laissé par "Yellow". Le riff de guitare habituel, simple et efficace, et la voix évocatrice (triste et tremblante) de Chris Martin... avec une dense et jolie pluie de papillons et de symboles colorés et confettis soufflés par des canons. Beau spectacle, belle ambiance et on a du mal à percevoir Chris et Jonny sur la plate-forme centrale ! 20 minutes déjà d’apothéose sans temps mort et de façon spectaculaire... et c'est le début. En poursuivant le spectacle on a la confirmation que le choix des chansons n'était pas aléatoire, et encore moins erronée, la qualité des morceaux joués est vraiment incroyable et le niveau de l'ensemble du spectacle est si élevé qu'il est difficile de trouver des moments de minceur. Et la foule ? Elle chante, tape des mains, applaudit encore dans une véritable osmose.

Suivent Major Minnus (un des morceaux les plus immédiats du nouvel album) et des chansons issues des précédents albums (Viva la Vida et Parachutes) tels Lost, Shiver et Violet Hill, mais on revient encore à "A Rush of Blood to the Head", considéré par beaucoup de gens un de plus beaux CDs de l’année 2002. Le moment pour un autre single célèbre, "God Put A Smile Upon Your Face" qui renforcé par l'alternance de la guitare électrique et acoustique dans un rythme très rapide devient une version spectaculaire à la fois rempli de son psychédélique et soutenu par une détermination rare de Will Champion avec une frappe énergique. On poursuit sur des lumières rouges avec la sublime balade "The Scientist", bien que pas très articulée, perturbe l'audience avec sa grande mélancolie pleine de sentiment dans une remarquable version. Il faut reconnaitre que Coldplay possède la capacité de jouer et chanter des belles mélodies simples en sachant comment les interpréter. Le groupe ensuite s'éloigne de la scène et se dirige par la passerelle vers la plateforme du milieu (appelée B-Stage) au centre du POPB, où les attendent un piano et une batterie électronique en plus d'une guitare, pour y enchainer en acoustique "Up In Flames", régime lent pour tenir votre smartphone en l'air, et "Us Against The World", tendre avec un thème à la U2 des années 80s. Nous entrainant de nouveau sur la grande scène dans un univers de lumière, la Setlist se déploie avec l’intensité et la personnalité du rythme de l'engagé "Politik" mais l’explosion se poursuit dés les premières notes percutantes de "Viva la Vida", pop plus raffiné, un des sommets avec l’Xyloband en plein travail et un Chris Martin  qui exhibe son répertoire entier de sauts ( partout où il peut), de pirouettes et de frappes au cœur. La foule heureuse, les bras en l’air pour créer une mer de couleurs clignotantes, chante « Oh, oh, oh, oh, ooooh, oh, oh, oh, oh... » et en redemande. L'effet visuel est saisissant.

Chris Martin est l'habituel Joker, Rockstar ou Popstar, si vous préférez, capable de tenir seul la scène avec des chansons rythmées et entrainantes, d'inciter le public à reprendre les « oh-oh-oh/yeah-ah-ah...» d'un côté à l’autre, en courant sur la passerelle dans le milieu de la foule, et en sautant avec l'agilité d'un véritable athlète. Sa voix reste presque toujours parfaite, en dépit de l'effort physique si important. Il est l'âme véritable du groupe, doté d'un charisme incroyable et sa personnalité excentrique laisse pas la moindre place pour les autres membres de la bande, mais bon... c’est Coldplay. Le groupe cependant, n'a pas épargné l'énergie qui caractérise leurs concerts. Une véritable force motrice, soutenue par la section rythmique impétueuse formée par Will Champion à la batterie et Guy Berryman à la basse... en sueur ! Les jeux de lumières, lasers, tags fluorescents, cercles lumineux et les écrans géants derrière eux renvoient des images de la bande alternées avec des créations psychédéliques. 

On repart ensuite en enchaînement avec deux singles du nouvel album. D’abord "Charlie Brown", une des meilleures chansons crée par Coldplay avec ses sonorités 80s. Les notes hypnotiques de la guitare de Jonny guident le morceau dans le désert fascinant de Joshua Tree, avec des coeurs enivrants de Arcade Fire et quelque élément sorti de la fantaisie de Sigur Rós pendant que la chanson entre dans un un paroxysme infusé d'adrénaline. Ensuite arrive "Paradise" et ses papillons dans le ciel avec ce rythme indéfini de synthétiseur hip-hop dans un pop melodique où la voix de Chris est si convaincante qu’elle va parfaitement avec les mots « When she was just a girl, She expected the world... ». Pendant le refrain, entêtant, s'élève le chœur «She'd dream of, Para-para-paradise, Para-para-paradise, Para-para-paradise, Oh oh oh oh oh oh-oh-oh-oh...», accompagné par une partie instrumentale qui le rend unique, chanté et hurlé à l’unisson. 1h08 chrono... «Merci, au revoir, merci beaucoup, thank you so much to everyone...», ils quittent la scène... après 16 chansons. Standing ovation, bien sûr ! Sans oublier un minute de « Oh, oh, oh, oh, ooooh, oh, oh, oh, oh... ».

Le groupe revient aussitôt, complètement détendu et dans une simplicité désarmante, avec des regards complices, pour un « Merci beaucoup »... suivit du rappel (trois titres). On démarre par Clocks, mélange de mélancolie et d’émotions, suivit de Fix You, chanson qui s'éleve lentement, comme une énergie croissante  avec des notes d'un orgue et puis le piano (que j'adore), pour exploser au milieu dans une sensation intense. On ne peut pas faire à moins de chanter ensemble « Lights will guide you home, And ignite your bones, And I will try to fix you... ». Vers la fin du morceau, Chris, a capella, entame le "White Christmas" d’Irving Berlin, et puis il termine avec
« Joyeux Noël, Happy Christmas to anyone, thank you very much, I love you ». Mais c'est pas fini car Coldplay se lance sur la dansante "Every Teardrop is a Waterfall", leur récent premier single, axée par la guitare épique de Johnny et le rythme effréné de la batterie de Will. La voix fluide de Chris fait merveille grâce à la section rythmique de Guy et Will qui anime la chanson sans laisser aucun répit et quand il chante « I turn the music, I got my records on, I shut the world outside until the lights come on...» il nous entraîne dans son monde et on aurez envie de l'écouter encore et encore. C’est plus qu'une simple chanson, un monstre à quatre minutes, qui termine le show. 

1h23 après, c'est fini... Les quatre musiciens saluent souriants, comme s’ils étaient au théâtre, puis disparaissent dans l'obscurité à droite de la scène. Pour nous, le public, il nous reste que faire la queue (cette fois c'est sûr, sans deuxième rappel...) pour sortir du POPB, et rentrer à la maison avec ce sourire stupide de quelqu'un qui a vraiment apprécié en portant comme souvenir des confettis dans les cheveux et un Xyloband éteint au poignet. Celui qui a eu la chance et le plaisir d’assister à cette soirée colorée il ne peut qu'être d'accord avec moi que ce fut sans aucun doute un bon concert féerique en cette fin d’année. Un classique de Coldplay à la Coldplay, musicalement et visuellement parfait comme au Parc des Princes en 2009, purement pop et avec beaucoup d’électro, sur des influences de U2 (période Unforgettable Fire), de Radiohead (comme toujours) et aussi des derniers Arcade Fire.  Seul défaut la durée (malgré 19 chansons, dont 8 du dernier album, dans la Setlist), l'absence d'un deuxième rappel et pas de place pour la spontanéité. Pour le reste c'était « Spectaculaire! » et qui n'a pas son pareil. C'est la première expression qui vient naturellement après ce concert! Juste au cas où il y avait des sceptiques, quand on parle de Coldplay, il y a toujours de la musique et des émotions. Certaines personnes comparent Chris Martin & Co à U2, pour la parabole commerciale similaire, et ils disent que maintenant Coldplay est fini en le détestent simplement. Moi, cependant (sans être le seul), je continue à l’aimer, parce que la Pop quand elle est de qualité n'a pas de rival.  « We’ll see you soon we hope! » ont-t-ils dit : le nouveau rendez-vous est fixé au Stade France le 2 septembre 2012. En attendent il me reste ce refrain entraînant dans les oreilles :
... I saw the lights go down at the end of the scene,
I saw the lights go down and they're standing in front of me...»




photos de Jason DeBord 
&
http://www.coldplaying.com 


Coldplay est un groupe de musiciens rock anglais formé à Londres en janvier 1998. Il est un des succès commerciaux du nouveau millénaire, avec plus de 50 millions d'albums vendus.



Parachutes (2000)
A Rush of Blood to the Head (2002)
Live 2003 (Live - 2003)
X&Y (2005)
Viva la Vida or Death and All His Friends (2008)
Prospekt's March (2008)
Mylo Xyloto (2011)




COLDPLAY

Guy Berryman – bass guitar, backing vocals
Jonny Buckland – lead guitar, backing vocals
Will Champion – drums, percussion, backing vocals
Chris Martin – lead vocals, keyboards, guitar


La Setlist du Concert
EMILI SANDE

Tiger
Lifetime
Next To Me (Our Version of Events - 2012)
Breaking the Law (Our Version of Events - 2012)
My Kind of Love
Daddy (Single - 2011)
Hope
Mountains (Our Version of Events - 2012)
Heaven (Single - 2011- Our Version of Events - 2012))


La durée du concert : 0h32
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La Setlist du Concert
COLDPLAY


Back To The Future Theme (intro)
Mylo Xyloto (Mylo Xyloto - 2011)
Hurts Like Heaven (Mylo Xyloto - 2011)
Yellow (Single - Parachutes - 2000)
In My Place (Single - A Rush of Blood to the Head - 2002)
Major Minus (Mylo Xyloto - 2011)
Lost! (Single - Viva la Vida or Death and All His Friends - 2008)
Shiver (Single - Parachutes - 2000)
Violet Hill (Single - Viva la Vida or Death and All His Friends - 2008)
God Put A Smile Upon Your Face (Single - A Rush of Blood to the Head - 2002)
The Scientist (Single - A Rush of Blood to the Head - 2002)

B-Stage ((a podium in the crowd)
Up in Flames (Mylo Xyloto - 2011)
Us Against the World (Mylo Xyloto - 2011)

Main Stage
Politik (A Rush of Blood to the Head - 2002)
Viva La Vida (Single - Viva la Vida or Death and All His Friends - 2008)
Charlie Brown (Single - Mylo Xyloto - 2011)
Paradise (Single - Mylo Xyloto - 2011)

Encore

Clocks (Single - A Rush of Blood to the Head - 2002)
Fix You (Single - X&Y - 2005)
Every Teardrop is a Waterfall (Single - Mylo Xyloto - 2011)




La durée du concert : 1h23

AFFICHE / PROMO / FLYER

 
 



dimanche 11 décembre 2011

THURSTON MOORE ~ La Gaité Lyrique. Paris.












Ce qu’en a pensé Emilie :
 « C’est mon dernier concert de l’année en ce 11 décembre et je suis très heureuse de revoir Thurston Moore, qui est un Dieu pour moi et j’exagère à peine, dans cette très sympathique salle de la Gaîté Lyrique que je viens de découvrir la semaine précédente pour CSS. J’arrive avec une petite heure d’avance, car j’ai très envie du premier rang aujourd’hui, et je l’obtiendrai, quoiqu’un poil trop à gauche, le pupitre devant Thurston gênant parfois un peu ma vue, mais rien de bien grave. Depuis le concert de mai à la Villette que j’avais déjà bien apprécié, j’ai peu réécouté Demolished Thoughts je le reconnais, un peu trop acoustique pour moi, mais j’aime cet album, et Moore de toute façon peut jouer n’importe quoi (ou presque) que je l’aimerais toujours autant. Concernant Sonic Youth, je ne fais preuve d’absolument aucune objectivité, en témoigne la belle crise de larmes que la récente annonce du divorce de Thurston et Kim a provoquée chez moi…  Mais haut les cœurs, ce soir je suis heureuse de voir Thurston, j’espère juste que le public ne sera pas aussi pourri que la dernière fois.

Quelques morceaux de Gainsbourg plus tard (sympathique entrée en matière), Hush Arbors font leur entrée… enfin, Keith Wood, guitariste de Thurston, fait son entrée, et le batteur John Moloney, officiant lui aussi pour Thurston, n’interviendra que quelques titres plus tard, le duo étant complété par un membre supplémentaire à la guitare électrique sur la fin. Même seul, Keith Wood assure, voix très bien posée, et à la guitare bah il joue avec Moore hein, ça se passe donc de commentaire supplémentaire…  Mais comme un abruti s’amuse à gueuler « Thurstooonnnn », la beauté de la prestation est un peu gâchée. Qu’il gueule tant qu’il veut quand Thurston sera sur scène, pendant la première partie c’est un énorme manque de respect, et quand il passe à « Kim Gordooonn » et que ses voisins commencent à causer du divorce, j’hésite entre la crise de nerfs et la crise de larmes. Et moi qui hésitais à porter mon tee-shirt Sonic Youth, de peur de blesser Thurston… Je me contiens, j’assume mon tee-shirt (c’est marqué Sonic Youth sur la batterie de toute façon), et le concert se poursuit.

L’entracte sera un peu long, applaudie à sa montée sur scène, la harpiste Mary Lattimore nous fera signe que non, ce n’est pas encore près. À 21h45, le groupe (constitué comme la dernière fois donc de Mary Lattimore à la harpe, Keith Wood et Thurston à la guitare, Samara Lubelski au violon et John Moloney à la batterie) entre en scène. Honte à moi, je ne me souvenais même pas à quoi ressemblaient le guitariste et le batteur, j’ai d’abord cru que ce n’était pas les mêmes, mais si, c’est bien eux ! À ma décharge, je ne les voyais pas très bien à la Villette, placée toute à droite et ma tête dépassant à peine la scène. Ça y est, on va s’en mettre plein les oreilles… Mais non, le concert n’est pas encore commencé, Thurston fouille dans ses poches, une fille lui demande une cigarette, il n’a pas compris ce qu’elle veut et vient près d’elle pour l’écouter, c’est le moment bien sûr où la jalousie me consume littéralement, mais merde pourquoi je fume pas ? Comme si de toute façon, j’aurais osé lui demander une cigarette comme ça… En solo Thurston est littéralement transformé par rapport aux concerts de Sonic Youth que j’ai pu voir (soit trois en tout), il discute, je pourrais même dire, il raconte sa vie… Il répondra à la demoiselle qu’on a pas le droit de fumer mais qu’il a des Strepsils, en nous montrant le tube. Gros fou rire de mon côté, et le fait d’être en costard ce soir n’assagira pas Thurston : d’humeur à plaisanter, il comparera ses poches au sac de Mary Poppins, en extrayant toutes sortes d’objets qu’il nous énumère, mais ne parvenant pas à y trouver le médiator qu’il cherche. Alors il nous en demande un (et je me maudis pour la deuxième fois de la soirée : pourquoi n’ai-je pas de médiator sur moi ? Après tout, j’ai une guitare à la maison, même si je ne sais pas vraiment en jouer…). C’est finalement son batteur qui le dépannera, et le show peut commencer… sur Mina Loy, mon titre préféré sur l’album, un pur bonheur. Le single, Circulation, et ce titre sont à mon avis un peu au-dessus du lot, mais tous les morceaux sont bons, vitaminés parfois par quelques passages noisy. Malheureusement, à ma gauche, le boulet continue de hurler ses « Thurstooooonnnn » (mais plus de « Kim Gordooooonnnn », heureusement), et les gens autour, plutôt que de l’ignorer, commencent à vouloir le faire taire, le tout, au même volume sonore. Ce qui, dans un concert à tendance acoustique, ne passe pas inaperçu. Mary et Keith semblent un peu décontenancés. Heureusement, les esprits finiront par se calmer. Thurston nous souhaite « Merry Christmas », fait examiner l’intérieur de sa bouche par son guitariste car, nous dit-il, il a l’impression qu’une araignée s’y promène (mon Dieu, Thurston, mais qu’as-tu ingurgité avant de monter sur scène ?), et parsème sa setlist de quelques vieux morceaux, comme Fri / End, la très Sonic Youthienne Queen Bee And Her Pals, ou la très rock Patti Smith Math Scratch, pendant laquelle on ne me retient plus. Même si le reste du premier rang, à ma droite, paraît bien mou. Au final, on aura une bonne dose de Psychic Hearts, le petit dernier, ayant pris un peu d’âge, monopolisant moins la setlist. Je suis surprise de voir Thurston s’aventurer dans la lecture d’un poème malgré le public dissipé, ce qu’il n’avait pas fait à la Villette. Sur Ono Soul, hommage à Yoko Ono, je pense que le groupe  n’aura pas manqué de voir mon immense bonheur. Premier morceau solo de Moore que j’ai entendu car présent sur le DVD Corporate Ghost, c’est aussi mon préféré, et je ne l’avais pas eu la dernière fois. Si j’oublie le public, je commence à me dire que le concert ne peut pas être plus parfait… quand, au moment de quitter la scène, le batteur (que Thurston avait présenté comme Johnny Rotten, ce qui m’avait bien fait rire, et qui porte depuis les derniers morceaux la cravate dont Thurston s’est débarrassé) ramasse la setlist placée entre Keith et Thurston et vient me la remettre. Je n’ai rien demandé, je ne suis même pas la plus proche de lui, et je ne le connais pas personnellement. Et pourtant, c’est à moi qu’il vient la donner ! J’articule un « thank you so much » qu’il n’a probablement pas entendu, je retiens mes larmes mais elles sont de joie cette fois-ci, c’est Noël avant l’heure ! Avais-je l’air d’être la plus fan, même vu de derrière la batterie ? C’est vrai qu’en visionnant les rares vidéos que j’ai pu trouvées, je détonne un peu au milieu du public mou, mais je n’étais quand même pas la seule… J’ai pu constater en rentrant à la maison (car sur le coup je l’ai vite fourrée dans mon sac, ne voulant pas me la faire voler on ne sait jamais) que le groupe a bien brodé sur le set initialement prévu.


C’est déjà l’heure du rappel, enfin déjà, j’abuse un peu, le concert a approché les deux heures, je ne lâche presque plus des yeux John Moloney qui est brusquement devenu mon nouveau héros, même si mon regard ne peut s’empêcher de revenir vers Thurston pendant ce long instrumental, Elegy For All The Dead Rock Stars, qui clôt un concert d’anthologie… Et une année 2011 riche en émotions ! Joyeuses fêtes à tous et à l’année prochaine, pour encore plus de rock, de sueur, et de larmes ! »




photos de 


Thurston Moore est un musicien américain, membre du groupe de rock Sonic Youth au sein duquel il chante et joue de la guitare. Il a également participé à de nombreuses collaboration, sous son propre nom et d’autres en dehors de Sonic Youth.


Solo albums
Psychic Hearts (1995)
Trees Outside the Academy (2007)
Demolished Thoughts (2011)

Other
Root - Remix Project (1998)
Solo Acoustic Volume Five - Part of the VDSQ (Vin Du Select Qualitite) acoustic guitar series (2011)

Limited Edition Noise, experimental, drone projects
2006 - Flipped Out Bride 12'' (2006, Blossoming Noise), Limited Edition of 500 blue marbled vinyl
2006 - Free / Love EP (2006, Blossoming Noise), Limited Edition of 90 Cassettes only
2007 - Black Weeds - White Death (2007, Meudiademorte), Limited Edition of 200 Cassettes only
2008 - Sensitive / Lethal
2008 - Blindfold' (Destructive Industries), Limited Edition of 200 Cassettes only
2008 - Built For Lovin (Lost Treasures of the Underworld), Limited Edition of 500 vinyl only
2010 - Suicide Notes For Acoustic Guitar EP

Collaborations
1988 - Barefoot In The Head [with Jim Sauter & Don Dietrich]
1993 - Shamballa [With William Hooker & Elliott Sharp]
1995 - Klangfarbenmelodie & the Colorist Strikes Primitive [with Tom Surgal]
1996 - Pillow Wand [with Nels Cline]
1996 - Piece For Yvonne Rainer [with Yoshimi & Mark Ibold (Sunship)]
1997 - MMMR [with Loren Mazzacane Connors, Jean-Marc Montera & Lee Ranaldo (Numero Zero Audio)
2000 - New York - Ystad [Thurston Moore, Lee Ranaldo, Steve Shelley, Mats Gustafsson]
2001 - Three Incredible Ideas [Thurston Moore / Walter Prati / Giancarlo Schiaffini]
1998 - Foot [with Don Fleming & Jim Dunbar]
1999 - The Promise [With Evan Parker & Walter Prati]

Free Improvisation Albums
2007 - The Roadhouse Session Vol.1 [Thurston Moore / Chris Corsano / Paul Flaherty / Wally Shoup 4tet]
2008 - Untitled [Paul Flaherty / Thurston Moore / Bill Nace]

Live Albums
1996 - Piece for Jetsun Dolma [a live improvisation with Tom Surgal and William Winant at Festival International de Musique Actuelle de Victoriaville (Les Disques VICTO)]

Albums with Sonic Youth
Sonic Youth (1982)
Confusion Is Sex (1983)
Bad Moon Rising (1985)
EVOL (1986)
Sister (1987)
Daydream Nation (1988)
The Whitey Album (publié sous le nom de Ciccone Youth) (1988)
Goo (1990)
Dirty (1992)
Experimental Jet Set, Trash and No Star (1994)
Washing Machine (1995)
Made in USA (1995)
A Thousand Leaves (1998)
NYC Ghosts & Flowers (2000)
Murray Street (2002)
Sonic Nurse (2004)
Rather Ripped (2006)
The Eternal (2009)

Albums with Diskaholics Anonymous Trio [Jim O'Rourke, Mats Gustafsson, Thurston Moore]
2001 - Diskaholics Anonymous Trio
2006 - Weapons Of Ass Destruction (Recorded in 2002)

Albums with Original Silence
2007 - The First Original Silence (Recorded live in concert on sept. 30 2005 at Teatro Ariosto, Reggio Emilia, Italy)
2008 - The Second Original Silence (Recorded Live In Concert on September 28, 2005 at Brancaleone, Rome)

Early work with Glenn Branca
1981 - Symphony No. 1 "Tonal Plexus" (w/Glenn Branca, Lee Ranaldo, Anne DeMarinis & others)
1982 - Symphony No. 2 "The Peak Of The Sacred"
1983 - Symphony No. 3 "Gloria" - Music for the first 127 intervals of the harmonic series
Early work with the Coachmen
1979 -Failure to Thrive



Thurston Moore – Vocal & Guitar
Chris Brokaw – guitar
John Moloney – drums
Samara Lubelsky – violin
Matt "Doom" Heyner – bass


La Setlist du Concert
THURSTON MOORE

Mina Loy (Demolished Thoughts – 2011)
Never Day (Trees Outside The Academy – 2007)

Fri/End (Trees Outside The Academy – 2007)
Circulation (Demolished Thoughts – 2011)
Blood Never Lies (Demolished Thoughts – 2011)
Patti Smith Math Scratch (Psychic Hearts – 1995)
January (Demolished Thoughts – 2011)
Orchard Street (Demolished Thoughts – 2011)
Poème Demolished Thoughts
In Silver Rain With a Paper Key (Demolished Thoughts – 2011)
Queen Bee And Her Pals (Psychic Hearts – 1995)
Psychic Hearts (Psychic Hearts – 1995)

Ono Soul (Psychic Hearts – 1995)
Pretty Bad (Psychic Hearts – 1995)
Space (Demolished Thoughts – 2011)

Encore

Elegy For All The Dead Rock Stars (Psychic Hearts – 1995)


La durée du concert : 2h00

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