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vendredi 28 janvier 2011

HEAVY TRASH ~ Le Mains d’Œuvres. Saint-Ouen.












Première Partie : Oh Tiger Mountain + Fishermen 3 + Yaya Tova  + Crane Angels + Cheveu


10ème



Ce qu’en a pensé Gilles B. :
 
« Belle affiche pour la 11e édition du festival de rock indépendant MOFO dont la tête d’affiche ce soir est le groupe Heavy Trash, la formation de John Spencer. Pas mal d’autres groupes peu connus excepté les Français de Cheveu dont nous ne pourrons malheureusement pas voir la prestation ce soir. Le MOFO, c’est une ambiance et un endroit bien particuliers. Une sorte de labyrinthe composé de nombreuses salles adjacentes et sur plusieurs niveaux. Je vais passer la soirée avec Philippe M et Livie.  Après avoir fait la queue par 0 degré, la soirée débute vers 19H avec un bracelet rouge au poignet,  … D’abord, se restaurer puis entamer une petite visite des lieux où se côtoient quelques disquaires indépendants et pas mal de stands de vêtements, plutôt des friperies. C’est aussi ça l’esprit du MOFO, un espace de rencontres qui gravite autour de la musique. Tous les trois, on  décide enfin d’aller voir ce qui se passe plus bas. On reprend ces fameux «passages» obligés pour rejoindre quelques étages plus bas la salle dénommée «FO».

Un premier groupe va commencer son set. Il s’agit de Oh Tiger Mountain un duo Français. Plus exactement un chanteur, grand, à la chevelure savamment désordonnée, qui gratouille accompagné d’un ami dont j’ai oublié le nom. Pas un vrai duo. On reste quand même. Ce n’est vraiment pas terrible avec leur côté «branchouille», un peu déglingué et ce petit ton désabusé qui ne me plaît pas du tout. La voix du chanteur est tout de même belle et puissante, mais c’est tout ce que j’ai retenu de positif. Musicalement c’est évidemment minimaliste. J’ai la désagréable impression  d’entendre le même morceau pendant 35 minutes le tout aggravé par un son de guitare lancinant et une réverb énervante. Bref, l’ambiance est fatigante pour mes oreilles. Le public ne s’y trompe pas en applaudissant que mollement à chaque morceau.

On se dirige après vers la seconde salle en empruntant un long couloir et en longeant le restaurant. Une double porte plus loin et nous voila dans la salle «MO». Fishermen 3 entame son set. Je suis un peu inquiet à la vue du petit bonhomme figé sur scène au look passe partout pas vraiment encourageant. Le début du concert est à l’image du personnage : falot. Pendant ce temps, des gens parlent, je suppose un verre à la main,  comme d’habitude sans aucun respect pour les artistes, dommage. Pendant ce temps, Fishermen nous raconte une anecdote qui vient de lui arriver en Espagne. Une histoire de contrôle d’alcoolémie alors qu’il était au volant. Ce petit intermède, le rend sympathique. Petit à petit, il devient attachant et je commence à apprécier sa musique. Un peu plus tard, il est rejoint sur scène par Sam James qui va l’accompagner à la guitare en produisant de doux arpèges. En fin de compte un set pas désagréable écourté, je pense, d’un morceau dans une salle tout de même assez peu remplie.

Retour vers la salle «FO» ou Yaya Tova s’apprête à commencer son set. On se place devant. La salle est moyennement remplie. Yaya Tova c’est un trio, l’alliance de Yaya «Herman» Dune que l’on croirait échappé de chez les amish ou du fin fond de l’Amérique profonde, d’un saxophoniste du nom de Quentin Rollet et enfin d’un batteur Ludwig Dahlbergh (International Noise Conspiracy). Le tout forme un brûlot sonique et expérimental. Ça surprend dès le premier morceau. Le son de la guitare est abrasif et dissonant assez loin de l’univers de Herman Dune. Le saxo lui est à l’unisson de Yaya et donne à l’ensemble un air de musique contemporaine pas toujours facile à écouter. Seul le batteur reste en retrait en produisant un beat calme et précis. J’avoue ne pas avoir tout compris pendant les 30 minutes du set. Bruyant, pas inintéressant, mais je n’ai pas accroché.

Nous décidons de ne plus bouger de la scène «FO» pour attendre le prochain groupe qui porte le nom énigmatique de Crane Angels. Surprise ! Ce n’est plus un groupe, mais presque une troupe, puisqu’ils arrivent à 11. La scène est complètement encombrée et saturée. En fait, il y a 5 musiciens à proprement parler. Les 7 autres sont les choristes ! Ce qui fait beaucoup de choristes ! Musicalement, c’est très simple, on va dans les terres des groupes festifs avec les harmonies en premier plan. En gros c’est une chorale pop rock à l’humeur joyeuse. Les références sont multiples de : I’m From Barcelona à nombre de groupes souvent canadiens qui opèrent dans cette mouvance festive. J’aime bien même si comme me faisait remarquer Livie certaines voix ne sont pas toujours à l’unisson,  sans parler du chanteur principal qui parfois hurle, mais le plaisir est communicatif et moi j’adhère totalement, d’autant plus que les mélodies sont pour la plupart très agréables à entendre même si l’on sent quelque part de l’amateurisme. Est-ce vraiment un défaut ? Cette fraîcheur est la bienvenue dans ce festival où parfois le côté branché domine le côté simple de la musique.

Nouvel entracte. La salle se vide partiellement. Nous restons pour garder nos places au premier rang pour le set d’Heavy Trash. Un peu de retard. Le concert prévu à 11h ne débutera que vers 11h20. Jon Spencer et Matt Verta Ray font leur apparition. Heavy Trash ce sont 5 personnes en costume noir qui font du  rockabilly, pour moi c’est tout simplement du rock primaire, celui des pionniers, de Jerry Lee Lewis ou Little Richards. Et si ce style musical n’est pas exactement celui que je préfère, il faut bien avouer que ce soir Heavy Trash m’a fait changer d’avis. Ceci explique cela. Le nom du groupe c’est tout un programme voire une profession de foi. Si je ne suis pas un aficionado du rock dit «traditionnel», celui des origines donc, c’est tout simplement par ce que je trouve qu’il manquait cruellement de puissance (c'était en 1950 !)... mais Jon Spencer a corrigé le tir avec son groupe. Car c’est à un tir de barrage auquel on va assister ou plutôt à un feu d’artifice. Les deux artilleurs que sont Jon et Matt vont nous incendier le cerveau en maintenant pendant tout le concert un rythme d’enfer soutenu par une puissance sonore assez considérable. Ce que j’ai vraiment apprécié c’est la morphologie de certains morceaux avec des passages en boucle et le sentiment qu’à chaque nouveau passage on décolle de plus en plus, ça prend le cerveau et c’est bon. Le rythme ne faiblit jamais, Jon Spencer ressemble de plus en plus à un Nick Cave un peu plus jeune et avec quelques mèches de cheveux en plus. Il fait aussi le spectacle allant constamment sur le devant de la scène armé de sa Gibson acoustique à l’aspect tout pourri, mais le son qui s’en dégage est bien crade comme on l’aime, quant à  Matt, il est plus sobre avec sa Gretsch sans pour autant être moins efficace. Le tout donne un concert rouleau compresseur avec une grosse ambiance dans la fosse (Livie s’en rappellera..). Heavy Trash ne se contentera pas du minimum syndical ajoutant à la set list initiale 2 voire 3 morceaux pour un final explosif. 1h25 de concert, il est maintenant 0h45, même pas le temps d’aller boire une bière les bars de la salle étant curieusement déjà fermés. Belle soirée. »








photos de gilles b


Heavy Trash est un groupe de rock basé à New York et formé de Jon Spencer (Pussy Galore, Jon Spencer Blues Explosion) et Matt Verta-Ray (Madder Rose, Speedball Baby). La musique du groupe est très éclectique; parmi les influences on peut citer le blues, le rock indépendant, le rockabilly ou le punk rock.




Heavy Trash – 2005
Going Way Out with Heavy Trash – 2007
Midnight Soul Serenade – 2009









Jon Spencer: Vocal & Guitar
Matt Verta-Ray: Guitar, Bass & Drums
+ Band







La Setlist du Concert
HEAVY TRASH

Intro
Kiss Baby (Going Way Out with Heavy Trash - 2007)
Dark Hair'd Ride (Heavy Trash - 2005)
Bumble Bee (Midnight Soul Serenade - 2009)
(Sometimes You Got to Be) Gentle (Midnight Soul Serenade - 2009)
Chopt Face (New Song)
Gee, I Really Love You (Midnight Soul Serenade - 2009)
The Loveless (Heavy Trash - 2005)
The Pill (Midnight Soul Serenade - 2009)
Punk Rock Mama (Single - 2009)
Nervis and Say Yeah (inspired byWillie Dixon) (Single - 2009)
Sweet Little Bird (Midnight Soul Serenade - 2009)

Encore

Good Man (Midnight Soul Serenade - 2009)
Trouble (Single - 2009)
They Were Kings (Going Way Out with Heavy Trash - 2007)
This Day Is Mine (Heavy Trash - 2005)
In My Heart (Midnight Soul Serenade - 2009)

La durée du concert : 1h25

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