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mercredi 25 mai 2011

dEUS ~ La Flèche D’Or. Paris.










Première Partie : BALTHAZAR + OH LA LA! DJ

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Une fois de plus le label PIAS a frappé et après avoir programmé les Kills, il y a quelques semaines à la Flèche d’Or, c’est au tour des Belges de dEUS d’investir l’ancienne gare de la petite couronne. Une fois de plus il n’y a pas beaucoup de monde lorsque j’arrive devant la salle, juste les videurs qui squattent l’entrée.

Contrairement aux Kills il y a cette fois une première partie, un groupe du label PIAS bien entendu et en plus ce sont des compatriotes de dEUS. Ils s’appellent Balthazar et comme pour beaucoup de groupes belges, leur musique est un mélange d’influences diverses. Pas véritablement rock, on pense un peu à un groupe comme Absynthe Minded. Difficile honnêtement de se faire une opinion à la vue de leur set, intéressant au début mais puis une espèce de monotonie a pris place pour me faire attendre la fin de leur prestation avec impatience. 34 minutes qui n’ont pas vraiment convaincu la salle encore que quelques aficionados du groupe était présent.

Problème immuable avec la Flèche d’Or : la chaleur infernale qui s’est installé dans la salle. C’est un peu honteux, à notre époque, de subir des conditions pareilles pour assister à des concerts, même s’il ne faut pas oublier que cela force les gens à boire… sous le plaisir des gestionnaires.  Avec les potes on est cramponné au premier rang juste en face du guitariste Mauro Pawlowski, parfait pour voir toute la section rythmique mais de toute façon la scène est si petite que le problème de vision ne se pose pas.

Quand dEUS entre sur scène, il est clair que les musiciens sont surpris par cette chaleur étouffante. En parlant de Tom Barman je le trouve particulièrement affuté ce soir, il me semble que le bonhomme a perdu quelques kilos depuis leur dernière apparition il y a maintenant trois ans au Bataclan. Le groupe attaque le set par un Little Arithmetics, un ancien morceau qui affiche déjà 15 ans au compteur, avec une ambiance plutôt calme en ce début de concert. Au niveau du son même si ce n’est pas véritablement parfait il n’y a pas trop a se plaindre devant contrairement à mon ami Vincent qui se plaindra de son emplacement en arrière, malgré il soit en plein centre, devant la table de mixage. On enchaine ensuite avec un morceau de In A Bar Under The Sea, le funky, chaloupé et hypnotique Fell Of The Floor, Man chargé de ruptures de tons et de soudaines déflagrations sonores... la salle commence tout doucement à s’échauffer.

Puis le concert va s’aventurer vers Vantage Point avec quelques nouveaux titres. Le choix des morceaux ne me semble pas parfait car même si j’aime bien Slow ou The Architect ces deux chansons n’ont pas la force brute et la tension qui caractérise généralement dEUS... j’aurais personnellement préféré qu’il joue par exemple Favorite Game le meilleur morceau de Vantage Point.  Suit Instant Street avec son intro mélancolique et douce à la guitare acoustique, ballade évoluant dans un registre musical doux-amer et innocent pendant une bonne moitié avant que l’on sent presque inconsciemment la tension sourdre avec le violon insidieusement menaçant dans le lointain... puis soudain, comme si quelque chose se cassait, le morceau prend une nouvelle orientation avec tout d’abord un gimmick, cette fois à la guitare électrique, qui va se propager en boucle comme si les musiciens devenaient fous et incapable de se contrôler dans une excitation hors norme. Un enthousiasme fébrile qui cette fois gagne le public, pendant que Mauro Pawlowski fait hurler sa guitare en malmenant ses cordes devant nous. Moment où on bascule définitivement dans le bonheur ! La bande à Tom joue tendue maintenant et enchaine des brulots comme If You Don’t Get What You Want puis le fameux Theme From Turnpike, petit chef d’œuvre baroque et torturé, mais les spectateurs vont encore plus décoller en cette fin du set avec Bad Timing et son tempo inquiétant accompagné d’une montée en puissance progressive qui finit par un déluge sonore. C’est cela l’intelligence de dEUS, avoir le pouvoir de magnifier un morceau qui en apparence semble anodin. Encore un grand moment et naturellement des applaudissements en puissance !

Le groupe est de retour quelque minutes après s’être rafraichis pour nous en remettre une couche et c’est avec deux morceaux Oldies (1994) provenant de l’album Worst Case Scenario, dont le fantastique Suds and Coda. Un rappel pas tout à fait conforme à la Setlist étalée devant nous, mais dEUS à l’habitude de ne pas la jouer intégralement et de faire un choix parmi plusieurs possibilités. Le groupe quitte ensuite la scène... déception car ils n’ont pas tous joués (bien sûr) et c’est surtout la chanson Roses qui me manque. Mais nos amis belges n’ont pas dit leur dernier mot et ils remontent sur scène pour une dernière et ce sera bien Roses (mes neurones sautillent de joie!), peux être leur morceau le plus explosif. Ce soir la version va être géante à tout point de vue. La construction du morceau est telle que l’intensité monte au fur et à mesure que chaque instrument s’anime et déroule sa gamme des notes pour devenir une machine infernale que rien n’arrête. On gagne par l'émotion, c’est stupéfiant. Ce morceau est tout simplement une tuerie !  La grande classe, Oui Thank You For The Roses !!

Final en apothéose après pratiquement 1h40 de concert, plutôt bien pour la Flèche d’Or ou la durée tourne moyennement autour de l’heure. Rien à redire, une fois de plus un grand concert de dEUS, légèrement inférieur à celui du Bataclan 2008 mais rassurant tout de même de constater que le groupe n’a rien perdu de sa force, même si certains fans de la première heure ont lâchés le groupe depuis Vantage Point. Quant aux trois nouveaux morceaux joués c’est difficile d’en parler, j’avoue qu’il ne m’ont pas marqué plus que cela mais c’est n’est pas facile de porter un jugement lors d’une première écoute mélangée avec des classiques. Il est fort à parier que le groupe repassera dans nos contrées après la sortie de leur 6ème album, et j’y serais certainement, sauf imprévu... »






photos de 

dEUS est un groupe de rock indé belge fondé à Anvers en 1991 par le chateur Tom Barman. C'est un des tout premiers groupes de rock belges à avoir connu une certaine popularité au niveau international. Il est issu de la bouillonnante scène anversoise qui veut que chaque musicien qui se croise forme un groupe dans l'heure qui suit. Ce qui explique les nombreux changements de personnel endurés par dEUS depuis ses débuts et les nombreux groupes qui lui sont apparentés tels que Zita Swoon, Dead Man Ray, Kiss My Jazz, Vive la Fête ou encore Evil Superstars... dEUS parvient depuis le début des années 90 à concilier audace, énergie et sens mélodique. Des l'équipe originelle, le groupe n'a conservé que Tom Barman et le fidèle Klaas Janzoons au violon, mais ils tiennent bien le cap.

Worst Case Scenario (1994)
My Sister = My Clock EP (1995)
In A Bar, Under The Sea (1996)
The Ideal Crash (1999)
No More Loud Music - The Singles Compilation (2001)
Pocket Revolution (2005)
Vantage Point (2008)


Tom Barman - Vocals / Guitar
Klaas Janzoons - Violin / Keyboards
Stéphane Misseghers - Drums / Vocals
Mauro Pawlowski - Guitar / Vocals
Alan Gevaert - Bass Guitar / Vocals


La Setlist du Concert
dEUS

Little Arithmetics (In A Bar, Under The Sea - 1996)

Fell Off The Floor, Man (In A Bar, Under The Sea - 1996)
The Architect (Vantage Point - 2008)
Second Nature (New Song)

Slow (Vantage Point - 2008)
Sun Ra (Pocket Revolution - 2005)

The Real Sugar (Pocket Revolution - 2005)

Constant Now (New Song)

Instant Street (The Ideal Crash - 1999)
If You Don't Get What You Want (Pocket Revolution - 2005)

Theme From Turnpike (In A Bar, Under The Sea - 1996)

Smokers Reflect (Vantage Point - 2008)

Dark Sets In (New Song)

Bad Timing (Pocket Revolution - 2005)


Encore 1

Morticiachair (Worst Case Scenario - 1994)

Suds & Soda (Worst Case Scenario - 1994)

Encore 2

Roses (In A Bar, Under The Sea - 1996)

* Note: Nothing Really Ends (Pocket Revolution - 2005) and Serpentine (In A Bar, Under The Sea - 1996)  were on the setlist for the Encore but were not played.


La durée du concert : 1h30

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