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vendredi 1 juillet 2011

THE BISHOPS ~ Le Gibus. Paris.













Première Partie : Frank Margerin + BoXoN




Ce qu’en a pensé Emilie :

« Choix cornélien en ce premier week-end de juillet : le Main Square, les Eurocks et la Japan Expo tombent en même temps, et ce vendredi, X Japan rendent enfin visite à la France au Zénith tandis que mes petits chouchous des Bishops se contentent d’un plus humble Gibus. J’ai finalement abandonné les festivals (les Eurocks c’est loin, le Main Square c’est ultra commercial, Kaiser Chiefs ça me faisait bien envie quand même, mais comme je suis pas fan des autres groupes qui passaient derrière, ça aurait fait cher le déplacement…). Pour le vendredi, comme c’est Guillaume qui aime X Japan et qu’il a décidé qu’il était pas assez fan pour y mettre ce prix-là, j’ai fait le choix des Bishops pour la onzième fois, dans une salle, le Gibus, que je n’avais pas aimé lors de ma première visite, et où je me rends seule après une longue journée de marche à la Japan Expo, pendant qu’à la citadelle d’Arras, QOTSA montent sur scène…  Il y a des jours où je me pose des questions sur ma santé mentale…

Mais je suis là malgré tout, et premier soulagement, plus de vigile désagréable au possible, je peux même garder ma bouteille d’eau. Ce concert a lieu dans le cadre du festival Bulles Zik, qui associe rock et bandes dessinées. Je ne suis pas fan de la seconde partie, j’ai lu Tintin, les Schtroumpfs et Astérix (comme tout le monde, ai-je envie de dire, de ma génération en tout cas) mais ce n’est pas une passion pour moi. Pourtant le principe de « concert dessiné » qui ouvre la soirée m’intrigue.

C’est Frank Margerin, illustre dessinateur, qui s’y colle, accompagné de Lord Fester (de son vrai nom Fred Beltran), qui fait partie du Lord Fester Combo dont on aura l’occasion d’apercevoir le contrebassiste, mais qui officie seul ce jour, à la guitare et au charleston simultanément. L’animateur (car oui, nous avons un animateur, qui veut systématiquement meubler entre chaque groupe, et fera bruyamment remarquer mon tshirt Bishops) nous dit que Fred est un adepte de la musique noire des 40’s-50’s. « Non, ce n’est pas un redneck, malgré son chapeau de cow-boy », jugera-t-il bon de nous préciser. Le look du monsieur ne passe effectivement pas inaperçu, à base de têtes de mort principalement. J’adore ! Musicalement, Fred n’a rien à envier  aux influences qu’il revendique clairement (et qu’il a raison de revendiquer d’ailleurs, pas sûr que le public assez jeune soit bien au courant des origines black du rock’n’roll). C’est un guitariste hors pair, et le simple fait de manier deux instruments simultanément le fait ressembler à un dieu pour moi dès les premières notes. Je ne saurais trop dire  si les morceaux interprétés étaient des compos ou des reprises, inculte que je suis sur cette période, mais chaque titre donnait envie de se dandiner furieusement. Difficile de détacher mon regard , mais les dessins de Frank sur l’écran face à moi valaient tout autant le coup d’œil : concert de rock avec moult détails comme des slammeurs, scène dans un bar où se côtoient consommateurs et joueurs de flipper, demoiselle aux formes généreuses apparaissant à point nommé pendant le titre Shake Your Hips (celle-ci est une cover, de Slim Harpo, merci Wikipedia), le King himself… Les croquis s’enchaînent comme les morceaux, et c’est un pur bonheur pour les yeux comme pour les oreilles. Et les petits soucis techniques (le charleston qui ne veut pas tenir en place) ne font qu’apporter une note de convivialité supplémentaire. « Je vous laisse avec les vrais musiciens », dira modestement Fred en partant. Pourtant, il va être difficile d’égaler cette performance à mon humble avis…

Le trio français de BoXoN (prononcez à la française) prend possession de la scène après l’habituel intermède avec l’animateur (qui s’excusera plusieurs fois d’être un peu lourd, mais qui m’a franchement bien fait sourire et même rire à de nombreuses reprises, avec ses souvenirs des 80’s entre autres, donc merci à lui aussi). L’écoute sur Myspace de BoXoN ne m’a pas convaincu, et le groupe en chair et en os ne fera guère mieux. Musicalement c’est bon, de la pop tendance rock on va dire, mais côté voix et lyrics je coince un peu. Je ne suis pas très bien placée pour critiquer, les Bishops ne sont franchement pas très bons sur ce dernier point, avec des textes assez bateaux (je peux le dire, je les ai presque tous traduits) mais en français, ça passe comme toujours beaucoup moins bien que dans la langue de Shakespeare. Et quand le chanteur, qui pourtant avait marqué un point avec son harmonica, abandonne sa Rickenbacker pour une guitare acoustique, j’ai encore plus de mal. Heureusement l’intermède ne sera pas trop long. Sinon les cris des groupies (auxquelles l’animateur m’a gentiment assimilé au passage, je n’ai pas trop apprécié ;-) ) ne m’encouragent pas à me montrer positive, même si elles étaient gentilles dans l’ensemble. Le groupe a par ailleurs une tête bien sympa (notamment le bassiste qui je ne sais trop pourquoi m’évoque plutôt un joueur de cartes Magic qu’un musicien), mais pâtit cruellement de la comparaison avec le duo Fester / Margerin. On notera quand même deux grands moments, les reprises de Jolene de Dolly Parton dont la version française passe bien, et Résidents de la République du grand Bashung, que certaines jeunes fans autour de moi connaissent à ma grande joie. Dommage que ce ne soit que dans les covers que la voix du jeune Valentin arrive à délivrer toute sa puissance de manière convaincante. Si j’ai bien compris, c’était un de leurs derniers concerts, même si mon avis est mitigé, je trouve cela dommage car je pense qu’il y a quand même du potentiel dans ce groupe. Mais je suis bien heureuse de passer aux Bishops, surtout que je suis tout de même là pour eux.

Il n’y aura rien de révolutionnaire ce soir, si ce n’est que j’ai trouvé le concert des Bishops bien plus rock qu’à l’accoutumée (je veux dire par là, par rapport aux plus récents auxquels j’ai assisté). Ce qui m’aura bien fait passer pour une idiote auprès des gens qui ne connaissaient pas à qui j’ai dit que le groupe était maintenant plus « pop ». Alex a à peine approché le clavier, et le groupe semblait avoir retrouvé son énergie des débuts. Peut-être grâce à un public en forme, qui leur fait enfin honneur. Une fille proposera une bière à Mike qui y trempera à peine les lèvres. Plus tard, je pense que c’est une vodka qu’on lui amènera, il nous dira alors préférer la bière. De toute façon l’alcool, c’est après le concert seulement pour mes Londoniens adorés, qui carburent à l’eau, certes, mais cela ne les empêche pas de mettre le feu à la salle. Le jeune âge des fans de BoXoN contribue, je dois l’avouer, à cette bonne ambiance générale. Mais il y avait aussi des personnes très en forme chez les plus « vieux », notamment un gars en kilt très amusant. Côté setlist, les classiques se déroulent, les nouvelles, malgré mes craintes, ne font pas retomber l’ambiance, le public est à fond, et de mon côté, j’attends impatiemment la clôture sur Lies And Indictments / Sun’s Going Down. C’est le clou de la soirée, mais je m’amuse du début à la fin : oubliés, la fatigue et les mauvais souvenirs du Gibus. Je m’offre même une petite escalade sur la barrière pour attraper la setlist (oui, il y a une barrière, encore).

C’est Chris qui vient nous demander si on veut un rappel, sur la demande de l’animateur. Première fois je crois que j’entends sa voix sur scène. Bien sûr qu’on en veut encore, et comme il n’est pas trop tard, on en aura même deux, de rappels ! Le bonheur, surtout quand résonnent les premières notes de Life In A Hole. Le public réclame I Can’t Stand It Anymore, on ne l’aura pas, mais ce n’est pas si grave. On ne peut pas tout avoir ! À la fin, l’ambiance du concert une fois retombée, je n’en peux plus, je confie mon envie d’aller dormir à Alex qui me dit qu’il est lui aussi épuisé. Pas de merchandising que je ne possède déjà, dommage, je parle assez longuement avec Mike, des derniers concerts que je suis allée voir (passant sous silence Pretty Reckless, que je n’assume peut-être pas tant que ça), du futur album (fin d’année ou début de l’année prochaine), du week-end qu’il va enfin passer à Paris, lui qui avait tant envie de découvrir la ville. Et je peux enfin aller me coucher, heureuse de ma soirée, entre magnifique découverte et valeur sûre.  »






 
photos de clhoé k


The Bishops sont un groupe de London, UK. Formé autour des deux frangins jumeaux Bishop, Mike et Pete. Ce trio avec ses costards-cravate et ce look petite frappe mod, fait irrémédiablement penser aux Jam, ayant un petit air des frères Gallagher d'Oasis, mais les influences des Bishops va cependant crêcher plus du côté des sixties. Le premier album intitulé tout simplement The Bishops est sorti au printemps 2007. 

 

 •    The Bishops (2007)
    •    For Now (2009)
EPs
•   2010 "Sojourn"





Mike Bishop - Vocals and Guitar
Pete Bishop - Vocals and Bass
Chris McConville - Drums
Alex Bishop - Vocals Guitar and Keys


La Setlist du Concert
THE BISHOPS

01.   City Lights (For Now - 2009)
02.   Breakaway (The Bishops - 2007)
03.   Chase The Night (Exclusive live track)

04.   Push And Pull (Sojourn EP - 2010)
05.   Nowhere To Run (Sojourn EP - 2010)
06.   Polygonn
07.   Hold On (For Now - 2009)
08.   Free To Do What You Want (For Now - 2009)
09.   Oll Korrect (Sojourn EP - 2010)
10.   For Now (For Now - 2009)

11.   Finding Out (Sojourn EP - 2010)

12.   Headlights (On) (Sojourn EP - 2010)

13.   Back And Forth (The Bishops - 2007)

14.   The Only Place I Can Look Is Down (The Bishops - 2007)
15.   Higher Now (The Bishops - 2007)

16.   Lies And Indictments > Sun’s Going Down (The Bishops - 2007)

Encores 1

17.   If You Leave Today (For Now - 2009)

Encores 2
18.   Life In A Hole (The Bishops - 2007)
19.   Carousel (The Bishops - 2007)

La durée du concert :1h15

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