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jeudi 24 novembre 2011

DAVID GARRETT ~ Le Divan du Monde. Paris.













Ce qu’en a pensé Emilie :

« Lorsque j’avais découvert David Garrett et sa réinterprétation au violon de classiques rock, il y a quelques mois, j’étais tombée sous le charme, alors même si je n’ai pas encore les CDs, et que je ne connais donc pas encore tout sur tout sur son œuvre, j’ai décidé d’aller à ce concert du Divan du Monde, histoire de me changer de mes petites habitudes purement Rock. La soirée a un peu mal commencé puisque j’ai fait la queue du mauvais côté (pourquoi personne n’a rien dit à la quinzaine de personnes devant moi qui a fait la même erreur, c’est un mystère) mais vue la petite taille de la salle, ça ne changea pas grand-chose (premier rang impossible vue que je suis arrivée pour l’ouverture des portes, mais j’avais quand même une bien belle vue, presque au centre, vers le quatrième rang). L’ambiance est étrange, le public n’est pas rock et n’est pas habitué à ce genre de salle au placement entièrement debout (à part les quelques fauteuils au premier, déjà pris d’assaut à mon arrivée). Mais il s’avèrera également peu porté sur le classique, vues les interminables discussions de mes voisines tout le long du concert, qu’elles n’auront donc même pas la décence d’interrompre pendant les morceaux plus calmes. J’ai donc hérité du pire, bavardages, aucune ambiance, je ne suis pas du genre à sauter partout mais une fois encore je me sens décalée avec ma tête qui ne peut s’empêcher de marquer le rythme. Cependant, les applaudissements seront nourris à chaque fin de morceau, et le public (beaucoup d’étrangers, surtout des Allemands) sera très réceptif aux blagues de David. Mais commençons par le commencement.

Je me demandais quelle serait la configuration du concert sur la minuscule scène du Divan du Monde où un orchestre ne peut définitivement pas s’installer (Dir En Grey à cinq en août étaient déjà à l’étroit).  Fin du suspense, il y aura deux guitaristes, Marcus Wolf et Franck van der Heijden, un bassiste, Jeffrey Allen, un batteur, Jeff Lipstein,  et un pianiste, John Haywood. Les deux guitaristes encadrent David, alors que la section rythmique et le piano sont en retrait. Les musiciens, David excepté, entrent en scène à 20 heures pile et attaquent Kashmir pour mon plus grand bonheur (j’adore ce morceau). David arrive alors, sa partie de violon déjà entamée dans les coulisses, et les applaudissements redoublent. Le morceau achevé, il se saisit d’un micro et commence à papoter. Il nous en dira des choses dans la soirée, non content d’annoncer les morceaux, il regorge d’anecdotes sur sa vie, comment il a essayé d’ouvrir la porte de sa chambre d’hôtel avec la clé de l’hôtel précédent, comment il a mangé une plaquette de chocolat périmée de 1998 chez ses parents à Aachen (Aix-La-Chapelle précisera-t-il dans un français impeccable, même si ses incursions dans la langue de Shakespeare se limiteront dans l’ensemble à quelques « merci beaucoup »)… Sa mère est Américaine et son père Allemand, mais il parle un anglais appliqué, pour bien se faire comprendre de tous. On sent qu’il a l’habitude de la scène, il nous parlera des récitals qu’il donnait dès l’âge de neuf ans sans rien y voir, car il refusait de porter les affreuses lunettes achetées par ses parents. « Au moins, ça m’évitait d’avoir le trac », plaisantera-t-il. Me rappelant les gamines qui avant le concert projetaient de lui crier « Ich liebe dich », je commence à trouver des points communs entre David et Taylor Momsen, la même aisance scénique, tous deux sont le centre d’attention depuis leur plus jeune âge et le savent fort bien (bon, peut-être quand même dans une moindre mesure pour David).Lorsque le violoniste chéri de ses dames refera sa queue de cheval en plein concert car apparemment ses cheveux le gênaient (à sa décharge, je voyais effectivement des mèches folles s’échapper de plus en plus), les cris du public se feront explicites. Ne parlons pas du moment où il ôta sa veste (opération un peu délicate avec le violon dans une main) pour la jeter tout simplement à terre, et dévoiler un tatouage tribal encerclant son bras droit, juste sous la manche de son tee-shirt. Il pourrait être insupportable avec son air suffisant et ce look de mannequin, visiblement étudié, mais son humour, et surtout cette façon habitée dont il joue de son instrument, remportent le morceau de mon côté (le restant du public était, de toute évidence, acquis à sa cause dès son entrée en scène).

Et c’est un défilé de petites perles, réinterprétées à la sauce Garrett, auquel nous assistons. Certes, il n’a pas composé ces morceaux, et a choisi le répertoire de ce cross-over classique/rock dans le très accessible, le tubesque. Pour tout dire, moi qui suis inculte en classique même si j’apprécie d’en écouter de temps à autre, je connaissais le morceau de Bach. Quant à la Cinquième, no comment… Mais la réorchestration des morceaux est impeccable, et l’exercice est probablement déjà assez périlleux pour aller se lancer sur des titres obscurs. Marcus et Franck alternent guitares électrique et acoustique, parfois c’est l’un qui se charge des solos, parfois c’est l’autre, mais dans tous les cas, quelle maîtrise ! Le son est fort mais excellent, le violon se détache (c’est le but) mais sans faire de l’ombre aux autres instruments, seul le piano sera relativement en retrait, ce qui sera réparé lors d’un ultime rappel sur un titre de Leonard Bernstein pendant lequel David et John seront seuls sur scène (David ayant même enjoint son comparse à chanter quelque chose, avant de nous dire qu’il chante bien, mais qu’il vaut mieux ne pas destiner ça à un public :D).

Smells Like Teen Spirit est un grand moment pour moi, mais c’est finalement Bach qui m’arrachera des larmes. Comme quoi…  Le concert a aussi des petits airs de répétition pour mercredi prochain, avec Live And Let Die et Hey Jude, pendant cette dernière, nous faisons bien sûr les « La, La La, Lalalala » de rigueur. On trouve aussi des compositions persos de David, 80’s Anthem et Rock Symphony, un hommage à un autre cross-over avec Walk This Way, et le concert prend une tournure résolument rock sur Master Of Puppets (« on a repris Nothing Else Matters », nous annoncera David, cris du public évidemment, « mais on  va jouer quelque chose de plus intense… »). Après Smooth Criminal (« une que tout le monde connaît »), nous avons le droit à un entracte, qui me paraît un peu long, moi qui n’ait personne à qui parler, et David revient affublé d’un bandana, probablement pour résoudre ses problèmes capillaires. Et on remet ça, grands moments pour moi, le thème de Pirates des Caraïbes et Walk This Way, on ne me tient plus, et même si David est touchant lorsqu’il dédie I’ll Stand By You des Pretenders à toutes les filles de la salle (car oui, il est célibataire et ne manquera pas de nous le répéter), je préfèrerai rester dans du rock pur et dur. On n’en a pas manqué cela dit, David a laissé le groupe se faire plaisir sur une cover de Hendrix (mais s’est tout de même incrusté au début :D) et la deuxième partie du set s’est close sur la bien nommée Rockin’ All Over The World. Quant à l’interprétation d’Asturias par Marcus Wolf en solo avant que le groupe prenne le relais, ce fut une démonstration d’excellence. Et sur Zorba’s Dance, nous avons tous tapé dans nos mains en rythme, même moi, dont l’univers musical est à mille lieues de là.

David nous avait prévenus que la reprise de Status Quo serait le dernier morceau « officiel » mais qu’on aurait encore du « non officiel » après, ce qui fut chose faite avec Hey Jude, puis Somewhere de Bernstein. Il faut ensuite redescendre sur Terre, mais je n’ai pas envie de quitter la salle, je traîne, obtient des autographes des deux guitaristes et du bassiste, prend une jeune fille en photo devant la scène à sa demande (si tu lis ces lignes, j’espère que la photo te plaît, je ne suis malheureusement pas une très bonne photographe ;-)). Le but ultime évidemment serait un autographe du maître, mais c’est mal parti, le personnel essaye d’évacuer la salle ; comme des gens (ou plutôt, devrais-je dire, des filles, mais également des femmes d’âge mûr) sont restés, j’essaye de m’incruster moi aussi, et obtiendrai un coucou à travers les marches de l’escalier où David s’est faufilé. Je m’en contenterai, même si certaines groupies prêtes à tout, une fois expulsées de la salle, attendent encore près de la limousine, je décide que c’est trop pour moi : j’ai déjà l’impression de déranger au moindre autographe que je demande, mais là, c’est certain, de toute évidence on dérange, et cela me met mal à l’aise, je ne vais quand même pas harceler ce pauvre gars ! Fin de la soirée donc, il est temps de conclure.

On pourrait voir la tentative de David de rapprocher classique et rock comme un coup marketing, mais totalement conquise par le concert de ce soir, je vois l’initiative comme la bonne idée d’un musicien extrêmement talentueux, qui avec moi en tout cas a réussi son coup : il y a encore du chemin à faire, mais je ne me sens plus réfractaire au classique. Les « arguments » de David Garrett dépassent largement son physique de jeune premier : il vit sa musique, il est en symbiose avec son violon. Et c’est aussi ça le rock’n’roll, peu importe l’instrument… »








David Garrett (David Bongartz) est un violoniste allemand et actuellement il est un des plus célèbres violonistes dans le monde entier, et il est été considéré depuis longtemps comme un des hommes les plus talentueux dans son domaine. Le fait de combiner le violon avec l'approche et le style d'un concert de rock et metal, de U2 à Nirvana en passant par Metallica et Aerosmith, a porté ses fruits pour l'artiste.





1995 : Mozart: Violinkonzerte KV 218 und 271a, Sonate für Klavier und Violine B-Dur KV 454
1995 : Violin Sonata
1997 : Paganini Caprices
2001 : Tchaikovsky, Conus: Violin Concertos
2002 : Pure Classics
2006 : Free
2007 : Virtuoso
2008 : Encore
2009 : Classic Romance
2010 : Rock Symphonies
2011 : Legacy




David Garrett : Violin

+
Marcus Wolf : Guitar
Franck van der Heijden : Guitar
 Jeffrey Allen : Bass
Jeff Lipstein : Drums
John Haywood : Piano


La Setlist du Concert
DAVID GARRETT

Set 1
Kashmir (Led Zeppelin Cover) (Rock Symphonies - 2010)
The 5th (Beethoven Cover) (Rock Symphonies - 2010)
Live And Let Die (Paul McCartney & Wings Cover) (Rock Symphonies - 2010)
80's Anthem (Rock Symphonies - 2010)
Smells Like Teen Spirit (Nirvana Cover) (Rock Symphonies - 2010)
Air (Bach Cover) (Encore - 2008)
November Rain (Guns'n'Roses Cover) (Rock Symphonies - 2010)
Csárdás (Vittorio Monti Cover) (Virtuoso - 2007)
Smooth Criminal (Michael Jackson Cover) (Encore - 2008)

Set 2
Child's Anthem (Toto Cover) (Rock Symphonies Deluxe version - 2010)
Rock Symphon (Rock Symphonies - 2010)
He Is A Pirat (Pirates Of The Carribean Theme) (Encore - 2008)
Walk This Way (Aerosmith Cover) (Rock Symphonies - 2010)
Master Of Puppets (Metallica Cover) (Rock Symphonies - 2010)
Little Wing (Jimi Hendrix Cover) Mirror (Marcus Wolf CD) (2011)
I'll Stand By You (The Pretenders Cover) (Rock Symphonies Deluxe Version - 2010)
Asturias (Isaac Albéniz Cover) (Rock Symphonies - 2010)
Zorba's Dance (Mikis Theodorakis Cover) (Encore - 2008)
Rockin' All Over The World (Status Quo Cover) (Rock Symphonies - 2010)

Encore 1

Hey Jude (The Beatles Cover - exclusive live track)

Encore 2

Somewhere (Leonard Bernstein Cover) (Virtuoso - 2007)


La durée du concert : 1h30

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THE PACK A.D. ~ Le Point Ephémère. Paris.











Première Partie : Décibelles


Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Cela faisait un bout de temps que je voulais voir ce groupe. Malheureusement je les avais manqués lors du festival «les Femmes s’En Mêlent». Cette fois ce sera la bonne ! Pas mal de monde au Point FMR ce soir même si ce n’est pas complet. Avec Philippe, on se place, côté gauche, côté guitare quoi. Mais avant de passer aux choses sérieuses, c’est Décibelles un groupe composé de 3 filles qui va ouvrir le feu. Côté musique, c’est carrément du punk, parfois approximatif, avec des morceaux souvent très rapides et très courts. Bon ce n’est pas vraiment chanté, mais plutôt hurlé. On regrettera l’hystérique qu’il y avait dans le public et qui a un peu gâché le spectacle.
 
Place maintenant à The Pack A.D., je les ai découvertes avec leur avant-dernier album et j’avoue que leur dernière livraison est encore de meilleure qualité. Sur scène on trouve sur notre gauche Maya Miller la blonde à la batterie et juste devant nous, planquée devant ses deux amplis, la rebelle du groupe, Becky Black, sosie 2011, pour le physique, de Joan Jett. Joan Jett incarnait le rock & roll, The Pack A.D. incarne le garage rock teinté de blues. La blonde Maya présente le groupe, il n’y aura d’ailleurs qu’elle qui parlera ce soir. La brune Becky beaucoup plus introspective se contentant d’assaisonner la salle de ses riffs sales et puissants. Car c’est bien elle qui fait la plus grosse partie du boulot. Le son : crade et fort. Les versions sont encore plus rapides que sur disque. Ca démarre plein pot avec Lights une cavalcade effrénée issue de Unpersons un des albums essentiels de 2011 oublié par ailleurs dans pratiquement tous les bilans de fin d’année que ce soir les blogs, les particuliers ou les magazines. La suite est tout autant explosive avec le fabuleux Cobra Matte. Ces deux filles ont repris le flambeau des Whites Stripes sans faire aucune concession et en accélérant le rythme. Les Black Keys ne sont pas très loin non plus sauf que ces derniers avaient tendance à tourner en rond, The Pack A.D. non. Car ils ont nombre de brulots dans leur besace. Becky joue la plupart du temps les cheveux dans les yeux, une sorte de garçon manqué derrière lequel on devine pourtant une jolie jeune femme. J’adore la chanson qui suit et qui s’appelle B.C is on fire,  le ton est différent, on aborde la nostalgie. Le seul regret que j’ai peut-être c’est d’être trop près de Becky, du coup sa voix est masquée par le mur de son qui parvient de ses deux amplis. Ce qui est tout de même fantastique c’est ce côté sans concession, ça allume grave, les chansons sont TOUTES de qualité et on s’en prend plein la gueule ! Le groupe alterne We Kill Computers et de Unpersons à la vitesse grand V, Maya se chargeant de remercier avec insistance le public entre chaque morceau. Peu de répit lors du concert, mais quand cela a lieu avec par exemple Seasick c’est pour repartir encore plus fort avec le fabuleux Sirens qui vous débouche les oreilles en moins de deux, la jeune Becky connaissant l’usage des pédales d’effets. Putain c’est bon ! Surtout que de son côté, Maya sans s’en rendre compte bat ses futs à la manière d’un métronome. Un peu plus loin avec Rid Of Me l’esprit du grand Gun Club est fortement présent, du blues rock chamanique dont feu Jeffrey Lee Pierce serait fier ! Le reste de la set-list est à l’avenant c'est-à-dire, que du bon, avec une majorité de morceaux issus de Unpersons avec en final un excellent Crazy. Succès mérité, j’ai oublié de chronométrer, mais le concert a dû durer un peu plus d’une heure.

On se demande pourquoi ce groupe n’a pas le succès qu’il mérite. Certainement que leur musique est trop brute, pas assez polissée pour beaucoup, c’est dommage car j’adore ce groupe. Petit tour au merchandising où j’arrive in extremis à trouver un tee-shirt à ma taille. Belle soirée.  »






The Pack A.D. est un groupe, un duo, de garage rock de Vancouver, Canada, formé en 2006,




Tintype (January 2008)
Funeral Mixtape (August 2008)
We kill computers (April 2010)
Unpersons (13 September 2011)




THE PACK A.D.

Becky Black : Vocal & Guitar
Maya Miller : Drums


La Setlist du Concert
THE PACK A.D.
 Lights (Unpersons - 2011)
Cobra Matte (We kill computers - 2010)
B.C. Is On Fire (We kill computers - 2010)
Deer We kill computers - 2010)
Haunt You (Unpersons - 2011)
Don't Have To Like You (Funeral Mixtape - 2008)
Seasick (Unpersons - 2011)
Sirens (Unpersons - 2011)
The Last Martian (We kill computers - 2010) 
Rid of me (Unpersons - 2011)
Hear Me Out (Unpersons - 2011)
 8 (Unpersons - 2011)
Ride (Unpersons - 2011)
Crazy (We kill computers - 2010)

Encore

What's Up There (Tintype - 2008)
Cabin (Tintype - 2008)
La durée du concert : 1h05

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