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lundi 12 mars 2012

KOЯN ~ Le Bataclan. Paris.











THE PATH OF TOTALITY TOUR 2012
Premières Parties: J DEVIL (dj set - Jonathan Davis)



Ce qu’en a pensé Vik :

« Attention les yeux... concert unique en France, dans une petite salle, pour le groupe américain KoЯn, qui à la fin de 2011, a publié son dixième album studio, "The Path Of Totality", conçu comme un EP, annoncé sans bruit, devenu dans un laps de temps très court un des disques les plus attendus et le plus discuté de l'année. Quelle est la particularité de ce nouvel opus ? C’est la collaboration avec Noisia, Skrillex, Excision, 12th Planet, Feed Me et Kill The Noise : les gens éclairés savent que ce sont tous des DJs. Oui, ils jouent (si on peut se permettre de le dire) de la musique électronique, de l’ Electro-House au Dubstep. Un premier single "Get Up!" a suffi pour enflammer les nombreux fans restés sur leur faim, même après le précèdent "KoЯn III - Remember Who You Are", et, comme c'est souvent le cas pour les grands groupes, donner vie à des discussions vives sur la validité du projet proprement dit. Oubliez KoЯn, ou plutôt il faut pas y penser en écoutant cet album. "The Path of Totality" n’est pas un œuvre de KoЯn, mais il est indéniable qu’il est un "Album de KoЯn", où le groupe a donné forme à ses idées et à ses propres passions. Il ne fait aucun doute qu'il y a une idée commerciale, étant donné la croissance exponentielle des passionnés de musique électronique (principalement Dubstep), mais je pense que c'est un bon disque, plutôt bien réussi, un effort  expérimental intéressant  qui doit être considéré comme un projet distinct, comme une parenthèse agréable de ce genre, vulgairement appelé Nu-métal. Il fallait oser. Jonathan Davis, depuis près de vingt ans, pilote son groupe KoЯn, au gré ses envies et il fait toujours cadeau des prestations scéniques à frissons à son public fidèle avec un néo métal simple, spontané, puissant et surtout efficace. "KoЯn est mort", c'est la pensée des nombreux fans de longue date du quintette de Bakersfield.  Il a y eu le départ de Brian "Head" Welch (guitariste) et de David Silveria (batteur), l'élégance et la précision de deux musiciens hors-pairs, deux membres fondateurs, c’est vrai... les modes ont évolués, mais KoЯn reste l'un des groupes les plus révolutionnaires, qui ont aidé à créer une nouvelle image musicale à la nature extrême, apportant une nouvelle dimension. Ce lundi 12 mars, des dizaines de fans se sont réveillés avec la chanson "Are you Ready To Live ?", avec un sourire et une prise de conscience : un des concerts les plus attendus, de la nouvelle tournée, va avoir lieu ce soir au Bataclan (qui affiche naturellement complet), qui les avait accueillis le 17 juin 2009.  Ces fans se sont levés avec une bonne humeur, avec une musique qui vous excite et vous fait frémir, attendent avec impatience, dés 15h00, les heures d'ouverture de la petite salle dans la longue file d'attente assez éclectique de fidèles, des membres du fan club, rien que pour écouter une nouvelle fois "Blind",  vêtus avec un T-Shirt du groupe évoquant leurs tournées et sans oublier les basquettes ADIDAS aux pieds.

20h15 : Jonathan Davis Introduces J Devil: c’est la première partie. Sur scène, en plein milieu, une table avec un MacBook Pro, qui réunit les "samples" de plusieurs morceaux préparés à l’avance, et une petite console (quelques boutons) pour le contrôle. Jonathan (pardon, J-Devil), chanteur de KoЯn pour les non-initiés, avec des longs cheveux, maigre mais forcément chargé d’énergie, en thème avec la soirée, ouvre la danse en montrant ses talents comme DJ dans un Set de 25 minutes de musique survitaminée Dubstep avec des passages Drum n’ Bass, un peu déconcertant mais tout de même irrésistible. Le volume sonore est très élevé... les vrais fans sont un peu surpris, réticents, de voir leur idole s’éclater en sautillant et se livrer à des pas de danse sur scène de telle façon et ils ont aussi la crainte que le concert en entier soit de ce style électronique. Bien sûr, ça fait sensation de voir un concert de ce type, mis en place par un DJ qui n'est autre que Jonathan lui-même, utilisant dans sa schizophrénie J Devil comme pseudonyme, et qui se fait plaisir en offrant au public un mélange bruyant de techno et acid house avec une ardeur digne d'un garçon de vingt ans et laissant comme souvenir additif un « I love you motherfuckers! » . Personne n’aurait pensé de le voir si impliqué avec la musique électronique, en vue d’un EP solo (?!) en cours d'écriture, bien qu'il ait toujours montré un grand éclectisme musical. Naturellement on aime ou on n’aime pas, sans contester ce choix. Quelques applaudissements marquent les mots de fin « Thank you for giving me the opportunity to do this » de la part de Jonathan.

L'attente est énervante, le public se fait de plus en plus impatient et la chaleur monte (toujours par manque de climatisation !  Le bar du Bataclan se remplit), et toutes les 5 minutes se lèvent des chœurs pour acclamer l'arrivée de la bande, et comme d'habitude il y a une ovation pour le pied spectral du micro, appelé affectueusement "The Bitch", de Jonathan, qu'il utilise depuis plusieurs années (pour le profane le micro est une forme d'espèce d’Alien version féminine, et il a été conçu par H J Giger).

21h06: Tout est prêt, après les derniers interventions des roadies, pour le show de KoЯn. La salle s'enflamme de cris d’un public jeune et bien chaud, un frisson dans la peau puis une clameur parcourt la fosse et le balcon, lorsque les lumières baissent d'intensité et s'éteignent tandis que les projecteurs scintillent la scène dans tous les sens. Les bras se lèvent et la fosse qui est très compacte se réveille ! Une lumière bleue sombre, qui est soudainement projetée devant nos yeux, quelques stroboscopes ici et là, confèrent une atmosphère nébuleuse, presque surréel, à cette scène décorée par des panneaux de miroirs LED, horizontales et verticales, en Plexiglas (qui refléterons des couleurs lors de l'exécution des morceaux de Dubstep) entourent la batterie à double caisse, comportant le logo "KoЯn" à l’effigie de l'album "The Path Of Totality" . C’est sobre dans l’ensemble, pas inventif mais de classe. L’intro d'une durée de 2 minutes, une musique mélancolique, planante et mystérieuse, démarre et le public, acclament et applaudissent, essaye d’immortaliser ce moment sur son Mobile. Le groupe de Bakersfield, habillés comme des pirates, arrive dans une semi-pénombre, prêt à chauffer le public et chaque musicien, détendu et avec le sourire, fait progressivement son apparition : en premier Ray, le batteur, puis le mythique Fieldy avec sa basse et ses cordes vertes fluorescentes, fier de son T-shirt blanc avec la mention "Nothing But Trbl", ensuite les discrets Wes Geer (guitare) et Zac Baird (claviers/piano) à coté de la batterie, aussi Munky qui immédiatement règle la double pédale de sa guitare à sept cordes et bien sûr le dernier, toujours en noir, Jonathan pour le chant. Ils sont six, sous les acclamations.

Les ventilos entrent en action sans bruit. Un peu d’électro, la frappe brutale de la caisse est de plus en plus fort et voici la basse incessante de Fieldy... « We want you to have an incredible fucking NIIIIIIIIIIIIIIIGHTT !!!». Beaucoup de gens s’attendait à un concert en harmonie avec la phénomène électro-dance développé en première partie et à la place ils ont été submergés dés l’ouverture par cinq chansons qui remontent aux premiers albums et rarement jouées en live ces dernières années. Une surprise pour les fans de longue date qui sont devenus fous, en consomment leurs cordes vocales avec la même vitesse qui avait lieu dans la seconde moitié des 90s, jouent les singes sautant dans cette fosse qui s’embrase. KoЯn a mis en marche son rouleau compresseur et attaque avec énergie par "Predictable", puis "Lies", il enchaine avec "Too Many Puppies", la très belle "No Place To Hide" avec son refrain « I have no place to run and hide, I have no place to hide which I like »  reprit par le public et "Helmet in the Bush". Tout fonctionne parfaitement. Korn élève un mur impressionnant du son, avec une section rythmique de granit, et une attention méticuleuse aux sons sur lesquels s’engage la voix de Jonathan, le leader. Le son est équilibré et fort en faisant place à la sonorité typique du groupe dans toute sa puissance: basse lourde en slap, guitare nu-metal et le nouveau batteur Ray, maintenant membre à part entière de la formation, qui s'avère être bien formé techniquement et surtout, capable de frapper très fort, pendant que Jonathan est impeccable comme toujours, avec ses tons de voix sans équivoques, impossibles à confondre, étouffés et en souffrances dans les moments les plus difficiles et puis libres de puissance dans les chœurs majestueux. L’agressivité du style m’a semblé en quelque sorte un peu moins foulé, peut-être plus mature, mais gagnante en densité... on a l’impression de redécouvrir le groupe à ses débuts. La Setlist, donc, conforme aux dates précédentes de la tournée, est divisé en trois parties distinctes: la première est une série de morceaux historiques et peu jouées, la seconde  est consacré au nouvel album et la troisième pour les chansons les plus célèbres, une sorte de Greatest Hits Live.

Petite pause. L‘éclairage en vert domine la scène et les LED de toute les nuances de couleurs entrent en fonction pour la deuxième partie réservée à "The Path of Totality": 5 chansons efficaces. La caisse claire triggée avec ses cymbales bien serrés de Ray est prête pour l'emploi. "Narcissistic Cannibal", second single du nouvel album,  explose,  nous offrant l’un des plus beau moment de concert avec le refrain en chœur et la silhouette de Jonathan en contre-jour. Les vagues sonores du synth de Zac se fondent à la perfection avec le son de la guitare Ibanez de Munky. Enfin, la musique devient plus audacieuse et les sons plus violents, le chœur est toujours strictement mélodique, quoique dépourvue de cette menace qu’on attend, moins de riffs de guitare mais plus de richesse harmonique dans le travail de Munky. On est étonnés de toute cette énergie que la chanson dégage sans être perplexes et de toutes ces notes qui reportent ce grand groupe au sommet de leur carrière. Suit "Chaos Lives In Everything" avec un refrain élargi, mélodique et mélancolique, où la basse et la batterie syncopée se mélangent dans un groove classique; une chanson dans laquelle la voix troublante de Jonathan repose son style "comptine", sur des envolées de synthé accompagné d'un riff sympa et un growhl / dubstep. On continue avec "My Wall"
 et "Get Up", premier single désormais célèbre, de loin le plus dynamique et énergique et certainement le meilleur de l'album. C'est le deuxième moment fort de ce set. Le riff est d'une violence absurde, ainsi que la voix du chœur, mais la vraie force de la musique sont ses changements de rythmes synthé - guitare. Cette chanson est ce qu’on appelle une vraie bombe. La fosse s'agite comme une marée et la chorale "Shut the fuck up, get up" à tue-tête prend possession de la salle. On termine sur le sublime "Way Too Far", chanson sombre et lourde qui parvient à trouver une certaine originalité dans le verset grave et inspiré « Sometimes I just take things, Way Too Far. Irrational feeling, I just try too hard 'cause...», martelée et violente avec un chœur spectral en double voix avec le charismatique Munky. Il y a à dire que, contrairement à leurs versions en studio, ces chansons sont moins "électros" mais plus engageantes et conformes à la musicalité corrosive et crue de KoЯn.

Nouvelle petite pause. L‘éclairage en bleu domine la scène et les LED font éclater la même couleur mais aussi le jaune et le blanc pour la troisième partie réservée à "The Hits": 4 chansons seulement mais on retrouve le KoЯn des débuts. Le point culminant vient, comme par hasard, lors de l'intro grandiloquente de "Here to Stay" avec une sonorité lourde suivie de près par "Freak on a Leash", qui est également traité avec un arrangement très différent de l'original. De haut de ses tambours, Ray maintient les rythmes serrés avec puissance, Fieldy, en sautillant sur place, claque les slaps les plus fous sur sa basse non accordée à ras de terre et il ressort un son dévastateur, Munky réalise des riffs tranchants, nerveux et instables, Jonathan attaché à son micro se met en valeur avec sa voix versatile et charismatique. Il fait une chaleur horrible. Le public brûlant est maintenant pleinement impliqué, et la sueur qui commence à couler sur son front ne fait qu’intensifier son plaisir : pogo et slams en continu et on ne les voit pas à chaque concert. "Falling Away From Me" nous rappelle pourquoi KoЯn est parmi les mâitres du nu-métal, avec son refrain agressif « Beating me down ,Beating me, beating me ,Down, down ,Into the ground... » chanté par tous. Après la reprise exagérée (dans tous les sens), mais agréable de Pink Floyd "Another Brick in the Wall" avec un grand solo  de Munky (David Gilmour reste difficile à imiter !)... « Goodbye cruel world, I’m leaving you today, goodbye, goodbye, goodbye... » et le groupe prend la direction des coulisses, sous les applaudissements d'un public totalement conquis, pour quelques minutes.

Juste à temps pour reprendre le souffle et le rappel arrive sous l’hystérie général avec une dominante de couleur rouge. L’ouverture est confiée, et nous le comprenons par la présence de la cornemuse sur l'épaule de Jonathan (oui il a son kilt), à une version stratosphérique de "Shoots and Ladders", sur laquelle se griffe la reprise  "One" de Metallica, et qui anticipe le puissant "Got the Life", un autre hit du groupe. La dernière chanson, qui conclut ensuite le spectacle de ce groupe, encore avec une forme éblouissante et un effet live dévastateur, est le très acclamé "Blind", le tout premier single, un véritable hymne nu-metal ne montrent pas ses 18 ans de vie, qui commence lentement... une coupure de son micro (on entend que les amplis et les retours...) lors de l'intro du batteur mais plusieurs seconds après, malgré ce problème non résolu, se déchaine sous le cris  « Are you ready? » de Jonathan, contenter d'alpaguer ses fans. L’explosion totale, tellement souhaitée, arrive « I can't see, I can't see, I'm goin' blind... » même si on n’entend pas Jonathan chanter (c'est pas grave le public connait les paroles) et c'est un réel carnage impossible à décrire. Nombreux médiators et baguettes, feront le remerciement du groupe au public. Munky sera le dernier à quitter la scène avec un grand sourire aux lèvres et un « Thanks, Au revoir! ». Longue ovation.

1h20 de concert (comme d’habitude) dans la fournaise du Bataclan, sans pauses entre les 17 morceaux, dont 5 extraits du dernier album, une sorte de "Greatest Hits" qui a fait le bonheur des fans mais un peu bordélique. Un groupe en excellente forme est la donnée sensible du retour de KoЯn au Bataclan avec une prestation presque irréprochable (seule critique le manque d'interactivité avec le public) et encore un groupe très puissant et compact grâce à la mise en place d’une Setlist savamment choisie de leur répertoire sans jamais donner le sentiment de vouloir créer de la nostalgie. Mes attentes étaient un peu incertaines au début du concert, mais je dois dire que finalement KoЯn a réussi à être passionnant et l'ambiance générale a été très positive avec de nombreux moments forts sous des lumières de folie et des hurlements incessants, malgré les problèmes techniques de fin.  KoЯn has been a band eighteen motherfucking years... but it was AMAZING! C’était encore une fois un bon concert endiablé de musique violente et vivante, dont seulement le métal a les secrets, qui donne du plaisir à ceux qui la reçoivent.

...
Tortured by my memories
Of what I left behind

Shut the fuck up, get up
Shut the fuck up, get up
Shut the fuck up, get up.
»





photos de


Korn (habituellement typographié KoЯn pour coller au logo officiel) est considéré comme le groupe à l'origine du mouvement que l'on appelle néo metal, avec Deftones. Le groupe a été fondé en 1993 à Bakersfield, banlieue de Los Angeles. Groupe forgé à la scène, KoЯn sort son premier album (KOЯN) homonyme de manière quelque peu confidentielle en 1994. Il connaît progressivement un engouement certain et KoЯn devient la figure de proue des nouveaux groupes de néo metal, aux côtés des Deftones, System of a Down, Slipknot, Linkin Park, ...



Albums studio
    •    1994 : Korn
    •    1996 : Life Is Peachy
    •    1998 : Follow the Leader
    •    1999 : Issues
    •    2002 : Untouchables
    •    2003 : Take a Look in the Mirror
    •    2005 : See You on the Other Side
    •    2007 : Untitled
    •    2010 : Korn III : Remember Who You Are
    •    2011 : The Path Of Totality

Albums live
    •    2006 : Live & Rare
    •    2007 : MTV Unplugged: Korn

Compilations
    •    2004 : Greatest Hits Vol.1
    •    2008 : The Very Best Of Korn
    •    2009 : CollEctED




KOЯN

•    Jonathan Davis – lead vocals (1993–present)
    •    James "Munky" Shaffer  – guitars (1993–present)
    •    Reginald "Fieldy" Arvizu – bass (1993–present)
    •    Ray Luzier – drums, percussion (2007–present)

TOURING
Wes Geer – guitar (2010–present)
Zac Baird – keyboard, piano, backing vocals (2006–present)


La Setlist du Concert
KOЯN

 (Old and Rarities)
Predictable (Korn - 1994)
Lies (Korn - 1994)
Jam > Too Many Puppies (Primus Cover - Rhinoplasty Ep - 1998 ) >
No Place to Hide (Single - Life Is Peachy - 1996)
Helmet in the Bush (Korn - 1994)

(New Korn)
Narcissistic Cannibal (Single - The Path of Totality - 2011)
Chaos Lives in Everything (The Path of Totality - 2011)
My Wall (The Path of Totality - 2011)
Get Up! (Single - The Path of Totality - 2011)
Way Too Far (The Path of Totality - 2011)

(Hits)
Here to Stay (Single - Untouchables - 2002)
Freak on a Leash (Single - Follow The Leader - 1998)
Falling Away From Me (Single - Issues - 1999)
Another Brick in the Wall Part 2 (Pink Floyd Cover - The Wall - 1979) (Greatest Hits /Vol.1 [Best of] - 2004)

Encore 1

Shoots and Ladders (Single - Korn - 1994) > One (Metallica Cover -...And Justice for All - 1988)
Got the Life (Single - Follow The Leader - 1998)

Encore 2

Blind (Single - Korn - 1994)


La durée du concert : 1h20

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