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samedi 8 février 2014

BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB (BRMC) ~ Le 106. Rouen.













*** Festival Les Nuits de l'Alligator ***
- 9éme ÉDITION -
SPECTER AT FAST TOUR 2014
 

Support Act : DEAD COMBO + KID KARATE


Ce qu’en a pensé Émilie :


« Trois mois que je ne suis pas allée à un concert, on pourrait croire que je foncerais direct à tout ce qui se présente, mais honnêtement ce n’est pas tout à fait le cas. J’adore B.R.M.C. mais les ayant déjà vus 5 fois et m’apprêtant à remettre le couvert au Trianon dans 2 semaines, je comptais faire l’impasse sur cette date à Rouen. Mais c’était sans compter sur l’insistance des copines, alors en ce froid samedi soir de février, nous voici Gwladys, Guillaume et moi, sur le parking du Club 106 à 18h45. Priscillia et Sébastien braveront les températures peu clémentes pour s’offrir un premier rang. Gilles est aussi venu de Paris, je suis passée lui faire un petit coucou à sa place (plein centre comme à l’accoutumée). Frileux et flemmards, de notre côté nous ne bougerons pas de la voiture avant que la queue ne s’ébranle vers 20 heures. Deuxième rang tout de même, nous n’avons pas à nous plaindre, c’est cool cette habitude des gens de ne pas chercher à être devant à tout prix !

Je n’étais pas revenue dans cette salle depuis un concert d’Art Brut en 2007, et ça n’a plus rien à voir : exit le chapiteau, c’est maintenant une vraie salle installée dans un entrepôt. La forme cubique me rappelle la Gaîté Lyrique, et offre une acoustique bien sympa. Les vigiles sont cools, la scène bien haute, tout pour passer une excellente soirée. Les crash barrières je ne suis pas forcément pour, mais ça évite de se tordre le cou, et ce soir ça évitera aussi aux groupes de se faire emmerder de trop près…

Premier groupe sur scène, les Finlandais de Dead Combo. Guillaume et moi ayant vaguement écouté sur le net un groupe homonyme, portugais et instrumental, nous sommes un peu déroutés par ce duo de guitares à tendance noise. C’est le genre de truc que j’aime bien, mais l’absence de batterie et la surdose d’échos dans le micro du chanteur m’agacent rapidement. Bizarrement, les gars semblent vouloir faire du B.R.M.C., à tel point que je me suis demandée si on allait pas avoir une cover (on en a peut-être eu une d’ailleurs, je suis loin de connaître toutes leurs B-sides). Le chanteur parle beaucoup et je ne comprends pas grand-chose, les problèmes techniques sont nombreux (« désolé, on n’a pas de guitar tech… ») mais l’enthousiasme du leader (qui finira allongé par terre) suffit pour passer un bon moment. Visiblement cela dit tout le monde ne partageait pas mon opinion, et le set se terminera apparemment prématurément suite à un retentissant « You suck » balancé par un mec bourré (ou con, ou probablement les deux) du public. Bonjour l’ambiance ! Heureusement que nous n’étions pas de son côté.

On enchaîne avec un autre duo, les Irlandais de Kid Karate. Beaucoup plus pros, ils assurent un set carré, suffisamment varié pour qu’on ne décroche pas. Le chanteur, qui a un petit air de Courtney Taylor-Taylor (en plus jeune), bondit partout comme un cabri et a une puissance vocale indéniable (le premier morceau m’a évoqué le Bertrand Cantat des premiers albums de Noir Dez). Un groupe à retenir, le seul petit bémol pour moi fut la guitare que j’ai trouvée sous-mixée sur certains morceaux, mais au final je pense que le problème venait de moi (j’étais juste en face de la batterie et pour garder la forme pour B.R.M.C., j’avais mis mes bouchons d’oreilles).


Et le trio star entre enfin en scène ! J’ai beau commencé à me lasser un peu (4ème fois que je les vois en moins d’un an), les bikers de Black Rebel Motorcycle Club ne m’ont jamais déçue. Bon, peut-être au Rock en Seine 2013 quand même, mais je ne peux pas les blâmer parce qu’ils jouaient de jour, qu’il y avait des guêpes, et que le public fan de NIN était tout sauf réceptif. Nous sommes du côté de Robert Been mais pourrons profiter de Peter Hayes sur quelques morceaux. La batteuse Léah Shapiro est plein centre. Les gars ne chercheront pas vraiment à attirer l’attention sur elle au cours de la soirée, c’est un peu dommage, mais c’est peut-être elle qui préfère que ça se passe ainsi. Point de piano ce soir, étrange. L’ouverture sur Hate The Taste est à mon avis une meilleure idée que de commencer par Let The Day Begin, même si je comprends tout à fait que Robert ait voulu accorder beaucoup de place à cette cover de The Call, groupe de feu son papa. J’ai personnellement trouvé qu’elle s’intégrait mieux placée plus tard dans la setlist, après un Beat The Devil’s Tattoo magistral, que je n’avais pas trouvé aussi parfait depuis l’Élysée-Montmartre de 2010.

L’usine à tubes est lancée et ne faiblira quasiment pas pendant cette setlist finalement bien plus orientée « festival » que celle du Rock en Seine 2013 qui alignait les morceaux récents ou rares. Il est vrai que ce soir c’est plus ou moins un festival aussi (les Nuits de l’Alligator) d’où un set relativement court pour le trio (18 morceaux). Les ballades seront rares (Returning, Lullaby) et le concert mené à 100 à l’heure. Pour me faire mentir (j’avais dit aux filles qu’il n’était pas causant), Peter nous a lancé un « Thank you, good evening » d’entrée de jeu, mais c’est bien Robert qui nous a fait la conversation par la suite. Malgré son traditionnel sweat à capuche qu’il a ôté au bout de quelques morceaux, et qui lui donne un petit air rebelle, Robert est un  dur au cœur tendre, toujours prêt à remercier son public avec sincérité. Pas d’incursion dans le public malheureusement pour Priscillia et Gwladys qui voyaient le groupe pour la première fois (consigne de sécurité ?). Dommage, je crois me souvenir qu’il était venu toutes les autres fois où j’ai vu B.R.M.C. en concert. 

Pour compenser, Robert prend des poses de guitar hero, notamment pendant les premiers morceaux pour les photographes, et ce même s’il tiendra majoritairement la basse, dont d’ailleurs parfois il arrache les cordes plus qu’il ne les pince :D Le public est toujours con (le gars qui chantonne Rival à fond la caisse avec trois chansons de retard, no comment !) mais de notre côté, les gens sont enthousiastes sans être bourrins, c’est parfait. Les chansons les plus « rock » ne sont pas forcément les seules à être fédératrices, Ain’t No Easy Way sera acclamée par un public visiblement heureux d’être là. Et Spread Your Love conclura la première partie du set de fort belle manière.

Le rappel commencera par deux morceaux acoustiques, Robert et Peter se plaçant tous les deux au centre, une fois n’est pas coutume, pour nous interpréter Mercy, bien entendu gâchée par un public qui parle, siffle, voire hurle. Dommage, c’était un moment rare à savourer… Shuffle Your Feet, pendant laquelle Peter démontre sa maîtrise de l’harmonica, passera mieux (ben oui, celle-là, les gens connaissent). En toute honnêteté, je ne connaissais pas Mercy non plus, mais c’est pas une raison pour faire autre chose pendant qu’ils la jouent… J’avais prévenu Gwladys que ça risquait de bouger pendant Whatever Happened, mais finalement aucun problème pendant cet hymne que Robert débutera a capella, « I fell in love with the sweet sensation, I gave my heart to a simple chord, I gave my soul to a new religion… » Avec un tel prêcheur (et une telle religion), je veux bien me convertir tous les jours :D Ce morceau aurait pu conclure en beauté, mais le groupe en rajoute une couche avec Sell It, LE morceau du dernier album pour moi. Conclusion parfaite d’un set qui l’était tout autant.

Merci à B.R.M.C., Kid Karate et Dead Combo pour cette superbe soirée. À Priscillia et Gwladys pour m’avoir (un peu) forcée à venir. À mon chéri pour avoir accepté, alors que lui aussi les a déjà pas mal vus l’année dernière. À Gwladys encore pour le taxi et l’hôtel :D À Alrick pour le repas en arrivant, sinon on serait morts de faim, 3h30 debout, j’avais plus de genoux ! Merci à tout le monde sauf à la minorité de connards qui ont foutu le bordel en fait.

Oh, et j’espère Red Eyes And Tears au Trianon (oui, je suis incapable de faire une review de concert sans me plaindre au moins une fois de la setlist, je vous explique pas comment ce sera quand j’aurai cinquante ans…).

 

photos de poleyluard

http://www.le106.com/diaporama/ 



Black Rebel Motorcycle Club (BMRC) est un groupe de rock américain originaire de San Francisco et aujourd'hui basé à Los Angeles. Robert Turner (basse, guitare, chant) a choisi un pseudonyme afin de s'affranchir de l'influence de son père, Michael Been, chanteur de The Call.


(http://blackrebelmotorcycleclub.com/news/)



•    2001 : Black Rebel Motocycle Club
    •    2003 : Take Them On, On Your Own
    •    2005 : Howl
    •    2007 : Baby 81
    •    2007 : American X : Baby 81 Sessions
    •    2008 : The Effects of 333
    •    2010 : Beat The Devil’s Tattoo
 •    2013 : Specter At The Fast


BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB (BRMC)

Peter Hayes – vocals, guitar, bass, synthesizer (1998–present)
Robert Levon Been – vocals, bass, guitar, piano (1998–present)
Leah Shapiro – drums, percussion (2008–present)


THE SETLIST
BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB (BRMC)


Hate The Taste (Specter at the Feast - 2013)
Beat the Devil's Tattoo (Beat the Devil's Tattoo - 2010)
Let the Day Begin (The Call Cover) (Specter at the Feast - 2013)
Rival (Specter at the Feast - 2013)
Ain't No Easy Way (Howl - 2005)
Berlin (Baby 81 - 2007)
Returning (Specter at the Feast - 2013)
River Styx (Beat the Devil's Tattoo - 2010)
Six Barrel Shotgun (Take Them On, on Your Own - 2003)
White Palms (B.R.M.C. - 2001)
Lullaby (Specter at the Feast - 2013)
In Like The Rose (Take Them On, on Your Own - 2003)
Conscience Killer (Beat the Devil's Tattoo - 2010)
Spread Your Love (B.R.M.C. - 2001)


  Encore 

Mercy (acoustic) (Howl Sessions EP - 2006)
Shuffle Your Feet (acoustic) (Howl - 2005)
Whatever Happened to My Rock 'n' Roll (Punk Song) (B.R.M.C. - 2001)
Sell It (Specter at the Feast - 2013)



 Time Set : 1h20

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