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mardi 14 octobre 2014

DÉTROIT ~ L'Olympia. Paris.









 
 HORIZONS TOUR 2014

Support Act : GEORGE SOUND

Ce qu’en a pensé Émilie : 

« Après la Cigale en juin, je vais revoir Détroit à l’Olympia aujourd‘hui, pour le deuxième des trois soirs (tous complets) que le groupe enchaîne dans la mythique salle parisienne. Il y a quatre mois, c’était la première fois que je voyais Bertrand Cantat sur scène, bien qu’étant fan depuis de nombreuses années. J’avais hâte, et en même temps peur que le concert ne soit pas à la hauteur de mes attentes, logiquement très hautes. J’étais ressortie bluffée, autant par les interprétations des morceaux de Noir Désir que par celles des titres de Détroit. Bien évidemment, après la perfection de ce premier concert, et débarrassée de mes peurs, c’est en espérant de la nouveauté dans la setlist que je me rends à l’Olympia en ce mardi d’octobre. Je ne voulais pas me spoiler, mais j’ai quand même demandé à Guillaume de regarder pour moi, et il m’a fait comprendre de ne pas m’attendre à un miracle. Bon, on verra !

Les places que Vincent nous a réservées sont comme à l’habitude parfaites, troisième rang de la mezzanine (merci ;-) ). La première partie varie selon le soir, pour moi ce sera les Bordelais de George Sound, un trio… rap. À part Die Antwoord au dernier Rock en Seine (et ça n’a clairement rien à voir), je crois bien n’avoir jamais assisté à un concert rap de ma vie. J’en écoute pas mal, mais quasiment pas en français. Le flow de Damien s’avère impeccable, on comprend malgré la rapidité de son débit la majorité de ses textes ciselés et politiquement engagés. Alors certes ce n’est pas du Bertrand Cantat (mais de toute façon personne n’égale Bertrand à ce niveau pour moi) mais c’est accrocheur. Et les décors en fond qui varient selon les morceaux sont très jolis (surtout que pour le premier titre, c’était des animaux, alors forcément, en toute subjectivité, j’ai adoré). Voilà pour les points positifs.

Malheureusement, je ne peux que noter le gros point négatif : la musique. Boum-boum-boum en fond, même lorsque le monsieur au clavier quitte son instrument pour la basse, les compos ne gagnent pas en profondeur, n’étant de toute évidence là que comme un accompagnement sonore. Même si ça permet de booster un peu l’ensemble, pour ma part j’aurais préféré entendre Damien a capella. Bon, après, ce n’est de toute façon pas mon style musical, donc je retiendrai surtout que c’était original, et c’est déjà un bon point. Le public, lui, ne sera conquis qu’à moitié, poli mais statique.


Avec un peu de retard sur l’horaire prévu de 21 heures, les cinq membres de Détroit montent ensuite sur scène. Ils attaquent par les traditionnels morceaux Ma Muse et Horizon, cela ne me pose pas de problème puisque je me doute bien que l’unique album de Détroit sera joué dans sa quasi-intégralité, vu que sous cet angle-là, il n’y a guère de changement possible. Et puis ce rendu carrément plus rock d’Horizon est un plaisir pour les oreilles. 

Puis, deux demoiselles font leur apparition, que Bertrand nous présentera et nous demandera d’applaudir à plusieurs reprises : Catherine au violon et Lisa au violoncelle. Première nouveauté par rapport à la Cigale, le groupe interprète Ernestine, morceau Noir Dezien extrait de 666.667 Club. Bêtement, je l’ai su d’avance pour celle-là, en traînant sur le forum de SoundofViolence car j’avais oublié que la tournée était déjà commencée. Je ne suis pas particulièrement fan de cette chanson ; elle rend bien, mais les nouveaux instruments sont en retrait. Heureusement, l’apport de Catherine et Lisa sera beaucoup plus important sur plusieurs autres morceaux ce soir, et notamment pendant Le Vent Nous Portera, totalement remanié : une réussite totale que cet ajout d’instruments à cordes. À Ton Étoile sera le premier morceau à faire réellement bouger la fosse ce soir, l’apogée étant bien entendu atteinte pendant Tostaky, durant laquelle je me lèverai pour participer à la fête.
 

Pour ma part, le premier grand moment fut Lazy (comme quoi, la nouveauté n’est pas une fin en soi). Vient ensuite le seul autre morceau qui sera joué que je n’avais pas eu à la Cigale, mais ce n’est pas du Noir Désir, c’est une reprise de Gimme Danger des Stooges. Bertrand prouve alors qu’à cinquante ans, il n’a rien perdu de son énergie sur scène. Même si j’aurais préféré I Wanna Be Your Dog, j’ai adoré. Le groupe enchaîne ensuite avec Le Fleuve, qui était absolument magique, ce que je vénère cette chanson ! L’enchaînement avec Lolita Nie En Bloc manque de provoquer chez moi un trop-plein d’émotions (et pourtant, je rappelle que j’ai déjà entendu en live tous ces titres de Noir Désir en juin). Heureusement, une diversion vient me faire rire : entamant l’intro du dernier titre de Tostaky, Bertrand s’emmêle les pinceaux et, alors que moi je suis déjà arrivée à la fin de la phrase « elle s’absorbe dans la contemplation de ses pieds », s’arrête net après avoir malencontreusement remplacé le verbe «  absorber » par « avancer ». Pas grave, on la reprend au début, elle sera comme toujours magistrale à chaque ange qui passe.

On arrive malheureusement rapidement à la fin de la première partie du set, mais l’ouverture de la deuxième partie est un pur bonheur pour les oreilles avec les calmes Droit Dans Le Soleil et Glimmer In Your Eyes, sur lesquelles violon et violoncelle font des merveilles, particulièrement pour la première, très touchante. Sa Majesté relance ensuite la partie rock du concert, et ce morceau de Détroit s’avère toujours aussi… majestueux. Sérieusement, l’interprétation de Bertrand sur ce titre, qu’il dédiera à Étienne de la Boétie, auteur du Discours de la servitude volontaire au 16ème siècle, est proprement hallucinante, complètement barrée.

Vient ensuite le moment attendu par tous les fans de Noir Dez de la salle (enfin personnellement, je préfère les morceaux précédemment cités, mais ce n’est pas pour autant que je ne prends pas aussi plaisir à entendre ceux-là), c’est l’enchaînement Un Jour En France (25 %  ) – Fin De Siècle – Tostaky. C’est vraiment la folie sur cette dernière, l’Olympia est à l’unisson. Et le restera pour un dernier rappel de deux morceaux, se concluant sur un Comme Elle Vient repris en chœur par un public conquis, même si beaucoup réclamaient L’Homme Pressé, Bertrand leur répondant un simple « non » d’un air taquin. J’ai cru à Ici Paris, littéralement hurlé par un gars de la fosse, et même aux Écorchés, qu’un monsieur près de moi a réclamé avec une puissance vocale dont je suis bien incapable, mais qui restera malheureusement insuffisante. Tant pis, j’ai quand même passé une excellente soirée. Le groupe salue longuement, visiblement heureux d’être là. Bertrand, de très bonne humeur, plaisantera même avec nous : après nous avoir précisé les pays d’origines de Catherine et Lisa, la Belgique et le Luxembourg, il ajoutera que les costumes viennent, eux, des îles Caïmans :D Le concert a duré plus de deux heures !

Aucun regret pour moi malgré cette setlist peu différente. À l’inverse cependant, je n’en ai pas non plus de ne pas avoir fait les trois soirs, sinon la lassitude se serait installée. Pas grave non plus que je n’aie pas craqué pour une place en fosse : il faisait très chaud et j’avais le genou droit en compote, ce n’aurait pas été de très bonnes conditions pour cela. Mais j’ai hâte au Zénith, pourvu que cette fois encore quelques petites nouveautés se glissent dans le set ! Un grand merci Bertrand, Pascal, Niko, Bruno, Guillaume, Catherine et Lisa pour cette soirée encore une fois extraordinaire ! Les compositions, les textes, le chant, le jeu de scène, le son, le public, tout était parfait ! »

 


photos de Jean Louis Fernandez

Détroit est un groupe français composé du chanteur Bertrand Cantat (Ex Noir DÉSIR) et du bassiste Pascal Humbert (Ex Passion Fodder, 16th Horsepower, Wovenhand).


Horizons - 2013



DÉTROIT

 Bertrand Cantat (Ex Noir Desir) : Vocal & Guitar
Pascal Humbert (Ex Passion Fodder, 16th Horsepower, Wovenhand) : Bass 
Bruno Green : Keyboards, Guitar
Nicolas Boyer : Guitar
Guillaume Perron : Drums
+
 Catherine Graindorge: Violon
Lisa Berg: Violoncelle


THE SETLIST
DÉTROIT


Ma muse (Horizons - 2013)
Horizon (Horizons - 2013)
Ernestine (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
À ton étoile (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Le Creux de ta main (Horizons - 2013)
Lazy (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Gimme Danger (The Stoogies Cover) (Raw Power - 1973) 
Le Fleuve (Noir Désir cover)(Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient) - 1989)
Lolita nie en bloc (Noir Désir cover)(Tostaky - 1992)
Ange de désolation (Horizons - 2013)
Null & Void (Horizons - 2013)

Encore 1

Droit dans le soleil (Horizons - 2013)
Glimmer in Your Eyes (Horizons - 2013)
Sa majesté (Horizons - 2013)
Un jour en France (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Fin de siècle (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Tostaky (Noir Désir cover)(Tostaky - 1992)

Encore 2

Le vent nous portera (Noir Désir cover)(Des visages des figures - 2001)
Comme elle vient (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)


 Time Set : 2h05


AFFICHE / PROMO / FLYER

  





mardi 7 octobre 2014

KAISER CHIEFS ~ Le Bataclan. Paris.





  
 EDUCATION, EDUCATION, EDUCATION & WAR TOUR 2014

Support Act : TELEMAN

Ce qu’en a pensé Émilie :  

« Deuxième fois que je vais voir Kaiser Chiefs cette année, mais cette fois-ci, le Bataclan remplace le cadre intimiste de la Flèche d’Or. Traumatisée par la chaleur qui a tendance à y régner, j’opte prudemment pour une place assise à l’étage. Vincent m’assure comme d’habitude un premier rang avec vue parfaite sur la scène, merci à lui ! Finalement, la clim marche (elle a été installée par la salle depuis ma dernière visite, c’était pour Offspring en 2012) et j’aurai même presque froid pendant la première partie ! Mais je préfère clairement ça à la fournaise que j’ai dû supporter à chacune de mes quatre visites précédentes.

On commence la soirée avec les Anglais de Teleman. Quatuor au look geek, uniformément habillé de couleurs joyeuses, qui joue une pop gentiment acidulée. C’est mignon tout plein, les mélodies sont plaisantes, mais force est de constater que, surtout en comparaison de la tornade Kaiser Chiefs (ou devrais-je dire la tornade Ricky Wilson), on s’ennuie un peu tout de même, ça ne décolle jamais vraiment. Batterie discrète, claviers ultra-présents (et plutôt joués une touche par une touche, rien à voir avec Jim Jones Revue, mon concert précédent). On notera tout de même une partie de guitare intéressante sur le deuxième titre joué, Mainline, et un final plus convaincant sur un Not In Control pendant lequel le chant de Thomas Sanders prend une tournure robotique assez sympa. Une première partie convenable, quoique loin d’être renversante. D’autant que le groupe a souffert de quelques problèmes de son.


Et c’est au tour de Kaiser Chiefs de prendre possession de la scène du Bataclan. D’emblée, Ricky Wilson paraît survolté, esquisse un pas de danse, et vient tutoyer le premier rang, sur l’excellente entrée en matière qu’est The Factory Gates, qui ouvre également leur dernier album, Education, Education, Education & War. J’adore ce titre (un morceau qui cite un membre des Monty Pythons ne peut être que bon ;-)), il est bien dommage que le reste de l’album ne soit pas du même acabit… Pas besoin de tour de chauffe pour Ricky qui enchaîne directement avec le tubesque Everyday I Love You Less And Less. La fosse est aussitôt en folie. Ricky vient ensuite dans les premiers rangs pour interpréter Everything Is Average Nowadays. Le deuxième grand moment pour moi après l’intro sera Little Shocks, malheureusement seul morceau interprété de mon album préféré, The Future Is Medieval. Ce soir de toute façon, l’usine à tubes est de sortie : sur seize morceaux joués, seuls cinq ne proviennent pas du premier album, le carton Employment, ou du petit dernier. C’est bien dommage, une petite rareté de temps en temps n’a jamais fait de mal à personne… Mais je commence à avoir l’habitude. Ce n’est plus la période de The Future Is Medieval, me rétorquerez-vous. Sauf que je les ai aussi vus sur cette tournée, et déjà à l’époque, il n’y avait que quatre titres de l’album dans la setlist…Et pas les meilleurs, mais bon, les goûts et les couleurs…

Il n’en reste pas moins que le son est bon, la chaleur supportable, et que Ricky est un showman né. Bon, je me passerai bien des moments où il demande des « eh, oh » au public, j’ai déjà ma dose de ce côté aux concerts de Green Day ! « Comme mon français n’est pas bon, parlons un langage universel… », hop, un petit Na Na Na Na Naa, concentré de l’humour anglais qui parsemait les paroles sur Employment. Humour que l’on retrouve sur le DVD Enjoyment, que je conseille à quiconque a un minimum de notions en anglais (je ne comprenais pas tout à l’époque, et pourtant qu’est-ce que j’ai pu rigoler en le regardant). Le single Coming Home ralentit un peu l’ambiance survoltée du concert, je n’aime toujours pas vraiment cette chanson, mais Ricky remerciera le public pour son bon accueil du morceau, me faisant me sentir un peu rabat-joie pour le coup.

On a ensuite le droit à un petit intermède en français en hommage au claviériste Nick « Peanut » Baines, à base de « Bonjour monsieur cacahuète ». C’était absolument ridicule… et totalement irrésistible. On se doute que Modern Way va suivre, celle-ci étant toujours introduite par Peanut. Puis, après un nouveau détour par le dernier album, le groupe sort l’artillerie lourde avec tout d’abord Ruby, qui déchaîne littéralement la salle, puis I Predict A Riot, qui en déclenche effectivement une. Mais le plus grand moment de la soirée sera sans conteste The Angry Mob, que Ricky interprétera en grande partie sur le balcon de gauche, sous les yeux ravis d’un public conquis mais également sous ceux, un peu inquiets, du service de sécurité. Sautera, sautera pas ? La foule étant tout de même un peu clairsemée par endroits (la salle n’affiche pas complet ce soir), je suis soulagée de voir que Ricky redescend sagement par les escaliers pour un final dantesque. 


Le rappel ouvre ensuite sur la sympathique Misery Company et le rire de cinglé de Ricky sur le refrain, avant de se conclure logiquement par un Oh My God qui arrive pour moi bien trop tôt. 1h15 rappel compris, difficile d’oublier qu’on a quand même payé la place 34€, même si on ne peut pas nier que Ricky se donne à fond de la première à la dernière seconde. J’ai connu des versions meilleures d’Oh My God, malgré un intermède jazzy sympathique. De manière générale, Ricky tire un peu trop la couverture à lui, les autres musiciens, et particulièrement le timide (et excellent) guitariste Andrew White, étant trop en retrait. Mais avec seize titres et quasiment autant de tubes, la sauce prend sans problème. Bien sûr, j’ai préféré la Flèche d’Or, son ambiance intimiste, et un Ricky Wilson bien plus proche du public. Bien sûr, les choix de setlist sont pour moi des déceptions à répétition, Flèche d’Or comprise d’ailleurs. Mais ne serait-ce que pour cette version de The Angry Mob, pas de regrets d’être venue pour moi ce soir. Mais si pour les 10 ans de l’album en 2021, je peux avoir une petite tournée The Future Is Medieval, ce serait encore mieux…  »

 


photos de solly alba

Kaiser Chiefs est un groupe de rock indépendant originaire de Leeds formé en 1997 sous le nom de Parva, puis renommé en Kaiser Chiefs en 2003. Leur premier album, Employment, sorti en 2005, est un grand succès commercial et critique et leur vaut de remporter trois Brit Awards en 2006.

(http://www.crowdsurge.com/kaiserchiefs/)
(https://www.facebook.com/kaiserchiefs)


Employment (2005)
Yours Truly, Angry Mob (2007)
Off with Their Heads (2008)
The Future Is Medieval (2011)
Education, Education, Education & War (2014)




KAISER CHIEFS


Ricky Wilson – lead vocals, percussion (2000–present)
Andrew "Whitey" White – guitar, backing vocals (2000–present)
Simon Rix – bass guitar, backing vocals (2000–present)
Nick "Peanut" Baines – keyboards/synths, percussion (2000–present)
Vijay Mistry – drums and percussion (2013–present)

THE SETLIST
KAISER CHIEFS

The Factory Gates (Education, Education, Education & War - 2014)
Everyday I Love You Less and Less (Employment - 2005)
Everything Is Average Nowadays (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Ruffians on Parade (Education, Education, Education & War - 2014)
Never Miss a Beat (Off With Their Heads - 2008)
Little Shocks (The Future Is Medieval - 2011)
Na Na Na Na Naa (Employment - 2005)
My Life (Education, Education, Education & War - 2014)
Coming Home (Education, Education, Education & War - 2014)
Modern Way (Employment - 2005)
Bows & Arrows (Education, Education, Education & War - 2014)
Ruby (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
I Predict a Riot (Employment - 2005)
The Angry Mob (Yours Truly, Angry Mob - 2007)

Encore

Misery Company (Education, Education, Education & War - 2014)
Oh My God (Employment - 2005)



 Time Set : 1h16


AFFICHE / PROMO / FLYER