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mercredi 3 décembre 2014

DÉTROIT~ Le Zenith. Paris.







  
 HORIZONS TOUR 2014

Support Act : SOULEYMANE DIAMANKA

Ce qu’en a pensé Émilie : 


« Après une Maroquinerie exceptionnelle la veille, ma motivation à me rendre au Zénith voir Détroit pour la 4ème fois cette année n’est pas particulièrement présente. Et ce, malgré le premier rang parfait que m’a comme d’habitude réservé Vincent. Je crains une setlist identique à l’Olympia (crainte qui se révèlera fondée). 

Mais commençons déjà par le bout du concert qui diffèrera d’octobre, la première partie assurée par Souleymane Diamanka. Comme pour George Sound, il s’agit de rap francophone. Pas ma tasse de thé. Contrairement à George Sound, la musique en fond est ici convenable, mais toujours contrairement à George Sound, le rap de Souleymane n’est guère à mon goût. Si les samples de morceaux enregistrés par son père à la radio il y a plusieurs décennies ont un côté touchant, celui de Carmina Burana frôle le massacre. Autre poncif du genre, l’ouverture sur un titre dont les paroles sont inspirées du nom du rappeur. Pour couronner le tout, le côté poésie ne me touche pas vraiment, j’ai d’ailleurs préféré le morceau « à haut débit », malheureusement trop court, sur lequel Souleymane nous a démontrés qu’il pouvait fort bien rapper dans le sens propre du terme. Malgré notamment quelques jeux de mots sympathiques (Le Rêve Errant Du Révérend), le meilleur moment sera finalement le poème (notamment dédié à Bertrand) qu’il récitera lorsqu’il remontera sur scène en ouverture du second rappel de Détroit. Bel hymne antiracisme qui n’aura aucun mal à convaincre le public, et où Souleymane démontrera encore une fois sa mémoire exceptionnelle et ses qualités d’orateur. Insuffisant pour moi cependant pour que je le classe dans les premières parties de concerts qui m’auront positivement marquée. J’ai connu bien pire, mais bien mieux également.

Place à Détroit à présent, sans surprise Ma Muse ouvre un set rodé dont la principale différence avec l’Olympia sera une version rallongée (plus de 15 minutes !) et clairement politiquement engagée de Sa Majesté. « Vive l’extrême gauche ! », « Les patrons sont dans la rue ! », Bertrand est en grande forme, oublié le virus de la veille, mais aussi louable que soit la cause, on finit par se lasser. Je trouve personnellement que le texte de cet excellent morceau se suffit largement à lui-même au niveau revendications. J’ai toujours préféré le côté poétique de Noir Dez à leur engagement politique, même si bien sûr celui-ci a toujours été présent. D’où notamment mon adoration pour Le Fleuve, toujours aussi exceptionnelle ce soir.

Mon moment préféré sera donc lui aussi sans surprise, l’enchaînement Lazy - Gimme Danger (cover des Stooges qui verra Bertrand tournoyer tel Kim Gordon et montrer l’ensemble de ses capacités de frontman) – Le Fleuve – Lolita Nie En Bloc, morceaux qui me font systématiquement frissonner. La plupart des titres de Détroit apportent eux aussi leur lot d’émotions, mais le manque d’originalité par rapport aux précédents concerts de cette tournée finit par me lasser. D’autant que la comparaison avec la Maro de la veille me laisse la curieuse impression de voir un groupe différent alors que d’un point de vue strictement musical, tout est pareil. Bertrand me semble distant, au propre comme au figuré (les gradins du Zénith, même au premier rang, ce n’est pas l’intimité de la Maro). Alors oui, je me lève sur Tostaky comme tout le monde, oui je fredonne Comme Elle Vient, encore et encore, oui ce concert en lui-même est excellent, mais une rallonge de Sa Majesté ne suffira pas à me contenter. Si le groupe avait joué ne serait-ce qu’un morceau inédit, je serais repartie heureuse ; là, malgré l’excellence des compositions et des musiciens, j’ai l’impression d’avoir vécu la fois de trop. Mais j’ai tout à fait conscience que c’était un choix de ma part en toute connaissance de cause (que ce soit au niveau setlist même si un infime espoir subsistait toujours en moi, ou au niveau du Zénith que je visitais ce soir pour la 12ème fois et dont je connais la froideur, même si au moins le son était très bon ce qui y est rare). Je ne saurais donc en tenir longtemps rigueur à Détroit, et j’ai tout de même hâte de les revoir en 2015, avec une setlist remaniée (nouvelles compos, reprises de Noir Dez, autres covers, peu importe, mais de la nouveauté s’il vous plaît les gars !). Sans rancune, bravo tout de même pour une soirée d’un très haut niveau du point de vue musical. »

 


photos de manowino

http://manuwino.com/

Détroit est un groupe français composé du chanteur Bertrand Cantat (Ex Noir DÉSIR) et du bassiste Pascal Humbert (Ex Passion Fodder, 16th Horsepower, Wovenhand).


Horizons - 2013



DÉTROIT

 Bertrand Cantat (Ex Noir Desir) : Vocal & Guitar

Pascal Humbert (Ex Passion Fodder, 16th Horsepower, Wovenhand) : Bass 
Bruno Green : Keyboards, Guitar
Nicolas Boyer : Guitar
Guillaume Perron : Drums
+
 Catherine Graindorge: Violon
Lisa Berg: Violoncelle



THE SETLIST
DÉTROIT

Ma muse (Horizons - 2013)
Horizon (Horizons - 2013)
Ernestine (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
À ton étoile (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Le Creux de ta main (Horizons - 2013)
Lazy (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Gimme Danger (The Stoogies Cover) (Raw Power - 1973) 
Le Fleuve (Noir Désir cover)(Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient) - 1989)
Lolita nie en bloc (Noir Désir cover)(Tostaky - 1992)
Ange de désolation (Horizons - 2013)
Null & Void (Horizons - 2013)

Encore 1

Droit dans le soleil (Horizons - 2013)
Glimmer in Your Eyes (Horizons - 2013)
Sa majesté (Horizons - 2013)
Un jour en France (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Fin de siècle (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Tostaky (Noir Désir cover)(Tostaky - 1992)

Encore 2

 Souleymane Diamanka's Poem "Les Poètes se Cachent Pour Ecrire"
  Le vent nous portera (Noir Désir cover)(Des visages des figures - 2001)
Comme elle vient (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)


 Time Set : 2h23


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