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vendredi 2 octobre 2015

MIYAVI (雅) ~ Le Bataclan. Paris.




WE ARE THE OTHERS TOUR 2015
 

Support Act : A-VOX


Ce qu’en a pensé Émilie :  
  
 « Ayant un peu mal anticipé notre temps de trajet ce soir, Guillaume et moi arrivons au Bataclan pile-poil pour le début de la première partie. Heureusement, si nous n’avons pas eu le temps de repérer Vincent avant l’extinction des lumières, lui nous a vus et est donc venu nous récupérer. J’ai l’impression de le dire pour la millième fois alors que ce ne doit être que la centième, mais merci pour ce nouveau premier rang impeccable comme toujours.

Je ne vais pas trop m’étendre sur A-Vox, le duo Lillois qui ouvrait ce concert. La chanteuse, Anthéa, est mignonne et pleine d’énergie, sautillant partout et headbanguant comme si le groupe faisait du métal, mais les points positifs pour ma part s’arrêteront là. Un peu de clavier et de batterie par-ci par-là ne fait pas un groupe. Et si je trouvais l’anglais de la demoiselle pas forcément très maîtrisé, je l’ai regretté quand l’ultime titre en français est arrivé… Mais bon, ce style d’électro devrait leur permettre d’aller loin, je suppose que c’est juste moi qui suis trop vieille pour tout ça maintenant, et c’est quand même une belle performance et un honneur pour un petit groupe français de se retrouver à ouvrir pour un grand artiste comme Miyavi. En plus, c’était toujours mieux que le DJ de la fois précédente…

 
Place maintenant à Miyavi, star incontestée de la soirée, dont les fans (majoritairement féminines) nous perceront les tympans dès la montée sur scène du guitariste japonais, qui est toujours accompagné à la batterie par son fidèle Bobo. Comme un nouvel album, The Others, est sorti cette année, je suis surprise de voir arriver l’incontournable What’s My Name dès le deuxième morceau, alors que nous l’avions eu en clôture la dernière fois. Connaissant finalement fort peu la discographie de Miyavi, ce sera bien sûr un des grands moments de la soirée pour moi (par contre, toujours pas de Are You Ready To Rock ). Le son est très bon, et la maîtrise de leur instrument par les deux musiciens toujours aussi impressionnante. Si le dernier opus se taille finalement une place de choix dans cette setlist assez courte (couvre-feu oblige), Miyavi n’oublie pas d’autres classiques comme What a Wonderful World ou la beaucoup plus récente Secret.

Si côté vestimentaire et capillaire, Miyavi est maintenant beaucoup plus sage qu’il ne l’était la première fois que nous l’avions vu à l’Olympia (le 6 juillet 2008), hormis son jeu de guitare non conventionnel et extraordinaire, il y a autre chose qui ne change pas avec les années : son bavardage incessant avec le public entre les morceaux. Si les phrases du style « J’ai une responsabilité en tant qu’artiste » ou « Aimez-vous les uns les autres » peuvent paraître clichés et rébarbatives, finalement on se dit que cela fait quand même du bien d’entendre ça plutôt que de voir un mec sur scène qui encaisse le chèque sans se soucier des gens pour qui il joue. Il récapitulera même ses différents passages dans la capitale française avec le public. Par ailleurs, loin de ramener sans cesse la couverture à sa petite personne, le chanteur attirera souvent l’attention de ses fans sur Bobo, qui comme à son habitude assure derrière les fûts.

Le rappel ouvre sur la récente cover de l’immortel thème de Mission: Impossible, enregistré pour le cinquième épisode cinématographique de la saga, dans les studios de Hans Zimmer à Los Angeles, excusez du peu. Son jeu exceptionnel (et sa maîtrise de la langue anglaise) ouvrent bien des portes au Japonais, dont la carrière est déjà exceptionnelle, alors qu’il n’a encore que 34 ans. On ne peut que lui souhaiter de continuer comme ça… Pour l’heure, inconditionnelle de la série quand j’étais petite (la version « 20 ans après », je ne suis pas si vieille ;-)) et déjà très fan de la version de Limp Bizkit, Take a Look Around, je profite à fond de ce moment. Il est un peu dommage que le titre, qui aurait fait selon moi une clôture parfaite, soit suivi de deux morceaux en semi-playback, même si je peux comprendre que Takamasa Ishihara souhaite profiter un peu des gens en face de lui, ce qu’il fera d’ailleurs longuement à la toute fin du concert, serrant des mains à n’en plus finir. Que dire de plus ? C’était la quatrième fois pour nous, et la dextérité du monsieur, couplée à sa gentillesse et à son originalité, nous ont comme d’habitude fait passer une excellente soirée. Merci beaucoup Miyavi et Bobo pour ce grand concert, I’m ready to rock next time!
»

 


photos de michela cuccagna (Rock Ur Life)


MIYAVI (雅, miyabi?, de son vrai nom Takamasa Ishihara (石原貴雅?))1, né le 14 septembre 19812 à Osaka, est un chanteur et guitariste Japonais qui, au départ, fait partie du style Visual Kei mais qui n'a fait qu'évoluer depuis, et continue encore, ce qui fait qu'aujourd'hui on le classerait plus dans le J-rock, bien qu'en fait son style soit indescriptible et unique.


Gagaku (October 31, 2002)
Galyuu (December 2, 2003)
Miyavizm (June 1, 2005)
MYV Pops (August 2, 2006)
Miyaviuta -Dokusou- (September 13, 2006)
This Iz the Japanese Kabuki Rock (March 19, 2008)
What's My Name? (October 13, 2010)
Samurai Sessions vol.1 (November 14, 2012)
Miyavi (June 19, 2013)
 The Others (April 15, 2015)
 

MIYAVI (雅)

Miyavi ((雅) - Guitar & Vocal
+
Bobo - Drums 
 
THE SETLIST 
MIYAVI (雅)

Cruel (The Others - 2015)
What's My Name? (What's My Name? - 2010)
Into the red (The Others - 2015)

MC

Come alive (The Others - 2015)
Secret (Miyavi - 2013)
Subarashikikana, Kono Sekai -WHAT A WONDERFUL WORLD- (This Iz The Japanese Kabuki Rock - 2008)

MC

Calling (The Others - 2015)
Cry like this (Miyavi - 2013)
Survive (What's My Name? - 2010)
Let go (The Others - 2015)
The Others (The Others - 2015)
Horizon (Miyavi - 2013)

Encore

Mission impossible theme song (Soundtrack - 2015)
Futuristic Love (What's My Name? - 2010)
Day 1 (Miyavi - 2013)(Samurai Sessions vol.1 - 2012)



 Time Set : 1h30

 

 AFFICHE / PROMO / FLYER










lundi 28 septembre 2015

ELDORADO MUSIC FESTIVAL 2015 # 7: JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND - DADDY LONG LEGS ~ Le Cafe De La Danse









ELDORADO MUSUC FESTIVAL 2015 #7
 

Support Act : CATFISH
DADDY LONG LEGS + CATFISH
DADDY LONG LEGS + CATFISH


Ce qu’en a pensé Émilie :  
   
  « Retour au Café de la Danse en cette rentrée 2015, pour la première fois de ma vie, moi qui sais toujours exactement quels groupes j’ai envie de voir, un flyer a failli m’être utile. Le Hollandais Jozef van Wissem, compositeur de la magnifique BO du film de Jim Jarmusch Only Lovers Left Alive (que je conseille aussi au passage) vient dans la capitale ! Mais j’ai bien dit « a failli » car le concert en question est le soir même… Tant pis ! On me retrouve une fois les portes ouvertes au premier rang, bien sûr, quoique très à gauche. On commence avec le duo français Catfish. Amandine et Damien sont tous deux multi-instrumentistes, et si la demoiselle assure la majeure partie du chant (en anglais) et le monsieur la partie guitare, les deux comparses ont chacun une batterie minimaliste, et la collection d’instruments supplémentaires est impressionnante pour un duo : tambourins, maracas, gong, clavier… La performance m’a fait penser aux Kills que j’avais vus au Rock en Seine en 2011, mais en plus complexe. Damien, par exemple, viendra jouer de la guitare sur le devant de la scène… et du tambourin simultanément, avec le pied. On pourrait croire qu’une telle profusion d’instruments n’est pas forcément utile quand on est deux sur scène, mais chaque élément trouve sa place dans la musique du groupe, aidé par un son parfait qui permet de distinguer chaque subtilité. Si, du point de vue de la performance scénique pure, le duo, plutôt sage, ne pourra rivaliser avec les  groupes suivants, en revanche, musicalement, rien à redire, la voix est efficace et les compositions irréprochables.

Viennent ensuite les Américains de Daddy Long Legs, qui tirent le nom de leur groupe du pseudo de leur chanteur, pseudo qui est la logique même (c’est en anglais une sorte de moustique à longues pattes) lorsque l’on voit à quoi ressemble ledit chanteur, sorte de savant fou au physique longiligne. Il chante dans cet étrange micro à effet rétro que j’avais déjà vu utilisé, il me semble, sur certains morceaux par Courtney des Dandy Warhols. Joue de l’harmonica également, et surtout saute dans tous les sens, tout comme son guitariste d’ailleurs. Le batteur, hippie tout droit sorti des années 60, joue parfois la jambe étalée sur son instrument, un instrument d’ailleurs en kit dont il amènera un morceau sur le devant de la scène afin de le faire baptiser à la bière par « Daddy ». Les gens qui étaient plein centre auront pu apprécier le baptême lorsque la chanson a débuté, j’ai reçu quelques gouttes moi aussi. Asperger de bière tout ce qui passe à leur portée est cependant loin d’être la seule capacité du trio : leur rock old school crache des décibels à tout va, je dégainerai d’ailleurs, chose rare, mes protections auditives. Si son genre musical le plaçait définitivement en terrain conquis, le trio n’aura pas seulement réjoui le public, il l’aura tout bonnement époustouflé : tout le monde réclamera à cor et à cri un rappel qui ne viendra malheureusement jamais, planning oblige. Un groupe à suivre. 


J’ai un peu peur qu’après la déferlante rock Daddy Long Legs, les gens (majoritairement des fans de Jim Jones Revue n’ayant pas encore fait connaissance avec la nouvelle formation de Jim) aient un peu du mal à s’adapter aux parties psychédéliques du set de Jim Jones & the Righteous Mind, que j’ai pour ma part déjà pu goûtées au Défense Jazz Festival en juillet. Le public restera effectivement plus calme que pour un concert classique de JJR, mais cela ne l’empêchera pas d’être attentif. Autour de Jim au chant et à la guitare et de Gavin Jay, seul autre « rescapé » de JJR, à la basse et à la contrebasse, se trouvent donc Phil Martini à la batterie, Malcolm Troon à la pedal steel puis à la guitare sur les morceaux plus « rock », et Matt Millership aux claviers (pour ces deux derniers j’ai enfin les bons noms par rapport à ma review précédente, la page Facebook du groupe étant erronée à cette période). Le groupe n’a pour l’instant sorti qu’un EP de trois titres, mes connaissances sont donc limitées quant aux morceaux joués, d’autant que je n’ai pas pu me procurer de setlist à la fin et que ce qui a été posté sur setlist.fm ne semble pas être des titres entiers et définitifs. Je ne peux cependant pas manquer de reconnaître le premier single 1000 Miles from the Sure, sur lequel le jeu de clavier de Matt, à 1000 lieues justement pourtant de celui d’Henri Herbert, fait des merveilles, tout en délicatesse.

D’étranges symboles sont projetés en fond de scène, et le mur de briques de la salle les rend plus bizarres encore. Je constate, puisqu’il est juste en face de moi, que Gavin joue de la contrebasse d’une manière sexy et peu orthodoxe. Des réminiscences revuesques feront leur apparition avec l’énorme single Boil yer Blood, mais aussi avec la deuxième partie du set de manière générale, lorsque Malcolm Troon quitte sa pedal steel pour sa Gretsch, que j’ai d’ailleurs manqué de me prendre en pleine figure à plusieurs reprises, à ma plus grande joie. Je n’ai pas vu Jim (qui arbore aujourd’hui un gilet rétro rouge pailleté du plus bel effet) tant que ça mais je m’en suis remise, car les deux énergumènes face à moi ont fait le spectacle eux aussi, Gavin ayant même fini dans le public d’ailleurs (et il s’y est fait voler son chapeau, mais on le lui a finalement rendu). Je fus étonnée cependant de constater que Jim n’interprète plus de morceaux assis comme il l’avait fait à la Défense, ce qui rendait le concert plus intimiste.

Le set comporte aussi des morceaux semi a capella et parsemés de maracas, comme on en trouvait déjà sur The Savage Heart, pour ceux qui trouveraient le set endormant par rapport à du JJR (j’ai déjà lu ou entendu quelques remarques de ce genre). Comme ce morceau à l’entêtant « give everything, take everything » que l’on avait déjà eu à la Défense. Malcolm paraît d’ailleurs beaucoup plus à l’aise aux chœurs que ne l’était Rupert. J’apprécie beaucoup également cette troisième facette du groupe. Si le concert dans son ensemble était moins « rock » qu’à l’époque de JJR, il était aussi moins linéaire, ce qui est appréciable. Notons que le son, sans être extraordinaire, était correct dans l’ensemble, j’ai d’ailleurs ôté mes bouchons (je n’aurais peut-être pas dû, voir plus loin ;-)). La voix de Jim était quand même en retrait sur certains titres.

Le set fut court, à peine plus d’une heure il me semble, et après un rappel de deux titres, Jim nous enjoignit à les retrouver, ses comparses et lui, au bar. Pourquoi pas, me dis-je, j’ai déjà deux dédicaces de Mister Jones, il ne devrait plus trop me faire peur. Arrivée devant l’espace réduit devant le bar du Café de la Danse, cependant, je suis perturbée par la présence de Rupert Orton en personne, en pleine conversation avec une fan. Comme j’ai déjà récolté sa signature au Gilbert Joseph, et que je trouve ça bizarre de demander une dédicace à un gars qui n’était même pas sur scène, je passe mon chemin, un peu difficilement je l’avoue, car j’adore Rupert. Je fais sagement la queue, mon ticket à la main, attendant mon tour car Jim est en pleine discussion avec des fans. M’apercevant, le voilà qui s’interrompt, m’accueille chaleureusement, me fait la bise, me parle. Honnêtement, je n’entends ni ne comprends grand-chose, avec le brouhaha ambiant et l’état de mes oreilles :D Du coup, je fuis sans demander mon reste, n’ayant pas demandé autant d’attention d’un coup, saluée par un « À la prochaine ! » de Jim. J’aurais aimé obtenir les dédicaces des autres membres et converser un peu, c’est encore raté, on verra ça la prochaine fois ! Mais aussi gênée que j’aie pu être sur le moment, je dois dire que c’est un grand honneur pour moi d’avoir fait la bise à Jim Jones, chanteur, musicien, auteur et compositeur que j’admire depuis maintenant quatre ans.
»
 


photos de laurent bessom (SoundOfBrit)


Jim Jones and the Righteous Mind est un nouveau projet de groupe londonien aux tendances rock 'n' roll et garage dans la continuité de Jim Jones dans un registre plus émotionnel. 

(https://www.facebook.com/jjatrm)
(http://www.righteousmind.co.uk/)

(https://twitter.com/jjandtherm?lang=fr)
(https://www.instagram.com/jjandtherm/)

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Daddy Long Legs est un power trio de blues garage roots trash venu de Brooklyn, fondé en 2010. 
 


EP
Boil Yer Blood (2015)

 

T. Valentine With Daddy Long Legs (11) – The Vampire (2012)
Evil Eye On You (2012)
Blood From A Stone (2014)
Rides Tonight - Recorded Live! (2015)


JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND (Band)

Jim Jones — vocals, piano, guitar (2015 present)
Gavin Jay: — bass, back vocals (2015 present)
Phil Martini — drums,back vocals (2015 present)
Matt Millership — keyboards, back vocals (2015 present)
Malcolm Troon — guitar, pedal steel, back vocals (2015 present)
 


 
 DADDY LONG LEGS (Band)

Brian Hurd — vocals, harmonica, guitar (2010-present)
Murat Akturk — slide guitar (2010-present)
Josh Styles — drums, maracas (2010-present)

THE SETLIST
JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND

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 Time Set : 1h08


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