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vendredi 17 juillet 2015

CITY SOUNDS FESTIVAL 2015: THURSTON MOORE ~ La Boule Noire. Paris.







 CITY SOUNDS FESTIVAL 2015

Support Act : BEECH CREEPS - THE MEN

Ce qu’en a pensé Émilie : 

« Annoncé à la Cigale, le festival City Sounds (centralisé cette année sur la ville de New York) sera finalement décalé dans la Boule Noire attenante. Autant pour le PIFPM deux semaines plus tôt, je me doutais de la catastrophe au niveau des ventes pour The Horrors (par rapport au prix et à la capacité du Trianon), autant là, même si la Cigale était certainement un peu optimiste, la Boule Noire est un résultat surprenant, le Thurston Moore Band ayant rempli le Café de la Danse sans problèmes en avril. Mais justement, cette dernière venue récente couplée à d’autres facteurs (grandes vacances, week-end des Vieilles Charrues, canicule…) n’a certainement pas aidé.

Peu importe, cet ingénieux déplacement à la Boule Noire nous permet de profiter davantage, et sera certainement plus agréable pour les groupes qu’une Cigale fantôme. Je ne garde pas un bon souvenir de la minuscule salle pour m’y être fait bousculer aux Subways, mais sept ans plus tard, j’ai (un peu) moins peur des pogos, et surtout, je ne suis pas sans savoir que le public des deux groupes n’est pas du tout le même : ce soir, la moyenne d’âge sera assez élevée. Gilles et ses potes squattent la quasi-totalité du premier rang (qui est riquiqui il est vrai) mais une place aux pieds de Thurston à droite n’attend que moi. Merci Gilles !
 

On commence avec Beech Creeps, un trio puissant qui rendra les protections auditives obligatoires, et je ne pense pas être une petite nature à ce sujet (une fois n’est pas coutume, je les ai d’ailleurs conservées toute la soirée, puisque même pendant le Thurston Moore Band, c’était tellement fort et j’étais tellement près, les gouttes de sueur de Thurston venant parfois me percuter, que j’avais à peine l’impression d’en porter). Mais revenons à Beech Creeps. Si pendant l’intro la voix de l’un des deux chanteurs (celui se trouvant de mon côté) m’a parue trop aiguë, lorsqu’il s’est mis à hurler sur les morceaux suivants, le problème était résolu ! Le batteur (qui m’a vaguement fait penser à feu Harold Ramis avec ses lunettes) martelait comme un damné, on aurait cru que le but était de mettre à mort son instrument plutôt que d’en jouer ! En résumé, vous aurez compris que j’ai beaucoup aimé, notamment le morceau Arm of the T-Rex.

Suit The Men, quatuor plus punk que noise, mais dans le genre un peu dansant (toutes proportions gardées), moins à mon goût il faut bien l’avouer. La prestation reste cependant convenable, le déluge de décibels permettant assez facilement de couvrir un manque d’originalité flagrant des compositions. À leur décharge, passer en deuxième ne les aide pas, la chaleur augmentant et un peu de fatigue s’installant également de mon côté, puisque trois heures s’écouleront entre mon arrivée et la montée sur scène du Dieu Moore (comment ça, j’en fais trop ?). Heureusement, je profite des amusantes anecdotes de mes voisins sur l’historique des concerts parisiens entre chaque set, et toute jeunette avec mes grosso modo huit années de concerts au compteur au rythme raisonnable d’environ deux par mois, j’ai des choses à apprendre.


21h15, The Thurston Moore Band entre en scène, sur une intro instrumentale comme d’habitude. On ne fera pas dans le grandiloquent pour ce début de concert, les musiciens hormis Thurston (dont le batteur qui remplace Steve Shelley pour ma plus grande tristesse, celui-ci étant retenu par l’une de ses nombreuses autres collaborations, à première vue Sun Kil Moon) ayant installé leur matos eux-mêmes. Thurston, lui, a juste littéralement bondi sur la scène une fois l’heure arrivée, pour ensuite s’installer tranquillement avec sa guitare à l’âge visiblement très avancé (tout comme lui diront les mauvaises langues), et son éternel pupitre pour les textes. Le set ressemblera pas mal à celui du Café de la Danse, même si quelques nouveautés pointeront le bout de leur nez, Moore nous précisant même le titre du futur album, Rock’n’Roll Consciousness. Si Debbie Googe reste comme à son habitude assez stoïque derrière sa magnifique basse bleue pailletée, James Sedwards, lui, va afficher tout au long de la soirée un sourire jusqu’aux oreilles qui contraste avec son style réservé. Le batteur (dont je n’ai pas compris le nom, désolée) se sort avec les honneurs de la lourde tâche qu’on lui a confiée, à savoir succéder à l’un des musiciens les plus doués de sa génération (et je ne dis pas ça à propos de Steve uniquement parce que c’est une des personnes les plus adorables à qui j’ai eu l’occasion de demander une dédicace, je le pense sincèrement). Moins métronomique et plus brouillon que son illustre prédécesseur, le petit nouveau s’incorpore malgré tout bien au groupe. 

 Paradoxalement (et je dois encore ressortir ici mon sempiternel « toutes proportions gardées »), le set des Anglo-américains (qui cela dit en passant ne correspondent pas tout à fait à la thématique du jour) sera le plus calme des trois ce soir, ce qui ne les empêche pas de jouer fort. Thurston se fait un plaisir de multiplier les poses de guitar hero pour le plus grand plaisir des photographes… et le mien. Pas de tournevis sur la guitare aujourd’hui, le jeu de Thurston avec ce groupe est un peu plus traditionnel qu’avec Sonic Youth, mais cela ne l’empêche pas de briller (et James Sedwards également). Une petite heure et quart de set, c’est peu, mais comme le groupe ne s’aventure ni dans le répertoire de Sonic Youth, ni même dans celui de Chelsea Light Moving, il est difficile de faire plus. Thurston, qui a été peu loquace par rapport à son habitude pendant la soirée (même si je retiendrai son hilarante réponse, « Universal language ! », à un gars désireux de nous faire partager son état d’esprit ayant hurlé « Orgasm ! »), nous annoncera tout de même au début du rappel qu’après un dernier morceau, ils continueront avec nous à l’extérieur (il ajoutera un « Stay fresh » de circonstance pour conclure). 

Vous pensez bien qu’il ne m’en aura pas fallu plus pour penser à un petit morceau acoustique sur le trottoir du boulevard de Rochechouart, vu que j’ai une imagination propre à s’emballer au quart de tour. Epic fail de ce côté, puisqu’après une bonne demi-heure d’attente, lorsque Thurston sort avec sa valise, non seulement le morceau en plein air ne semble pas d’actualité, mais pour couronner le tout, alors qu’il se prenait en photo avec un fan, j’ai trouvé le moyen, placée derrière un groupe de quatre personnes tout au plus, de le perdre des yeux cinq secondes… Et il a disparu ! J’ai frôlé le hara-kiri, heureusement que j’ai déjà obtenu une dédicace de lui il y a six ans à l’Album de la Semaine (merci Marjorie ;-)). Debbie Googe, quant à elle, a traversé la route le plus vite possible, et James Sedwards était chargé comme un mulet et ne pouvait pas faire trois pas sans que quelqu’un lui demande autographe ou photo, ce qui l’obligeait sans cesse à poser sa guitare et tout le reste. L’ayant déjà embêté au Café de la Danse pendant qu’il rangeait son matos, je n’ai pas eu le courage de rajouter une couche à son parcours du combattant (nous n’étions pas si nombreux pourtant à être restés jusque-là, mais les gens étaient très bavards) et je suis repartie bredouille. Au moins suis-je certaine qu’ils n’ont pas joué Ono Soul dans la nuit parisienne sans que j’y sois !

Merci aux organisateurs de ce festival, très sympa même si je n’ai fait qu’une seule des deux soirées. Puis-je suggérer Portland et ses Dandy Warhols pour l’année prochaine ? Ou Boston pour… bon, on va faire comme si je n’avais pas pensé à ça, car je crois qu’on est hors budget là ! De mon côté, vacances jusqu’au Rock en Seine à présent ! »

 


Thurston Moore est un musicien américain, membre du groupe de rock Sonic Youth au sein duquel il chante et joue de la guitare. Il a également participé à de nombreuses collaboration, sous son propre nom et d’autres en dehors de Sonic Youth. 

(http://www.facebook.com/ThurstonMooreOfficial)
(http://www.sonicyouth.com/)




Psychic Hearts (1995, Geffen Records)
Trees Outside the Academy (2007, Ecstatic Peace)
Demolished Thoughts (2011, Matador Records)
The Best Day (2014, Matador Records) )

Albums with Chelsea Light Moving

2013 – Chelsea Light Moving


THE THURSTON MOORE BAND



Thurston Moore : Vocals & Guitar
(ex- Sonic Youth frontman)

+ BAND

James Sedwards : Guitar
Deb Googe : Bass (My Bloody Valentine, Primal Scream) 

Steve Shelley : Drums (Sonic Youth)


THE SETLIST
THE THURSTON MOORE BAND

Forevermore (The Best Day - 2014)
Speak to the Wild (The Best Day - 2014)
Germs Burn (The Best Day - 2014)
Detonation (The Best Day - 2014)
Turn On (The Best Day - 2014)
Aphrodite (New Song)
Grace Lake (The Best Day - 2014)
Ono Soul (Psychic Hearts - 1995)


 Time Set : 1h15


AFFICHE / PROMO / FLYER
  
 





samedi 4 juillet 2015

THE HORRORS ~ Le Trianon. Paris.





(Paris International Festival Of Psychedelic Music) PIFPM DAY 4 - 2015

Support Act : CAMERA (For remplacement Hookwormas)


Ce qu’en a pensé Émilie :  

« Je suis tout sauf motivée pour mon 8ème concert de The Horrors en ce chaud samedi soir de juillet. En cause, de multiples facteurs, comme leurs précédentes prestations plutôt décevantes (et ceci même sans prendre en compte l’absence du premier album de la setlist), mais aussi le prix de la place, exorbitant pour ce groupe (36 € !!!), sachant que pour couronner le tout, le Paris International Festival of Psychedelic Music a trouvé le moyen de brader ses places quelques jours avant l’événement (une achetée, une offerte, qui dit mieux ?). Sympa pour les gens qui ont pris leurs places dès le départ. Et puis comme je l’ai déjà dit, il fait très chaud, je dois supporter 30° dans mon appart depuis plusieurs jours et je pars tôt le lendemain en vacances, on est bien d’accord que ce sont des faits que je ne peux reprocher ni au groupe, ni aux organisateurs, mais ça n’aide clairement pas. 

Hookworms ayant annulé à la dernière minute, Vincent et moi, installés au fond près de la console son vu que les balcons ne sont évidemment pas ouverts avec ces ventes catastrophiques, commençons la soirée par les Allemands de Camera, recrutés au pied levé car ayant déjà participé au festival la veille. Majoritairement instrumental (une demoiselle n’interviendra vocalement qu’à la toute fin de la prestation), le groupe colle parfaitement à l’esprit psychédélique du festival. Le problème, c’est que moi non. Au début, c’est très bien, carré, métronomique, le son est très bon, mais force m’est de reconnaître que trente minutes plus tard, alors que seuls les fans aguerris (dont je ne fais pas partie) auront repéré quelques changements parmi les titres interprétés, la lassitude s’installe. Je dois cependant admettre que c’était très pro, aucune pause pendant cette demi-heure et pourtant les musiciens étaient parfaitement synchronisés, notamment le batteur qui joue debout derrière une version minimaliste de son instrument. Au final, une première partie pour laquelle j’aurais apprécié un peu plus de diversité, même si je n’ai pas non plus fui en courant.

Lors de la montée sur scène de The Horrors, j’ai franchement pitié pour eux : non seulement les deux balcons sont vides, mais la fosse ne s’est péniblement remplie qu’aux deux tiers (et encore !). L’ouverture sur l’excellent Mirror’s Image avec un Faris Badwan à première vue en grande forme laissait présager une prestation meilleure que les deux précédentes auxquelles j’avais assisté (Gaîté Lyrique et Rock en Seine, la première surtout ayant été poussive à l’extrême). Mais il n’en sera rien, le groupe retombant rapidement dans ses travers. Lorsque Faris ne fait pas le show (et il se calmera assez rapidement après son entrée en scène remarquée), on ne peut que constater que le groupe manque cruellement de motivation. Même l’excellente Sea Within a Sea, jouée toutes proportions gardées assez tardivement, ne décollera pas tout à fait. Passé le troisième morceau, mon enthousiasme est petit à petit retombé. Faris baragouine quelques mots à l’occasion (et je ne comprends pas grand-chose, à part sa tentative de français « La mer dans la mer »), mais on est loin de l’enthousiaste « Bonsoir les amis » de Rock en Seine. Alors c’est Faris, depuis le temps que je vais le voir sur scène, je sais comment il est et ne m’en offusque pas. Et mes envies de Strange House ressemblent à présent davantage à une running joke qu’à un réel espoir (même si, au fond de moi, ça perdure quand même…). Trois morceaux de différence seulement par rapport au Rock en Seine d’il y a presque un an, admettons, même si on se demande quand même ce que le groupe a foutu depuis l’annulation des dates de la fin de l’année dernière, aucune nouvelle chanson n’ayant été interprétée ce soir… À dire vrai, même le dernier album en date, réduit à deux titres, ne semble plus trouver grâce à leurs yeux. Remarquez comme je fais preuve d’indulgence à chaque nouveau défaut énoncé. Être avant tout là pour la musique ne m’empêche pas d’être (un peu) fangirl quand même : du comportement franchement antipathique de Frank Black sur scène aux « eh oh » sérieusement casse-couilles de BJ Armstrong, en passant par le comportement plus qu’erratique de Pete Doherty, je suis habituellement championne pour trouver toutes les excuses du monde à mes musiciens préférés. Ce soir pourtant, lorsque The Horrors ne remontent pas sur scène pour un rappel, fût-il minuscule, et ce malgré les demandes insistantes des personnes présentes, peu nombreuses mais motivées, des excuses, je n’en trouve pas. De mémoire, je n’ai jamais entendu l’un de mes groupes préférés se faire huer. Pire encore, je dois avouer que je ne blâme pas les gens pour leur réaction, loin de là. 

Si je m’attendais au vu du récent passé du groupe à une soirée moyenne, j’étais loin de me douter que je finirais sur une pareille fausse note. Le pire, c’est que quand ils reviendront dans la capitale, j’y retournerai certainement. À ce niveau, ça frôle le masochisme, mais que voulez-vous, on ne sait jamais, ils finiront peut-être par me jouer She Is The New Thing… Ou pas ;-)  »

 

photos de erisxnyx

The Horrors est un groupe de punk/garage originaire de Southend on Sea, au Royaume-Uni formé durant l'été 2005,  avec un style rock-gothique et ils ont évidemment une vague d'influences importante.

(http://www.thehorrors.co.uk/)



The Horrors EP (2006)
Strange house (2007)
Primary Colours (2009)
Skying (2011)

Luminous (2014)


THE HORRORS

Faris Badwan – lead vocals (2005–present)
Tom Cowan – synthesizer, bass (2005–present)
Joshua Hayward – guitar, piano (2005–present)
Joe Spurgeon – drums and percussion (2005–present)
Rhys Webb – bass, organ (2005–present)

THE SETLIST
THE HORRORS 

Mirror's Image (Primary Colours - 2009)
I Can See Through You (Skying - 2011)
Who Can Say (Primary Colours – 2009)
In And Out Of Sight (Luminous - 2014)
Scarlet Fields (Primary Colours - 2009)
Sea Within A Sea (Primary Colours - 2009)
Endless Blue (Skying - 2011)
I See You (Luminous - 2014)
Changing The Rain (Skying - 2011)
Still Life (Skying - 2011)
Moving Further Away (Skying - 2011)


 Time Set : 1h10


AFFICHE / PROMO / FLYER