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samedi 31 mai 2008

Elliott Murphy And The Normandy All Stars ~ The Spirit of 66. Verviers. Belgique.










Ce qu’en a pensé Patricia :

« Elliott a été l'un des premiers chanteurs de rock que mon ami Eric m'a fait découvrir, quand nous étions adolescents ensemble au Creusot, après David Bowie. Et puis la vie nous a séparés, Eric et moi. Quand le hasard a voulu que je retrouve Eric 30 ans plus tard, c'est aussi Elliott que j'ai retrouvé ! Le concert en mars dernier au New Morning a été une vraie révélation. J'étais toujours fan… Et cette fois, c'était juré, à la vie, à la mort ! Eric et Vincent m'avaient dit que Verviers était sa salle préférée, une idée de génie m’a traversé l'esprit : et si j'allais le voir en Belgique ? Les places sont en vente sur le site de la FNAC, c'est prévu le 31 mai. Ma décision est prise, j'achète les billets. Autre idée de génie : quand je réalise que Verviers n'est qu'à 30 km de Liège, je décide de rendre visite à mon ancien directeur belge, installé là-bas depuis qu'il est en retraite.

Enfin arrive le 31 mai : nous voilà en route pour la Belgique. Tout est parfaitement planifié. Après avoir traversé les Ardennes et ses magnifiques forêts, nous sommes à l'heure pour le déjeuner à Liège. En fin d'après-midi, arrivée à Verviers. C'est une petite ville assez sympa… L'hôtel est situé dans les hauteurs de la ville. J'entre, je me dirige vers la réception, et j'aperçois une silhouette familière, bandana sur les cheveux, en train de discuter avec le réceptionniste. Je n'en crois pas mes yeux, ce n'est pas possible : "Hi Elliott", lui dis-je ! Car c'était LUI !! Il se retourne, et vient m'embrasser comme si nous étions de vieux potes (en fait, on peut dire ça, je le connais depuis si longtemps !). Je lui explique que mon ami et moi sommes venus de Paris pour le voir en concert, il me répond "You'd better eat before, it's gonna be a long night"… Ah, je n'en reviens pas.. LA CHANCE !! J'ai envie de sauter de joie comme la groupie de base, mais je me contrôle (sans doute l'âge de raison), et je le laisse régler son problème de connexion internet de son laptop.

Vers 19h00, nous descendons au centre ville qui, de par la population qu'on y croise, a l'air d'un quartier moins favorisé que celui où est notre hôtel. Le "Spirit of 66" n'est pas très identifiable, un immeuble parmi d'autres sur la place du Martyr, un minuscule néon. Un rideau de fer est fermé aux ¾. Sur le trottoir, je reconnais Laurent Pardo, le bassiste, que je salue d'un "bonsoir" avec mon plus beau sourire (celui qui tue !!). Il me répond, je jubile !! Il fume une cigarette en discutant avec un couple. Ce sont les seules personnes présentes devant la salle. Nous attendrons jusqu'à 20h15 l'ouverture des portes. Le public n'est pas très nombreux, me voilà au milieu des Wallons et des Flamands, dépaysement assuré ! Le look n’est pas mal non plus, certains ont l'air de vieux motards. La majeure partie a bien 50 ans, voire plus. La salle est petite, avec un bar au fond (qui fonctionnera full time), un balcon, une petite scène… Je me place à gauche, comme me l'ont appris les Rock'n'Roll Motherf***s... Elliott arrivera peu de temps après pour dédicacer des 33 tours (comme je regrette de ne pas avoir pris le mien, "Just a story from America"). Olivier Durand va et vient, comme chez lui. Il nous faudra quand même attendre jusqu'à 21h30 (au lieu de 21h00) que le concert commence. Je ne suis même pas certaine que la salle soit pleine…

Entrée en scène d'Elliott, d'Olivier et des Normandy All Stars. Elliott est vêtu d'un jean noir, chemise noire à motifs blancs, gilet noir, chapeau noir. Olivier a la même tenue que la dernière fois, avec ses fameux chaussons (ceux de Robin des Bois)... Et c'est parti… Le son est très bon. Et les titres s'enchaînent à l'instar du New Morning. Ils sont en forme, Olivier est extraordinaire comme d'habitude. Quel musicien ! Quel talent ! Il est devant moi et je me régale. On partage leur complicité, ils sont heureux d'être là. Ils sourient beaucoup. Peu importe si j'ai déjà entendu ce qu'Elliott nous raconte sur sa mère, son père, sur Jim Morrison et sa reprise de LA Woman. Il est fascinant. Il a une belle voix grave, un corps juvénile, une pêche d'enfer. Les fans de devant semblent être les mêmes qu'au New Morning. Ils font aussi les oiseaux ! Incroyable cette fidélité ! Il tient à les remercier, ceux venus de Barcelone, de France, de Londres, d'Allemagne, de Belgique (!!!), de Norvège et de Suède. A ces derniers, il dédiera Scandinavian Skies. Un titre m'interpelle soudain : Just a story from America, celui-là, je ne l'attendais pas. Pour le coup, je suis très émue.

On sent Elliott chez lui. Il nous dit “Verviers is known all over the world... If Brussels is known as the EC, Verviers is known as the RRC (= Rock'n Roll Community). Joli jeu de mots, non ????”. Premier break au bout de 2 heures. Mais ils reviennent vite... Elliott a enlevé sa chemise et son chapeau. Il a gardé le gilet et un bandana. Quel homme… Vous connaissiez la fournaise du Bataclan, celle de Verviers n'est pas mal non plus. Surtout quand les chansons se font plus douces, la chaleur devient étouffante. D'ailleurs Elliott demandera à Francesca (la serveuse) de lui apporter du jus d'orange, et il la gratifiera d'un bisou quand elle lui donnera le verre.

A 23h54, une voix au fond de la salle nous annonce dans un micro que dans exactement 6 minutes, ce sera le 13ème anniversaire du "Spirit of 66", créé en nonante-cinq, donc ! (On est en Belgique, n'oubliez pas !). Et le show continue. Tous les titres du dernier CD, "Notes from the Underground", sont interprétés, en alternance avec quelques morceaux plus anciens. Toujours la même énergie, le public est déchaîné. Les gens boivent beaucoup de bière. Au fond, vers le bar, il y a un brouhaha qui ne semble déranger que moi… Elliott jouera ainsi jusqu'à 00h42, après 3 rappels "pour la forme"… car tous savaient qu'il allait jouer longtemps.

Une fois le concert terminé, Elliott viendra s'asseoir sur la scène pour une nouvelle séance de dédicace. Je le laisserai là, je n'achèterai pas de CD, trop de monde et pas le courage de faire la queue. Je retourne à l'hôtel, sur un petit nuage, et l'idée qu'Elliott ira se coucher dans une chambre qui est à quelques mètres de la mienne (au même étage !!) m'assure de jolis rêves… »


photos de patrick


Elliott Murphy est un auteur-compositeur-interprète, musicien et écrivain américain. Lorsque "Aquashow", le tout premier album d'Elliott, sort en novembre 1973 sur le label Polydor, les critiques unanimes lui réservent un accueil triomphal. On voit fleurir des articles dans des journaux aussi prestigieux que Rolling Stone, Newsweek, The New Yorker... Radios et télévisions enfoncent le clou et consacrent ELLIOTT comme le nouveau Dylan, le nouveau Lou Reed ou le F. Scott Fitzgerald du Rock'n'roll. Musicien talentueux et humble. Depuis la fin des années 80, Elliott Murphy vit en parfait 'Américain à Paris' et parcourt l’Europe, enchaînant un nombre impressionnant de concerts. Il s'est affirmé comme un formidable artiste de scène sur lesquelles il a l'habitude de se donner sans compter. C'est une imagerie , un temps déjà vécu , qui inspirent ces chansons où on relève des noms, voire même des phrases, un style. Toujours nostalgiques, jamais franchement rétro... Bruce Springsteen l'appelle son 'frère de sang' et Garland Jeffries ou Iain Matthews pourraient en dire autant.









Elliott Murphy: Vocal & Guitar
Olivier Durand: Lead Guitar & Vocals
Alan Fatras: Drums, Percussions & Vocals (ex-Moon Martin)
Laurent Pardo: Bass, Cello & Vocals
(ex-Kid Pharaon)








Crepuscule (Notes From The Underground - 2008)
Black Crow (Soul Surfing - 2002)
Sonny (Cover Bobby Hebb) (Beauregard - 1998)
Green River (Strings Of The Storm – 2003)
Pneumonia Alley (Coming Home Again – 2007)
Ophelia (Notes From The Underground - 2008)
Razzmatazz (Notes From The Underground - 2008)
Canaries In The Mind (Coming Home Again – 2007)
You Never Know What You're In For (first part unplugged)
(Live Hot Point – 1989)

Last Of The Rock Stars (Aquashow – 1973)
> Shout (Cover The Isley Brothers) >
Last Of The Rock Stars (Aquashow – 1973)

Just A Story Of America (Just A Story From America - 1977)
On Elvis Presley's Birthday ( 12 – 1990)
Scandinavian Skies (dedicated to Steinar and Anders)(Notes From The Underground - 2008)
Lost And Lonely (Notes From The Underground - 2008)
A Touch Of Kindness (Coming Home Again – 2007)
And General Robert E.Lee (Notes From The Underground - 2008)
Diamonds By The Yard (Night Lights - 1976)

~~ 23:21~~

1st Encore

LA Woman (Cover The Doors) > Baby Please Don't Go (Cover Big Joe Williams ) > Spoonfull (Cover Cream) > I Got My mojo Working (Cover Muddy Waters) > LA Woman (Cover The Doors)
A Little Push (Soul Surfing - 2002)
Navy Blue (La Terre Commune - 2002)
The Day After Valentines Day (Reany Season - 2000)
Somebodie's Anniversary (Beauregard - 1998)
Come On Louann (Soul Surfing – 2002)


2nd Encore

The Valley Below (Notes From The Underground - 2008)
On My Mind (Notes From The Underground - 2008)
What´s That (Notes From The Underground - 2008)

3rd Encore

Crying Creatures of The Universe (Notes From The Underground - 2008)
Selling The Gold (Selling The Gold - 1995)
Frankenstein's Daughter (Notes From The Underground - 2008)
As Good As (Coming Home Again – 2007)



Début de show 21H32
Fin du show 0h42

La durée du concert : 3h12

AFFICHE / PROMO / FLYER



























Elliott Murphy & Band : Blues Medley incl. LA Woman, Baby Please Don't Go, Spoonful, Got My Mojo Working -Live in Montreux, Ned Music Club, December 15, 2007.



mercredi 28 mai 2008

MGMT - Le Bataclan. Paris.












Première Partie : Florence & The Machine




Ce qu’en a pensé Gilles :

« Lorsque l'on écoute « Oracular Spectacular », on a du mal à imaginer ce que cela peut donner en live : trop électronique, trop "studio", c’est un disque presque parfait, trop cybernétique. Rien qu'en regardant la pochette de l'album, on imagine plutôt une boîte de nuit à Ibiza qu'un concert au Bataclan ! Et pourtant c'est bien de concert qu'il s'agit ce soir, un concert sold out bien sûr, avec une forte présence féminine évidemment (c'est maintenant une constante des concerts rock). Entré le premier dans la salle, je squatte le premier rang en n'omettant pas de garder un peu de places pour Cécile et Alice (un peu plus loin dans la queue), ainsi que pour Eric. Alleluia ! On se retrouve tous les quatre devant, on discute pour passer le temps. La queue dehors paraissait énorme, mais une fois les gens dans la salle, on se rend vite compte que la majorité du public n'est pas encore arrivée.

Nouvelle énigme, qui se cache sous le patronyme de Florence & The Machine ? Une jeune femme complètement allumée avouant son addiction à la bière (… et pas qu'à la bière à mon avis...). Musicalement ? Je ne saurais même pas expliquer, cela part dans tous les sens, elle saute partout, elle délire toute seule, elle est accompagnée par deux musiciens. Franchement pas vraiment intéressant. Set quand même assez longuet, heureusement que l'on rigole de ses délires.

Il fait chaud maintenant, très chaud, c'est le problème du Bataclan, pas d'aération, une chaleur lourde alors que le concert n'est pas encore commencé. MGMT sur scène, c'est avant tout Andrew Vanwyngarden, sorte d'ange aux cheveux mi-longs et bouclés, on le dirait tout droit sorti de "Hair" : il a un charisme évident, un charme ambigu avec cette sorte de longue robe dont il est vêtu. On se dit que, oui, on va vivre un grand moment… et puis c'est la mauvaise surprise. Où est la poésie qui émane de l'album ? Impossibilité de retranscrire sur scène la poésie surannée et irréelle d'un morceau comme Weekend Wars, méconnaissable d'ailleurs, avec la voix inexistante, et la légèreté de la musique qui a fait place à du gros rock : les deux musiciens en face de nous sont là pour le prouver, c’est plus proche du heavy metal que d'un romantisme psychédélique. Quand à Goldwasser, l'autre membre du binôme MGMT, il est peu expressif derrières ses claviers, que l'on n’entend malheureusement pas trop. Une fois de plus, là où le bât blesse, c'est que sans la couche de synthé, la musique si ludique de MGMT n'est plus qu'une sorte de coquille vidée de toute substance.

La chaleur, combinée au spectacle peu enthousiasmant de ce démarrage, me fait craindre une fin de concert longue et pénible. Même le public ne semble pas adhérer, ou plutôt ne semble pas délirer comme il le devrait, certainement aussi surpris que moi. Autre chose gênante, quand Andrew ne chante pas, il tourne carrément le dos au public, par timidité ou par désintérêt ? Je pencherais plutôt pour la première explication, mais de fait, c'est assez gênant. Les morceaux s'enchaînent, sans grande passion, on ne reconnaît décidemment toujours pas ce qui fait le charme de MGMT.

Et puis arrive Time To Pretend. Le public soudain s'excite, Andrew esquisse un sourire, un spectateur entièrement déguisé en super héros monte soudainement sur la scène, les musiciens sont surpris mais manifestement le fait que le public réagisse cette fois avec beaucoup d'entrain semble remettre le groupe sur les rails, et à partir de cet instant, c'est à un autre concert que nous allons assister. Tout d'abord avec le premier morceau du rappel, longue fresque psyché du nom de Metanoia, on retrouve maintenant MGMT. Ce qui est surprenant, c'est que pour un groupe si récent dans le circuit, et qui obtient un succès si conséquent, on ne voie pas plus d'émotions transparaître de la part des deux jeunes gens… j'aurais aimé une plus grande participation de leur part, les 1300 personnes présentes ce soir étant elles prêtent à mettre le feu dans la salle ! Et le feu, il a bien eu lieu… finalement et heureusement ! Pour un final court mais somptueux, une version de Kids sans musiciens, seulement des bandes et eux, sans artifices cette fois, sans ce gros son rock qui détruisait tout… et d'un coup, la salle est partie en vrille, slams à gogo, personnes qui cherchent à monter sur scène et enfin, ce que l'on n'imaginait pas, un stage diving des 2 MGMT, torses nus, faisant fantasmer les jeunes filles. La folie s'empare de la fosse, était-ce un coup de pub juste pour les caméras présentes ce soir ? On ne le saura jamais… mais, dieu que ce final a été réjouissant, sauvant le concert.

Encore légèrement hébété, on essaie de se remettre pendant que des spectateurs plutôt excités essaient de faire monter Eric sur scène... Set list en poche (merci Kata), on prend notre temps pour évacuer cette chaudière qu'est devenue le Bataclan, on quitte Eric, je reste avec les filles pour discuter et reprendre mes esprits, puis c'est le retour en banlieue nord. Que penser de cette soirée ? Je m'interroge encore, pas un grand concert, loin de là, un beau final heureusement. Je retournerais voir MGMT au moins une fois, en espérant les voir évoluer scéniquement, car sinon, ce sera fini pour moi. »



photos de gilles


MGMT ( pour MANEGEMENT) sont un groupe de musique américain basé à Brooklyn, New York, et si plusieurs médias en font une piste à suivre en 2008, c'est certainement par leur originalité (voir vidéo interactive) et par ce petit côté space-rock pas déplaisant. Alors voilà, on échappera difficilement à MGMT dans les mois à venir. Ils bénéficient de la puissance d’une major et écrivent des textes décalés Cet album distille l’essence du passé, les promesses du futur et une authentique transition dans la 4ème dimension. MGMT nous invite à découvrir les vibrations multi dimensionnelles de « Oracular Spectacular ».


Andrew Vanwyngarden : Guitars & Vocals
Ben Goldwasser : Keyboards
+
Bass
Guitar
Drums





Weekend Wars (Oracular Spectacular - 2007)
Future Reflections (Oracular Spectacular - 2007)
The Youth (Oracular Spectacular - 2007)
Of Moons, Birds & Monsters (Oracular Spectacular - 2007)
Pieces Of What (Oracular Spectacular - 2007)
4th Dimensional Transition (Oracular Spectacular - 2007)
Electric Feel (Oracular Spectacular - 2007)
Time To Pretend (Oracular Spectacular - 2007)
The Handshake (Oracular Spectacular - 2007)

ENCORE

Metanoia (New Song)
Kids (Oracular Spectacular - 2007)






La durée du concert : 0h00

AFFICHE / PROMO / FLYER






MGMT - "Destrokk"



MGMT -"Kids"



MGMT - Time to Pretend