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mardi 15 novembre 2011

ELBOW ~ Le Bataclan. Paris.












Première Partie:


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Voilà un groupe que j’ai découvert il y a quelques années déjà, mais dont j’ai ensuite très peu suivi la carrière, un album dans ma discothèque et c’est tout. Il a fallu que je les voie cet été lors d’un festival pour apprécier leur musique assez classieuse et en fin de compte relaxante. Bonne nouvelle, Elbow donne un concert au Bataclan et en prime la première partie est assurée par Howling Bells un groupe que je suis de puis leur début, mais que je n’ai jamais vu sur scène. 

Ce n’est pas vraiment la foule des grands jours devant la salle, Marine est déjà présente, Gilles P ne tarde pas à nous rejoindre, nous n’aurons pas de problème pour être au premier rang. Comme c’était annoncé sur Facebook, Howling Bells monte sur scène à 19 h 30 tapante, un peu bizarre tout de même, car sur les billets il était inscrit 20 h, malheur aux retardataires ils louperont la prestation des Australiens. Le Bataclan est alors correctement rempli, le balcon est ouvert signe qu’il y aura tout de même pas mal de monde ce soir. Howling Bells donc en est à son troisième album et cela depuis la parution de leur tout premier en 2006. Un second essai en 2009 m’avait un peu laissé sur ma faim et puis cette année la parution de The Loudest Engine a ravivé mon intérêt pour ce groupe quelque peu délaissé par la presse et les sites internet. Le court set des Australiens ne durera que 29 minutes avec bien sur une grosse partie consacrée au dernier album (5 morceaux). Sur scène Juanita  Stein, la chanteuse guitariste est très jolie dans sa petite robe à pois en tulle. Elle joue aussi de la guitare assurant toutes les parties rythmiques. Le set démarre avec Charlatan un morceau qui sonne un peu comme du Duke Spirit puis il enchaine avec The Wilderness un autre bon morceau de The Loudest Engine. Problème, le public applaudit poliment, mais ne réagit pas plus que cela à la pop rock joliment ficelée du groupe. Petite incursion vers le premier album du groupe avec A Ballad For The Bleeding Hearts, une ballade comme son nom l’indique, peut-être aurait il fallu un titre plus accrocheur, car à part les quelques aficionados du groupe, présents dans la salle, le public ne réagit pas. Et pourtant il y a quelques perles qui hélas vont passer inaperçu comme le merveilleux The Faith certainement mon morceau préféré du dernier album, mélodie, ambiance et nostalgie carrément affichée, j’aime beaucoup. Un dernier morceau (Live On) et le groupe quitte la scène sous des applaudissements polis. À revoir dans une petite salle avec un public réceptif.

Passons maintenant au cas Elbow. Je dis cas, car il est quand même étrange de voir que ce groupe bénéficiant d’une grosse popularité en Angleterre ne soit en France pas reconnu à sa juste valeur. Bien sur le Bataclan est presque plein, mais c’est justement ce «presque» qui chagrine. La soirée aurait du afficher «complet», mais c’est là tout le mystère du public Français qui avoue un culte pour certains groupes et qui pour d’autres semble presque les dédaigner. Heureusement ce soir il y a un bon contingent d’Anglais qui ont fait le déplacement. Elbow c’est tout d’abord Guy Garvey personnage charismatique légèrement enrobé. Et puis il y a la musique que je qualifierais de pop symphonique.  Certains esprits chagrins diront de la pop soporifique, je leur conseille simplement d’assister à un concert du groupe. Car ce qui ressort avant tout c’est cette espèce d’impression de chaleur bienveillante. Oui on est bien ce soir au Bataclan tranquillement installé au premier rang avec un public réceptif et un Guy Garvey en pleine forme. Le concert démarre en douceur avec The Birds extrait du dernier album (que décidément il faudra que j’achète). Il y a quelque chose de lumineux dans ce premier morceau, éclairage bleuté, la voix bien particulière de Guy et puis surtout, ce qui est un peu la caractéristique du groupe, la montée en puissance progressive sans presque que l’on s’en aperçoive. Ce sont d’abord les cordes qui donnent le ton (il y a trois violonistes en fond de scène), cela devient magnifique, le morceau prend une amplitude alors insoupçonné avec Guy Garvey qui chante maintenant avec une puissance et une pureté de voix impressionnante, et puis le final grandiose avec cette fois la guitare qui va crescendo. On est emporté par ce déluge de musique euphorisante. Quelle introduction !! On continue sur un registre un peu similaire avec l’excellent The Bones Of You extrait cette fois de The Seldom Seen Kid le seul album d’eux que je possède avec encore cette fois l’ampleur prise par la chanson dans sa version live. Guy Garvey entre chaque chanson trempe ses lèvres dans un gobelet où l’ont peut percevoir un breuvage marron, du thé va-t-il nous confier avec bien sur un fond de whisky…Le chanteur d’Elbow a un péché mignon qui pour certains est une plaie et qui pour d’autres comme moi est une bénédiction, surtout quand c’est fait avec sincérité et avec talent, c’est le contact permanent avec le public et qui dit contact dit prise de paroles entre chaque morceau. Avec Guy Garvey c’est toujours délicieux et profondément humain. Dans la foule une certaine Rosie interpelle le chanteur, la troisième chanson lui sera consacrée. Après ce beau début de concert, je prends enfin un peu de temps pour voir ce qui se passe sur scène. Ils sont huit en tout en incluant les trois cordes qui d’ailleurs ne joueront pas sur tous les morceaux avec en arrière-scène le logo du dernier album. Les musiciens sont placés en arc de cercle, j’aime cette configuration qui laisse d’une part beaucoup de place au chanteur bien sur, mais permet aussi une belle visibilité où que l’on se trouve. De gauche à droite donc il y a tout d’abord l’excellent guitariste Mark Potter puis un peu en retrait Craig Potter au clavier, les trois violonistes ensuite protégés de la batterie de Richard Jupp par un écran plexi, et enfin à l’extrême droite Peter Turner le bassiste. Pour Neat A Little Rows le groupe opère en formation réduite avec un son rêche digne de Grinderman, là encore la différence avec la version studio est assez considérable, plus de puissance, le son est moins léché tout en demeurant de haute qualité. Bref, c’est du live quoi ! Excellent morceau au demeurant avec comme d’habitude un final allant crescendo. Nouveau contact avec le public cette fois plein centre au premier rang. Guy demandant aux spectateurs d’où ils venaient et leur nationalité s’est entendu répondre «MEXICO» ! Et la personne en question (Charlie) d’affirmer qu’il venait directement du Mexique pour voir Elbow... Vu son allure, son nom et surtout son accent on avait du mal à le croire… Mais cela a suffi à déclencher les applaudissements et à parfaire la bonne humeur qui régnait sur cette soirée. On continue dans le très bon avec Grounds For Divorce, une sorte de blues incantatoire bien plombé. Changement complet d’ambiance avec The Loneliness Of A Tower Crane Driver un slow particulièrement émouvant et envoutant ou là encore la voix du leader d’Elbow a fait merveille. Oui c’était presque beau à en pleurer. Moment plus intimiste avec The Night Will Alway Wins avec comme seul apport les deux claviers puis un peu plus tard on croirait entendre le sieur Morrissey chanter. Le morceau s’appelle Dear Friends. Guy demande alors le silence pour l’intro de Lippy Kids qui commence par un sifflement, morceau très intimiste qui se termine lui aussi par un sifflement. On retourne vite à des choses plus terre à terre avec le groupe en entier qui se regroupe autour des claviers pour annoncer l’anniversaire de leur roadie Richard, celui-ci apportant un plateau avec des gobelets remplis de whisky qu’il va offrir à tous les musiciens. On continue dans la mélodie avec un titre qui m’a semblé sonner comme les Beatles, c’est Weather To Fly dont je veux parler. It’s our last song ! Réponse unanime : Nonnnnnnnnnn . Elbow entame alors le consensuel et fédérateur Open Arms avec encore une fois une montée en puissance progressive et un final puissant qui laisse la salle dans un état de douce euphorie. Le groupe quitte alors la scène du Bataclan.

C’est avec des cuivres que le retour sur scène s’effectue et à les voir alignés sur le devant de la scène on croirait presque voir Beirut ! Elbow va finir le concert avec deux morceaux splendides, tout d’abord avec Station Approach qui emprunte le canevas habituel des chansons du groupe avec cette progression en douceur qui mène à un bien-être général. Et puis ce sera pour finir un splendide One Day Like This, encore une chanson qui semble très simple dans sa conception, même peut être un peu gnangnan avec ce côté un peu sirupeux voir pompeux qui en fait se révèle être un moment de bonheur, surtout dans les conditions du live, car une fois de plus ce qui semblait être une «petite chanson» se révèle être une ode à la communion générale. Superbe tout simplement.

Voilà, on quitte Elbow après pratiquement 1 h 50 de concert. Que dire sinon que l’image que l’on a de ce groupe est fausse, ce soir ce fut une véritable osmose avec le public, on ressentait une espèce de chaleur ( pas celle «naturelle» du Bataclan !) qui auréolait toute la salle. Superbe soirée.
»






photos de gilles b.



Howling Bells est un groupe de rock indépendant australien basé en Angleterre, formé principalement d'anciens membres de Waikiki. Le style musical s'apparente plutôt à de la pop, du rock et de musique country.

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Elbow est un groupe de rock originaire d'Angleterre (Bury près de Manchester) formé dans les années 1990.




Howling Bells (2006)
Radio Wars (2009)
The Loudest Engine (2011)




Asleep in the Back (2001)
Cast of Thousands (2003)
Leaders of the Free World (2005)
The Seldom Seen Kid (2008)
Build a Rocket Boys! (2011)




HOWLING BELLS

Juanita Stein (Vocal & Guitar)
Joel Stein (Guitar & Vocal)
Glenn Moule (Drums)
Brendan Picchio (Bass)


ELBOW

Guy Garvey - Vocal
Mark Potter - Guitar
Richard Jupp - Drums
Craig Potter - Keyboards
Peter Turner - Bass



 La Setlist du Concert
HOWLING BELLS
 Charlatan (The Loudest Engine - 2011)
The Wilderness (The Loudest Engine - 2011)
Secrets (The Loudest Engine - 2011)
A Ballad for the Bleeding Hearts (Howling Bells - 2006)
Broken Bones (Howling Bells - 2006)
The Faith (The Loudest Engine - 2011)
Into The Sky (The Loudest Engine - 2011)
Live On (The Loudest Engine - 2011)











La durée du concert : 0h30
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La Setlist du Concert
ELBOW




The Birds (Build a Rocket Boys! - 2011)
The Bones Of You (The Seldom Seen Kid - 2008)
Mirrorball (The Seldom Seen Kid - 2008)
Neat Little Rows (Build a Rocket Boys! - 2011)
Grounds For Divorce (The Seldom Seen Kid - 2008)
("intro" : improvisation for a guy from Mexico at the first row)
The Loneliness Of A Tower Crane Driver (The Seldom Seen Kid - 2008)

The Night Will Always Win (Build a Rocket Boys! - 2011)
Some Riot (The Seldom Seen Kid - 2008)
Dear Friends (Build a Rocket Boys! - 2011)
Lippy Kids (Build a Rocket Boys! - 2011)

Weather To Fly 
(with little unplugged Session and a slug for the Band, celebrating their 20th anniversary)
Open Arms (Build a Rocket Boys! - 2011)

Encore

Starlings (The Seldom Seen Kid - 2008)
Station Approach (Leaders Of The Free World - 2005)
One Day Like This (The Seldom Seen Kid - 2008)
(Guy Garvey made the crowd sing Happy Birthday for Mario, the roadie who brings the celebrating drink)


La durée du concert : 1h50

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