MAI
# 12 Edition
Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Pour mon dernier concert de la douzième édition du festival Les Femmes s'en Mêlent, c'est A Camp qui ce soir tient la tête d'affiche. Pour ceux qui l'ignorent encore, il s’agit du groupe de Nina Persson, ex chanteuse des Cardigans. Pas mal de monde quand j'arrive à la Maro, un public peu habitué à cette salle à première vue. Je vais patienter au bar en attendant Michael, puis, dès 19h15, on entre dans la salle, il y a déjà beaucoup de monde. Michael sera du côté gauche, et pour ma part je vais opter cette fois pour le côté droit. La mauvaise surprise, c'est ce soir la multitude de photographes qui couvrent l'évènement, ils m'entourent carrément, et lors du set de MAI, les déclics des appareils auront une fâcheuse tendance à m'agacer. Outre Michael, Robert, Brigitte et Michaela sont présents ce soir, l’ambiance est donc décontractée entre potes.
MAI est la première à se présenter sur scène, une jolie Suédoise blonde comme il se veut, avec un sourire discret : une impression de douceur se dégage d'elle. Pour l'accompagner, elle s'est entourée d'un violoniste, un guitariste et un batteur. Comme c’est souvent le cas maintenant, le Mac posé à côté d'elle sert de boite à rythmes. Que dire de la musique de MAI ? Ce n'est pas désagréable à écouter, de la pop douce comme la jeune femme, mais sans véritablement de morceaux qui sortent du lot, c'est un peu le problème de nombre d'artistes. Agréable mais sans passion, voilà ce que l'on peut dire du set de MAI.
Maintenant l'heure est venue de voir enfin St Vincent, une énième découverte des webzines et autres magazines branchés. Je dis cela car chaque semaine on nous balance LA nouveauté, voire LA révélation de la semaine, voire du jour car il y en a tellement. A nous de faire le tri donc, car honnêtement, une bonne partie des soi-disant nouveautés ne sont souvent qu'un feu de paille (bon, je ne citerai pas de noms, mais il y a eu beaucoup de choses récentes que je considère comme dépourvues d'intérêt).
Un jeune femme plutôt malingre, toute vêtue de noir, avec un joli visage illuminé par de jolis yeux, arrive sur scène avec sa guitare (électrique). Au sol, une multitude pédales d'effets, on craint un instant une nouvelle multi-instrumentiste bidouilleuse (c'est la grande mode en ce moment), et l'on a raison MAIS St Vincent a pour elle d'avoir du talent, tout simplement. Annie Clark (son véritable nom) commence par un morceau qui me laisse envisager un concert détestable, un morceau de bossa nova (il y en aura deux je crois, dans le set), un style de musique que je ne supporte pas en concert. Ça craint, me
dis-je en moi-même !!! Le syndrome de la mauvaise "nouvelle découverte" commence à poindre. Heureusement, ce n'était qu'un mauvais départ. Car la jeune femme saura me séduire dès le second morceau. Une nouvelle fois je pense à PJ Harvey dans l'attitude libérée de la jeune femme. C'est à la fois brut et plein de douceur. Brut quand elle arrache des riffs secs à sa guitare, et doux quand les boucles qu'elle a créées tourbillonnent dans l'air, et font une sarabande dans votre cerveau. La musique de St Vincent est assez indéfinissable, c'est finement ciselé, assez bizarre car on n'arrive pas vraiment à identifier ce qu'elle fait, à mettre un nom ou à la cataloguer, et tout compte fait, c'est bien. Ce qui est clair, c'est que la jaune femme est douée. Hormis deux morceaux que je n'ai pas appréciés (Human et Marry Me), j'ai bien aimé cette première rencontre avec Annie Clark, surtout quand elle a interprété le somptueux The Strangers, qui devrait figurer sur son second album. Cette chanson est un condensé de ce que j'aime chez St Vincent, la douceur et la fureur.
Beau succès d'estime pour la chanteuse, place maintenant à la tête d'affiche de la soirée, j'ai nommé A Camp. Et j'avoue que j'ai vraiment du mal à m'intéresser à la musique basique et convenue de Nina Person après la prestation légère et presque irréelle de St Vincent. Car A Camp a un grand défaut, c'est son nom. Il aurait mieux valu que cela s'appelle Nina Person Project par exemple. Car la première impression que j'ai en regardant le groupe, c'est de voir de gros musiciens de studios, pas un véritable groupe, quoi. Nina a beau être charmante, ça ne passe pas. Et le plus gros souci, ce sont les compos, toutes très moyennes. De la pop sucrée, comme me l'a rappelé une personne qui, elle, avait apprécié le concert. Oui, de la pop sucrée, mais surtout d'une mièvrerie et d'une banalité consternantes. Je n'ai pas accroché à un seul des morceaux joués ce soir. Bien sûr, c'est agréable à écouter si vous faites autre chose par exemple. Mais essayer de se passionner pour ce groupe, j'ai beaucoup de mal. Mais pour ma part, je n'étais pas non plus un grand fan des Cardigans, qui, reconnaissons-le, ont eux la chance d'être reconnus à la faveur d'un seul (et excellent, d'ailleurs) morceau. Le reste étant anecdotique à mon avis.
Voilà, j'ai vécu ce concert sans passion, sans pouvoir entrer dedans malheureusement, je n'ai eu aucune sensation pendant ce set. Les avis sont partagés à ce sujet, Michael, lui, a vraiment bien apprécié, comme quoi les goûts et les couleurs !!!!
Mais je ne regrette absolument pas cette soirée, le fait d'avoir vu St Vincent m'a amplement suffi. C'était donc mon quatrième et dernier concert de la douzième édition du festival Les Femmes s'en Mêlent, une bonne cuvée qui m'a permis de faire une nouvelle fois des découvertes. »
Maintenant l'heure est venue de voir enfin St Vincent, une énième découverte des webzines et autres magazines branchés. Je dis cela car chaque semaine on nous balance LA nouveauté, voire LA révélation de la semaine, voire du jour car il y en a tellement. A nous de faire le tri donc, car honnêtement, une bonne partie des soi-disant nouveautés ne sont souvent qu'un feu de paille (bon, je ne citerai pas de noms, mais il y a eu beaucoup de choses récentes que je considère comme dépourvues d'intérêt).Un jeune femme plutôt malingre, toute vêtue de noir, avec un joli visage illuminé par de jolis yeux, arrive sur scène avec sa guitare (électrique). Au sol, une multitude pédales d'effets, on craint un instant une nouvelle multi-instrumentiste bidouilleuse (c'est la grande mode en ce moment), et l'on a raison MAIS St Vincent a pour elle d'avoir du talent, tout simplement. Annie Clark (son véritable nom) commence par un morceau qui me laisse envisager un concert détestable, un morceau de bossa nova (il y en aura deux je crois, dans le set), un style de musique que je ne supporte pas en concert. Ça craint, me
dis-je en moi-même !!! Le syndrome de la mauvaise "nouvelle découverte" commence à poindre. Heureusement, ce n'était qu'un mauvais départ. Car la jeune femme saura me séduire dès le second morceau. Une nouvelle fois je pense à PJ Harvey dans l'attitude libérée de la jeune femme. C'est à la fois brut et plein de douceur. Brut quand elle arrache des riffs secs à sa guitare, et doux quand les boucles qu'elle a créées tourbillonnent dans l'air, et font une sarabande dans votre cerveau. La musique de St Vincent est assez indéfinissable, c'est finement ciselé, assez bizarre car on n'arrive pas vraiment à identifier ce qu'elle fait, à mettre un nom ou à la cataloguer, et tout compte fait, c'est bien. Ce qui est clair, c'est que la jaune femme est douée. Hormis deux morceaux que je n'ai pas appréciés (Human et Marry Me), j'ai bien aimé cette première rencontre avec Annie Clark, surtout quand elle a interprété le somptueux The Strangers, qui devrait figurer sur son second album. Cette chanson est un condensé de ce que j'aime chez St Vincent, la douceur et la fureur.
Voilà, j'ai vécu ce concert sans passion, sans pouvoir entrer dedans malheureusement, je n'ai eu aucune sensation pendant ce set. Les avis sont partagés à ce sujet, Michael, lui, a vraiment bien apprécié, comme quoi les goûts et les couleurs !!!!
Mais je ne regrette absolument pas cette soirée, le fait d'avoir vu St Vincent m'a amplement suffi. C'était donc mon quatrième et dernier concert de la douzième édition du festival Les Femmes s'en Mêlent, une bonne cuvée qui m'a permis de faire une nouvelle fois des découvertes. »
A Camp est le projet solo de la chanteuse Nina Persson, la voix des Cardigans. Suédoise, on la connaît donc depuis plusieurs années, grâce aux Cardigans, qui a enregistré quatre albums et effectué plusieurs tournées. Début 2001, la belle s'accorde un aparté. Elle entre en studio avec Mark Linkous du groupe Sparklehorse, qui produit A Camp.
(http://www.myspace.com/acamptheband)
Annie Clark, alias St Vincent, chanteuse américaine dont l'univers évoque Feist, et qui est connue pour ses collaborations avec The Polyphonic Spree et Sufjan Stevens. (http://www.myspace.com/stvincent)
* A Camp (2001)* Colonia (2009)
Nina Persson, Niclas Frisk, Nathan Larson
MAI
La durée du concert : 0h35
La durée du concert : 0h35
La durée du concert : 1h00
