Blogger Template by Blogcrowds

mercredi 23 avril 2014

JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE ~ Le Cent Quatre (104). Atelier 400. Paris.









TOUR 2014
 

Support Act : Le Sel

   Ce qu’en a pensé Émilie : 

« Après Kaiser Chiefs hier soir, j’enchaîne ce soir avec Jello Biafra & the Guantanamo School of Medicine. Troisième fois que je les vois, mais la salle m’est inconnue : il s’agit du 104. Je n’aurai que du positif à en dire : vigiles très sympas (le monsieur m’a dispensé de la fouille en me disant que c’était inutile pour un si petit sac), staff accueillant qui m’empêchera de passer tout droit devant la salle en elle-même (c’est un labyrinthe là-dedans !), salle cubique à l’acoustique très correcte même si le son était quand même un peu fort (mais c’est peut-être le mesureur de décibels qui me donnait cette impression, il ne vaudrait mieux pas qu’ils fassent venir The Jim Jones Revue ou My Bloody Valentine dans cette salle d’ailleurs). Les gradins sont rangés sur le mur du fond, la configuration ce soir étant bien sûr intégralement debout. 

Ma place indiquait 21 h, pourtant lorsque je suis arrivée à 20h45, la première partie avait déjà commencé, dommage. C’est un quatuor français du nom de Le Sel, un chanteur/guitariste, un bassiste, un batteur et plus étonnant vu que la formation lorgne plutôt du côté du punk, un clavier. Le chant en français (le braillement devrais-je dire) ne m’attire pas des masses, mais ne me rebute pas non plus, la musique est sympa, le clavier apporte vraiment une touche d’originalité bienvenue. Pas de militantisme chez Le Sel (en tout cas pas dans ce que j’ai assimilé de leurs textes), mais l’envie de jouer est là, on passe un bon moment, dans une ambiance plutôt rétro.


  Il est déjà 22 h lorsque les guitaristes Ralph Spight et Kimo Ball, le bassiste Larry Boothroyd et le batteur Paul Della Pelle prennent leurs positions respectives sur scène. Ladite scène est très haute, je ne me risque pas à tenter un premier rang et je reste dans le fond à droite, confortablement (enfin tout est relatif) posée contre le mur. Contrairement au Glazart où j’avais à peine vu Jello et pas du tout le groupe, ce soir ma vue sera correcte du haut de mon mètre 60, la seule gêne provenant des allers-retours incessants des gens vers le bar. La prochaine fois, j’opterai pour la gauche ! De mon côté le public est d’un âge bien avancé (certains ont peut-être vu les Dead Kennedys en concert, comme je les envie !) et finalement pas très punk comparé à la foule bigarrée du Glazart. Je serai même une des personnes les plus remuantes dans mon coin, et je suis très très loin de pogoter. Mais vers le centre, ce sera une autre affaire. Jello Biafra fera comme d’habitude une entrée en scène théâtrale, chapeau et canne, chemise rouge et noire, le grand jeu ! L’ouverture sur la dansante The Brown Lipstick Parade est une très bonne idée, on est aussitôt dans le bain. Les titres de GSM s’enchaînent avec en intermède les longs discours de Jello, pendant lesquels tout le monde ou presque en prend pour son grade (le capitalisme, Barack Obama, le Front National, François Hollande…). Le premier titre des Dead Kennedys sera California Über Alles, copieusement applaudi par un public qui attend visiblement impatiemment le revival 80’s, même si les morceaux récents sont aussi très bien accueillis. Je ne m’en cache pas, j’ai une (grosse) préférence moi aussi pour les morceaux des DK. Jello transforme son hymne en hommage à Edward Snowden, il faut bien actualiser un peu le propos.  Plus tard, le chanteur nous encouragera à raisonner les personnes de notre entourage attirés par les discours de l’extrême droite, avant de balancer un Nazi Punks Fuck Off finalement un peu contradictoire mais tellement jouissif. Cela dit, Jello ferait bien d’appliquer les conseils qu’il nous donne avec ses amis des DK, qui ne sont certainement pas membres du FN mais avec lesquels il ne privilégie visiblement pas le dialogue (mais eux non plus d’ailleurs ne font pas d’efforts de ce côté).
 

Avec Three Strikes, c’est la nouvelle mode des prisons privatisées que Jello dénonce crûment. Il troquera ensuite son tee-shirt « Shock-U-Py! » contre un « Stop au gaz de schiste » copieusement applaudi, le titre des Dead Kennedys Chemical Warfare venant illustrer le propos. J’adore cette chanson ! Mais c’est bien Shock-U-Py! qui viendra clore le set principal, Jello nous encourageant alors à saboter les grosses entreprises, sans usage de violence. Pour le coup, je ne partage pas forcément l’intégralité de son point de vue, on ne sait jamais ce que ce genre de propos tenu devant une foule peut donner comme résultat. Étrangement d’ailleurs, alors que Jello incite les gens à penser par eux-mêmes, personne ne le contredira ce soir sur aucun point. C’est le côté un peu paradoxal de ce type de concert militant. Cela dit, je suis d’accord avec Jello sur pas mal de points, et je suis heureuse de venir l’écouter déblatérer sans fin sur moult sujets, mais je n’aimerais pas non plus que tous les concerts que je vais voir se déroulent de cette façon. Mais musicalement la formation n’est pas en reste et Shock-U-Py! nous offre, au milieu d’un set orienté punk, un grand moment de rock’n’roll. Don’t hate the media, become the media !

Le rappel s’ouvre sur une B-side des DK que je ne connaissais pas (honte à moi !), Police Truck, que Jello espérait ne plus avoir à jouer, mais il ne faut pas rêver (le titre dénonce les violences policières). Après Pets Eat Their Master, le groupe quittant la scène après avoir serré des mains au premier rang, j’ai comme un doute : va-t-on partir sans Holiday In Cambodia ? Pas mal de gens quittent la salle, certainement la peur de manquer le dernier RER, il est déjà 23h15. Mais le groupe revient, et lorsque Ralph demande ce que l’on souhaite avoir, le public fait clairement comprendre qu’il attend comme moi le mythique morceau des DK. On commencera cependant par Hollywood Goof Disease, après que Jello nous ait gratifiés de son opinion sur tout le foin qui est fait autour du bébé princier en Angleterre (il adore ça et dévore tous les magazines qui en parlent, non je déconne !). Et on a enfin notre Holiday In Cambodia, magistral, Jello torse nu et tee-shirt sur la tête, je dégage mes bouchons et profite à fond du moment. 


Alors que nous pensions avoir atteint le summum, le quintette revient pour un troisième rappel ! Après avoir chaleureusement remercié ses musiciens, son équipe et le groupe de première partie, Jello nous informe qu’il espère qu’aucun d’entre eux ni aucun d’entre nous ne rentrera dans cet état… et oui, le groupe attaque Too Drunk To Fuck ! Et c’est le délire le plus total pour Jello, qui termine le morceau en nous annonçant voir un Jésus gigantesque plus grand que la Tour Eiffel (notez l’adaptabilité au public) qui lui pisse dessus. La conclusion de cette tirade dantesque : si tous ces cathos intégristes montaient vraiment au paradis, on pourrait l’avoir sur Terre, le paradis en question ! Point de vue radical copieusement applaudi par un public conquis (ou trop bourré pour comprendre un mot d’anglais de plus), comme d’habitude Jello grossit le trait au maximum, mais on ne peut pas nier qu’il y a beaucoup de vrai dans ce qu’il dit. On a normalement dépassé l’heure du couvre-feu, mais Jello et sa bande, déchaînés, enchaînent sur un ultime Crapture.

Que dire de plus ? Deux heures de concert (Jello étant un vrai perroquet, cela ne fait que 19 morceaux au total, mais ça reste excellent), un groupe en grande forme qui est loin de se reposer sur la carrière discographique des Dead Kennedys, qui ne représentera qu’un tiers de la setlist, un Jello remonté à bloc qui slammera à plusieurs reprises malgré ses 55 printemps, en résumé, on approche la perfection ! Merci Jello, merci The GSM, merci le 104 !
»







photos de robert gil


Eric Reed Boucher, connu sous le pseudonyme de Jello Biafra, est un chanteur, activiste, politicien et militant écologiste dans le Colorado, aux États-Unis. Il est le fondateur et président du label musical Alternative Tentacles et l'ex-chanteur du groupe punk hardcore Dead Kennedys. Il est membre du Parti Vert des États-Unis. Il a été candidat aux primaires du Green Party en 2000, et a terminé quatrième aux élections municipales pour la mairie de San Francisco en 1979. Le nom de scène d'Eric Boucher renvoie à la marque Jell-O et au nom d'un pays appelé Biafra, qui a brièvement existé après avoir tenté de se séparer du Nigeria en 1966. Après quatre années de combats et une terrible famine, le Biafra a été réuni au Nigéria. Boucher a donc formé son nom de scène en opposant le nom d'une compagnie d'un produit alimentaire de piètre qualité à un autre nom évoquant une grande période de famine. Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine est un punk hardcore groupe mené par Jello Biafra . Ils ont sorti leur premier album, The Audacity of Hype en Octobre 2009. 





Avec Dead Kennedys
    •    Fresh Fruit for Rotting Vegetables - septembre 1980
    •    In God We Trust Inc. - décembre 1981
    •    Plastic Surgery Disasters - novembre 1982
    •    Frankenchrist - octobre 1985
    •    Bedtime for Democracy - novembre 1986


Spoken Word
    •    No More Cocoons - 1987
    •    High Priest of Harmful Matter − Tales From The Trial - 1989
    •    I Blow Minds For A Living - 1991
    •    Beyond The Valley Of The Gift Police - 1994
    •    If Evolution Is Outlawed, Only Outlaws Will Evolve - 1998
    •    Become The Media - 2000
    •    Machine Gun In The Clown's Hand - 2002
    •    In The Grip Of Official Treason - 2006


Jello Biafra & the Guantanamo School of Medicine
    •    Audacity of Hype - 2009 
 •     Enhanced Methods of Questioning - 2011
  •     White People and the Damage Done - 2013



JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE
Jello Biafra : Vocals
Ralph Spight (ex-Victims Family, Freak Accident) - Guitar
Kimo Ball (Freak Accident, Carneyball Johnson, Mol Triffid, Griddle) - Guitar
Andrew Weiss - bass
Paul Della Pelle - drums



THE SETLIST
JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE

The Brown Lipstick Parade (White People And The Damage Done - 2013)
John Dillinger (White People And The Damage Done - 2013)
New Feudalism (The Audacity Of Hype - 2009)
Panic Land (The Audacity Of Hype - 2009)
Barackstar O’Bummer (Shock-U-Py! EP – 2012)
Mid-East Peace Process (White People And The Damage Done - 2013)
California Über Alles (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables - 1980)
Electronic Plantation (The Audacity Of Hype - 2009)
Burgers Of Wrath (White People And The Damage Done - 2013)
Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys Cover) (In God We Trust, Inc. EP - 1981)
Three Strikes (The Audacity Of Hype - 2009)
Chemical Warfare (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables - 1980)
Shock-U-Py! (White People And The Damage Done - 2013)

Encore 1


Police Truck (Dead Kennedys Cover) (Give Me Convenience Or Give Me Death - 1987)
Pets Eat Their Master (The Audacity Of Hype - 2009)

Encore 2

Hollywood Goof Disease (White People And The Damage Done - 2013)
Holiday In Cambodia (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables – 1980)

Encore 3

Too Drunk To Fuck (Dead Kennedys Cover) (Give Me Convenience Or Give Me Death - 1987)
Crapture (White People And The Damage Done - 2013)



 Time Set : 2h00

AFFICHE / PROMO / FLYER
 






mardi 22 avril 2014

KAISER CHIEFS ~ La Flèche d'Or. Paris.












EDUCATION, EDUCATION, EDUCATION & WAR TOUR 2014
 

Support Act : ---

 
Ce qu’en a pensé Émilie :  

« Voilà plus de deux ans que je n’avais pas vu Kaiser Chiefs en concert ! Pourtant, je ne cours pas en me rendant à la Flèche d’Or ce soir. Je suis pour la liberté de chacun de faire ce qu’il veut de sa vie, mais le passage de Ricky Wilson à The Voice UK ne m’a pas fait sauter de joie, le départ de Nick Hodgson (principal compositeur du groupe, est-il besoin de le rappeler) m’a rendue bien triste, la mise en vente en exclusivité m’a obligée à payer pour avoir le droit d’imprimer un billet tout moche moi-même, et pour couronner le tout, le dernier album, Education, Education, Education & War, est tout sauf réussi de mon point de vue (et comme Guillaume partage mon avis, ce n’est pas que pure subjectivité de ma part). Ce que j’ai préféré sur cet album à part le morceau d’ouverture The Factory Gates, ce sont les B-sides, fournies avec mon import… en format cassette. Original ! J’ai toujours un lecteur cassettes, l’expérience était plutôt amusante, mais ça ne sauvera pas l’album pour moi, alors que je vénérais quasiment tous les morceaux de The Future Is Medieval, mon préféré à ce jour. Mais ils vont sûrement jouer d’anciens morceaux, et puis, la Flèche d’Or ! La salle est très sympa et minuscule, c’est un gros coup de chance d’y voir KC sans que ce soit un concert privé.

J’arrive vers 19h30 pilepoil pour l’ouverture des portes, le premier rang est déjà squatté, je me place derrière Gilles. Beaucoup de filles, ça ne devrait pas trop remuer. D’autant que beaucoup semblent avoir passé le cap de l’adolescence. Ricky, adulé par la ménagère de moins de cinquante ans ? L’idée me fait rire, mais après tout je rentre dans la catégorie. Même si personnellement, je le préférais avant le régime pour passer à la télé… Un DJ nous fait patienter, au départ ça m’a paru horrible et très fort, mais ça s’est arrangé et les titres britpop ou assimilés étaient plutôt bien choisis (Menswear, White Town, New Radicals, vive les 90’s). Il n’y aura pas de première partie, tout est installé pour KC, avec au fond à gauche la batterie (grosse caisse décorée aux couleurs de la pochette de l’album), et à droite le clavier. J’ai un peu de mal à réaliser que je vais voir KC d’aussi près, après trois festivals et deux Olympias en mezzanine !


Et Kaiser Chiefs sont là, à gauche Whitey le guitariste gaucher, à droite Simon Rix le bassiste, au fond le nouveau batteur Vijay Mistry et Peanut au clavier, et plein centre à moins de deux mètres de moi, Ricky Wilson. Je le trouvais à peine reconnaissable sur certaines photos, mais c’est bien Ricky tout de même. Il porte une veste en jean bleu clair, exit les tenues à l’anglaise old school, c’est dommage mais bon, on est là pour la musique ! Le groupe ne jouera pas le nouvel album dans l’ordre comme on aurait pu le penser pour ce concert promo juste après la sortie pour la poignée de Parisiens chanceux que nous sommes. Non, on attaque direct avec Everyday I Love You Less And Less. Ça remue sévère finalement, je ne resterai pas longtemps derrière Gilles, et il fait très chaud, même si j’ai connu pire (le Bataclan…). Mais c’est une ambiance bon enfant, rien à voir avec l’écrasement total que j’ai subi à Franz Ferdinand au Rock en Seine en août dernier. Ricky effectuera un premier slam très rapidement. Il est peut-être une star maintenant en dehors du milieu indie (l’album est n°1 des ventes en Angleterre) mais il reste très proche de son public. Une demoiselle qui réclamait One More Last Song obtiendra mieux que cela : une danse et une montée sur les épaules de son idole. Ricky tentera ensuite de faire pareil avec Peanut, mais ne réussira pas :D L’autre moment très drôle de la soirée sera lorsque Ricky écrasera un pauvre lapin de Pâques qui n’aura pas résisté à la chaleur. Les mains couvertes de chocolat, le facétieux Ricky se dessinera des marques sur la joue pour se donner un look d’Indien, sous les rires d’un public conquis. Il fera même plus tard honneur à la gastronomie française, dégustant un verre de vin rouge.

Vu la chaleur ambiante, et même si je n’aime guère ce single, l’arrivée de Coming Home est bienvenue de mon côté. Le public est intelligent et calme ses ardeurs sur les morceaux plus lents, ce qui me permettra de tenir tout le concert près de la scène, et heureusement car vu ma petite taille, être davantage à l’arrière ne m’aurait pas permis de voir grand-chose, la scène n’étant pas très haute. Après donc un début de concert tonitruant à l’enchaînement de tubes plus que conséquent (Everything Is Average Nowadays, que je trouve personnellement moyenne sans mauvais jeu de mots, mais que ce clip est excellent avec la fabrique de fans, et les uniques incursions dans les albums de 2009 et 2011 avec Never Miss A Beat et Little Shocks), Ricky peut enfin se reposer un peu et heureusement pour lui car le pauvre dégouline de sueur. Il ôtera sa veste sous les cris des fans, fans qui ont d’ailleurs hurlé dès qu’il a prononcé le mot « sex » sur le premier morceau. Je n’ai rien à dire, juste avant Coming Home, j’ai touché le bras de Ricky pendant The Factory Gates :D Je n’oublierai pas ce moment, sur mon morceau préféré du nouvel album en plus…

On continue dans le calme avec You Can Have It All puis Modern Way, sur laquelle comme d’habitude Peanut viendra sur le devant de la scène pour nous encourager à taper dans nos mains (ou « slappez les mains » comme dit Ricky, qui multipliera les tentatives de français pendant la soirée). Mais le rock reprend vite le dessus avec Misery Company et le rire habité de Ricky pendant le refrain, que nous reprenons tous en chœur. Puis le moment que beaucoup attendent, le morceau qui a sûrement fait connaître KC à la majeure partie des personnes présentes, j’ai nommé I Predict A Riot. Ricky escalade le pilier gauche de la scène, et ça tombe bien parce qu’à la faveur de divers mouvements de foule, je suis au pied de celui-ci ! Et donc je hurle I predict a riot, la tête en l’air et les yeux rivés sur Ricky qui fait donc l’inverse. Un grand moment, d’autant que de voir Ricky grimper partout prouve bien qu’il n’a pas changé tant que ça.

Sous les ordres de Mister Wilson, nous nous asseyons « jusqu’au refrain de la prochaine chanson ». Heureusement, je sais précisément à quel moment nous devrons nous relever, afin d’entonner « Ruby Ruby Ruby Ruby Ruby, lalalalalala… ». Et un tube de plus, ils n’ont quasiment que cela… Très joli solo de Whitey qui est trop en retrait à mon goût, lui qui avait tant de moments de gloire sur The Future Is Medieval. De manière générale, les gens focalisent un peu trop sur Ricky au détriment des quatre autres musiciens, mais c’est souvent le cas, surtout avec un chanteur charismatique. On retourne sur le dernier album avec l’inégale Cannons, parfois enthousiasmante mais au refrain un peu fade. Et Ricky fera ensuite signe à la foule de s’écarter pour aller grimper sur le bar face à la scène, d’où il interprètera The Angry Mob avant un ultime slam. Une chanson parfaite pour clore la première partie du set, avec sa montée en puissance finale. 


Le rappel sera malheureusement court, après la ballade Meanwhile Up In Heaven, nous savons aux premières notes de Oh My God que le concert touche à sa fin, même si Ricky tente de faire de l’humour (« c’est la première fois que nous venons à Paris, et la première fois que nous terminons un concert avec ce morceau »). Allez, tous en chœur une ultime fois : « Oh my God I can’t believe it, I’ve never been this far away from home… ». Une version un peu courte de Oh My God par rapport à certaines autres fois, mais une superbe version tout de même.

Je pars ensuite rapidement, pressée de retrouver l’air frais de l’extérieur, et de me reposer car j’enchaîne avec Jello Biafra au 104 le lendemain. Désolée Gilles de ne pas être passée dire au revoir. Bilan de cette soirée : un peu trop court bien sûr, 1h15 à tout casser, mais ils jouent rarement plus de toute façon. Et le pauvre Ricky devait avoir hâte d’aller se rafraîchir. Une setlist un peu bateau mais qui fonctionne, très bonne intégration des nouveaux morceaux même si je ne suis pas très fan. Bien sûr, n’avoir que Little Shocks de The Future Is Medieval est un crève-cœur pour moi tant cet album regorge de pépites, y compris dans ses B-sides. D’ailleurs, quelques autres titres « rares » mais souvent joués manquaient aussi à l’appel, comme Take My Temperature. Mais j’ai tant de points positifs à citer à côté : la proximité de Ricky avec le public, le son quasi parfait (on n’entendait pas trop Ricky au début mais ça s’est arrangé par la suite, et enfin un volume pas trop élevé, ça change de mes derniers concerts) et bien sûr, mes petits moments de satisfaction personnelle sur The Factory Gates et I Predict A Riot, que je peux le dire clairement, c’était mon meilleur concert de Kaiser Chiefs à ce jour. J’ai hâte de les revoir, même si ce ne sera sûrement pas dans le cadre privilégié de la Flèche d’Or. Merci Ricky, Whitey, Simon, Peanut et Vijay pour cette sympathique soirée ! Une pensée pour Nick que l’on aimerait voir revenir tout de même.
»








Kaiser Chiefs est un groupe de rock indépendant originaire de Leeds formé en 1997 sous le nom de Parva, puis renommé en Kaiser Chiefs en 2003. Leur premier album, Employment, sorti en 2005, est un grand succès commercial et critique et leur vaut de remporter trois Brit Awards en 2006.

(http://www.crowdsurge.com/kaiserchiefs/)
(https://www.facebook.com/kaiserchiefs)


Employment (2005)
Yours Truly, Angry Mob (2007)
Off with Their Heads (2008)
The Future Is Medieval (2011)
Education, Education, Education & War (2014)



KAISER CHIEFS


Ricky Wilson – lead vocals, percussion (2000–present)
Andrew "Whitey" White – guitar, backing vocals (2000–present)
Simon Rix – bass guitar, backing vocals (2000–present)
Nick "Peanut" Baines – keyboards/synths, percussion (2000–present)
Vijay Mistry – drums and percussion (2013–present)


THE SETLIST
KAISER CHIEFS




Everyday I Love You Less and Less (Employment - 2005)
Ruffians On Parade (Education, Education, Education & War - 2014)
Everything Is Average Nowadays (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Never Miss A Beat (Off With Their Heads - 2008)
Little Shocks  (The Future Is Medieval - 2011)
The Factory Gates (Education, Education, Education & War - 2014)
Coming Home (Education, Education, Education & War - 2014)
You Can Have It All (Employment - 2005)
Modern Way (Employment - 2005)
Misery Company (Education, Education, Education & War - 2014)
I Predict A Riot (Employment - 2005)
Ruby  (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Cannons (Education, Education, Education & War - 2014)
The Angry Mob (Yours Truly, Angry Mob - 2007)

Encore

Meanwhile Up In Heaven (Education, Education, Education & War - 2014)
Oh My God (Employment - 2005)



 Time Set : 1h15

AFFICHE / PROMO / FLYER