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samedi 27 juin 2009

Depeche Mode ~ Le Stade de France. Paris.








Première Partie: M83






Ce qu’en a pensé Vik :

« Le concert au Stade de France, ce soir, a un but... réaliser l’unique atterrissage dans la région parisienne d’un vaisseau spatial portant l'emblème DM en orange, pour une rencontre du troisième type qui sera vécue par soixante-cinq mille personnes enivrées et pressées dans la tour de contrôle, attendant avec impatience les trois pilotes qui veulent lancer leurs messages à l’univers : Dave (fidèle à sa tenue en noir, veste en cuir, pantalon et un gilet sans manches, noir devant et dos en argent, presque un gilet rockabilly), Martin (costume pailleté argenté flashy d’extraterrestre, à moins que ce ne soit un souvenir d’un concert d’Elvis à Las Vegas) et Andrew (en noir, toujours discret derrière ses lunettes) ! Un atterrissage réussi : je dois reconnaître que Depeche Mode n'a pas déçu les fans des trois générations (dont moi-même)… Brièvement, ça a été un petit triomphe, même si ils ont ouvert les portes pour ne jouer que deux heures 02, pas une minute de plus... et même si le son depuis la pelouse et au premier rang de la barrière, n'était pas vraiment le meilleur... et même si la setlist a laissé de côté un « trop grand nombre de classiques ».

En particulier, on ne peut pas demander plus à Dave Gahan (47 ans), l'homme qui a vaincu la mort, par trois fois, et qui est toujours en convalescence après une opération pour un cancer de la vessie, opération qui a contraint le groupe à un arrêt forcé de l’actuelle tournée anglaise ! Bon, ils étaient là, mais avec peu d'efforts sur le carburateur, avec un vaisseau moins puissant que d’habitude, un peu en pilotage automatique... mais ce qui est important, c’est d’avoir vu Dave, en sueur pendant sa performance scénique, avec une voix parfaitement équilibrée, au milieu d’un grand show multimédia ! Quand on aime Dave, cela suffit.

Ce nouveau concert est attendu depuis longtemps (les 21/22/23 février 2006 au POB), mais aussi avec beaucoup d'inquiétude... mais au final, tout se sera bien passé par cette belle journée. Voici aussi, enfin, après 29 ans de carriere, le douzième album studio de Depeche Mode après l’impeccable « Playing the angel », un album réalisé sans rumeurs d’orage entre les membres du groupe, et intitulé en toute modestie « Sounds of the Universe » (produit par le sorcier Ben Hillier) : un bon album, agréable, brillant avec ses sonorités « vintage », vendu dans un superbe box-set… mais moins rock et pas leur meilleur opus... ne vous attendez pas une autre "Black Celebration", "For The Masses", "Violator" ou "Songs of Faith and Devotion", des albums qui ne reviendront jamais, ne serait ce que pour l'originalité qu'ils présentaient à leur sorti.

La chaleur étouffante du mois de juin est en légère baisse aujourd'hui, même si l’on préférerait une agréable fraîcheur, au moins il n’y a pas de pluie en prévision, le ciel est bleu, c’est le temps idéal pour le plein air... Billet en poche, après une attente de plusieurs mois, je suis sur place à 16h30, face à la porte G, pour patienter tranquillement. Le public n’est pas trop jeune, et est calmement assis par terre ... jusqu’à ce que, à cause d’une fausse information sur une ouverture anticipée, on se retrouve tous debout et pressés comme des sardines !

18h00 : l’ouverture de la grille est déclenchée. Un peu de panique pour le passage du ticket au tourniquet d’entrée, poussé par la marée humaine, je me trouve face au vigile pour la classique fouille et puis... c’est la course vers l'intérieur du stade : deux cents mètres jusqu'au devant de la scène et la barrière de protection, en position centre droite, pour être en mesure de voir réellement le groupe. Juste le temps de reprendre mon souffle, de jeter un coup d’œil à l’écran géant, derrière la batterie, et au dôme de lumière en relief, soit un décor un peu « minimalisme » si on le compare au précédent Touring The Angel de 2006 ! Et l’attente qui continue...

19h00 : il fait encore jour, rien de plus normal c’est l’été, et le stade est encore à moitié vide lorsque M83, groupe français originaire d’Antibes, débarque sur scène. Antony Gonzales, guitare, samples et keyboard, est en fait le seul membre du « groupe » M83, mais pour cette occasion, il est accompagné par un batteur et une jeune femme aux claviers. Selon la presse musicale et le web, ce groupe serait un croisement entre Air et My Bloody Valentine. Dès le démarrage, je commence à avoir des doutes sur cette critique, qui ne me paraît fondée sur aucune écoute.  C’est vrai la basse est lourde, que le son de guitare fortement déformé, qu’il y a une dose de synthés et de boite à rythmes préenregistrée, mais les comparaisons sont absurdes… C’est décevant : un brouet sonore qui n’a vraiment rien d’extraordinaire, répétitif et ennuyeux même. Visuellement, reste la jeune femme qui danse, avec son physique très agréable à l’œil, pendant la majeure partie du spectacle. Au milieu de l'indifférence générale, le groupe balance son mélange de guitare shoegaze et de synthés - sur trop de basses -, ses chansons qui ne laisseront pas une grande impression. Première partie pénible, un set de 40 minutes, qui n’a rien à faire en plein air et rendrait mieux en discothèque.



21h00 : WAHOU, un véritable rugissement accueille la légende britannique de l’electro-pop,  Depeche Mode, alors qu’on est encore en plein jour. La scène est immense, à la hauteur du statut légendaire du groupe, décorée d’écrans vidéo en haute définition (trois, dont une toile de fond énorme en 16/9 sur un châssis), avec en plein milieu, une grande passerelle permettra de pénétrer au milieu du public.  Une sphère vidéo (style ball-globe), ressemblant à une vieille boule de machine à écrire, domine, pendue en haut de la scène : elle marquera le spectacle en s’illuminant à chaque chanson, portant un œil, des symboles mystérieux, des lettres, une horloge, et autres fantaisies imaginées par Anton Corbijn, photographe et créateur du visuel de leurs concerts. Au-dessus de la scène, une structure des poutres métalliques, soigneusement étudiée afin que la multitude des  projecteurs puissent descendre ou monter, en modifiant leur angle, et ainsi donner des variations de lumière très ciblées avec plus de profondeur. L’emplacement du groupe est assez classique : des plates-formes surélevées pour Andrew (à droite) et pour les deux musiciens additionnels (Peter Gordeno aux claviers, et le batteur Christian Eigner) relégués au fond - malgré que le rôle de ce power trio soit très important au sein du groupe, et bien sûr en première ligne à gauche Dave et Martin, proches de la plate-forme.




Un court salut et le groupe ouvre le show, sous l’œil de la boule métallique qui affiche en grand DM, naturellement de couleur orange... l’intro de In Chains s’élève, et tout le stade lance une ovation, debout (comment faire autrement ?) pour accueillir les véritables héros de la soirée : Dave Gahan, dans une forme éclatante, très souriant (même si les traits de son visage stoïque sont visiblement tirés), commence à chanter... « The way you move, Has got me yearning, The way you move, Has left me burning...». L’écran affiche l’image fixe d’un jeune garçon noir et d’un vieil homme de race blanche, tandis que sur la sphère, on voit  une femme qui marche sans cesse. Ce morceau, sombre et triste, ouvre le show, comme sur l’album, avec un son moelleux sur un fond de pulsations électroniques minimales tracées par le synthé d’Andy Fletcher, sur lesquelles la voix de Dave Gahan vient se poser en douceur. C’est une chanson qui semble avoir été écrite en 1986, très typique de DM et qui rend bien, mais que je trouve faible pour une ouverture. Puis vient la chorale de Wrong, avec un public qui commence enfin à se réveiller. Premier single de l’année, puissant hymne pour la radio, sur une scénographie rouge sang, avec son refrain scandé sur une bonne rythmique. Suit ensuite de Hole To Fee, leur troisième single, pas trop mélodique mais trempé dans une sonorité de rock.

Oui, Dave semble être en forme, mais il peine un peu à faire démarrer le moteur du vaisseau avec ces trois morceaux extraits de leur dernier ouvrage, ce « Sounds Of Universe », et avec un son techno minimal. Oui, c’est une initiative risquée, probablement parce que ces chansons sont, tout simplement, trop nouvelles. Dave laisse quand même percevoir quelques flottements, dûs à la convalescence, mais on sait bien que pour faire exploser un stade, il faut sortir les classiques. Le spectacle est bien rodé, mais manque un peu de force. Par contre, le son est clair et équilibré, presque à la perfection, malgré la puissance des basses Subwoofer (que, du fait de ma proximité de la scène, je reçois en pleine face et en plein ventre). Chaque chanson voit son thème illustré en images, avec de courtes bandes-vidéo, et une « lumière » exécutée dans un chronométrage parfait.

Un fantastique et intense Walking In My Shoes, single emblématique dans une atmosphère dark et presque blasphématoire de l’album « Songs Of Faith And Devotion », nous transporte au milieu de 90s, avec un œil de corbeau qui surveille attentivement le stade. Puis It's No Good produit un peu de bruit, mais le démarrage vient avec la lumière des projecteurs, comme l’explosion d’un bouchon de champagne, avec un grand classique A Question of Time, soit le sixième morceau de la setlist. Le rythme est à fond pour faire trembler la tour de contrôle. Dave semble prendre tellement de plaisir qu’il peut se permettre d’enlever sa veste, d’ouvrir son blazer, de mettre ses tatouages en valeur, de danser pour mettre la foule en délire, de prendre le pied du micro et l’utiliser comme extension phallique, et de tourner ensuite en rond autour de la scène avec… Et chose indispensable, de pousser la foule à applaudir et à chanter la chanson avec lui : la tempête survole du stade… « It should be better, It's just a question of time ». C’est le premier grand moment, on commence à bouger avec cet étonnant Dave, qui se remet de sa convalescence.



Ce grand plaisir est suivi par un Precious moyen, mis en relief par des notes de guitare de Martin (qui joue plutôt pour son plaisir personnel, dommage qu’il ait pratiquement laissé tomber le synthé), puis par un sombre Fly On The Windscreen, un morceau rare de l’album « Black Celebration ». A la fin du morceau, le calme revient, et Dave laisse la scène pour la traditionnelle pause, et laisse la place à Martin, qui, seul, chante en toute simplicité Little Soul et Home, sous influence David Bowie, et dans une version allégée (avec seulement Andrew aux claviers). Le public, touché par l’émotion qui se dégage, écoute cette voix en silence. Après cette pause acoustique, Come Back marque le retour de Dave, dans toute sa gloire, pour un nouveau bond dans le dernier album avec sa chanson soutenue vocalement par Martin. Ensuite, c’est le nouveau single, Peace, que je n’aime pas, mais qui est ce soir plus appréciable grâce au travail sonore réalisé par le batteur Christian Eigner, sur sa double caisse (qui porte l’insigne DM). Le morceau enchante le public qui reprend dans un énorme chœur « Peace Will Come To Me », accompagnant la séquence vidéo illustrant l’explosion de la bombe atomique et les mouvements de protestation contre la guerre, en particulier les défilés des « flower children » pendant que la sphère vidéo affiche le symbole de la paix. Bien réussi donc, ce spectacle multimédia, qui se révèlera particulièrement efficace sur ce morceau.

Apres ce cinquième titre extrait du nouvel album, la promotion est terminée, et on rentre dans la deuxième partie de la soirée (la vraie), le drap de la nuit couvrant désormais le ciel. Certains chansons ont été remodelées avec de nouveaux arrangements par rapport aux versions studio, y compris In Your Room : au rythme d’un tambour écrasant, guitare, piano et une voix chaude et magique créent une atmosphère sombre et sensuelle en même temps, marquant le retour à la période de la souffrance du groupe (l’album « Songs Of Faith And Devotion »). Ensuite, un extrait purement southern-rock-grunge, c’est I Feel You, encore un single qui plait toujours, surtout avec Martin à la guitare Greitch qui délivre des riffs lourds et décoiffant, pendant que Dave, survolté, s’amuse à parcourir la scène.



Encore un morceau rare pour la scène, le vibrant Policy Of Truth, et on arrive aux temps fort de la soirée, avec d'abord une énorme montée en puissance pour Enjoy the Silence. Sur l'écran, on voit Dave Gahan, Martin Gore et Andrew Fletcher, en combinaisons spatiales, et à chaque couplet de la chanson, chacun se promène lentement vers le centre de l'écran, où sa tête est capturée par le zoom et transformée en image géante sur la sphère video. Dave est sur la passerelle en train de chanter, et le public du stade reprend à l’unisson « All I ever wanted, All I ever needed, Is here in my arms, Words are very unnecessary, They can only do harm ». C’est un grand moment, l’émotion est partout. Dave à genoux, les yeux humides au bord des larmes pour le bonheur de l’accueil, ne peut pas s'empêcher de crier, la voix émue, « Au revoir paris... See you next time ». Ensuite on enchaîne avec Never Let Me Down Again et son pathos dramatique, multiplié par deux. C’est une chanson faite pour les stades, et qui trouve ici un terrain très favorable, transportant immédiatement le public dans une hystérie totale, avec applaudissements et bras au ciel. Une osmose parfaite qui se transmet même aux gens des gradins.



C'est avec les deux rappels que le spectacle sera complet. Mis à nu par Stripped et son bruit de moteur, Dave laisse chanter la plupart du temps le public, et en contrepartie se tortille avec élégance et sensualité sur le rythme bien tenu par le batteur Christian Eigner. Ensuite, vient la dance vintage (datant quand même de 1984) de l'inévitable Master And Servant, transforme le stade en une énorme discothèque, avec encore une chorale « We call it master and servant »… Et pour finir Strangelove, de l’album « Music for the Masses » (qui avait marqué le renouveau de la musique électronique des 80’s), repris en grand style par la sphère avec une bouche sensuelle rouge et en vidéo  avec des images très sexy, d’une jeune et belle femme asiatique s’appliquant à un troublant toe-sucking sur une magnifique femme rousse, en très légers sous-vêtements rouge et noir, montrant ses seins durcis par le plaisir. Dave, gilet ouvert qui s’envole et torse nu, nous offre sur le morceau un petit hommage à Michael Jackson en poussant le même cri et faisant quelques pas de Moonwalk, pour ajouter un petit plus à ce moment unique de plaisir visuel.

Le deuxième rappel s’ouvre avec la chanson que tout le monde attend, Personal Jesus (leur chanson la plus populaire depuis 1989), et son célèbre riff  à la John Lee Hooker, devenu désormais légendaire. Martin est à la guitare pour une excellente prestation, meilleure que sur la version originale.  L'atmosphère devient incandescente, et certains personnes, proches de moi, ne sont plus en mesure de produire un seul mot avec leurs cordes vocales, seules leurs lèvres suggèrent l'intention de chanter avec le peu de force restante. Waiting For The Night, un morceau extrait d’un de leurs meilleurs albums. « Violator », avec Dave et Martin debout au bout de l'avancée de la scène, accompagnés seulement par un rythme de piano, un petit duo a capella qui marquera la fin du show. Pas de briquets en l’air mais des mobiles, pour capter l’instant : chair de poule assurée. Cette balade nocturne d’adieu se termine avec les derniers mots de Dave et les sourires du groupe « Thank you very much, this is the next song... good nigth, thank you. Thanks Mr. Christian Eigner, Peter Gordeno... See you next time ... Paris!, Good night, Thanks ». Le concert est terminé, le vaisseau repart dans le bruit des applaudissements pour une autre destination (Nancy), et les projecteurs du stade prennent la relève.



Conscients du fait d’avoir été impliqués - et complices - dans cette tournée de Dépêche Mode, des souvenir pleins les yeux, les spectateurs quittent en douceur le Stade de France, en comptant déjà les jours qui les séparent des prochains spectacles au PO Bercy en 2010. Dehors c’est encore la fête, dans les bars et dans les rues qui mènent aux gares et aux parkings.

Un bon show, avec 22 titres, et un bon choix d’images surréaliste en couleurs et en noir et blanc, mais plus faible néanmoins que la précédente tournée… En bref, un petit triomphe qui court encore dans l'air frais de la nuit. Deux heures de plaisir et de bonne musique, même si plusieurs singles étaient absentes (People are People, Everything Counts, Just Can't Get Enough...). DM a confirmé que le groupe est capable de réunir dans ses show et avec la même passion plusieurs générations de fans, de faire couler encore de la suer  et de créer du plaisir avec les puces de leurs synthétiseurs, sur des morceaux magnifiques comme A question Of Time, Enjoy The Silence, Personal Jesus, Never Let Me Down Again...

Ah ! J’ai oublié de vous dire que mon premier concert de DM remonte au 2 Avril 1982 au Palace de Paris, avec Indochine en première partie... le temps passe, mais la passion reste : rendez-vous pour les vrais fans en Janvier 2010 (les 19 et 20 au POB). »

I’m waiting for the night to fall
I know that it will save all
When everything's dark
Keeps us from the stark reality...





photos de good karma / altaide





Depeche Mode (DM) est un groupe new wave britannique originaire de Basildon et formé en 1980. Groupe majeur de la scène anglo-saxonne et chef de file du courant new wave, il est l'une des rares formations des années 1980 issues du Royaume-Uni à être parvenu à « survivre » à cette décennie tout en maintenant un succès international relativement constant, devenant ainsi un pilier incontournable de l'électro-pop. Son nom - choisi à la hâte à quelques minutes du début de l'un de leurs premiers concerts - provient d'un magazine de mode français. Depeche Mode réussit le tour de force de ramener vers lui des publics extrêmement variés, mêlant des mélodies souvent accrocheuses et des paroles simples mais touchantes, à une musique électronique dont l'approche reste résolument "rock", Martin Gore ayant beaucoup fait pour qu'on ne considère pas DM uniquement comme un groupe "de synthés" en apportant sa conception originale de la guitare, basée sur des riffs simples et des sons très travaillés. Le douzième album studio Sounds Of The Universe sort le 20 avril 2009, il succédera à "Playing The Angel" qui était sorti en 2005.

(http://www.myspace.com/depechemode)






























































* Speak and Spell - 5 octobre 1981
* A Broken Frame - 27 septembre 1982
* Construction Time Again - 22 août 1983
* Some Great Reward - 24 septembre 1984
* The Singles 81-85 - édition de 1985
* Black Celebration - 17 mars 1986
* Music for the Masses - 28 septembre 1987
* 101 (en concert) - 13 mars 1989
* Violator - 19 mars 1990
* Songs of Faith and Devotion - 22 mars 1993
* Songs of Faith and Devotion Live (en concert) - 6 décembre 1993
* Ultra - 14 avril 1997
* The Singles 81-85 - 19 octobre 1998
* The Singles 86-98 - 28 septembre 1998
* Exciter - 14 mai 2001
* The Remixes 81-04 - 25 octobre 2004
* Playing The Angel - Edition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 17 octobre 2005
* Sounds of the Universe - 21 avril 2009









Martin L. Gore : Vocal, Guitar, Synth
Dave Gahan : Vocals
Andrew Fletcher : Synth
+
Christian Eigner - Drums
Peter Gordeno - Synth










Intro
In Chains (Sounds Of The Universe - 2009)
Wrong (Sounds Of The Universe - 2009)
Hole To Feed (Sounds Of The Universe - 2009)
Walking In My Shoes (Songs Of Faith And Devotion - 1993)
It's No Good (Ultra - 1997)
A Question Of Time (Black Celebration -1986)
Precious (Playing The Angel - 2005)
Fly On The Windscreen (Black Celebration -1986)
Little Soul (Sounds Of The Universe - 2009) (Martin on vocal)
Home (Ultra - 1997) (Martin on vocal)
Come Back (Sounds Of The Universe - 2009)
Peace (Sounds Of The Universe - 2009)
In Your Room (Songs Of Faith And Devotion - 1993)
I Feel You (Songs Of Faith And Devotion - 1993)
Policy Of Truth (Violator - 1990)
Enjoy The Silence (Violator - 1990)
Never Let Me Down Again (Music For The Masses - 1987)

Encore 1

Stripped (Black Celebration -1986)
Master And Servant (Some Great Reward -1984)
Strangelove (Music For The Masses - 1987)

Encore 2

Personal Jesus (Violator - 1990)
Waiting For The Night (Violator - 1990)

La durée du concert : 2h02






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Depeche Mode - Route 66








Depeche Mode - Enjoy The Silence live @ Rock Am Ring 6-4-6