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mardi 27 janvier 2009

Kaiser Chiefs ~ Olympia. Paris.








Première Partie :

Ce qu’en a pensé Eric :


« Les Dananananaykroyd viennent de Glasgow avec une mission, unique et obsessionnelle : divulger un message (rigolo) d'amour. Alors, la musique importe (malheureusement) moins que le violent délire que nos missionnaires fous sèment jusque dans la salle, organisant un jeu avec le public ("the wall of cuddles", tout le monde se jette les uns sur les autres pour se serrer dans les bras et s'embrasser), venant nous faire des bisous au premier rang à chaque occasion. Scéniquement, ce genre de cirque (petits pois mexicains, jets de guitare, etc.) me fait penser aux Fleshtones (d'ailleurs l'un des deux chanteurs a quelque chose de Zaremba, déjanté et déterminé comme lui...). Musicalement, c'est un peu difficile à définir, du Public Image qui a pris le parti d'en rire ? Du !!! qui aurait oublié de faire danser, mais sauraient toujours faire monter la pression ? Un chaos structuré seulement par les rythmes fous de deux batteries (une bonne idée, ça, deux batteries, ça déverse une puissance régulièrement irrésistible), malheureusement un peu gâché par un choix de vocaux "discutables" : disons un dialogue hip hop virant régulièrement aux hurlements. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce fut une demi heure assez délicieuse, tout le monde avait la banane dans la salle, et pas mal de gens ont été surpris en train de sauter sur place !

L'Olympia est - logiquement - pleine ce soir d'adolescentes, et l'ambiance est au beau fixe au sein de notre petite troupe : Cécile raconte ses aventures (ouououh) backstage avec les musiciens de Late of the Pier, Robert est très stoïque et pro (pas un fan des KC, Robert ?), Gilles se remémore ses dernières découvertes musicales et nous propose une nouvelle rafale de groupes à suivre (Threamantics, on en ré-entendra parler, apparemment). Moi, je suis un peu sceptique quant à la capacité de KC à délivrer la même excitation joyeuse qu'il y a 2 ou 3 ans, l'âge et la célébrité croissants, d'autant que le triste "Live" sorti en DVD montrait un groupe tombé du mauvais côté du systématisme et de l'emphase. Bah, on verra bien !

Et pour voir, on a vu : sans doute le meilleur concert de Kaiser Chiefs auquel j'ai assisté, une heure et quinze minutes d'un rouleau compresseur de plaisir : uniquement des chansons pop parfaites, alternant hymnes pour stades remplis de supporters avinés ("Na Na Na Na"), punk rocks énervés ("Take My Temperature", toujours l'occasion de vérifier que Kaiser Chiefs ne sont pas qu'une machine à hits, mais sont aussi un vrai groupe de rock) et rares moments de légèreté pop ("Good Days Bad Days", du côté de Madness, et surtout, non prévu sur la set list, un impeccable "Tomato In The Rain" en ouverture de rappel, mon titre préféré à moi sur le troisième album). S'il y a une limite à la "méthode Kaiser Chiefs", c'est sans doute l'aspect quasi machine monstrueuse que le groupe revêt, ce mélange de puissance scénique (un peu sans âme, c'est vrai...) toute entière au service de cette quinzaine de compositions impeccables... le tout ne permettant jamais au public de reprendre son souffle. On hurle, on agite les mains, on saute de bas en haut, on slamme (pour les plus jeunes), on arrive même à monter sur scène malgré le service d'ordre redoutable (joli moment de gentillesse de la part de Ricky Wilson, qui sauve une frêle jeune fille des bras des brutes pour la recueillir sur scène, la prendre en photo, etc.), on n'a pas une minute pour respirer. Ricky est là en Monsieur Loyal de ce cirque, relançant les hurlements et l'excitation à la moindre menace de baisse de régime, descendant dans la fosse pour se jucher sur la barrière, au contact avec ses admiratrices. Devant, on arrive à s'y raccrocher, à cette barrière, ce qui fait qu'on ne souffre pas trop de l'empoignade générale (Cécile, derrière nous, est rapidement éjectée...), on baigne - ravis - dans ce son renversant (fort, très fort même, mais toujours clair et équilibré) que l'Olympia est la seule salle parisienne à offrir avec ce degré de perfection. Entre deux hymnes reprises à gorge déployée, on regarde les musiciens, impeccables, semblant un peu plus détendus qu'à l'habitude, qui, sans virtuosité excessive - ce serait déplacé par rapport à cette musique assez "basique" - assurent avec un mélange d'efficacité et de sobriété pour le moins rassurant. Ce qui distinguera ce concert des autres, ce sera la capacité que Ricky et sa bande auront de faire par instants monter encore la pression, alors qu'on se trouve déjà dans une quasi extase continue (d'ailleurs je regarde mon Gilles qui part régulièrement en vrille à côté...) - au delà d'un "Na Na Na Na" - déjà cité - singulièrement cogneur, on aura senti le souffle des grands concerts passer sur "You Want History", sur "Ruby" (bien entendu), et, inévitablement, sur le "crowd pleaser" final et rituel de "Oh My God", toujours démentiel dans son alternance entre couplet paradoxal et refrain à hurler en choeur, les larmes aux yeux et le coeur serré.

Voilà, c'est fini, une fois de plus on a été bluffés par ce groupe "populaire" qu'il peut paraître de bon goût de mépriser (trop facile, d'écrire de tels chansons imparables ? I don't think so !), mais qui rejoue à l'envi le grand spectacle de la pop triomphante, dans la lignée des Beatles ou des Kinks des débuts. Oui, voilà, c'est fini, et le groupe quitte la scène sur la ritournelle de "Waltz in Black" des Stranglers, ce qui ne saurait mieux tomber, puisque la semaine prochaine, ce sera au concert des Stranglers, dans cette même salle, que nous nous retrouverons. »




photos de eric



Kaiser Chiefs ~ L'Olympia. Paris.











Première Partie :

Ce qu’en a pensé Gilles B. :





« Je n'ai jamais compris pourquoi tout ce que je lis sur Kaiser Chiefs laisse apparaître une sorte de dédain bien français, du genre : « oui, c'est pas mal, mais c'est de la musique facile... ». Je ne comprends pas... Moi, je considère Kaiser Chiefs comme le fer de lance de la Brit Pop Anglaise. Des chansons géniales, comme seuls les Anglais savent le faire, les mélodies sont implacables et les textes simples mais fédérateurs : tous Français que nous sommes, eh bien on les reprend en chœur lors des concerts. Oui, décidemment, je ne comprends pas cet ostracisme dont font les frais Kaiser Chiefs. Pour moi, c'est hors de question de louper un de leurs concerts parisiens. Je sais d'avance que je vais pouvoir me défouler, chanter, sauter et prendre du plaisir, tout simplement.

Heureusement, je ne suis pas le seul à penser cela, et ce soir, l'Olympia se prépare à fêter nos amis anglais. Pour être sûr d'être au premier rang, et surtout bien placé, c'est vers 17h10 que j'arrive sur place, seules une dizaine de personnes sont présentes, le premier rang est assuré. En compagnie d'Eric, on se place en face du guitariste, Sophie puis Cécile nous rejoignent, alors que Vincent, lui, s'installe à la mezzanine. Par rapport au public de Late Of The Pier, la moyenne d'âge a augmenté net, c'est vrai que KC attire un public beaucoup plus mature qu'auparavant.


Pour une fois, l'Olympia affiche un léger retard dans ses horaires, Dananananaykroyd, groupe de Glasgow, fait son apparition vers 20h15. Leur particularité est que, sur scène, il y a deux batteries et aussi deux chanteurs... Or, généralement les groupes qui se produisent avec deux chanteurs, c'est souvent assez hystérique. Et effectivement, on s'aperçoit de suite que le groupe est sans complexes et démarre le show à 100 à l'heure. L'adjonction d'une deuxième batterie décuple la puissance de la rythmique. Mais on se focalise principalement sur les deux chanteurs (dont l'un fait office de batteur occasionnel), et on ne s'ennuie pas. C'est presque du punk hardcore auquel on assiste, du Foals punky, ça hurle plutôt que ça chante, mais le fun est là. La bassiste sur ma droite est plutôt jolie, c'est certainement la plus sobre du groupe. Irruption des deux chanteurs dans la fosse de l'Olympia, qu'ils divisent en deux, en laissant un couloir d'une largeur d'un mètre au milieu, les gens se font face et d'un coup sous l'ordre de Calum Gunn - le chanteur principal - la fosse se mélange dans un désordre indescriptible tandis que certains petits malins en profitent pour gagner des places et s'infiltrer. Alors oui, on prend du plaisir, mais plus par la fraîcheur et la spontanéité affichées par le groupe que par leur musique proprement dite : difficile de se faire une idée, il faudrait écouter plus au calme. En tout cas, cette première partie fut vraiment sympathique et festive, juste ce qu'il fallait pour nous mettre en forme avant KC.

Toujours un problème avec l'horaire ce soir, ce n'est pas à 21h que les pensionnaires de Leeds font leur apparition, mais vers 21h20... ce qui me laisse craindre un concert d'une petite heure. Décor plus sobre que la dernière fois, il n'y a plus cet arc-en-ciel derrière la scène, avec « Kaiser Chiefs » inscrit en lettres dorées. Ricky Wilson me semble avoir légèrement maigri (enfin, je crois), le spectacle commence comme sur le dernier album par Spanish Metal que j'apprécie beaucoup ce soir joué en live. Les éclairages sont ultra puissants et aveuglants, trop parfois pour les photos, c'est pop et ça scintille de partout. Les premiers tremblements du parterre arrivent dès les premières notes de claviers annonçant l'intro caractéristique de Everyday I Love You Less And Less, les premiers frissons me viennent... car je suis venu pour cela d'abord !... Avant de me mettre à sauter pour libérer le trop plein d'énergie accumulée. C'est véritablement un best of qui nous est offert ce soir, il ne manque guère que Born To Be A Dancer, qu'ils ne jouent malheureusement plus depuis quelques années, pour que la fête soit complète. Rick fait toujours le spectacle, mais il semble qu'il se soit tout de même légèrement assagi, il est certainement moins démonstratif ce soir, ce qui ne l'empêche pas de venir monter sur la barrière du premier rang pour haranguer la foule... Dommage qu'il ne fasse plus de stage diving ! Ruby, puis Thank You Very Much sont toujours aussi excitants, mais les morceaux du dernier album, comme You Want History, Like It Too Much ou encore Good Days Bad Days s'intègrent parfaitement dans le show... sans parler bien sur de Never Miss A Beat, hymne typique de Kaiser Chiefs. Ce soir j'atteindrai l'extase non pas avec I Predict A Riot, malgré une excellente version, mais plutôt quand les premières notes de Na Na Na Na Na ont retenti. La ce fut carrément l'explosion de joie, de plaisir, de pleins sentiments mêlés qui font que, par moments, on pète les plombs... et c'est bon !! Des fans passent une pancarte marquée « Na Na Na Na Na » à Ricky qui s'en sert comme d'un étendard en le brandissant face à la foule. Grand moment, mais je commence à fatiguer, car j'ai par malchance... sur le dos les seuls grands ados (ils sont trois) qui jacassent pendant que le groupe joue et qui évidemment ont essayé (vainement) de s'infiltrer. Ce sera le seul couac de ce concert. Le reste c'est presque un Kaiser Chiefs en roue libre, sûr de soi et de la réponse du public, avec un final incendiaire comme d'habitude avec Predict A Riot (j'étais trop fatigué pour sauter pendant tout le morceau, toujours les trois grands qui me pressaient contre la barrière), Take My Température et The Angry Mob. Un unique rappel, qui se finira en apothéose avec le traditionnel Oh My God.

Que dire ? C'est parfait comme d'habitude, et cette fois, KC ont joué un peu plus longtemps qu'à leur habitude, 1h20 de concert sans points faibles, même si j'ai un tout petit peu moins apprécié ce concert que celui donné au même endroit il y a deux ans... mais tout est relatif ! Voilà, c'était mon "cinquième" Kaiser Chiefs, en attendant le sixième... pourquoi pas encore cette année ? »








Dananananaykroyd
est un groupe d'indie rock écossais (Glasgow) fondé en janvier 2006. Premier album six titres paru en juin 2008 : Sissy Hits. Fort penchant pour les guitares, et l'utilisation de deux batteurs, chaotique funtime. Ravissant.

(http://www.myspace.com/dananananaykroyd)



Kaiser Chiefs
est un groupe indépendant de britpop originaire de Leeds formé en 1997 sous le nom de Parva, puis renommé en Kaiser Chiefs en 2003. Il est vainqueur de 3 Brit Awards en 2006 (meilleur groupe, meilleur groupe rock et meilleur concert) et auteur de deux albums, Employment, sorti en 2005, qui a été salué par la critique britannique et a connu un grand succès. Surfant entre pop fougueuse et rock efficace, les concerts survoltés des Kaiser Chiefs ne sont pas étrangers à l'expansion de leur popularité.

(http://www.myspace.com/kaiserchiefs)




































Duncan Robertson : Guitar
David Roy : Guitar
Laura Hyde : Bass
Calum Gunn : Vocals & Drums
John Baillie Junior : Drums & Vocals
Paul Carlin : Drums














* Ricky Wilson (Vocal)
* Andrew White (Guitar)
* Simon Rix (Bass)
* Nick Baines (Keyboards)
* Nick Hodgson (Drums & Vocals)












Intro
Spanish Metal (Off With Their Heads - 2008)
Everyday I Love You Less And Less (Employment - 2005)
Everything Is Average Nowadays (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Heat Dies Down (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
You Want History (Off With Their Heads - 2008)
Ruby (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Thank You Very Much (Yours Truly, Angry Mob - 2007)
Good Days Bad Days (Off With Their Heads - 2008)
Na Na Na Na Naa (Employment - 2005)
Modern Way (Employment - 2005)
Like It Too Much (Off With Their Heads - 2008)
Never Miss A Beat (Off With Their Heads - 2008)
I Predict A Riot (Employment - 2005)
Take My Temperature (NME: The Soundtrack of Your Summer - 2005)
The Angry Mob (Yours Truly, Angry Mob - 2007)

Encore
Tomato In The Rain (Off With Their Heads - 2008)
Can't Say What I Mean (Off With Their Heads - 2008)
Oh My God (Employment - 2005)


La durée du concert : 1h20






AFFICHE / PROMO / FLYER































Dananananaykroyd - The Greater Than Symbol And The Hash



Dananananaykroyd - Pink Sabbath






Kaiser Chiefs - Ruby






Kaiser Chiefs - I predict a riot ( Pinkpop 2006 )









Kaiser Chiefs - Never Miss A Beat








Kaiser Chiefs - Never Miss A Beat - Live at BBC2's Later... with Jools Holland