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vendredi 19 septembre 2008

Constantines ~ La Maroquinerie. Paris.






Première Partie: Someone Still Loves You Boris Yeltsin



Ce qu’en a pensé Gilles :

« 30 ? 35 ? C'est le nombre de personnes qui assistent en ma compagnie au set des (je prends ma respiration) Someone Still Loves You Boris Yeltsin. Avec un nom pareil, ça devrait être bien ! Même pas !! Quelconque... Pas la peine de nous pondre un nom à rallonge pour de la musique aussi anecdotique. Bon, j'exagère un peu, mais le set des Américains ne m'a pas convaincu, c'est le moins que l'on puisse dire. Déjà que l'ambiance n'est pas vraiment torride ce soir... Heureusement qu'une poignée de spectateurs se sont approchés de la scène… car sinon, j'aurais eu l'air d'une andouille, planté tout seul devant. Pour en revenir à notre groupe ci-dessus nommé, il faut bien avouer que je me suis carrément ennuyé pendant 20 à 25 minutes. Un batteur déchaîné qui couvre tout le reste, des compos bien pauvres, du rock indé américain sans imagination. Et puis, en plein milieu du concert, le batteur prend la guitare et se met au chant, la bassiste, lui, passe derrière les fûts, et enfin, le chanteur/guitariste mollasson à lunettes s'empare de la basse. Et rien qu'avec ce petit remue-ménage, la différence apparaît soudainement. Et même si le batteur est moins bon que le précédent, que l'ancien batteur est moins bon à la guitare (oui je sais, c'est compliqué, mais la mode est aux musiciens interchangeables), la magie opère soudain. Je ne sais pas pourquoi, mais cette seconde partie de concert prend tout d'un coup une autre allure. Le "nouveau" chanteur possède un plus grand charisme, et surtout les compos deviennent enfin intéressantes. Bon, pas toutes… mais j'ai quand même relevé 2 ou 3 morceaux presque dignes des Feelies de la grande époque. De quoi me réconcilier avec cette soirée qui avait tout de même commencé sous des auspices moroses (35 pékins dans une salle prévu pour 500, ça craint).

Mais il faut quand même que je vous dise pourquoi je suis la ce soir. Tout d'abord c'était pour The Willowz, prévus à l'origine en tête d'affiche… avant annulation une semaine plus tard... Que faire ? Se faire rembourser les places ? Ouais, c'était possible mais la curiosité l'emportant, un petit tour sur Myspace, une écoute brève des Constantines (pas mal…), je décide de garder mon billet. Voilà comment je me retrouve avec maintenant une soixantaine de personnes à attendre les Canadiens.

Pour le set des Constantines, je me place devant, en plein milieu, pour bénéficier équitablement des 2 guitares. Le groupe arrive sur scène, l'organiste porte un tee shirt Ladyhawk, c'est bon signe ca ! Et dès le premier morceau, je suis conquis. Voilà un vrai bon groupe de rock. Du rock indé intelligent, des compositions qui me parlent, avec des moments assez intenses où le rythme s'accélère progressivement, où l'on sent une certaine complexité, assez jouissive, dans la structure des morceaux. De plus, les musiciens font plaisir à voir sur scène, le groupe n'est pas statique, bien au contraire, le second guitariste ne tient pas en place, il me fait penser au bassiste des Cold War Kids. Quant au clavier, il se défoule complètement sur son orgue, les trois quarts du temps plié en deux sur l'instrument. Musicalement, ça arrache quand même grave, The Replacements est une bonne base pour situer le groupe, mais avec des morceaux plus élaborés. Quelque chose de punk aussi dans l'attitude et dans la musique, grosse énergie. Voilà donc un groupe que je ne connaissais pas du tout il y a un mois, c'est véritablement une belle surprise de les voir en live ce soir. Je pense que Philippe M aurait bien aimé, il aurait apprécié j'en suis sûr. Malgré la maigre affluence, on aura tout de même droit à 75 minutes de concert.

Je ramasse la set list, inscrite sur une serviette en papier, puis je jette un œil au stand de merchandising pour m'apercevoir avec surprise que le groupe a déjà à son actif pas moins de 4 albums. A 10 euros pièces, je prends les quatre en espérant retrouver certaines sensations que j'ai eues ce soir. Encore une, fois la Maroquinerie a vu juste en programmant ce groupe. Je repars avec le sentiment d'avoir une fois de plus découvert un nouveau groupe. C'est aussi cela le rock'n'roll, des découvertes incessantes qui enrichissent et élargissent ma culture musicale. »





photos de gilles b.

Le groupe Constantines a été créé par Steve Lambke, Bryan Webb, Doug MacGregor, et Dallas Wehrle en 1999, à la suite de l'éclatement de Shoulder. Leur style a été décrit comme "l'art-punk", et ils ont été comparés à des groupes comme The Clash, Fugazi, Bruce Springsteen, et Nick Cave.


# Steve Lambke - guitar, keys, vocal
# Doug MacGregor – drums
# Bryan Webb – vocals, guitar
# Dallas Wehrle – bass guitar , backing vocals
# Will Kidman – keyboards, guitar, percussion , backing vocals






La durée du concert : 1h15

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Constantines - Hard Feelings



Constantines - Working Full Time