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mercredi 12 mai 2010

BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB (BRMC) ~ Le Bataclan. Paris.












Opening: ZAZA






Ce qu’en a pensé Gilles B. :

 « Il y a quelque chose d’immuable chez BRMC, ils ne changent pas, leur musique ne change pas, leurs concerts sont tout ce que l’on veut sauf surprenants… On a l’impression qu’en l’espace d’une décennie, Peter Hayes et Robert Turner ressassent sans arrêt la même musique, avec les mêmes vêtements, les mêmes codes, quoi ! Et à chaque fois, on y retourne… Car BRMC, c’est un groupe à part au milieu de l’effervescence générale dans laquelle est plongé le rock. Un repère en quelque sorte, les garants d’une certaine idée de ce que le rock doit être, et c’est sûrement pour cela qu’on les aime autant, que l’on prend plaisir à les retrouver : oui, avec eux, pas de surprises, du rock’n’roll teinté de psychédélisme, du blues pur et dur, sans frime, ils sont devenus au fil du temps les gardiens du temple R&R.

Et une fois de plus, il n’a fallu que quelques petits jours pour que le concert affiche sold out, sans qu’une ou plusieurs dates soient rajoutées, l’appât du gain n’est la caractéristique de ces gars-là. La nouveauté de ce soir ne se situe pas dans la sortie de leur bon (quoique trop long, comme d’habitude)  dernier album, « Beat The Devil’s Tattoo », mais plutôt dans la présence d’une nouvelle  tête, avec l’arrivée de  Leah Shapiro qui remplace un Nick Jago devenu de plus en plus ingérable du fait de ses différents problèmes de drogues et d’alcool. Et moi, je rigole quand je lis un tas de reviews et de commentaires de personnes qui ont dénigré Leah Shapiro ce soir. Car si Nick Jago ne m’a pas laissé de souvenir impérissable, il en va autrement de la demoiselle. Oh ! Je ne parle pas de son physique, plutôt agréable d’après ce que j’ai pu voir dans des magazines, non, moi c’est plutôt de sa frappe métronomique dont je veux parler. Elle a apporté beaucoup de stabilité au groupe, et j’ai trouvé que sa frappe lourde lui convenait parfaitement. Alors, les critiques envers elle…

Mais revenons aux prémisses du concert : Gilles P, Jean-Pierre et moi décidons de nous pointer tôt pour nous assurer du premier rang. Mauvaise surprise, une bonne quinzaine de personnes squatte déjà le trottoir : beaucoup de filles, et jeunes en plus, je suis étonné - et dans un sens rassuré -, le BRMC renouvelle son public ! On pouvait craindre des trentenaires à tire larigot, et c’est une nouvelle génération qui est là ce soir. Malgré tout, on réussit à se placer une fois de plus juste devant Peter Hayes, l’objectif est atteint.

Il doit être 19h45 lorsque Zaza fait son apparition. Zaza c’est un trio avec à sa tête l’ex-bassiste des Warlocks, Jennifer Frazer. Difficile à juger sur ce seul concert, j’ai trouvé la musique plutôt atmosphérique, pas véritablement shoegaze comme je l’attendais, avec des rythmiques assez tribales par moment. Un problème, le clavier/percussionniste me cachait presque entièrement la vue de Jennifer Frazer, c’était assez frustrant. La seconde partie de ce court (30 mn) show m’a paru plus enlevée et bien meilleure. Indiscutablement, il faut revoir ce groupe dans une plus petite salle, et en tête d’affiche (malheureusement, impossible pour moi d’aller les voir quelques jours plus tard à l’International).

Une fois le matériel de Zaza enlevé, on retrouve une scène particulièrement dépouillée, où trônent juste de chaque côté de la scène les amplis des musiciens : cette fois pour Peter Hayes, le guitariste, ce sera trois Fender et un Marshall, gare aux oreilles… Atmosphère en noir et blanc, les projecteurs dégueulent leur lumière trop blanche contrastant avec le noir, toujours le noir des cavaliers de l’apocalypse. Après 10 ans, les mecs paraissent presque toujours aussi jeunes, c’est particulièrement le cas pour Robert Turner, sa basse à bout de bras, bassiste-hero comme on n’en voit plus guère. Oh, pas de surprise ce soir, rien de neuf, même les nouveaux morceaux semblent déjà faire partie du set depuis longtemps, ils sont dans le moule. Moi, je m’en fous, car ce que je veux, c’est du BRMC pur jus, et c’est justement ce à quoi l’on a droit. Le concert est un savant mélange des tous les albums, un mélange des genres aussi : on passe de morceaux passablement énervés à des instants beaucoup plus bluesy, enfin du blues teinté de psychédélisme tout de même, et puis ces quelques passages acoustiques, voir semi-acoustiques,  qui nous avaient pas mal ennuyés il y a 5 ans de cela… mais dorénavant, le dosage est parfait. Moi, si je prend plaisir à entendre les nouvelles compos - avec une petite préférence pour Beat The Devil’s Tattoo, avec ce mélange tribale et syncopé puis la fureur des instruments, c’est l’un des très bons morceaux du dernier album -, il ne faut pas se le cacher, ce que j’attends particulièrement ce sont les classiques de BRMC, en particulier le toujours ultra-efficace Whatever Happened To My Rock’n’roll : pur moment de folie douce, la salle chavire enfin, c’est imparable comme d’habitude. Il faudrait réfléchir à classer ce morceau dans le patrimoine du rock international. Peu après, le passage acoustique avec Robert Turner sera assez beau, même si ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Interlude assez étrange quand derrière moi cela s’agite, un mec est tombé dans les pommes, évidemment le service d’ordre ne voit rien, et ce n’est que lorsque Peter Hayes, s’apercevant de cela, arrêta le concert, qu’enfin un videur viendra voir ce qui se passe. Bon, le mec dans les pommes s’avérera un guignol qui ne voudra pas se faire évacuer (mais le videur le sortira tout de même), et le concert reprendra ensuite son cours. Final époustouflant avec Sixty Barrel Shotgun enchainé avec Spread Your Love, une tuerie : rien que pour ces deux morceaux, le déplacement valait la peine. Un seul et unique rappel, pas de Riffles malheureusement, comme le regrette à chaque fois mon ami Gilles P… Plus de 2h de concert, beaucoup de sueur, bref une soirée parfaitement réussie.

Bien sur les BRMC n’innovent pas, et d’ailleurs est-ce vraiment ce qu’on leur demande ? Non ! Qu’ils ne changent pas, et s’ils arrivent à nous pondre 1 ou 2 morceaux bien pêchus par album, je suis preneur…

La sortie est longue, comme d’habitude au Bataclan, avec un stand de merchandising inabordable. Dehors, un gros attroupement s’est formé, on entend s’échapper les accords d’une guitare acoustique avant qu’un tonnerre d’applaudissements ne retentisse sur le boulevard : c’est Peter Hayes qui continue à jouer, seul devant un public assidu. Trop de monde, on quitte les lieux avec une fois de plus le sentiment du devoir accompli… C’était un très bon concert de rock’n’roll, sûrement un ton au dessous de celui de l’Elysée Montmartre, mais avec BRMC, on sait qu’il n’y aura pas de grande surprise, mais aussi que l’on ne sera pas déçu. »







Black Rebel Motorcycle Club (BRMC) est un groupe de rock américain pop/rock/alternatif, formé en 1995, originaire de San Francisco et aujourd'hui basé à Los Angeles,

(http://www.myspace.com/blackrebelmotorcycleclub)






•    2001 : Black Rebel Motocycle Club
    •    2003 : Take Them On, On Your Own
    •    2005 : Howl
    •    2007 : Baby 81
    •    2007 : American X : Baby 81 Sessions
    •    2008 : The Effects of 333
    •    2010 : Beat The Devil’s Tattoo










Peter Hayes – Guitar, Bass, Vocals, Harmonica, Keys
Robert Levon Been – Bass, Guitar, Vocals, Piano
Leah Shapiro – Drums, Percussion












La Setlist du Concert
BRMC

1. War Machine (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
2. Mama Taught Me Better (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
3. Red Eyes And Tears (B.r.m.c - 2001)
4. Bad Blood (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
5. Beat The Devil's Tattoo (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
6. Love Burns (B.r.m.c - 2001)
7. Ain't No Easy Way (Howl - 2001)
8. Aya (Beat The Devil’s Tattoo - 2010
9. Berlin (Baby 81 - 2007)
10. Weapon Of Choice (Baby 81 - 2007)
11. Annabel Lee (Beat The Devil’s Tattoo Bonus - 2010)
12. Whatever Happened To My Rock & Roll (B.r.m.c - 2001)
13. Visions Of Johanna (Bob Dylan Cover)
14. Shuffle Your Feet (Howl - 2005)
15. River Styx (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
16. Half-State (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
17. Conscience Killer (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
18. Six Barrell Shotgun (Take Them On, On Your Own - 2003)
19. Spread Your Love (B.r.m.c - 2001)

Encore

20. Stop (Take Them On, On Your Own - 2003)
21. Shadow's Keeper (Beat The Devil’s Tattoo - 2010)
22. Open Invitation (Howl - 2005)


La durée du concert : 2h02

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