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mercredi 30 mars 2011

GLASSER ~ Le Divan du Monde. Paris.











Première Partie : THE BIG CRUNCH THEORY + ANIKA




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Pas beaucoup de têtes connues du grand public pour cette nouvelle édition des Femmes s’En Mêlent, la 14ème du nom, mais c’est aussi la vocation du festival d’être une sorte de découvreur de talents, voire d’amener en France des artistes déjà confirmés dans leur pays. La contrepartie de ce challenge, en l’absence de noms connus, est malheureusement un public peu nombreux. Pour ma part, mon emploi du temps assez chargé en concerts ne me permet de participer qu’à cette soirée et cela tombe bien, car d’une part j’aime bien Lisa Lund et son projet The Big Crunch Théory déjà aperçu au Festival MOFO 2011 et puis j’ai écouté un peu Glasser sur le net et cela ne m’a pas paru désagréable.

Rendez-vous donc au Divan du Monde que je n’ai pas fréquenté depuis pas mal de mois, peu de monde hélas, pour cette soirée, comme prévu, mais j’ai au moins le plaisir d’être avec la petite bande habituelle, Michael, Robert sans oublier Oliver.

La troupe qui entoure Lisa Lund pour son projet The Big Crunch Théory semble inchangée, en tout cas, je reconnais bien la batteuse rousse que j’avais bien aimée au Mofo. Lisa comme à son habitude est habillée d’une manière assez fantaisiste, mais je la trouve très jolie dans sa robe orange assez spéciale. Bon qu’est ce qui cloche dans ce groupe ? Le disque est sympa sans être génial, mais il y a pas mal de petits trésors pop cachés par ci par la. En concert cela ne marche pas. La faute d’abord à un début de concert calamiteux, le morceau qui débute le show (1992) ne met pas le groupe ni surtout le public en condition, et du coup on se pose des questions. Mais le problème majeur, c’est Lisa tout simplement. Ce n’est pas qu’elle soit dénuée de talent, mais elle a un gros problème, elle ne maitrise pas la scène. Souvent hésitante, rarement face au public, je la trouve assez dilettante, j’allais presque dire amateur, mais ce n’est même pas cela. Non elle n’arrive pas à donner l’impulsion et l’énergie à son spectacle. Du coup le concert est en demi-teinte même si j’adore toujours autant les pépites pop que sont Arrows avec son petit côté Au Revoir Simone ou alors Weapon mon morceau préféré. Dommage… mais bon, cela ne m’empêche pas de bien l’aimer quand même !  Lisa aura tout de même joué pendant 50 minutes.

La seconde artiste qui se présente sur scène m’est totalement inconnue. J’avoue même que je n’avais jamais entendu parler d’elle auparavant comme quoi personne n’est parfait et surtout pas moi ! Et ce concert d’Anika puisque c’est d’elle dont il s’agit sera la bonne surprise de la soirée. Sur scène 3 musiciens dont 1 bassiste qui jouera assis et 2  «bricoleurs», c’est le terme que j’emploierai dorénavant pour toute personne se trouvant derrière une table surmontée de claviers et autres appareils électroniques. Et, bien évidemment,  toute de noir vêtue telle une Édith Piaf blonde venue d’Allemagne, Anika est devant nous, grande et belle, mais tellement énigmatique. Je ne verrai pratiquement jamais son visage de toute la durée du spectacle, mais les quelques secondes ou je réussirai à l’apercevoir, ce sera pour voir une jeune femme complètement absente, le regard vague et vide, une drôle de sensation m’envahit qui oscille entre perplexité et fascination, mais au moment où la jeune femme va se mettre à chanter, tous mes doutes s’envolent, je suis presque hypnotisé par cet accent guttural qui me fait tout de suite penser à Nico. D’ailleurs, le premier morceau joué ce soir intitulé Terry a un parfum de Velvet Underground. Et puis il y a le phrasé, mi parlé mi-chanté, le tout d’un ton monocorde qui ajoute encore au mystère de la demoiselle. Ce que j’ai apprécié ce sont les compositions pour la plupart hypnotiques et envoutantes avec le premier choc lorsqu’elle va interpréter No One There, magnifique avec la ligne de basse omniprésente et la voix sépulcrale et presque désespérée d’Anika. Ce morceau me scotche tout simplement. Et je sais que je vais devenir accro ! ainsi qu’à son univers étrange et fascinant. Plus loin, ce sera Yang Yang et avec un synthé lancinant puis une surprenante et touchante version de I Go To Sleep tellement belle et dépouillée qu’on en pleurerait presque. La voix d’Anika semble séparée du reste, elle vogue au-dessus de la musique qui lui apporte juste un écrin pour la mettre en valeur, mais il ne faut pas s’attendre avec Anika à entendre une chanteuse telle qu’on l’entend généralement, avec elle pas d’effets de style, juste un dépouillement extrême et naturel. Mais le morceau qui m’a complètement fait craquer s’appelle Masters. Que dire si ce n’est qu’une simple ligne de basse et la voix d’Anika une fois de plus lancinante, la chanson qui évolue en boucle en ayant l’air de ne jamais vouloir en finir, c’est l’addiction assurée. J’ai beau pester contre le manque ou plutôt l’absence de lumière qui m’empêche de faire ne serait ce qu’une photo valable, je suis attiré comme un aimant par cette ambiance qu’elle sait si bien créer. Le dernier morceau s’appelle Sadness et m’évoque Nico puis sans un regard ni un mot vers le public elle se retire aussi énigmatique que lorsqu’elle est entrée sur scène. Entre temps c'est-à-dire 45 minutes j’ai été conquis.

Place maintenant à la vedette de la soirée, j’ai nommé Glasser. Et dès son entrée sur scène, je sens que le concert sera mauvais. Elle tout d’abord qui se veut différente en arborant une tenue que l’on pourrait qualifier d’excentrique et que je trouve surtout ridicule et qui à mon avis masque une certaine absence de talent. Car franchement j’ai trouvé le concert d’une platitude extrême, ce fut l’ennui profond en écoutant une artiste qui m’a fait penser par moment à une vague copie de Bat For Lashes mais de mauvais gout. Elle a beau sauter, vocaliser… Rien n’y fait. La mayonnaise ne prend pas. Et même le côté tribal de la musique ne me séduit pas. Des amis m’ont dit qu’ils avaient déjà vu des performances bien meilleures de sa part, je n’en doute pas, mais je ne suis pas sûr de vouloir retenter l’expérience. Bref 42 minutes de vide absolu.

Heureusement lors de cette soirée j’ai découvert Anika du coup je file au merchandising acheter son unique album que je vous conseille. Une soirée en demi-teinte donc. »






 


Glasser est l'alias de Cameron Mesirow, une jeune californienne qui avait déjà marqué l'Internet de sa patte en publiant un EP fin 2009, et surtout le single Apply.

2010 - Ring






Glasser: Cameron Mesirow, Vocal
+ Band









La Setlist du Concert
THE BIG CRUNCH THEORY
Intro
1992 (1992 - 2011)
Letter To My Lawyer
Eyes Lies (1992 - 2011)
Distortion (1992 - 2011)
Weapon (1992 - 2011)
The Strangest Heart In Romania (1992 - 2011)
What To Say (EP - 2010)
2 Wheels
Arrows (1992 - 2011)
12 Friends In The City (1992 - 2011)
Screaming Beast
Under The Moon
637 (1992 - 2011)









La durée du concert : 0h50
La Setlist du Concert
ANIKA
Terry (Anika - 2010)
End Of The World (Anika - 2010)
No One's There (Anika - 2010)
He Hit Me
Yang Yang (Anika - 2010)
I Go To Sleep (Anika - 2010)
Masters Of The War (Anika - 2010)
Love Buzz
In The City
Officer Officer (Anika - 2010)
Sadness Hides The Sun (Anika - 2010)








La durée du concert : 0h45
La Setlist du Concert
GLASSER
Non Disponible 

La durée du concert : 0h42
 
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