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mercredi 28 juillet 2010

VIVIAN GIRLS ~ El Moby Dick Club. Madrid. Espagne.

 







Opening : Ameba




Ce qu’en a pensé Eric :

 « A priori, il paraîtrait que le groupe espagnol qui vient de monter sur la petite scène du Moby Dick Club en tant que « teloneros » (comprenez première partie) s’appelle Ameba, mais je dois dire qu’une visite sur MySpace ne m’a pas vraiment confirmé cette information. Car, si l’amibe est l’être le plus basique de la planète, comme nous le rappelle doctement Inés, à Juan Carlos et à moi, je ne peux pas dire non plus que l’évolution de ce quintette (deux filles qui chantent, dont une sympathique boulotte à la guitare et aux claviers) fasse particulièrement honneur à Darwin ! Ça ne commence pas trop mal, dans un mélange pop grinçant croisant psychobilly, surf music et références aux B-52’s, puis, rapidement, le charme des premières chansons laisse place à une musique de plus en plus pénible, mal construite, mal jouée (hormis la batterie, furieuse), très mal chantée, qui finit par nous taper sur la tête à force de dissonances mal maîtrisées (je n’oublierai pas de si tôt un titre épouvantable et interminable appelé, je crois, He Thinks I’m Pretty, ou quelque chose comme ça). Tout cela nous laisse assez choqués, déprimés, même, hormis l’ami Juan Carlos qui voit toujours, lui, le bon côté des choses.

Il est 22 h 15 quand les trois filles de Vivian Girls finissent de régler leur set (pas de roadies, et on a vu la camionnette garée devant la porte du Moby Dick Club avec les filles assises dedans avant le concert, c’est sûr que ce rock là ne respire pas le luxe !) et attaquent dans la foulée I Have No Fun, premier extrait de leur second album qui sera largement à l’honneur ce soir : je grimace car le son me paraît vraiment frêle, surtout par rapport aux stridences de la premières partie, mais cela va s’améliorer très vite, pour arriver au bout de quelques titres à un équilibre assez satisfaisant entre tous les instruments, avec les harmonies vocales bien posées et claires, et le son de la basse, ossature fondamentale de la musique, joliment en avant (bon, il faut dire que Juan Carlos, Inés et moi sommes juste au premier rang devant l’ampli de la bassiste, ça aide). Dès le deuxième titre, d’ailleurs, Can’t Get Over You, avec sa mélodie typique noisy pop, chewing gum ou sparadrap qui colle bien à la semelle, le plaisir est là. Il est temps de décrire nos trois rockeuses de Brooklyn (qui comme on se le fait remarquer avec Juan Carlos, n’officient pas vraiment dans le genre pop music expérimentale typique de la nouvelle scène de cette ville) : à gauche, donc la plus loin de moi, la blonde Cassie Ramone (chouette pseudo..), que je décrirais comme un mélange de Scarlett J. efflanquée et de Charlotte Gainsbourg post adolescente et tartouée, chante et ramone (hi hi) à la guitare ; son jeu est basique, élémentaire, avec des solos à un doigt qui laissent d’abord un peu perplexe, puis rêveur, son chant pas toujours aussi juste que sur disque, mais elle aimante les regards et est clairement la figure de proue du trio. Au centre, à la batterie, et je me suis demandé si c’était la Ali Koekler un peu ronde qu’on voit sur les photos, il y avait une brunette aux cheveux courts, efficace mais pas forcément très spectaculaire techniquement. A gauche, devant nous, la colonne vertébrale du groupe, l’impressionnante Kickball Katy, grande rousse flamboyante (et tatouée elle aussi…), musicienne souvent brillante, chanteuse accomplie (les harmonies vocales), et élément le plus spectaculaire du groupe. Sur la fantastique version de Out For the Sun jouée en avant dernière position avant le rappel, mon morceau préféré et de loin de Vivian Girls, Katy descendra de scène pour interpréter une bonne partie de la chanson au milieu de la fosse, entourée par le public (de mâles surtout) surexcités : Juan Carlos, à mon côté, n’aura d’ailleurs pas quitté des yeux du concert la belle Katy, et m’enverra plus tard un SMS me disant qu’il était tombé amoureux d’elle (LOL)… Musicalement, je suis surpris (positivement) par l’évolution du groupe, beaucoup moins garage, beaucoup plus mûr que sur son deuxième album, qui date de presque un an, je crois : la musique de Vivian Girls se civilise, se fait plus accrocheuse, plus séduisante aussi (je pense aux deux nouveaux morceaux joués ce soir, qui représentent un changement notable du style du groupe, avec des mélodies à tiroir, des changement de rythmes et une importance plus grande encore conférée aux vocaux). Au final, même si les deux dernières chansons, dont une en rappel, manqueront un peu de la furie qu’on a ressentie sur Our For The Sun, les 45 courtes minutes du set de Vivian Girls auront été totalement satisfaisantes.

Juan Carlos – qui a demandé poliment à son amour de bassiste la mini set list écrite au dos d’un ticket de fast food d’autoroute - et moi rejoignons Inés qui s’est repliée prudemment au bar, craignant pour ses tympans malmenés par le premier groupe, et sommes d’accord pour dire que le trio a vraiment le potentiel d’évoluer désormais, de s’éloigner un peu du garage punk des débuts pour construire une œuvre noisy pop, voire plus, digne de ses aînés, »






photos de eric


Vivian Girls sont un indie rock de Brooklyn, NY, fondé en 2007. Leur musique a été fortement influencée par le début des années 1980 et la New Wave. Leur nom vient du travail de l'artiste outsider Henry Darger. Vivian Girls : la naïveté pop lacérée par un girl group noisy qui rempli avec talent le vide qu’avaient laissé derrière eux des groupes comme Black Tambourine ou Tiger Trap.

(http://www.myspace.com/viviangirlsnyc)


  
  •    Vivian Girls (2008, Mauled by Tigers / In the Red)
    •    Everything Goes Wrong (2009, In the Red)

 






Cassie Ramone (guitar/vocals)
Kickball Katy (bass/drums/vocals)
Ali Koehler (drums/bass/vocals







  La Setlist du Concert
VIVIAN GIRLS



     1.    I Have No Fun (Everything Goes Wrong - 2009)
    2.    Can't Get Over You (Everything Goes Wrong - 2009)
    3.    Tell the World (Vivian Girls - 2008)
    4.    Other (New Song - 2010)
    5.    Never See Me Again (Vivian Girls - 2008)
    6.    I Believe In Nothing (Vivian Girls - 2008)
    7.    Dance If You Wanna (New Song - 2010)
    8.    The End (Everything Goes Wrong - 2009)
    9.    Second Date (B Side - 2008)
    10.    Before I Start to Cry (Everything Goes Wrong - 2009)
    11.    When I'm Gone (Everything Goes Wrong - 2009)
    12.    Out for the Sun (Everything Goes Wrong - 2009)

Encore

    13.    Wild Eyes (Vivian Girls - 2008)







La durée du concert : 0h45

AFFICHE / PROMO / FLYER








lundi 26 juillet 2010

THE DANDY WARHOLS ~ La Cigale. Paris.


Opening : Fake Drugs
 
Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Quoi de mieux que les Dandy Warhols pour conclure en beauté la première partie de l’année 2010 de concerts ? Car je n’ai pas oublié que les Dandy avaient en 2008 donné le meilleur concert de cette année-là, n° 1 dans mon top 10 parmi 150 concerts. D’où mon excitation… et aussi mon inquiétude. Car c’est véritablement casse-gueule de se fier au souvenir d’un concert exceptionnel, en sachant qu’aucun groupe ne réussit deux fois une telle performance, surtout quand on sait qu’il reste dans nos mémoires des images idylliques, qui fatalement font que la réalité qui se présente devant nous ne ressemble plus guère aux souvenirs que nous en avions. Quoi qu’il en soit, je suis tout de même sûr de vibrer ce soir, car les Dandy ont un gros avantage par rapport à plein d’autres groupes : ils ont des énormément de chansons en forme d’hymnes, qui automatiquement vous font rugir de bonheur à leur écoute. En attendant, direction La Cigale, et encore une fois il y a déjà un peu de monde, malgré le fait que je sois là tôt. Eh oui, les étudiants et autres lycéens sont en vacances, et moi je ne peux pas lutter avec eux. Mais bon, je ne m’en tire pas trop mal, car dès l’ouverture des portes, je fonce dans la salle, un coup d’œil, et pfuitttt je file tout droit vers la droite, pile poile face aux amplis de Peter Holmstrom. Gilles P grimpe quant à lui au balcon, et est rejoint peu après par Pat et Sylvie.

C’est Fake Drugs qui assure la première partie. Le look est daté années 80, la musique aussi, on essaie de se passionner, mais la foi n’y est pas. Ce n’est pas vraiment mauvais mais ce n’est pas vraiment novateur non plus… ni enthousiasmant. Ça passe le temps quoi ! Je tends l’oreille sur une reprise de The Cure, pas mal... Et en plus le son est assez fort. Un peu punk, un peu électro, la sauce habituelle, quoi ! 32 minutes de concert qui ne m’ont pas vraiment marqué.

Comme d’habitude pour un show des Dandy Warhols, on ne sera pas gâtés par les éclairages, ok cela fait partie intégrante de l’atmosphère que le groupe veux dégager sur scène, mais bon c’est dur pour les photos. Désagréable surprise dès le premier morceau, le son n’est pas terrible et sous-amplifié, une constante à la Cigale, malheureusement… Je me dis que c’est dommage, mais heureusement le son va s’améliorer progressivement, sans toutefois arriver au niveau de celui du Bataclan il y a deux ans. Alors autant le dire tout de suite, ce concert sera bon, très bon même, frôlant l’excellence lors de certains morceaux, mais il n’atteindra pourtant pas le niveau d’il y a deux ans, où j’avais lévité pendant deux heures. Mais que c’est bon de redécouvrir une nouvelle fois que les Dandy sont une sorte de machine à tubes, vous savez ces chansons qui vous font vibrer de plaisir, ces chansons qui vous donnent des frissons lorsque vous en entendez les premiers riffs. Car les chansons des Dandy Warhols ont quelque chose d’intemporel, et surtout on a l’impression qu’elles appartiennent depuis longtemps à l’univers du rock, qu’elles font partie du panthéon en quelque sorte. Et ce soir, une nouvelle fois, plusieurs petits miracles se sont produits, de ces instants qui mènent à une sorte de plénitude mêlée de joie toute simple. Cela commence en douceur avec Used To Be Friend, puis avec Last High, mon cœur bat car à ce moment, la musique me touche profondément, c’est tout simplement beau et émouvant. C’est vrai que le concert est plus incertain qu’il y a deux ans, un peu comme des montagnes russes, mais quand une folie contagieuse s’empare de la fosse de la Cigale - pendant Not If You Were The Last Junkie On Earth - c’est de la jouissance pure, nous sommes tous à l’unisson à sauter, à chanter et surtout prendre un plaisir énorme. Je me suis rendu compte à cet instant que, oui, certains morceaux des Dandy resteraient éternels, que dans 10 ou 20 ans, je réécouterais peut-être avec encore plus de plaisir The Last Junkie… Et puis viennent, presque dans la foulée, les autres chefs d’oeuvre du groupe que sont Bohemian bien sûr, et puis Get Off qui verra une nouvelle fois La Cigale en ébullition.Oui, il y a de la nostalgie quelque part, car j’ai l’impression de ne plus avoir l’occasion d’entendre de si beaux morceaux dans la musique actuelle. Retour vers un côté plus psychédélique avec Horse Pills. Un regret de ma part : l’absence d’un morceau, Little Drummer Boy qui nous avait valu une interprétation presque heavy il y a deux ans. En tout cas Courtney Taylor Taylor semble particulièrement en forme, il annonce que son groupe va jouer bientôt lors de deux festivals. Puis ce sera au tour de Zia de prendre la parole pour demander aux gens de se calmer dans la fosse, car quelques personnes ont réussi à monter sur scène. Comme à leur habitude, les Dandy ne feront pas de rappel, mais la bonne surprise, c’est tout d’abord une interprétation en solo de Courtney sur Every Day Should Be A Holiday (non prévu sur la set list), et pour finir en apothéose une version brutale et psychédélique d’un titre issu de leur tout premier album : It’s A Fast Driving Rave Up. Et alors que l’on croit le concert fini, Zia fini par revenir sous les acclamations d’un public conquis pour interpréter dans un silence religieux une comptine pour enfant, nommée A Daisy On My Toe. J’arrive à récupérer, pour mon plus grand bonheur, à la fois la set list et un médiator.

1h53 de concert, une nouvelle fois les Dandy ont été à la hauteur, même si au niveau du son ce n’était pas tout à fait le top. En tous cas, merci aux spectateurs des premiers rangs d’avoir fait décoller le navire à plusieurs moments, on aurait aimé ne jamais atterrir d’ailleurs ! Sûrement l’un des concerts qui figurera dans mon Top 10 de l’année... En tous cas, je quitte le monde des concerts pour une durée d’un mois sur une note plus que positive ! »






photos de gilles b


The Dandy Warhols est un groupe américain de pop psychédélique, formé en 1993 à Portland (Oregon). Fortement influencé par The Velvet Underground, le groupe a commencé à jouer de la pop psychédélique et il reçut un soutien essentiel en Europe après la sortie de l'album Dandy Warhols Come Down. Le 19 mai 2008 est sorti, leur nouvel album (6éme), distribué par leur propre label "Beat the World”, “Earth to the Dandy Warhols", qui compte entre autre la collaboration de Mark Knopfler (Dire Straits) et de Mike Campbell (Tom Petty & the Heartbreakers).

(http://www.myspace.com/thedandywarhols)

     •    1995 : Dandy's Rule OK?
    •    1997 : ...The Dandy Warhols Come Down
    •    2000 : Thirteen Tales from Urban Bohemia
    •    2003 : Welcome to the Monkey House
    •    2005 : Odditorium or Warlords of Mars
    •    2008 : Earth To The Dandy Warhols









* Courtney Taylor-Taylor : Vocal & Guitar
* Zia McCabe : Keyboards
* Peter Holmstrom : Guitar
* Brent De Boer : Drums







 La Setlist du Concert
THE DANDY WARHOLS

 1.    Mohammed (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    2.    We Used To Be Friends (Welcome To The Monkey House -2003)
    3.    Shakin' (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    4.    Welcome To The Third World (Earth To Dandy Warhols - 2008)
    5.    Y The Last High (Welcome To The Monkey House - 2003)
    6.    You Come In Burned (Welcome To The Monkey House - 2003)
    7.    I Love You (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
    8.    Now You Love Me (Earth To Dandy Warhols - 2008)
    9.    All the Money or the Simple Life Honey (Odditorium Or Warlords Of Mar - 2005)
    10.    Not If You Were The Last Junkie On Earth (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
    11.    Bohemian Like You (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    12.    Talk Radio (Earth To Dandy Warhols - 2008)
    13.    Godless (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    14.    Get Off (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    15.    Horse Pills (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    16.    Solid (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    17.    Wasp In The Lotus (Earth To Dandy Warhols - 2008)
    18.    Boys Better (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
    19.    Country Leaver (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
    20.    Every Day Should Be a Holiday (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
    21.    It's a Fast Driving Rave-Up With the Dandy Warhols ((Dandy’s Rule Ok - 1995)
Encore

    22.    A Daisy On My Toe (By Zia on vocal)


La durée du concert : 1h53


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