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vendredi 29 janvier 2010

FU MANCHU ~ La Boule Noire. Paris.











Opening: BUKOWSKI





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Ce n’est pas bon signe de voir le concert de Fu Manchu déplacé du Trabendo à La Boule Noire, pour cause probable de mévente des billets. Par chance, le concert n’est pas annulé, mais il reste fort à parier que ce genre de groupe fera l’impasse sur notre pays lors de leur prochaine tournée, comme hélas bon nombres d’autres (par exemple Shout Out Louds, groupe suédois, qui malheureusement « évite » la France pour leur tournée...).

Quoi qu’il en soit, me voilà seul devant la Boule Noire, c’est vrai qu’il n’est qu’un peu plus de 18h et à cette heure là, les gens ne sont pas encore arrivés. On rentre dans la salle vers 19h15, ce n’est pas la grande foule pour le moment, je décide de me placer devant, juste entre les deux gros Marshall double corps de Fu Manchu.

Ce soir, la première partie est assurée par les Français de Bukowski, que je ne connais que de nom. Le groupe officie en trio : en face de moi, la batterie de Niko qui couvrira un peu trop les deux autres membres du groupe, mais force est de remarquer que le bonhomme frappe fort, voilà le genre de batteur que l’on aime voir et entendre. Musicalement, c’est du hard rock assez traditionnel et pas désagréable, plus rock que hard d’ailleurs, il faudrait juste que le bassiste - au demeurant efficace - en face un petit peu moins au niveau gestuelle, un peu de sobriété est souvent gage de plus d’efficacité. En tout cas, le groupe a de l’énergie à revendre, et ça, c’est important. 
 Dès la fin du set de Bukowski, cela se resserre derrière moi, la salle est maintenant bien remplie et c’est au tour des Californiens de Fu-Manchu de faire leur apparition. Bon, le concert sera à l’image de leur leader Scott Hill : fatigué ! Le groupe a maintenant plus de vingt ans d’âge, et le poids des années est manifestement passé par là. Et cela se sent dès les premiers morceaux d’un concert que je vais trouver assez poussif. Des compos qui ne sont pas à la hauteur, un groupe qui joue en pilotage automatique, Scott Hill qui affiche toujours la même gestuelle sur scène, jambes écartées à la manière d’un Johnny Ramones, mais avec de la lassitude dans son regard. Il faut dire que ce ne doit pas être vraiment enthousiasment de tourner en France, particulièrement à Paris dans une si petite salle - même pas sold out - pour un groupe qui est quand même aux origines d’un certain style de musique. Mais la mayonnaise ne prend pas, le son est beaucoup moins fort que je ne l’espérais, et je n’ai malheureusement presque jamais pu entrer dans ce concert. Par contre, au niveau ambiance, rien à dire, j’ai été pressé contre les barrières du début jusqu'à la fin du concert, beaucoup d’agitation derrière moi et quelques slams dans le public. Heureusement, deux morceaux vont sauver la soirée. C’est tout d’abord un très bon Hell On Wheels qui me verra un peu plus concerné, et surtout un excellent (si, si) King Of The Road, le genre de morceau que l’on aimerait ne jamais voir finir avec ses riffs de guitare terribles. Ça, c’est du rock stoner ! Malheureusement, ces deux morceaux (avec en prime un pas trop mauvais Boogie Van) seront les seules bons moments de ce concert. Fu Manchu me semble bien fatigué et usé, surtout son leader Scott Hill, et ce n’est pas sûr que je retourne les voir, le groupe semblant fonctionner en roue libre et sans véritable enthousiasme. 1h15 de concert, le minimum syndical, quoi !

Je retrouve peu après un copain qui s’est occupé ce soir de la sonorisation de Bukowski, et qui me présente Niko, le batteur du groupe. Fin de soirée sympathique devant une Desperado, et même si nos univers musicaux ne sont pas tout à fait les mêmes, c’est bon de discuter de notre passion commune : la Musique. »

photos de gilles b


Fu Manchu est un groupe de stoner rock/punk originaire du Sud de la Californie dont le premier single "Kept Between Trees" est sorti en 1990. Fu Manchu a été formé en 1987 en tant qu'un groupe de punk hardcore sous le nom de "Virulence".

(http://www.myspace.com/fumanchu)


1994: No One Rides For Free
1995: Daredevil
1996: In Search Of...
1997: The Action Is Go
1998: Return to Earth 91-93
1999: Eatin’ Dust
2000: King Of The Road
2002:  California Crossing
2004: Start The Machine
2007:  We Must Obey
2009: Sign Of Infinite Power






Scott Hill - Vocals/Guitar
Brad Davis - Bass
Bob Balch - Guitar
Scott Reeder - Drums









 La durée du concert :0h35
FU MANCHU
 La durée du concert :1h15

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jeudi 28 janvier 2010

THE BIG PINK ~ Le Nouveau Casino. Paris. Jeudi 28 janvier 2010.











Opening : NASSER




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Il y a presque un an jour pour jour je découvrais The Big Pink à la Maroquinerie, c’était un groupe alors presque inconnu, et leur un concert fut plutôt réussi, sans que je puisse véritablement à cette époque donner véritablement une sens à leur musique.  Depuis ce temps, « A Brief History Of Love » est sorti, un album que même aujourd’hui je n’arrive pas entièrement à cerner, oscillant sans cesse entre une musique assez aérienne et presque planante, et puis des passages plus sauvages où le mix guitare-claviers vous fait tourner la tête. Electronique et électrique, c’est ainsi que je définirais cette album.

Deux jours après le désastreux concert d’OK GO, me voilà de retour au Nouveau Casino, cette fois-ci la température est beaucoup plus clémente, et l’attente en sera d’autant plus facilitée. 19h30, ouverture des portes, Gilles P et moi allons directement sur la droite de la scène, bien nous en prendra d’ailleurs… Clément, ultra fan du groupe, nous rejoint quelques instants plus tard, et c’est devant une salle à moitié remplie que les Marseillais de Nasser prennent place sur scène.

Il faut bien avouer que rien qu’à la vue des deux mini-claviers qui se font presque face, l’inquiétude monte en moi. Et avec raison ! Car une fois de plus, le manque cruel d’originalité est au rendez-vous : de la techno pas enthousiasmante, malgré l’apport d’un batteur et des parties de guitares jouées par l’un de deux claviers. J’ai la fatigante impression d’avoir déjà entendu ces rythmes un millier de fois et ce n’est pas la reprise de My Generation qui va changer quelque chose dans tout cela (d’ailleurs, à l’annonce du morceau, on avait craint le pire, ce sera passable sans être désastreux). Bon, je n’ai rien contre ce genre de groupe, mais je ne vois pas vraiment leur avenir. On avait déjà les Housse de Racket, voila maintenant Nasser… Réaction plus que molle du public, je ne suis pas convaincu pour ma part que ce groupe aille bien loin.

La salle est maintenant correctement remplie lorsque The Big Pink fait son apparition, et c’est vrai que je ne reconnais guère le groupe que j’avais vu il y a un an. Le premier fait marquant, c’est qu’ils ne sont plus que 4 sur scène, alors qu’auparavant ils étaient 6 : disparue la choriste, et disparu aussi le second clavier. L’effet immédiat, c’est un son à mon avis beaucoup plus dur ou plutôt beaucoup plus « noise », les deux amplis Marshall  et la flopée de pédales d’effets de Robbie Furze n’y étant pas pour rien. On s’éloigne de cette fusion electro-noise qui était beaucoup plus caractéristique il y a quelque temps pour aborder maintenant un univers où les nappes de guitares sont omniprésentes. Bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser par instant à MBV, ou même parfois à Schools Of Seven Bells. Au côté de Robbie Furze, trône son partenaire Milo Cordell aux machines, ceux qui ont eu la mauvaise idée de se placer sur la gauche de la scène en sont pour leur frais, car une immense table placée devant la scène leur bouche la vue. De notre côté, c’est un bassiste que l’on croirait plutôt sorti d’un  groupe de hard rock de l’hémisphère sud qui nous fait face, je dis hémisphère sud car je le verrais bien officier au sein d’un groupe comme les Datsuns… et pour finir, à la batterie, une sauvageonne asiatique du nom de Akiko Matsuura. D’un côté, je suis séduit par le côté beaucoup plus noise et beaucoup plus noir que sur le disque, mais par moments, il y a de longs passages assez ternes (un Count Backward assez lymphatique). Mais les bons côtés sont de toute évidence les plus nombreux, l’ambiance noisy me séduit sur des morceaux qui ont  encore plus de saveur que sur CD, le son étant moins propre, ce qui donne un sens beaucoup plus fort aux morceaux. Et ce qui confère aussi une touche véritablement noise indé c’est tout simplement l’attitude et le look de Robbie Furze, sorte de Jamie Hince (avec, curieusement, un tatouage « Metallica » sur le bras droit !). Et puis il y a l’autre coté de The Big Pink, des morceaux furieusement pop sur des tempos moyens qui je l’avoue on parfois tendance à m’agacer, mais cette fois cela passe admirablement bien, l’exemple le plus flagrant étant Dominoes bien entendu. Et le final aura ce côté punk et violent que l’on entraperçoit par instants chez eux, avec tout d’abord Robbie Fuze balançant sa guitare en direction de la farouche Akiko. Pas sûr que cela fasse vraiment partie du show, car cette dernière, furieuse, a pris la guitare à pleine main et l’a rejetée en direction de Robbie, puis, énervée, s’est mise à mettre à mal son kit de batterie. Scène d’apocalypse et fin du spectacle !!

58 mn pile poil, je garde une bonne impression de ce concert, sans tout de même avoir trouvé cela génial. J’ai l’impression que tout cela se cherche encore un peu, mais quoi qu’il en soit, ce groupe est assez original dans sa forme. »







photos de gilles b


The Big Pink sont un duo de London, UK, groupe fondé en 2008. Robbie Furze, guitariste, et Milo Cordell (fondateur et propriétaire de Merok Records), amis de longue date, ont demandé à des amis pour les aider à transférer leur musique du studio à la scène. Ils sont utilisé le nom du premier album de The Band, mais leur musique est d’inspiration fin 80’s début 90’s.Electro-Rock qui n’est pas sans rappeler le neo-psychédélisme de MGMT, entre minimalisme et shoegazing électronique.

(http://www.myspace.com/musicfromthebigpink)





THE BIG PINK






Robbie Furze : Vocal,Guitar (ex-Panic DHH, Alec Empire)
Milo Cordell : Keyboards
+ 1 Bass
Akiko Matsuura : Drums









La durée du concert : 0h58

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