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jeudi 10 juin 2010

THE DRUMS ~ La Cigale. Paris.










 
Opening: I Blame Coco + We Have Band




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Qu’est ce qui peut bien me motiver à retourner voir The Drums, alors que quelques mois plus tôt, j’avais été déçu par leur prestation en tête d’affiche des Inrocks Indie Club à la Maroquinerie ? Trois choses : d’abord, j’aime bien voir les groupes deux fois en live, avant de me faire un avis définitif ; deuxièmement, je suis curieux de découvrir la première partie, en l’occurrence We Have Band ; et tertio, la perspective de passer une soirée avec des amies, en l’occurrence mes deux princesses des dance floors (…de salles de concert !), j’ai nommé les pétulantes Alice et Cécile.

Je n’arrive pas vraiment tôt, pour une fois, mais dès l’ouverture des portes, je parviens sans aucune difficulté à me placer au premier rang, cette fois-ci sur la gauche, en face de l’un des guitaristes de The Drums, celui qui saute partout, le chien fou du groupe. Surprise, la Cigale est loin d’avoir fait le plein, avec un balcon à moitié rempli et une fosse qui ne le sera pas complètement non plus.

Les hostilités commencent tôt avec l’arrivée d’un groupe inconnu, I Blame Coco, qui s’avère être le groupe de Robyn, la fille de Sting, une jeune femme au look de garçon manqué, dotée d’une voix assez intéressante mais aussi d’un gros handicap : la musique proposée qui est une espèce de rock basique à la sauce ricaine, avec synthés de rigueur ! Difficile pour moi d’adhérer à une telle fadeur, même si la demoiselle fait des efforts aux niveaux des vocaux. 32 minutes bien applaudies par un public bon enfant, et sûrement moins intransigeant que moi. En tout cas, Fiction Plane et maintenant I Blame Coco, la descendance de Sting ne brille pas vraiment par son originalité musicale.

Les filles sont arrivées… Malheureusement, elles vont rester du côté de la balustrade sur la gauche de la scène, et c’est le moment pour We Have Band d’entrer en scène. Le trio pratique l’électro, jusque là, rien d’original, mais ce qui le distingue des autres groupes du même style, ce sont tout d’abord les compositions qui ne sont pas sans me faire penser parfois aux B52’s, avec même un au morceau qui, lui, m’a fait penser à Kylie Minogue, période Can’t Get You Out Of My Head. On se prend vite au jeu du trio, servi par un chanteur/batteur officiant debout, à ses côtés une jeune femme blonde (enfin pas si jeune que ça, tout compte fait) s’occupe elle aussi des vocaux, tout en assurant une partie des synthés… Quant au troisième élément, il va alterner les parties de guitare et les parties de basse. En 40 minutes chrono, We Have Band va séduire la Cigale, et provoquer les premiers mouvements dans une fosse qui à la fin du concert sautait dans tout les sens. A suivre donc.

Scène dépouillée, mini-amplis, tout est en place pour accueillir The Drums. Mon appréhension : le son et la peur de ressentir une nouvelle fois cette impression de manque de sonorité grave, due à l’absence de guitare basse (le groupe officie à deux guitares). Juste avant que le groupe entre sur scène, une personne du management vient rayer deux morceaux sur chacune des set lists, la justification donnée à des spectateurs du premier rang est explicite, quand je le vois pointer sa montre : problème de couvre feu, tout simplement… Et moi, je dis que cela devient stupide de programmer deux premières parties, et de supprimer deux morceaux à la tête d’affiche sous prétexte qu’il est trop tard !!

Première constatation, j’ai bien fait de me placer sur la gauche, en face de moi officie donc l’un des deux guitaristes, le plus électrique dirais-je, surtout du fait de son attitude sur scène, un véritable feu follet. Et force est de constater que le quatuor a gagné en puissance en l’espace de quelques mois. J’avais en mémoire une impression d’approximation, c’est fini maintenant, l’ensemble est bien plus compact et homogène. Dommage tout de même que le batteur semble faire la gueule en permanence, d’ailleurs il quittera la scène le premier à la fin du concert. Mais faisons fi de ces petits problèmes, pour ne voir que les choses positives. The Drums est un groupe fait pour donner du plaisir sur des chansons simples, sans prises de tête, tout évoque le fun, le soleil et la plage : oui, il y a beaucoup de futilité là-dedans, mais parfois la futilité est la bienvenue, et c’est le cas avec The Drums. Si le concert est un succès, on le doit aussi au public beaucoup plus actif qu’à la Maro, un public majoritairement féminin bien sûr (…comme si un homme devait avoir honte d’écouter The Drums !). Eh bien moi, je dis non, vive le fun, vive les paroles rigolotes et fédératrices (I Wanna Go Surfing), et vive la musique qui nous fait bouger sans que l’on se pose la question de savoir si ces mecs sont des compositeurs géniaux ou des musiciens haut de gamme. Bien sûr, le set est inégal, mais la prestation de ce soir a révélé un groupe bien au point, avec à sa tête un Jonathan Pierce à l’aise et peut-être moins exhibitionniste qu’à la Maro. Alors on va délirer sur Best Friend avec un Jacob Graham déjanté, le ton est donné. La tonalité du concert oscille entre des airs pop rock et des mélodies qui sentent plus les îles, avec ce coté langoureux et désinvolte, bref des parfums de vacances, qui rappellent Vampire Weekend. Le groupe fait même dans le style sixties avec Submarine. Pas mal de chansons seront tirées du nouvel album, et ma foi, sur ce que j’en ai entendu, cela me semble fort correct. Les jeunes filles sont aux anges au premier rang, est-ce la musique ou le minois du chanteur ? En tout cas, le groupe finira par un rappel de toute beauté avec l’inévitable Let’s Go Surfing (il ne manquait que Charlotte pour une chorégraphie digne des Beach Boys, comme on avait eu le droit quelques mois plus tôt), puis le groupe finira sur une touche très rock’n’roll, mais toujours avec ce coté sixties, et c’est bien sûr Down The Water qui viendra conclure ce concert.

Ok, on fait tout de même la fine bouche sur la durée du set (48 mn !!), mais en contrepartie, The Drums a fourni une prestation de bonne qualité. Tout le monde est content et joyeux, je rejoins mes deux gazelles qui ne tarissent pas d’éloges sur The Drums, et aussi sur We Have Band : opinion partagée ! Set list en poche, on regagne la sortie, non sans avoir fait un arrêt au merchandising, puis c’est dehors devant l’entrée de la salle que l’on finira la soirée en discutant, on n’est pas vraiment pressés de partir. Alors, l’avenir de The Drums, éphémère ou pas ? Je n’en sais rien, bien entendu, leur musique passera, comme souvent, mais il nous reste à leur souhaiter de ne pas être juste un effet de mode pour les médias - et aussi il faut le dire pour fans - qui s’amourachent d’un groupe pour soudainement l’abandonner pour un autre plus jeune et surtout nouveau. On verra bien… En tout cas, ils nous ont donné une bonne dose de plaisir ce soir, et au fond c’est tout ce qu’on leur demandait. »








  
The Drums sont un groupe américain de Brooklyn, NY.

(http://www.myspace.com/thedrumsforever)


Summertime!
EP - 2009
The Drums - 2010







Jonathan Pierce, Vocals
Jacob Graham, Guitar
Adam Kessler, Guitar
Connor Hanwick, Drums













La durée du concert : 0h48