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lundi 11 septembre 2006

PEARL JAM ~ Le P.O. Bercy. Paris












Première Partie:



Ce qu’en a pensé Vik :

« La tournée européenne de Pearl Jam fait escale à Bercy ce soir le 11 septembre. Une date qui n'est pas sans rappeler les attentats de 2001, Cela fait 6 ans après leur dernier dans cette même salle lors de la tournée "Binaural" le 8 juin 2000 qu'on ne les avait vus une scène et ils reviennent en Europe pour honorer leur huitième album studio éponyme. Je ne pensais jamais voir ce jour, tellement rêvé et espéré. Je suis arrivée devant les portes de Bercy à 18h00, après une petite attente d’une demi-heure, les choses ont commencé à bouger. Après une fouille rudimentaire, j’ai me suis dirigé en courant vers le centre de la fosse, barrière métallique. La salle a commencé lentement à se remplir. 

20h00 : première partie My Morning Jacket. La lumière s’éteint et ce groupe américain monte sur scène dans l’indifférence totale sauf la mienne. Je connaissais ce groupe qui fait une pop mélodique, tendance plus nerveuse et expérimentations "made in seventies". Une musique originale et surprenante… on trouve de fortes similitudes avec Neil Young dans le timbre de voix de Jim James, chanteur et aussi The band soit le mélange entre country, folk, rock et pop. Des guitares à la Neil Young, des claviers old school et de belles mélodies intemporelles tout y passe et pourtant, l'ensemble tient la route et s'imprime dans les têtes. Après le coup de charme du départ, où l'on se demande si on aime pour les bonnes raisons, j’ai trouvé que leurs titres n’étaient pas très diversifiés. Ils ont joué pendant 41 mn mais cela dit, ils avaient la pêche. On aime ou pas, moi perso, je n'ai pas accroché totalment... Personne n’était venu pour ça. Puis les lumières se sont rallumées le temps que la scène soit préparée pour LE groupe et là j’ai pu voir que la fosse était pleine et les gradins quasiment remplis. La tension monte d’un bloc à l’attente (trente minutes).

21h15 : Le public s'échauffe. Il fait noir. Après la musique "On The Beach" de Neil Young (ils en sont des véritables fans) les cinq musiciens de Pearl Jam arrivent sur scène dans une ambiance de folie. Eddie Vedder allume un cierge (à la mémoire du drame du 11 septembre 2001) avant de prendre le micro. Ensuite c'est le choc éblouissant entamé par "Corduroy", d'entrée de jeu… I don't want to take what you can give I would rather starve than eat your bread… la voix de Vedder parcoure la salle et envoute là tout le monde. Un grand coup direct. Tout Bercy est déjà debout, des gradins à la fosse. L’ouverture est plein d’énergie, le ton du concert est donné ! Eddie remercie et se donne à la foule, il remercie encore tout le monde d’être là ce soir. C'est comme de revoir un vieil ami, une célébration de fête, un retour à «... we are here again after six years ! (8 juin 2000 même salle) ». Ils sont en forme, ils jouent avec l’énergie des années grunge en sautant dans tous les sens. Le chant de Vedder est resté le même, sa voix identifiable entre mille. Suivent "Animal","Save You" puis l’interprétation de "World Wide Suicide" est énorme. Visiblement contents d’être là, les cinq Américains égrènent leurs tubes. Je dois dire que depuis les gradins, le son est excellent e les lumières sont au point. Quel concert ! Partant d’une bonne intention, le chanteur engagé n'a pas pu s'empêcher de faire un discours en français sur le 11 Septembre et contre Bush, en remerciant les français pour leur position courageuse... Tonnerre d'applaudissement dans la salle. 

Il semble que ce ne soit pas un soir comme les autres. Il ne peut en être autrement d'ailleurs. L’exaltation atteint son comble sur les premières notes de la superbe composition "Daughter"... Don't call me daughter, not fit to The picture kept will remind me Don't call me... de façon un peu convenue, "Another Brick In The Wall" (Pink Floyd) est alors reprise, le public assurant les cœurs We don't need now education. Le morceau permet de changer "hey, teachers, leave us kids alone" en "hey, President Bush, leave the world alone". Le public bouge et réagit comme il m’a rarement été donné de le voir. Un petit passage plus au calme, "Thumbing My Way" exceptionnellement interprétée sur scène en acoustique. "Even Flow"… thoughts arrive like butterflies Oh, he don't know so he chases them away-yeah Oh, someday, yea, he'll begin his life again Life again, Life again… déchaîne de nouveau le public qui ne sortira plus de sa transe jusqu’à la fin du concert et Mc Cready fait un solo monstrueux (dans le dos !) au milieu suivi d’un solo du batteur Matt Cameron. Eddie Vedder, barbe, cheveux longs, vêtu d'un jean, d'un tee-shirt noir et d'une chemise, comme au bon vieux temps, hurle, se casse la voix, force son chant de manière splendide. Tandis que le public reprend en chœur "Black"…I know someday you'll have a beautiful life, I know you'll be a star in somebody else's sky… accompagné par l’orgue d’Adam Kasper, le groupe se repose. L'osmose fut à son comble, somptueux, émouvant et poignant au possible. Eddie excelle et montre bien quell chanteur il est ! Ensuite "Life Wasted", un trés bon titre 2006. C’est le moment choisit par le groupe de s’éclipser une première fois. On vibre pour Pearl Jam ! Chantant, tapant des mains, sautant de partout, criant Pearl Jam Pearl Jam, toute la salle de Bercy résonna à l'unisson pour accorder au groupe la meilleure réponse à l'énergie qu'il réussit à transmettre. 

Le premier rappel suit, entamé par Vedder seul avec sa guitare et son harmonica sur "You’Ve Got To Hide Your Love Away" des Beatles, absolument divin. "Parachutes" un morceau du dernier album qui passe bien,"Better Man" hymne pour tout FAN… Send someone to love me I need to rest in arms Keep me safe from harm In pouring rain… et ça enchaîne et la magie s'amplifie jusqu'à un "Reaview Mirror" anthologique… I seem to look away Wounds in the mirror waved It wasn't my surface most defiled Head at your feet fool to your crown… Balancé à fond les manettes, étiré sur la longueur, incluant des solos de folie de Mc Ready et un de batterie de Matt Cameron, poussé jusqu'à des vitesses hallucinantes, ce titre restera comme un moment intense. Courant de droite à gauche, se déhanchant, se couchant parfois par terre, les musiciens ne se ménageaient pas, tirant tout ce qu'ils pouvaient de leurs chansons. Public aux anges d’être présent à un concert qui semble ne jamais finir. Il y avait quelque chose de très fort ce soir-là. Le groupe désirait plus que jamais partager sa passion. La tension du public est prête à rompre, surtout lors dans l'attente du deuxième rappel. La fin du concert parait inconcevable pour l'instant. Trop d'applaudissements, trop de bruits, trop de sifflets. C'est une véritable ovation par une foule enthousiaste.

Le groupe revient à nouveau sous les acclamations. Encore un rappel !!! Quand Pearl Jam fait deux rappels, c’es n’est pas pour rien !!! Pearl Jam continue. Et avec quelle énergie : "Go" d’abord puis "Do The Evolution" mémorable, accompagné par des applaudissements nourris,


"Alive" repris en chœur par une salle entière… I, oh, I'm still alive Hey I, oh, I'm still alive Hey I, but, I'm still alive Yeah I, ooh, I'm still alive… enflamme de nouveau Bercy. L’album Ten, un monument ! Dans les têtes des fans, tout y passe... les souvenir des jours en hurlant devant la chaîne stéréo, fort "I'm still alive..", à croire à la force du rock et à son feu sacré. Pearl Jam, maintenant est là, devant nous sur scène et il est toujours, toujours le même groupe, pur et brut.  On lève les poings, on crie, on chante, c'est fou. Voilà que soudain, ce sont des milliers de personnes qui lancent à l'unisson des cris. Des "Hey ! Hey !" résonnent dans la salle, tout le monde balance le bras, devant un Eddie Vedder étonné et ravi. On pense avoir eu le meilleur. Les lumières de Bercy se sont rallumés. Pearl Jam continue de jouer, pour le plaisir. "Rockin' In The Free World" de Neil Young ( leur idole!) semble improvisé – un bonheur - mais superbement interprété. "Yellow Ledbetter" marque la fin de ce concert déjà mythique avec le public en transe sur un dernier solo de McCready aux accents de "Little Wing" d’Hendrix.

La toute fin du concert se fait dans une ambiance particulière, l’euphorie étant refroidie par le soudain allumage des lumières de la salle. Le show s'achevait déjà !!! Le groupe remercient le public, mais traînent encore un peu, comme s'ils ne voulaient pas nous quitter et Eddie nous promet de revenir bientôt. Des saluts, des gestes de main, lumières allumées, les yeux fixés encore sur la scène... et maintenant les regards se rencontrent avec ceux des amis de « l’aventure » et les visages heureux, même fatigués, vous en disent long sur ce que les sentiments et les émotions que chacun de nous va garder pour soi, pour cette nuit. Nous avons eu la chance d'assister a un grand show, fait par des musiciens qui peuvent transmettre encore plus d'énergie et d'émotions que dans leur travail en studio. Rarement dans un concert, le rapport entre le public et les musiciens atteint un tel niveau de complicité. Ils réussissent à insuffler un tel souffle à leurs chansons qu'il est impossible de ne pas adhérer !

Monstruex ! Ce soir, c'est clair, on peut encore le crier "THE GRUNGE IS NOT DEAD !!!" …Got fuel to burn, got roads to drive , Keep on rockin in the free world, Keep on rockin in the free world, Keep on rockin in the free world, Keep on rockin in the free world… résonne encore dans les oreilles. Enfin, tout cela pour vous dire que j’ai passé une soirée formidable.
C'était un concert que je classe mythique »

Pearl Jam est l'un des groupes de musique grunge, qui fut parmi les plus populaires au début des années 1990. Il est originaire de Seattle (États-Unis), berceau de ce style musical. En 2005, plusieurs magazines américains ont élu Pearl Jam « Greatest American rock band of all time ». Leurs performances scéniques sont d'une telle énergie que de nombreuses personnes les considèrent comme les seules superstars à jouer chaque concert comme s'il s'agissait de leur dernier. Le quintet de Seattle se fait aussi remarquer de par son engagement politique anti-Bush et humanitaire.




Ten (1991)
Vs. (1993)
Vitalogy (1994)
No Code (1996)
Yield (1998)
Binaural (2000)
Riot Act (2002)
Pearl Jam (2006)


MY MORNING JACQUET








Jim James - vocals, lead & rhythm guitars
Two-Tone" Tommy - bass
Patrick Hallahan - drums
Bo Koster - keyboards & layout
Carl Broemel - guitar










PEARL JAM









Eddie Vedder – Vocals, Guitar
Mike McCready – lead Guitar
Jeff Ament – Bass
Stone Gossard – Rhythm Guitar
Matt Cameron – Drums











La Setlist du Concert
MY MORNING JACQUET

Once/ Wordless chorus
Gideon
Off the Record
What a Wonderful Man
Golden
One Big
Anytime
Run Thru

La durée du concert : 0h41

columbiahalle_15

La Setlist du Concert
PEARL JAM

Corduroy (Vitalogy - 1994)
Animal (Vs - 1993)
Save You (Riot Act - 2002)
World Wide Suicide (Pearl Jam - 2006)
Dissident (Vs - 1993)
Unemployable (Pearl Jam - 2006)
Marker In The Sand (Pearl Jam - 2006)
Daughter / (Another Brick In The Wall, Part II- Pink Floyd) (Vs - 1993)
1/2 Full (Riot Act - 2002)
Thumbing My Way (Riot Act - 2002)
Even Flow (Ten - 1991)
You Are (Riot Act - 2002)
Love Boat Captain (Riot Act - 2002)
Lukin (No Code - 1996)
Not For You (Vitalogy - 1994)
Black (Ten - 1991)
Life Wasted (Pearl Jam - 2006)

ENCORES 1

You’ve Got To Hide Your Love Away (Cover The Beatle)
Parachutes (New)
Better Man (Vitalogy - 1994)
Rearview mirror (Vs - 1993)

ENCORES 2

Go (Vs - 1993)
Do The Evolution (Yield - 1998)
Alive (Ten - 1991)
Rockin´ In The Free World (Cover Neil Young)
Yellow Ledbetter (Ten outtake - 1991)


La durée du concert : 1h55

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