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samedi 19 octobre 2019

JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND ~ Le Jardin Moderne. Rennes.








~ TOUR 2019 ~

Support Act: DIRTY DEEP - HANA BRENECKY & KATE ALEXANDER
 
Ce qu'en a pensé Emilie:

« J’ai eu du mal à me décider pour le concert de Jim Jones & the Righteous Mind ce soir au Jardin Moderne. En cause, le fait qu’il n’y ait aucun bus pour rentrer entre grosso modo 22h30 et… 1h10 ! En apprenant les horaires précis, soit un final à 23h50 pour Jim et sa bande, je pèse le pour et le contre. Pour : l’assurance d’une bonne soirée, dans une petite salle qui sur le papier a l’air bien sympa. Mais contre et pas des moindres, une possible attente de plus d’une heure, de nuit, en plein milieu d’une zone industrielle (enfin, commerciale, mais avec des commerces qui ne sont pas ouverts la nuit), dans un endroit que je ne connais pas. Et puis Jim, je l’ai déjà vu 12 fois (4 avec cette formation). Et même si tout se passe bien, ça fait quand même une soirée bien chargée, de 19h à 2h en comptant le transport (pour une seule heure de concert du groupe pour lequel je fais le déplacement). N’importe qui aurait sûrement laissé tomber. Donc bien sûr, j’y suis allée :D

Je ne me suis pas trop perdue, c’est un miracle avec moi, surtout pour une première visite. Bon, même si j’ai géré le bus correctement, j’ai quand même appelé Guillaume en arrivant, brusquement plus très sûre de la direction à prendre (parfois j’essaye de trouver seule, mais là de nuit dans un quartier où il passe au mieux une voiture toutes les 5 minutes, j’ai préféré faire au plus simple). Je tiens quand même à préciser que je sais (vaguement :D) lire un plan, mais comme je n’ai pas de smartphone… Ce qui est top, c’est que l’arrêt de bus pour le retour est pile devant la salle. En revanche, le bâtiment manque cruellement d’éclairage… Je suis un peu en avance, et côté « public », il n’y a personne, même si côté « artistes » au fond, j’aperçois des gens. Heureusement, quelques personnes finiront par arriver, et l’ouverture des portes aura lieu à l’heure dite. La salle (qui doit avoir une capacité de 200 personnes), est bien sûr petite, mais aussi… compacte. En me plaçant au premier rang (que je suis la seule à vouloir pour l’instant…), plein centre of course, j’ai accès en quelques mètres à la billetterie où je viens de prendre ma place (aucune prévente ce soir), au bar, à la console son, au merchandising et aux WC :D Ça a son côté pratique. Le personnel est sympa, et les horaires relativement respectés (même si moi ce soir je prie pour que ça finisse en retard…) avec pour commencer un duo d’Australiennes, Hana Brenecky et Kate Alexander, respectivement à la guitare acoustique et électrique. Ce dernier instrument évite l’ennui que pourrait susciter le genre abordé (du folk tout ce qu’il y a de plus classique) ainsi d’ailleurs que les capacités vocales des demoiselles (surtout Hana). Cette dernière lit des phrases en français sur un bout de papier, une tentative louable, et finalement bien accueillie par le public, même si celui-ci est un peu bavard pendant les morceaux.  C’était du genre « On aime les bières et les galettes », puis « Kenavo ! » pour conclure, du coup forcément elles étaient bienvenues :D Peut-être pas très en adéquation musicalement avec le reste de la soirée, mais heureuses d’être là, et avec un bon niveau, on ne leur en demandait pas plus.

On passe aux choses plus sérieuses avec le trio strasbourgeois de Dirty Deep. J’avais de vagues souvenirs, plaisants mais pas renversants, d’une précédente première partie de JJ&RM ; soit j’avais été un peu sévère avec eux (derrière il y avait non seulement Jim, mais aussi Daddy Long Legs, donc la concurrence était rude), soit ils ont bien progressé depuis (c’était il y a 3 ans ½ déjà…). Je me rappelais surtout de blagues sur des saucisses alsaciennes, alors que là, franchement, c’était une sacrée claque. Le guitariste et harmoniciste Victor est souvent assis mais ça ne l’empêche pas d’être énergique, Geoffroy envoie du lourd à la batterie, et Adam alterne basse et… contrebasse, que je croyais destinée à Gavin Jay alors que ce soir il ne la touchera pas. Musicalement, ça touche un peu à tout, avec une bonne base southern rock et blues (l’harmonica…) mais un sacré déluge de décibels qu’on ne retrouve que rarement dans ces genres. Je m’attendais à passer un simple bon moment, mais finalement pas du tout : j’ai littéralement adoré et headbangué avec grand plaisir. Si je les recroise (et il y a des chances, ce sont a priori des protégés de Jim), je m’attendrais à un grand moment cette fois, pas à des blagues gastronomiques (mais de l’humour dans le set il y en avait toujours ce soir, et ça c’est très bien).

Et Jim Jones and The Righteous Mind à présent donc. Le groupe arbore des tenues uniformément noires, ce qui a toujours plus ou moins été le cas, mais surtout un même collier à l’effigie de la pochette du deuxième album, ColleçtiV, une sorte d’œil avec des rayons, provenant d’un très joli collage du bassiste Gavin Jay. Ça fait un peu sectaire (dans le bon sens du terme, rassurez-vous, le groupe a fait financer son album par les fans et cherche à montrer ce que l’on peut réussir collectivement plutôt qu’individuellement). Un peu paradoxal quand on pense que Jim a (encore !) foutu son nom dans le groupe, mais ça fait son petit effet sur le public, j’entends ça et là des « c’est à vendre au stand de merch ? »). Bande de matérialistes, va, me suis-je immédiatement dit. Non je déconne, j’ai été très déçue que ce ne soit pas le cas :D Mais parlons du concert, tout de même. À ma gauche, Malcolm Troon, excellent guitariste qui viendra casser une corde devant moi au cours de la soirée et qui officie aussi à la lap steel, instrument qu’on entendra très clairement ce soir, ce qui n’a pas toujours été le cas lors de mes expériences précédentes. À ma droite, Matt Millership aux claviers, malheureusement peu audibles ce soir, sauf pendant un solo. C’est dommage, car si Matt n’a pas la flamboyance d’un Henri Herbert, il n’en reste pas moins un excellent musicien dans un genre différent. Au centre, j’ai donc face à moi le bassiste Gavin, le batteur Andy Marvell, et Mr Jim que l’on ne présente plus. Celui-ci a fait le pitre devant les photographes pendant l’installation des instruments, prenant un air pensif qui m’a fait éclater de rire. Pas que Jim ne soit pas du genre à réfléchir, loin de là (c’est un artiste assez engagé sur le plan politique, qui nous abreuve régulièrement de « Fuck the fascists » à tous ses concerts, ce qui le rend (malheureusement) déjà plus réfléchi que pas mal de gens…). Mais enfin, ce n’est pas une facette de Jim que l’on voit d’habitude :D Rassurez-vous, Jim sera bien Jim ce soir, éructant dans le micro, se tenant parfois l’entrejambe de façon subjective, se roulant par terre (tout comme Malcolm d’ailleurs), traversant la salle pour aller jouer grimpé sur le bar (là aussi Malcolm sera de la partie)…

La (semi) surprise pour moi (oui, j’ai regardé la setlist par terre…) qui suis une habituée des décibels et extravagances jonesiennes, viendra d’une cover de Helter Skelter, pendant laquelle j’espère n’avoir pas montré une joie trop intense, car ce serait vexant pour le groupe par rapport à leurs propres compositions, mais bon, Helter Skelter quoi ! J’ai envie de crier « I’ve got blisters on my fingers » à la fin, mais j’ai l’impression que les gens ne comprendraient pas, alors je me tais. Car le public, s’il est globalement poli et attentif, ne décolle pas plus que ça, même sur le classique de Liverpool. La moyenne d’âge est élevée, mais il semblerait aussi que Jim, en s’orientant un temps vers des morceaux plus calmes, ait perdu une partie de son public le plus énervé. Ça a ses bons côtés (je n’ai jamais, il me semble, osé le premier rang plein centre pour JJR) mais être entouré de davantage de photographes que de « vrais » fans limite quand même un peu l’ambiance. A priori cependant, mon enthousiasme personnel était visible, car mes voisins à la fin m’ont dit que je connaissais tous les morceaux du groupe par cœur. Ce qui… est faux en fait, car avec une trentaine de groupes que je suis de très près, j’ai quand même du mal à suivre niveau discographie. Mais j’ai une philosophie : l’artiste que tu as sur scène en face de toi s’est souvent déplacé de plus loin que toi pour donner ce concert, et il doit faire ça un paquet de jours par an, donc toi en face, tu montres que ça te fait plaisir, y compris pendant les premières parties, et même si parfois tu mens un peu. Pas de mensonges pour moi avec JJ&RM ce soir, mais définitivement un peu de playback de ma part sur les textes :D La politesse n’est par contre pas tout à fait de mise avec un des membres du public, qui réclame la Revue à cor et à cri. Je peux comprendre, mais après plus de cinq ans, ça me paraîtrait quand même plus sain de passer à autre chose… Surtout qu’avec des titres comme Boil Yer Blood ou Shazam, JJ&RM ne sont plus si éloignés de JJR comme ils ont pu l’être à une certaine époque. En témoigne notamment l’absence de la très calme 1000 Miles from the Sure.

Il me semble que l’on n’a pas beaucoup dépassé la petite heure prévue, 12 morceaux et 2 en rappel, un peu court mais intense. Je fais mon plus beau sourire à Jim pour récupérer la setlist près de la batterie que je ne peux pas atteindre, et aidée par le fait que je suivais deux autres personnes, je l’ai faite dédicacer (ainsi que mon vinyle rose édition limitée du nouveau single Get Down Get With It) par tout le groupe à l’exception du batteur (je ne sais pas ce que j’ai foutu d’ailleurs car mes voisins l’ont eu, j’ai dû bayer aux corneilles :D). Le tout avec un joli marqueur doré prêté par un sympathique monsieur que je remercie. Jim m’a sorti le grand jeu, fait deux fois la bise, j’ai eu une tape amicale dans le dos par Malcolm, j’étais aux anges, toute fière, « c’est mon 13ème ! ». Ce qui les place d’ailleurs maintenant devant les Bishops, en trichant un peu, puisque techniquement les deux groupes Revue et Righteous Mind sont distincts et ne jouent pas les mêmes morceaux. Groupie, moi ? Je crois bien que oui, et ça ne va sûrement pas s’arranger dans deux jours, car les Pixies viennent fêter avec moi mon 200ème concert ! Je parie que Frank Black ne parlera pas, et que je lui trouverai toutes les excuses du monde. Parce que la musique et les artistes, finalement, c’est quand même indissociable, et que quand tu adores des albums, tu détestes rarement les interprètes… »

 

photos de

 
The Jim Jones and the Righteous Mind est un groupe londonien aux tendances rock 'n' roll et garage, dans la continuité de Jim Jones dans un registre plus émotionnel.

(http://www.righteousmind.co.uk/)
(https://www.facebook.com/jjatrm/)
(https://twitter.com/jjandtherm?lang=fr)
(https://www.instagram.com/jjandtherm/


Super Natural LP - 2017
CollectiV LP - 2019


 

JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND (Band)

Jim Jones — vocals, piano, guitar (2015 present)
Gavin Jay: — bass, back vocals (2015 present)
Phil Martini — drums,back vocals (2015 present)
Matt Millership — keyboards, back vocals (2015 present)
Malcolm Troon — guitar, pedal steel, back vocals (2015 present)

The Setlist
 JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND


Boil Yer Blood (Super Natural - 2017)
Till It’s All Gone (Super Natural - 2017)
Heavy Lounge #1 (Super Natural - 2017)
Shazam (ColleçtiV - 2018)
Satan’s Got His Heart Set on You (ColleçtiV - 2018)
Get Down Get With It (Single - 2019)
Attack Of the Killer Brainz (ColleçtiV - 2018)
Helter Skelter (The Beatles cover - White Album - 1968)
Walk It Out (Till It's All Gone - 2016)
Out Align (ColleçtiV - 2018)
I Found A Love (ColleçtiV - 2018)
Base is Loaded (Super Natural - 2017)

Encore

Hold Up (Boil Yer Blood EP - 2015)
Alpha Shit (Aldelcide B Side - 2016)



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Time Set: 1h05


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