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mardi 7 juillet 2020

FESTIVAL BEAUREGARD #10: THE OFFSPRING - BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB (BRMC) - SOULWAX - ... ~ Le Château De Beauregard. Hérouville Saint-Clair. Normadie.




~ FESTIVAL BEAUREGARD #10 - 2018 ~

Ce qu'en a pensé Emilie:

 « Après moult tergiversations, j’ai décidé de me laisser tenter par le samedi du festival Beauregard… alors que c’était déjà complet, mais une remise en vente de 500 places par le site officiel me sauvera la mise. À ma décharge, c’est une période de l’année chargée pour nous (Japan Expo oblige)  et ce n’est pas tout près (2h45 de trajet, et encore, parce que Sébastien et Priscillia ont eu la gentillesse de venir me chercher à mon hôtel à Caen pour m’épargner la découverte du réseau de bus local). Il nous faudra quand même emprunter une navette après avoir (difficilement) trouvé une place pour se garer. Je suis rodée avec le Download de toute façon, et la nuit d’hôtel m’a permis d’étaler tout ça sur deux jours.

Nous ne tardons pas à vérifier par nous-mêmes que ce samedi est effectivement complet de chez complet. Mais lorsque les gens ont quitté la scène John précédemment occupée par Eddy de Pretto, pas de problème pour atteindre la barrière sur la droite pour BRMC. Peter et Robert alternent leur position sur scène, mais ce soir nous aurons presque tout le temps Peter, ce qui n’est pas pour me déplaire (la petite conversation devant les locaux de Canal + l’année dernière ayant promu Peter dans mon cœur alors que depuis la rencontre précédente, Robert était plutôt en tête, Mr Hayes n’ayant pas décoincé un mot cette fois-là :D). Bref, je les adore tous les deux, et si le public se tient tranquille (grrr l’Élysée-Montmartre l’an passé), je n’ai aucun doute sur l’efficacité du set du trio (n’oublions pas notre infatigable Leah derrière les fûts). Pour être honnête, les égarements ballades / titres rares des Américains au Rock en Seine de 2013 (pas si nombreux si on se repenche dessus, mais qui avaient suffi à casser l’ambiance) me font quand même douter un peu. La réaction des gens au nouveau single Little Thing Gone Wild en ouverture me rassurera sans problème. Le reste ne sera que bonheur, de Beat The Devil’s Tattoo à la traditionnelle Whatever Happened en clôture en passant par Ain’t No Easy Way et autres Spread Your Love. Que du bonheur que ces « tubes » calibrés pour un festival ! Pourquoi, me direz-vous, vais-je reprocher à The Offspring ce que je trouve cool pour BRMC ? Tout simplement parce que si les setlists du trio varient régulièrement (heureusement, c’était mon dixième), on ne peut clairement pas en dire autant de Dexter & co. Et puis BRMC ont l’excuse d’une notoriété moindre, les obligeant à se montrer accrocheurs, là où Offspring pourraient se permettre des écarts. Bref, le seul bémol de ce concert sera le départ à gauche de Peter sur une seule chanson, il aura fallu que ce soit la sublime Question of Faith. Mais bon, je le voyais quand même, et ce morceau est un pur bonheur ; ce fut, comme à Canal +, mon préféré de la soirée. On notera aussi un son globalement très correct, l’harmonica de Peter qui fait des merveilles, et une descente de Robert dans le public (pas devant nous malheureusement). Pari tenu pour BRMC qui ouvrent à peine les hostilités à un horaire où Rock en Seine balance déjà les têtes d’affiche. 


2h30 à attendre maintenant avant la bande de Dexter Holland, qui joue à près de minuit. On mange (pour ma part un hot dog au fromage très correct et pas très cher), on fait le tour des stands (du coup, venue avec un tee-shirt BRMC, je passe à Offspring en mode Space Invaders, très cool comme achat, j’en ai aussi pris un de NIN et un de Die Antwoord, dont je ne suis pas si fan que ça, mais comme j’envisage de le devenir suite à cet excellentissime single qu’est Alien…).  Nekfeu termine son set (pas notre came mais c’est énergique et le gars se donne vraiment à fond, sautant dans le public à plusieurs reprises). Le jour et la nuit avec PNL, les programmateurs de Rock en Seine auraient peut-être dû y réfléchir à deux fois… La foule reste quand même un peu clairsemée dans ce festival pas très rap dans son ensemble, mais devant ça remue sévèrement. Peu d’abandons du premier rang à la fin, nous serons très à droite, mais barrière quand même pour The Offspring


Puisque je parle de jour et de nuit, entre BRMC et Offspring, c’est aussi le grand écart. On passe du rock dark et maîtrisé à la foire générale, Dexter se trompera de temps à autre dans les couplets, Noodles se plante parfois sur ses solos, mais tout le monde s’en fout. Moi y compris d’ailleurs, s’il n’y avait ces putains d’amplis qui m’auront caché Dexter pendant quasiment toutes les parties du set où il joue de la guitare (heureusement qu’il y a l’écran et l’avancée où il va de temps en temps !), mon bonheur serait total. Je voyais bien ce pauvre Todd Morse par contre, guitariste dont tout le monde se fout et dont j’avais moi-même oublié le nom. Ce n’est pas le musicien du siècle pour sûr, mais le gars est quand même très énergique et enthousiaste, dommage qu’avec Noodles à côté, il paraisse transparent. Car Noodles, malgré ses 55 printemps, sautille partout comme un cabri. Il nous a ressorti sa blague d’il y a deux semaines sur « comment on dit sexy en français ? » et on sent que le duo se force un peu sur les phrases clichés du type « la France nous aime tellement », mais je pense qu’ils sont quand même contents de jouer. La foule est impressionnante et ça bouge beaucoup, heureusement finalement que mes voisins de gauche passent plus de temps à prendre l’écran en photo quand ils apparaissent dessus qu’à regarder le concert, comme ça ils me couvrent un peu. En revanche, peu de slammeurs comparé au Download, et heureusement vu le peu de vigiles présents. Un peu étrange pour un festival de cette ampleur…


Côté setlist (il faut bien y venir), le copier-coller redouté est quasiment arrivé, du coup le vent de renouveau d’It Won’t Get Better et de la cover d’AC/DC commence déjà à retomber. Et ce n’est pas What Happened to You ?, venue en remplacement de Genocide (on ne pouvait pas jarreter Want You Bad, plutôt… ^^) qui suffira à compenser ce léger manque de respect du groupe envers ses fans hardcore (dont j’avoue faire partie). J’ai beau adorer le morceau, ça fait léger comme changement, pour un concert situé à à peine plus de 200 km de l’emplacement du Download. J’espère pour eux que la setlist de la date bretonne prévue le lendemain aura le bon goût de rester identique elle aussi, sinon je vais les maudire… Sur le coup cependant, l’efficacité de morceaux que j’écoute en boucle depuis maintenant 18 ans (un peu moins ces derniers temps quand même) a suffi à me rendre heureuse. Je ne croyais pas à la capacité de la foule relativement avinée de s’adapter au Gone Away version piano, eh bien elle fera fi de mon habituel cynisme, brandissant de nombreux briquets et téléphones qui seront appréciés par Dexter. Sans sa dédicace aux personnes ayant perdu un être cher, je n’ai pas pleuré cette fois, mais le moment était quand même super touchant. Si le public aura majoritairement préféré les morceaux d’Americana (j’en profite pour souligner une nouvelle fois l’excellente idée qu’est l’ouverture du concert sur la chanson éponyme), moi j’ai eu mes petits plaisirs sur All I Want et (Can’t Get My) Head Around You, tout le monde est content, que demande le peuple ? (Des morceaux des deux premiers albums ? Bon ça va, je sors…). Je finis par m’habituer au décalage entre les textes de Dexter, dans l’ensemble assez sombres, et l’ambiance de folie qui règne dans le public (combien parmi ces jeunes gens parfois mineurs comprennent le texte nihiliste de The Kids Aren’t Alright ?). Mais le groupe l’a voulu ainsi, de par ses mélodies parfois en totale opposition avec les textes. C’est super finalement de ne pas tout ranger dans des cases. Prenez Dexter par exemple, il chante faux bien sûr, mais il se défend bien ce soir, pour quelqu’un qui ne s’est mis au chant que parce que personne d’autre ne voulait s’y mettre. Objectivement, BRMC sont bien meilleurs d’un strict point de vue musical, alors qu’est-ce qui fait qu’au bout du compte je ne trouve pas la performance d’Offspring moins bonne (voire même, que je la préfère ?) : mon attachement pour Dexter, qui toute sa vie aura su être là où on ne l’attendait pas. Étudiant major de sa promotion devenu chanteur de punk, millionnaire qui préfère piloter son petit coucou que de se balader en jet privé, guitariste quinquagénaire qui vient (enfin) de décrocher un doctorat en… biologie moléculaire. Un jour, il a voulu monter un groupe et a embauché comme guitariste le gars qui faisait le ménage dans son lycée, parce qu’il avait l’âge pour acheter les bières. 33 ans plus tard, si parfois la lassitude et la routine semblent s’être installées au sein du groupe, l’amitié indéfectible de Dexter et Noodles est, elle, toujours bien présente. Et c’est pour ça que je les voyais ce soir pour la septième fois, malgré tous les défauts que je passe mon temps à énumérer.


C’en est fini de mes groupes fétiches, mais Priscillia doit encore voir les Belges de Soulwax, petits génies de l’électro. C’est une première pour moi, et vu le genre musical et l’heure tardive, je ne vais pas me mettre à sauter partout, mais on va quand même aller au premier rang plein centre, parce que ça ne va sûrement pas pogoter, la musique ne s’y prête pas. Il n’y aura pas Teachers, seul morceau que je connais (qui m’a rendu les frères Dewaele sympathiques sans que je les connaisse, vu le level des groupes cités dans la chanson). À la place, un quasi monomorceau qui nous vrillera les oreilles pendant une heure… car c’est le but recherché, et ma foi en fin de soirée comme ça, ça passe plutôt bien. L’introduction passée, les bâches qui recouvraient trois gros cubes laissent apparaître des batteurs (plus précisément, deux batteurs et une batteuse) qui martèleront pendant tout le set des rythmes hypnotiques. Une énorme tête argentée s’élèvera de derrière la scène, et le total look noir et blanc de l’ensemble a une sacrée gueule. Grand écart encore par rapport au minimalisme des Américains les ayant précédés. Je ne vais pas dire que j’ai préféré (je ne suis pas trop branchée after sur le dancefloor…) mais, mine de rien, c’était hyper chiadé, et le public était en transe. Une sacrée expérience, que je conseille à quiconque est un minimum adepte du genre (ou pas d’ailleurs, la découverte ne fait jamais de mal, on ne va pas mourir idiot). En plus, les gars sont super simples et très gentils.


Et c’en est terminé de mon premier Beauregard, un festival dans un cadre bien sympathique (magnifique château illuminé…). J’ai dormi deux heures, je n’ai plus de voix (combo Offspring / gros nombre de fumeurs, résultat évident…), mais si c’était à refaire, je le referai sans hésitation. Et je pense que Priscillia et Sébastien ne me contrediront pas ;-) »




photos de













The Setlist
THE OFFSPRING

Americana (Americana - 1998)
All I Want (Ixnay on the Hombre - 1997)
Come Out and Play (Keep 'Em Separated) (Smash - 1994)
It Won’t Get Better (New song)
Original Prankster (Conspiracy Of One - 2000)
What Happened to You? (Smash - 1994)
Staring at the Sun (Americana - 1998)
Want You Bad (Conspiracy Of One - 2000)
Whole Lotta Rosie (AC/DC Cover)
Hit That (Splinter - 2003)
Bad Habit (Smash - 1994)
Gone Away (piano version) (Ixnay on the Hombre - 1997)
Why Don't You Get a Job? (Americana - 1998)
(Can't Get My) Head Around You (Splinter - 2003)
Pretty Fly (for a White Guy) (Americana - 1998)
The Kids Aren't Alright (with Fat Mike) (Americana - 1998)

Encore

You're Gonna Go Far, Kid (Rise And Fall, Rage And Grace - 2008)
Self Esteem (Smash – 1994)



 Time Set : 1h00

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The Setlist
BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB (BRMC)


 Little Thing Gone Wild (Wrong Creatures - 2018)
King of Bones (Wrong Creatures - 2018)
Beat the Devil's Tattoo (Beat the Devil's Tattoo - 2010)
Ain't No Easy Way (Howl - 2005)
Berlin (Baby 81 - 2007)
Conscience Killer (Beat the Devil’s Tattoo - 2010)
Stop (Take Them On, on Your Own - 2003)
Question of Faith (Wrong Creatures - 2018)
Let The Day Begin (Specter at the Feast – 2013 The Call cover)
Six Barrel Shotgun (Take Them On, on Your Own - 2003)
Spread Your Love (B.R.M.C. - 2001)
Whatever Happened to My Rock 'n' Roll (Punk Song) (B.R.M.C. - 2001)



 Time Set : 0h50



AFFICHE / PROMO / FLYER

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