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samedi 4 avril 2009

Freevolt ~ Le Trabendo. Paris.














DEMI FINALE
Avec : Dealem, The Peanuts, Raoul d'enfer, Le Symptome, Seed From The Geisha, One Million Miles, Kracooqas.


Ce qu’en a pensé Eric :
« Vous ne connaissez sans doute pas Freevolt, puisqu'il s'agit là de l'un de ces groupes, qui comme des milliers d'autres (j'exagère peut-être, on est en France, pas en Angleterre, il n'y en a après tout sans doute que des centaines...), galère pour atteindre la reconnaissance, ou, tout simplement, pratique la musique en amateurs, pour le plaisir. La différence - pour nous -, c'est que le chanteur de Freevolt, c'est Fred, le mari de Cécile, un presque voisin de Rueil, un ami. Normal donc d'être là au Trabendo ce samedi soir pour le soutenir lors de la demi-finale d'une compétition (Fallenfest ?) qui peut donner à son groupe l'opportunité de jouer devant un jury de professionnels à la Cigale, puis peut-être devant un public plus que conséquent à la Fête de l'Huma. Il me faut maintenant expliquer le fonctionnement de cette compétition - que j'ai découvert, passablement ahuri... : chaque groupe - il y en a 8 qui jouent ce soir - a droit à 30 minutes y compris la mise en place, et le(s) meilleur(s) sera(ont) choisi(s) par le public : passablement stupide au final puisque clairement, chacun des groupes a amené avec lui ce soir "son" public (famille, voisins, amis - beaucoup d'enfants donc dans la salle du Trabendo ce soir, donc...) qui voteront automatiquement pour lui. Ceux qui gagneront seront donc, non pas les meilleurs, mais ceux qui auront rameuté la plus grosse bande ! Il y a déjà des rumeurs sinistres qui circulent, comme quoi le dernier groupe aurait organisé une arrivée massive en autocar depuis Sedan ! La vie quotidienne du "French rock'n'roll", quoi !

Nous arrivons quelques minutes avant que Freevolt monte sur scène à 20 h 30, vu l'embouteillage gigantesque qui paralyse la Porte de la Chapelle et le parking complet du Zénith (merci les travaux qui ont réduit à néant le parking extérieur !), mais ça n'a pas l'air trop grave, le groupe précédent terminant son set sur un morceau punky apparemment à la gloire des cacahuètes ! Je me pince pour voir si je rêve. J'essaye de voir comment je vais parvenir à me glisser au premier rang, squatté par les copains de lycée de nos géniaux musiciens et leurs mamans (excusez-moi, mais le nom de ce groupe promis sans nul doute à un brillant avenir à la télévision sarkozyenne m'échappe...), quand d'un coup, le set fini, tout le monde disparaît pour aller glisser ses 5 petites boules jaunes remises à l'accueil dans le tube de vote prévu à cet effet ! La voie est libre, nous voilà donc à notre place habituelle, devant.

Freevolt commencent à jouer 20 h 35, le son est bon, on entend bien la voix de Fred (souvent un problème, la voix, au Trabendo quand on est au premier rang !) et le son clair de sa basse. Freevolt, pour vous expliquer, c'est un trio, ce qui est quand même la formule idéale du rock, non ? A gauche, un guitariste - un peu confus dans ses riffs, à mon avis - avec une superbe Rickenbaker, un look brutal et une voix adéquate pour brailler sur des choeurs virils. Dans le fond, un batteur pas manche du tout qui porte littéralement la maison. A droite, il y a donc Fred, à peine remis d'une semaine d'hôpital (les cinq kilos perdus, d'après Cécile, contribuent au look rock'n'roll lorsqu'on a dépassé un certain âge - ça, c'est moi qui ajoute, pas Cécile), l'iroquoise bien dressée, et il est très classe ma foi, juste clairement un peu crispé par le challenge. Le premier morceau ne m'enthousiasme pas, la voix de Fred est un peu à limite, il n'y a pas trop d'énergie qui se dégage d'une chanson un peu compliquée. Et puis, à partir du second morceau, Freevolt se met en place, et on peut prendre du plaisir à leur musique, qui a l'immense avantage de ne pas évoquer immédiatement des références trop évidentes : il s'agit d'une musique adulte, très rock, pas trop classique, ni complexe ni simpliste, avec des textes en anglais qui me paraissent un peu décalés (Dead Fish) et qui sont portés par la voix de Fred, plus à l'aise lorsqu'il n'a pas trop à la forcer. D'un coup, en le regardant - après que Patricia m'ait fait remarqué qu'il n'y a pas beaucoup de groupes où ce soit le bassiste qui chante - excusez Pat, elle n'est pas toujours très cultivée ! - je me dis qu'il a un petit look Sting pas inintéressant. Ça commence à chauffer un peu sur l'avant-dernier morceau, ... Thanx, et on attend avec intérêt le dernier titre, le meilleur d'après Cécile, qui doit couronner le set quand... c'est fini : l'animateur de la soirée, une sorte de crétin ridicule comme on peut s'y attendre dans ce genre de soirées - fait signe qu'il faut arrêter, que le temps imparti est dépassé ! Rage ! Coïtus Interruptus !

On se précipite pour voter, et on voit que ça va être serré pour Freevolt, les amateurs de cacahuètes ayant passablement bien rempli leur tube de boules jaunes. Pendant que les filles discutent, je décide de retourner devant la scène pour assister au set suivant, celui d'un groupe nommé Raoul d'Enfer, ou un truc comme ça (j'aime bien le nom de Raoul, moi, ceux qui me connaissent le savent bien !). Mais, horreur, le truc (peut-on appeler ça du rock ?) que les gugusses sur scène jouent me fait fuir à toutes jambes : laid et insupportable, bête et hideux... j'ai l'affreuse impression de me retrouver en 1970, à la naissance de ce que l'on osait pas appeler à l'époque "le Rock Français". Est-il possible qu'on en soit encore là, à ces glapissements de chanteur de variétés posés sur des riffs crapoteux, après toutes ces années ? Si c'est ça le futur de la musique en France, il vaut mieux émigrer ! D'un coup, je me rends compte que, même si j'ai été un peu dur avec Freevolt, j'ai au moins assisté à un set décent, élégant, digne de bien des premières parties que j'ai pu voir ces dernières années... Allez, Fred, bonne chance !

A l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais pas si Freevolt a été sélectionné pour la finale à la Cigale, ce qui me permet de conclure ces quelques lignes sur un cliffhanger de bon aloi, non ? »






photos de eric



Freevolt existe depuis peu. Groupe de Rock/Punk avec des accents Pop dedans.

(http://www.myspace.com/freevolt)
(http://www.facebook.com/pages/FREEVOLT/42822462573)










Phil : Guitar & Vocal
Fredox : Bass & Vocal
Muppet : Drums














La durée du concert : 0h25


AFFICHE / PROMO / FLYER















Barbara Carlotti ~ Le Cafe De La Danse. Paris.





Première Partie :




Ce qu’en a pensé Gilles B.:


« C’était presque inespéré pour moi lorsque j'ai vu s'afficher au programme du Café de la Danse deux soirées avec Barbara Carlotti. Le seul hic venait du fait que, pour la première soirée, le samedi 4 avril, j'avais prévu d'aller supporter un ami qui jouait le même soir au Trabendo… mais je ne pouvais pas faire d'infidélités à ma chanteuse Corse préférée. Le Café de la Danse, je connais, pas la peine d'arriver une heure en avance, du coup je m'évade de chez moi sous les coups de 18h00, mais le hic c'est que je n'avais pas prévu que ce serais le bordel aux alentours du Stade de France (rugby oblige)… Une fois de plus les panneaux sur l’A86 annonçaient laconiquement "abords Stade de France - fluide". Je t'en foutrais moi, de la fluidité !! Sûr que ça l'était, puisqu'il a fallu que je rebrousse chemin après 3/4 d'heure de galère... Bref, j'arrive sur place vers les 19h40, et là, je vois qu’une queue d'une cinquantaine de mètres s’est déjà formée, adieu le premier rang. Comme indiqué sur le billet, c'est à 20h précises que les portes se sont ouvertes, à peine entré dans la salle je m'aperçois que les meilleurs places sont déjà toutes prises, je trouve place au deuxième tiers des gradins, sur la gauche, bon c'est un peu loin (enfin tout est relatif !), mais la vue est bonne. La salle se remplie à vitesse grand V, les gens prennent même place dans les petits escaliers montant aux gradins et au bar situé au premier étage, c'est là aussi bourré. Curieusement, la scène est au niveau du sol, enfin il n'y a pas de scène proprement dite, les gens du premier rang étant au même niveau que les artistes qui viendront prendre place sur scène. Comme l'annonce l'affiche, le thème de la soirée, c'est la plage, et le décor reconstitue celle-ci avec son bar, le sable, les cocotiers, bref on devine que la soirée ne sera pas ordinaire, du moins cela ne sera pas un concert traditionnel de Barbara Carlotti, car la liste des invités pour chaque soirée est assez longue.

20h35 précises, le noir se fait progressivement avant de laisser place à une lumière tamisée, les musiciens font tout d'abord leur apparition, tous vêtus d’un pull marin, et enfin Barbara arrive sur scène, portant une mini robe rouge du plus bel effet. Surprise, le show débute avec l'Idéal, un morceau qui généralement conclut ses concerts. Le son laisse à désirer pour l'instant, quant à l'éclairage, eh bien on ne voit pas grand-chose, et c'est bien normal : cette soirée est sensée reconstituer une journée à la plage, donc pour ce début de concert, c'est l'aube et ses lumières encore floues… Le concert se met en place tout en douceur. La particularité de ces deux soirées – outre le thème de la plage qui semble être un sujet omniprésent chez Barbara -, ce sont les invités - et je suppose amis - qui vont défiler pour interpréter un duo avec la belle. D'où un set plein de surprise au niveau des reprises de chansons. Ça commence tout d'abord avec Bertrand Belin, je crois, pour un Duel Au Soleil (de Daho) bien agréable qui se conclut d'ailleurs par un duel simulé. Barbara raccompagne chacun de ses invités au mini bar situé sur l’un des côtés de la scène, elle nous invite d'ailleurs à aller nous servir. Alternance donc de chansons de Barbara, de reprises, et aussi de pas mal de scènes avec des chorégraphies loufoques, comme celle du cours de natation, où Mickael donnera une véritable leçon à toute la troupe avec bien sûr beaucoup d'excès assez amusants. En vérité ce n'est pas un tour de chant ordinaire à lequel j'assiste, plutôt une sorte de comédie musicale où les invités vont et viennent au gré de leur inspiration. La pop mélancolique et années 60's est toujours présente dans l'univers de Barbara, on a donc droit à un beau duo avec Armelle Pioline sur Coconut Groove (de Lovin' Spoonful), puis c'est l'Amour à la Plage (de Niagara) en duo avec Philippe Katerine. La journée passe tranquillement, nous sommes maintenant au zénith : lunettes de soleil obligatoires. Petit intermède avec l'apparition de nouveaux invités du nom de New Government, un trio qui nous envoie un morceau rock plutôt bien pêchu (The Sailor). Nouveau changement, le soleil fait place au début de la soirée, Barbara est maintenant en robe longue pour un joli Walking In The Sand (des Shangris-Las), mais le plus beau moment est à venir, avec ce superbe duo qu'elle va faire en compagnie de l'indispensable JP Nataf, qui, pour l'occasion, enfile un costume de trader / businessman malfaisant assez comique. Et là j'ai droit à un Summer In The City (de Lovin' Sponful) parfait : les deux voix dans un ton différent s'accordent parfaitement, les harmonies sont superbes, bravo tout simplement.

Visuellement, on ne s'ennuie pas un instant, car le va-et-vient est constant, entre une Armelle Pioline décidemment fort appétissante en mini robe, qui se prélasse sur le devant de la scène, et les quatre danseurs/comédiens qui déambulent constamment à l’avant ou l'arrière plan de la scène. Bref, on entre tranquillement dans ce melting pot, et on se sent bien à l'aise. J'ai découvert assez récemment lors d'un de ses concerts la chanson Les Italiens, et elle l'interprète maintenant à la perfection. La nuit tombe, on allume un feu de bois sur la plage, et Barbara fait ce qu'elle aime faire par dessus tout, c'est à dire chanter mais sans micro, avec juste une guitare acoustique qui égrène quelques accords… et c'est toujours aussi beau. Retour dans les 60's avec Lonely Sea (toujours le thème de la plage et de la mer), une chanson des Beach Boys qui m'est parfaitement inconnue, je dois bien le dire. Traditionnellement Vous Dansiez est l'occasion à Mickael de faire un numéro de danse assez impressionnant, j'aime cette chanson au ton doux-amer. Pour finir, en ultime rappel, c'est les Supremes et Baby Love qui sont à l'honneur, j'avoue que c'est la seule chanson où je trouve que la voix de Barbara est trop haute, pas dans sa texture habituelle… mais ne boudons pas notre plaisir, c'est tout de même bien agréable. Entre temps on sera venu distribuer des friandises au public (je crois qu'il y avait même des glaces).

Je laisse les gens sortir avant de descendre au bord de la scène, le bassiste de Barbara vient me donner la set list, et discuter quelques secondes avec moi, elle arrive mais malheureusement ni elle ni moi avons de stylo… pas grave, la set list signée, cela sera pour une autre fois.

1h55 de concert tout de même, c'est quand même appréciable de voir que des artistes avec seulement deux albums jouent aussi longtemps. Demain, je tâcherai de venir plus tôt, et d'assurer ma place au premier rang. »






photos de gilles b

La chanteuse française Barbara Carlotti a grandit en Corse. Ses influences musicales sont nombreuses, voguant d’Etienne Daho à Billie Holiday, en passant Sarah Vaughan ou Blossom Dearie. En 2003, elle autoproduit un mini-album intitulé Chansons. Son premier véritable album, Les Lys brisés, arrive dans les bacs en 2006. Songwriting à l’inspiration vagabonde, entre pudeur et abandon lyrique, Barbara Carlotti dévoile au fil de ses chansons douces-amères le champ contre-champ de l’amour absolu, les belles imprudences et les égratignures du cœur. Cette blonde ombrageuse assume avec élégance et d’une voix sans apprêt, la sobriété classique et les gimmicks rutilants de la pop. Premiére signature francaise du prestigieux label Beggars Banquet .

(www.myspace.com/barbaracarlotti)




















Barbara Carlotti, Voix
Jean-Pierre Petit, Guitare
Benjamin Esdraffo, Claviers
Sébastien Hoog, Basse
Raphaël Léger, Batterie


La durée du concert : 1h55

AFFICHE / PROMO / FLYER





Barbara Carlotti - Trop tard



Barbara Carlotti - Cannes - Live au Zèbre




Barbara Carlotti - L'Ideal