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lundi 16 juin 2008

MINISTRY ~ L'Elysée Montmartre. Paris.












Première Partie : MY UNCLE THE WOLF + THE LAST SUPPER



Ce qu’en a pensé Vik :

«  Deuxième jour ! Ce soir c’est vraiment l'adieu pour Paris, un ultime adieu sans fleurs ni couronnes, de Al Jourgensen et sa bande destroy de Ministry, qui, après le Bataclan hier soir, ont changé le lieu de rassemblement, pour ces funérailles virtuelles : l’Elysée Montmartre, salle fétiche du groupe, affiche encore complet. Une soirée qui promet d'être mémorable, malgré la tristesse qui se lit sur les visages de mes amis de la communauté métal. On n'y croyait pas... mais pourquoi cette décision de mettre fin à Ministry, précurseur et père fondateur du rock industriel ? Après 19 albums - dont les derniers en date, “The Last Sucker” et “Cover Up“ ont ouvert la voie à Nine Inch Nails et autres -, Ministry est toujours (et restera) un phénomène culte, dédié au bruit et à la fureur, 27 ans après de leur début... même si les places au Top des ventes ont toujours été vues comme un mirage. Le concert a été avancé, car la soirée comporte deux premières parties, aux styles radicalement différents et vraiment pas indispensables : un affiche pas alléchante ! Grosse interrogation, cette ouverture qui remplit la soirée mais ne fera ombre à la tête d’affiche, pour laquelle le public est là, habillé en noir.

18h55 : la salle n’est pas encore remplie, car bon nombre de spectateurs sont encore en train de faire la queue pour pouvoir rentrer, et le premier groupe, The Last Supper (quatre garçons de New York qui distillent un rock grunge) fait l’ouverture. Sur le plan musical, chaque membre est de premier ordre, avec deux guitaristes brillants qui auront l'occasion de le montrer au cours du concert. On ne peut s'empêcher de penser un peu à Alice In Chains, à Soundgarden, et surtout trop, au niveau vocal, à Pearl Jam. C’est pas mal musicalement, c’est bien joué, mais je reste en surface, je n’accroche pas du tout à leurs titres, et le groupe ne me laissera pas une grande impression. Un set de 30 minutes, visiblement apprécié par le public, et qui n’a rien à voir avec la musique d’Al Jourgensen.

19h50 : My Uncle the Wolf, un quintet en provenance de New York, a la dure tacher d’assurer cette deuxième partie, avec un public qui passe son temps entre le bar et les petites discussions. Le chanteur a une grosse voix, sans charisme, et donne dans le style Hard-Core Fusion, avec un son un peu pourri, mais avec un bon batteur. Ça me fait penser à Downset en moins bien, et je n’aime pas. Rien de transcendant, voici groupe pénible qui ne va nulle part, je m’ennuie. Un accueil du public plutôt froid pour ce set de 30 minutes.

Les roadies s'activent sur scène, installent au bord de celle-ci de hauts grillages à gauche et à droite, et de moins hauts au milieu, dans le but de protéger les musiciens et d'empêcher les fans de les agresser ( ?). Le public est déjà en ébullition ! On commence à découvrir la scène, qui présage que le concert ne sera pas habituel, et dévoile la disposition du groupe qui jouera derrière ces grilles... qui, juste devant nous, donnent une atmosphère lourde, sombre et malsaine, très industrielle qui correspond bien à la musique proposée par le groupe. Le mythique pied de micro d’Al Jourgensen, en gris, entouré de cornes de cerfs posées sur des ossements et enfoncé sur un énorme crâne, ainsi que la batterie ornée de crâne de buffles, donnent une image résolument macabre.

20H52 : Les lumières s'éteignent... c’est en intro le I’m not Gay des Revolting Cocks, de la bonne musique électro/indus entêtante qui va durer 5 minutes, qui est diffusé en intégralité, avec une animation sans intérêt sur l'écran géant en fond de scène, et un crâne couvert de miroirs tournant comme une boule disco. MINISTRY est enfin de retour à Paris, depuis leur dernier concert à la Locomotive le 31 Juillet 2006, et va jouer toute la soirée derrière des grilles !! Je me pose la question : de quel coté sont les fauves ? Les bières, dans leurs gobelets en plastiques, commencent à bouger. Le concert n'a pas encore commencé que dans la fosse, les pogos se déchaînent. Les six membres du combo entrent, investissent la scène, immédiatement une basse assourdissante explose du côté droit, et les premières notes… (« Let's go to the edge of reality, Let's go for total insanity, Let's go for a government based on greed, Let's go for the final attack, Let's go for a war in Iraq, Let's go for starting up World War III »)… du terrible Let’s Go, l’ouverture de "The Last Sucker", se font entendre. Ça démarre, la tension monte et la musique soulève la foule d'un coup. Le ton est donné, c’est du destroy, on a lâché le frein et on a actionné le démarreur du rouleau compresseur. Le public s'enflamme. Le son est puissant avec un enchaînement de riffs et des stroboscopes qui transforment les spectateurs en épileptiques. Une claque. La colère est dans l’air.

Al, 59 ans, visage d’illuminé, un look qui ne passe pas inaperçu (comme un personnage du film de J. Carpenter 1997: Escape from New York!) avec sa longue veste noire, un grand chapeau style oncle Sam, qui cache un peu un bandana « tête de mort » attaché sur la tête, des lunettes de soleil rondes, des bandages autour du bras, le tout de couleur noir, s’installe face à son micro d’os, pas loin d’une bonne bouteille de Bordeaux rouge, tel un Biker. Il vomit ses lyrics résolument anti-Bush sur des rythmiques hystériques, accompagné par des guitares rageuses et saturées. En fond de scène, un écran géant projette des images de propagande, souvent en noir et blanc ou en couleurs délavées, notamment autour de Georges W Bush, de drapeau américain, de violences militaires, des images de guerre, du 11 septembre, de Ben Laden et divers clichés de chaos, de destruction et de mort. Ça joue dur mais, malgré l’intensité, le son est bon, énorme, même ultra-fort.

Pendant un 1H17, 13 morceaux et une intro, ce sera l’apocalypse sur cette musique puissante, ce magma sonore et incandescent, qui s'appuie sur la trilogie G.W. Bush - le dernier des enculés selon Al -, les 3 derniers albums (2004 - 07) « The Last Sucker », « Rio Grand Blood » et « House of the Mole ». Al, avec son sourire malsain et sa voix gutturale, scotché à son micro et coincé sur son crâne, plein de hargne, un flot de rouge dans la bouche, enchaîne morceau sur morceau sans temps mort, sur des remix de la voix de Bush, tout en faisant régulièrement « les cornes » au public. Même si son jeu de scène est plutôt limité (conduire sa bike virtuelle en avant et en arrière), il réussi à créer une atmosphère particulière, laissant à ses guitaristes, Tommy et Sin, le plaisir de sortir des grilles pour être plus près du public. Le groupe, qui l’épaule impeccablement, est en effet une véritable machine de guerre, assurant les arrières d’une façon exceptionnelle. Des mercenaires, ignorant ce que signifie être statique sur scène, et avec des bonnes références. Le batteur Jimmy (Ex - Megadeth, Suicidal Tendencies,...) cogne ses flutes comme un forcené, ne semble jamais être fatigué et reste impressionnant. Ça va vite très vite. Les morceaux sont joués avec violence, et le concert est déjanté et hallucinant, soutenu par l'obsédante rythmique sans faille, et déchiré par les riffs de la guitare de l’énervé Tommy (Ex - Prong), plombé par le bassiste hors norme David (Ex - Megadeth), et coiffé par les claviers de John (Ex - Killing Joke, Murder Inc., Prong, Fear Factory). Une excellente osmose. Les fans - bras levés et slams - transforment la fosse en une vraie boucherie (même si je ne vois pas beaucoup d’os sauter à gauche et à droite), dans une ambiance spectrale balayée par le déferlement de décibels et le son d’enfer qui sort des enceintes : j’aime ! On ne se remet pas de titres comme Last Sucker, Wrong, Lieslieslies, impossible de s’échapper ou de fuir cette boucherie, on est piégé dans le plaisir. Et Khyber Pass viendra conclure ce premier set pour permettre à tous de reprendre leur souffle.

Mais le public ne veut pas en rester là et le fait savoir aves des cri aigus, obligeant le groupe à revenir rapidement. Sans tarder, on replonge nos tympans, avec la voix de Bush en samples (« … Die! Die! Die! Die! Scum-suckers! Debility divulged! Anal fuck-fest, thrill OlympicsSavage scourge supply and sanctifySo what? So what?... ») dans le classique So What de 1990, un titre mythique de plus de 10 minutes, d’une grande brutalité, avec un Al – bien aidé par le Bordeaux - plus déchaîné que jamais, protégé par les grilles : le public se transforme définitivement en bêtes affamés et féroces. L’énergie ne redescend pas, car s’en suit des morceaux inoubliables tels que le fameux single N.W.O. et le génial Just One Fix, d'anthologie, de l’album “Psalm 69“, qui a défini en 1992 les bases de l’actuel métal indus, et a gravé dans ma mémoire le concert du 16 Juillet 1996 dans cette même salle. Le public exulte. Une barrière de lumières et d’images entre le groupe et le public crée une atmosphère glauque et irréelle, on entend les hurlements de loups, les gueulantes primitives de Al et la musique binaire, avec ses riffs répétitifs qui font couler la sueur. Le public est entré dans une danse-sorcière, balançant la nuque et le corps. C’est grand, c’est sans conteste un moment fort du concert ! Puis arrive le furieux Thieves , avec son intro mythique, l’échantillonnage audio de la voix du commandant du le film "Full Metal Jacket" de Stanley Kubrick, qui était un fan du groupe. Un « Bonsoir Paris, l’Elysée Montmartre » par la voix caverneuse de Al, qui aussitôt disparait, suivi par sa troupe.

Après un tel final dantesque, le groupe aurait pu en rester là, mais, en guise de 2ème rappel, Al reviens, un verre à la main (toujours du Bordeaux ?) et une cigarette, relax, pour un ultime morceau, un clin d’œil à sa vie et un adieu : le What a Wonderful World, repris, revu et corrigé en version indu, de Luis Amstrong, reveillé de sa tombe. Le morceau est exécuté en deux parties, au départ comme un crooner seul, ayant trop bu, et puis avec toute la bande déchainée, en une explosion d’hystérie métal qui balaye tout sur son passage. Une ultime fois, on en prend plein les oreilles, rien à redire les acouphènes sont contents ! Les musiciens abandonnent leurs instruments, les guitares pleurent, et ils s’éclipsent en douce dès la chanson terminée. Les fans en sueur n’en croient pas leurs yeux, mais l’adieu de ce groupe si inventif est bien terminé, et la légende s’en va, d’une façon bien réelle. Les funérailles sur cette scène métal sont terminées. Ite missa est.

Un bon show, rien à dire, mais est-ce que c’est vraiment un concert d’adieu ? Je suis un peu sceptique sur l’aspect définitif de cette adieu, car la soirée ressemble beaucoup à une tournée promo. D’accord, on a eu 1h51 de fureur en total, sur 18 titres, mais ça a été la même setlist que la veille, sans des tubes comme Stigmata, Jesus build my holtrod, Psalm 69, What about us, Bad blood… étrange fin pour une carrière de 27 ans. Je sors de la salle, la chemise trempée, pendant que les chiens se disputent sauvagement les os. Sacrée soirée pour un adieu… et pour faire plaisir à Al, je lui répéterai ses propres mots « Best fucking crowd for this whole damn tour! »







photos de



Ministry est un groupe de rock industriel américain fondé par Al Jourgensen en 1981 à Chicago. Figure de proue du mouvement rock industriel aux États-Unis, Ministry a influencé largement des formations subséquentes comme Nine Inch Nails, White Zombie, Marilyn Manson ou encore Rammstein. Le respecté magazine Alternative Press a déjà qualifié Jourgensen de grand-père de l'industriel. La dernière tournée du groupe aura lieu en 2008.

(http://www.thirteenthplanet.com/ministry/)
(http://www.prongs.org/ministry)
























With Sympathy (1983)
Twitch (1986)
The Land of Rape and Honey (1988)
The Mind Is a Terrible Thing to Taste (1989)
Psalm 69: The Way to Succeed and the Way to Suck Eggs (1992)
Filth Pig (1996)
Dark Side of the Spoon (1999)
Animositisomina (2003)
Houses of the Molé (2004)
Rio Grande Blood (2006)
The Last Sucker (2007)
Cover Up (2008)








*Alain Jourgensen : Chant, Guitare, Programming (Ex - Revolting Cocks, Lard)
*Tommy Victor : Guitare (Ex - Prong, Danzig)
*Sin Quirin : Guitare
*Jimmy DeGrasso : Batterie (Ex - Megadeth, YandT, Suicidal Tendencies)
*David Ellefson : Basse (Ex - Megadeth, F5, Temple of Brutality)
*John Bechdel : Claviers (Ex - -Killing Joke, ex-Murder Inc., ex-Prong, ex-Fear Factory)

 
La Setlist du Concert
MINISTRY
 























Let's Go (The Last Sucker - 2007)

The Dick Song (The Last Sucker - 2007)
Watch Yourself (The Last Sucker - 2007)
Life Is Good (The Last Sucker - 2007)
The Last Sucker (The Last Sucker - 2007)
No W (Houses Of The Mole - 2004)
Waiting (Houses Of The Mole - 2004)
Worthless (Houses Of The Mole - 2004)
Wrong (Houses Of The Mole - 2004)
Rio Grande Blood (Rio Grande Blood - 2006)
Señor Peligro (Rio Grande Blood - 2006)
Lieslieslies (Rio Grande Blood - 2006)
Khyber Pass (Rio Grande Blood - 2006)

Encores 1

So What (In Case You Didn`t Feel Like Showing Up - 1990)
N.W.O. (Psalm 69 : The Way To Succeed & The Way To Suck Eg - 1992)

Just One Fix (Psalm 69 : The Way To Succeed & The Way To Suck Eg - 1992)
Thieves (In Case You Didn`t Feel Like Showing Up - 1990)

ENCORE 2
What a wonderful World (Louis Armstrong Cover) (Ministry and Co-Conspirators - 2008)


 
La durée du concert : 1h51



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The Dirtbombs ~ La Maroquinerie. Paris.









Première Partie: SERVO ~ 25




Ce qu’en a pensé Gilles :




« Encore l’un de mes groupes garage favoris en concert dans ma salle fétiche, La Maroquinerie. Cette fois, dans le cadre du festival Maroq'n'roll 3, dont j'ai malheureusement loupé les premières soirées, en particulier avec les Thugs. La salle est correctement remplie ce soir, Gilles P. et moi nous nous plaçons sur la gauche de la scène.

Deux premières parties, avec tout d'abord 25, un bon trio de punk rock, avec un chanteur bien dans son truc, j'ai bien aimé. Ensuite, on passe à Servo, là aussi ce sera un bon show, avec un beau final.


La salle se remplit maintenant pour les Dirtbombs, c’est toujours dommage qu'une partie du public fasse l'impasse sur les premières parties, est-ce un phénomène typiquement parisien? Bon, maintenant place au Dirtbombs : sur scène, 2 batteries, une chose que l'on voit de plus en plus maintenant, et qui ne me déplait pas… le rythme, rien que le rythme !! Début de concert assez timide, il n’y a pas encore beaucoup d'ambiance, Mick Collins porte ses lunettes noires et un tee shirt au nom du groupe, en face de nous, c'est Ko Melina qui officie à la Fuzz (c’est une ancienne membre du groupe Ko & The Knockouts, dont je vous conseille fortement l'album). Gros son, rock'n'roll attitude pour Ko, elle déchire bien avec sa Fender Jaguar. Au bout de 5 morceaux, l'ambiance prend forme, il y a beaucoup de morceaux extraits de leur - excellent - dernier album "We Have You Surrounded", de Ever Lovin Man à Wreck My Flow en passant par une reprise des Sparks, Sherlock Holmes. Petit bémol au niveau du son, la voix n'est pas très distincte devant, c’est dommage. Mais c'est une bonne dose de garage à laquelle nous avons droit ce soir, avec en prime un final surprenant, et assez époustouflant : cela commence par une reprise de Inxs, puis cela enchaîne sur un medley de plus de 20 minutes, avec Ben Blackwell le batteur blond qui tout d'abord ira se jucher sur la seconde batterie, celle de Pat Pantano (un ancien The Come Ons, un autre groupe intéressant) pour commencer son délire, pendant que Collins prend les baguettes, et joue sur l'autre batterie… On ne sait pas trop comment cette jam va finir, mais quand j'entends les premiers accords de Dance This Mess Around, je suis aux anges, les B52's revisités par les Dirtbombs, c'est fichtrement intéressant ! Blackwell descend dans la fosse pour continuer à chanter, ou plutôt à se lancer dans des incantations, sorte de Jim Morrison blond. Et, après être enfin remonté sur scène, il se mettra un tom de batterie sur la tête et jouera ainsi, en aveugle la fin du morceau… Fin de concert garage et psyché !

Bref un bon moment que l'on a passé ce soir, je regrette juste un public légèrement frileux et sûrement pas assez nombreux. Un tour au stand de merchandising, un tee shirt, et voilà je quitte la Maroquinerie… Dehors Ko Melina est adossée au mur, elle fume une cigarette, je décide de ne pas la déranger. Encore une belle programmation de la Maroquinerie ce soir ! »







The Dirtbombs est un groupe de garage punk basé à Detroit, Michigan. L'ex-chanteur / guitariste des feu Gories, Mick Collins, mène depuis 1998 ce combo atypique (2 basses et 2 batteries), qui se veut le point d'équilibre entre garage rock, punk et soul. Nourris aux sons stax, motown et du rock furieux des Stooges et du MC5, en ce sens, ils sont l’épitomé de la ville de Detroit : du rock n’roll et de la soul.















Mick Collins (lead vocals, guitar)
Ko Melina (fuzzy bass)
Ben Blackwell (drums)
Patrick Pantano (drums)
Troy Gregory (bass)









1. LEOPARDMAN AT C&A
2. START THE PARTY
3. GET IT WHILE YOU CAN
4. UNDERDOG
5. ODE TO A BLACK MAN
6. SHERLOCK HOLMES
7. MOTOR CITY BABY
8. WRECK MY FLOW
9. MY LOVE FOR YOU
10. TRAINWRECK
11. THE SHARPEST CLAWS
12. EVER LOVIN’ MAN
13. INDIVISIBLE
14. CHAINS OF LOVE
15. I HEAR THE SIRENS
16. CANDYASS
17. THEY HAVE US SURROUNDED
18. EATHQUAKE HEART
19. THEME FROM THE DIRTBOMBS
20. NEED YOU TONIGHT
21. KUNG FU / DANCE THIS MESS AROUND / KUNG FU


La durée du concert : 1h19



AFFICHE / PROMO / FLYER






























The Dirtbombs - The Sharpest Claws





The Dirtbombs - Can't Stop Thinkin' About It