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vendredi 17 avril 2009

Troy Von Balthazar ~ Matt Bauer ~ ~ Le Nouveau Casino. Paris.










Première Partie : Benjamin Oak Goodman/Alina Hardin.





Ce qu’en a pensé Gilles B. :



« Changement de dernière minute, alors que je devais assister normalement ce soir au concert d'Elbow au Bataclan. Un changement dû tout simplement à un email laconique provenant de Robert Gil me disant que, ce soir au concert que Matt Bauer va faire en première partie de Troy Von Balthazar, Alela Diane et sa bande seraient de la partie... Bon je n'ai pas hésité longtemps malgré l'envie de voir Elbow, un tour à la Fnac, billet en poche, Elbow ce sera pour Philippe M (qui nous fera un beau compte rendu, j'espère !!). Quant à moi, c'est direction le Nouveau Casino, où je retrouve quelques têtes connues. La, à la terrasse du café Charbon, j'aperçois Alina Hardin accompagnée de Benjamin, le batteur d'Alela Diane, bonne pioche donc ! Michael me rejoint peu de temps après l'ouverture des portes, peu de monde en ce début de soirée, il faut dire qu'il n'est encore que 19h. Puis, c'est Robert, accompagné de Brigitte qui nous rejoignent enfin pour cette soirée un peu spéciale. Et effectivement Robert avait raison, je vois Alela Diane accompagnée de son père et de Tom, son fiancé, pénétrer dans la salle, et s'installer près du bar le long du mur.

La surprise viendra en fait ce soir de la première partie prévue qui a été annulée presque à la dernière minute pour être remplacée au pied levé par le duo Benjamin Oak Goodman/Alina Hardin. Et je dois dire que j'ai été assez séduit par le duo, et par les chansons de Benjamin, qui ce soir s'accompagnait à la guitare. Encore approximative, la musique proposée était en tout cas agréable à écouter. Benjamin, outre ses divers talents de musicien, possède une voix qui est loin d'être désagréable, et son duo avec Alina fait mouche. Du folk bien sûr, mais de bonne facture, et surtout jamais ennuyeux. Un petit intermède avec une chanson qu'Alina interprètera toute seule en s'accompagnant juste d'une guitare. Benjamin terminera lui aussi en solo, avec comme résultat un joli succès d'estime, pour ma part j'ai bien apprécié la fraicheur et le côté amateur et décontracté de la chose.

La salle se remplit maintenant doucement, sur scène c'est presque le vide total, on voit rarement une scène aussi nue que cela. Matt Bauer le géant au crane rasé, mais à la douceur insoupçonnée, fait alors son apparition sur scène. Une première partie de set où il s'accompagne de sa guitare acoustique. Bon, je n'irai pas par quatre chemins, j'aime bien la personne, mais sa musique devient malheureusement soporifique au bout d'un morceau. La voix est très très douce, en contraste avec le physique du personnage, mais on s'ennuie malheureusement. Je n'accroche pas vraiment, c’est trop monocorde. Le petit plus, c'est quand il s'empare de son banjo, j'aime déjà un peu plus, mais cela ne va vraiment pas plus loin. Set malheureusement trop long et assez ennuyeux du géant chauve. Je le dis à regret, car j'aime bien la personne. Il remercie les organisateurs de l'avoir fait jouer ce soir. On attendra vainement, hélas, un éventuel duo avec Alela, mais hélas cela ne se fera pas.

Nouvelle pause, Alela et sa bande s'éclipsent, il est temps maintenant d'assister au concert de Troy Von Balthazar dont Robert m'a dit le plus grand bien sans toutefois s'étendre plus, donc ce sera la surprise. Un bonhomme souriant prend place sur scène, avec à ses pieds un ensemble hétéroclites de pédales et d'instruments légèrement bizarres, on sent tout de suite que le personnage doit être une sorte de saltimbanque du rock. Et c'est bien l'impression qu'il donne en commençant une chanson, puis en l'interrompant en faisant semblant de réfléchir - il ne se souvient plus des paroles… -, avant de nous regarder avec un grand sourire et de reprendre le fil de sa chanson comme si de rien n'était. Le personnage est fort sympathique, on sent que les gens autour de nous sont presque en admiration devant ce troubadour des temps modernes. Oui, mais... mon problème avec Troy c'est qu'au bout des cinquante minutes qu'aura duré son concert, je ne sais toujours pas sur quel pied danser. C'est quoi exactement, la musique de Troy Von Balthazar ? Eh bien je n'en sais rien, un bidouillage rigolo quand il plaque un mini cassette contre le micro en ajoutant sa voix par dessus ce qui était enregistré, amusant certes mais au final peu convaincant. Pas grand chose qui m'ait touché ou fait frissonner dans sa musique artisanale, hormis donc le fait que le personnage soit sympathique. Sorti de cela, je reste vraiment circonspect sur le côté génial, voire même intéressant de sa musique.

Fin de la soirée, on croise Benjamin au stand de merchandising, petite discussion avec lui sur sa prestation fort honorable de ce soir, la seule bonne surprise de la soirée d'ailleurs. Voilà une soirée plutôt quelconque, qui ne restera pas dans ma mémoire, même si j'ai aperçu la divine Alela !! »









Troy Von Balthazar est un auteur-compositeur-interprète américain, qui fut à la tête du groupe de rock indépendant Chokebore et il une des figures les plus passionnantes de l’underground américain. Délaissant temporairement les mélodies génialement torturées et les prestations rageuses de Chokebore, Troy von Balthazar chante solo ses compositions mélancoliques où guitares sèches et piano se taillent la part du lion. Quelques accords elliptiques, une voix possédée.

(http://www.myspace.com/troyvonbalthazar)

Artiste à l’univers atypique et originaire des USA, Matt Bauer nous délivre sa musique singulière et étonnante. Sonorités pop folk et voix suave, le chanteur décrit la vision des choses qui nous entourent. Le joueur de banjo d’Alela en studio et en live, sort un très joli album solo intitulé The Island Moved In The Storm.

(http://www.myspace.com/mattbauer)




























Red Spider (2003)
Troy Von Balthazar (2005) TVB 3EP (2009)



The Island Moved In The Storm - 2008
Wasps and White Roses - 2006













Troy Von Balthazar: Vocal & Guitar





















Matt Bauer: Vocal & Guitar













La durée du concert : 0h00






AFFICHE / PROMO / FLYER
























The Subways ~ Le Nouveau Casino. Paris.











Première Partie : THE TEMPER TRAP + MONTGOMERY



Ce qu’en a pensé Eric :


« C'est la soirée Custom aujourd'hui au Nouveau Casino, mais il n'y a pas de grosses bagnoles surbaissées à l'entrée... Et quant à nous la faire Fast and Furious, il va falloir attendre The Subways, a priori, parce que Temper Trap, c'est plutôt un mélange atmosphérico-progressivo-psychédélique, avec un chanteur au look métis asiatique (les boys sont originaires d'Oz a priori) et à la voix étonnante : un chant de fausset, toujours juste et léger, parfois même magnifique. La musique évolue du lyrisme primitif style Arcade Fire à une sorte de transe electro-ethnique finalement assez prenante, surtout quand les guitares (3 par moments) s'envolent. Bref, 30 minutes passionnantes, offertes par des musiciens aussi heureux d'être à Paris (la première fois) que fondamentalement généreux. Avec, soulignons-le, un son assez excellent pour l'endroit.

Les 40 minutes qui vont suivre, offertes par Montgomery, vont par contre s'avérer particulièrement ennuyeuses, et cela me sera littéralement impossible de ne pas me laisser dériver à penser au boulot et à plein de trucs pas très agréables comme ça : sur scène, énormément de matos, des synthés (sur-utilisés), deux batteries (sous-utilisées), et surtout une sorte de gloubi-glouba prog rock, à tendance planante la plupart du temps, et shoegaze dans les quelques minutes un peu plus intéressantes où les guitares prennent (temporairement) le dessus. Le plus pénible reste quand même les chants - en français, mais bon, ce n'est pas le problème... - éthérés, vaporeux et passablement irritants. Je suppose que certains dans la salle trouvent cela ambitieux (entre Air et Radiohead, on ratisse large), mais pour moi c'est tout simplement prétentieux et, au final, sans imagination.

Et voilà, il est 22 h 15 et The Subways sont sur scène : tout devient vraiment Fast and Furious, comme prévu. Charlotte est toute mimi dans sa tenue légère noire et dorée, très excitée, mais pas vraiment sexy en fait - un peu trop "cute" ? - et tout-à-fait rock'n'roll. Billy est torse nu, tatoué (en particulier un énigmatiaue "Strawberry Blonde" en travers des pectoraux...), sympa dans sa provoc facile et calibrée ("Sur une échelle de 1 à 10, comment jugez-vous vous-même votre degré de folie ?"), mais pas vraiment sexy - un peu trop "neat" ? - et tout-à-fait rock'n'roll. En fait, tout dans les 75 minutes qui vont suivre, va être furieusement rock'n'roll - putain de rock'n'roll ! On secoue la tête comme des damnés, écrasés au premier rang par la folie du pogo derrière nous, on se prend les habituels slammers sur la tête, il y a même quelques crêpages de chignon par ci par là, mais jamais vraiment méchants. Oui, The Subways sur scène, c'est la garantie d'un concert de rock'n'roll, et d'un bon, même, et c'est tout. Tout le monde chante les chansons en choeur, et moi aussi, même celles du deuxième album que je ne connais pas, car les chansons des Subways sont faciles à comprendre, et donc à reprendre en choeur. Tous les deux ou trois morceaux, le public part dans un bon délire frénétique, ce aui nous permet de gagner des points sur "l'échelle de Charlotte & Billy", jusqu'à un excellent 9.7 (dixit Charlotte), puis plus au coup suivant. Le malheur pour moi, c'est que mon morceau préféré (et de loin...), Young For Eternity (le titre, déjà...!) est joué dès le début, en seconde position, ce qui me permet certes de partir en vrille rapidement, mais constitue quand même un problème pour la suite, d'autant que toutes les chansons de The Subways ne sont pas, et loin s'en faut, des classiques du rock, juste de jolies bombinettes parfaitement réjouissantes. Il y aura aussi le très beau I Want to Hear un peu plus tard, et puis Turnaround, que je ne connaissais pas, mais qui m'a paru bien excitant... tout ça jusqu'au plaisir final, attendu mais impeccable, de Rock'n'Roll Queen, une sorte de classique teen instantané, et la parfaite occasion pour Billy d'organiser un concours de cris sauvages entre les spectateurs avant d'effectuer son propre - et impeccable - stage diving au milieu de la foule bien compacte, et qui n'attendait que ça... Je n'ai pas mentionné le son très bon, car très fort, même si la voix de Billy était peu audible d'où nous étions placés, entre les amplis Vox dans le rouge et le batteur à la frappe atomique.

The Subways est donc, comme prévu, un superbe groupe de scène, capable d'offrir à tout amateur de bon rock'n'roll teenage et sauvage les sensations d'excitation qu'il attend, voire même quelques pointes de délire qui sont la marque des très bons (... groupes de scène). Qu'est-ce qui empêche un tel set d'atteindre à la vraie grandeur, souvent frôlée, d'ailleurs ? La relative banalité des chansons, efficaces mais sans véritable relief ? Ou, peut-être plus encore, la simple évidence de cette musique, de ce spectacle (j'adore, comme tout le monde, les poses de Charlotte, notre rock'n'roll dream mouillé d'adolescents...), qui ne semble jamais pouvoir transcender sa propre efficacité : il n'y a dans cette musique nulle réelle zone d'ombre qui puisse créer un relief, ou tout simplement "impressionner". Avec The Subways, "what you see is what you get", et on n'est pas volé sur la marchandise, mais on n'en a pas non plus beaucoup plus que cela pour son argent. Ceci dit, ce sont là des réflexions à froid, alors que le plaisir du concert s'est estompé, car, sur le coup, je n'ai - comme tout le monde au Nouveau Casino je pense - rien trouvé à redire à ce concert, qui nous a fait nous sentir, au moins pendant une heure et quart, Young for Eternity ! »




photos de eric