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mercredi 19 octobre 2011

ALELA DIANE & WILD DIVINE ~ Le 106. Grande Salle. Rouen.











Première Partie : MINA TINDLE

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Coup de tête ? Non plutôt coup de cœur pour aller en pleine semaine voir un concert à Rouen. Mais bon c’est pour une de mes artistes préférées : Alela Diane bien sûr ! Même quelques jours après son beau concert du Trianon je ne suis pas rassasié. Et puis on ne vit qu’une fois alors autant en profiter. Bénissons au passage la personne qui a inventé le GPS, plus besoin de cartes ni de repérages préalables, une adresse entrée dans la machine et hop me voilà parti vers Rouen. Précaution oblige, je pars un peu plus tôt du boulot «au cas où». 1 h 30 plus tard, je suis en train de longer les docks lorsque j’aperçois en gros sur un bâtiment manifestement refait à neuf le chiffre «106» inscrit dessus. Pas la peine de vous dire qu’à 18 h il n’y a qu’un extraterrestre comme moi pour faire le pied de grue devant la salle. Me reste plus qu’à me balader un peu et faire le tour du grand bâtiment construit au bord de la Seine en plein quartier des docks. Un peu plus tard, j’aperçois Alela et son mari Tom qui se promènent, eux aussi, à proximité de la salle. Je décide de ne pas les déranger. Enfin vers 18 h 45 une jeune femme arrive, je ne suis plus seul à attendre !! Puis sur le coup de 19 h, c’est un groupe de trois personnes qui débarque. C’est alors que le service d’ordre va mettre en place un petit cordon pour que la queue soit bien ordonnée, pas de soucis avec le public de ce soir qui est plutôt sage avec une moyenne d’âge somme toute élevée. Sur le billet il était indiqué 20 h et effectivement c’est à cette heure-là que les portes vont s’ouvrir alors que la queue est maintenant assez importante. J’entre puis je tourne tout de suite vers la gauche, 20 mètres plus loin, se trouve une porte donnant accès à la salle proprement dite. J’accède donc sur le devant de la scène par le côté gauche et surprise ! la salle est en configuration assise. Après quelques hésitations je prends place au premier rang qui est un peu en recul par rapport à la scène (ce qui n’est pas plus mal) et qui surtout est un peu en hauteur (c’est pas mal non plus). J’inspecte la salle, le plafond est très haut, la scène proprement dite est vaste et fonctionnelle, on sent bien que c’est neuf et étudié pour les concerts. Bien sûr qu’on ne retrouve pas le cachet des théâtres parisiens comme le Trianon ou la Cigale, mais bon, je trouve l’endroit pas mal. Difficile d’avoir une idée sur la capacité de la salle vu la configuration en gradins de ce soir, mais j’estime que nous sommes pas loin de 600, ce qui me semble pas mal du tout. En tout cas, les gradins sont pleins et les gens seront même obligés de se mettre dans les escaliers.

La première partie n’est pas une surprise non plus, c’est Mina Tindle qui a priori fait la tournée complète. Peu de changement dans la set list par rapport au Trianon, j’aime toujours bien ce premier morceau interprété presque a capella avec cette juxtaposition des voix. Sinon un seul musicien l’accompagne ce soir. Que dire d’autre ? Sympathique certes, mais on a vite fait le tour au bout de 35 minutes en constatant tout de même un manque d’originalité et surtout à une ou deux exceptions près des compositions un peu soporifiques. Qu'à cela ne tienne Mina Tindle aura droit tout de même à une belle salve d’applaudissements.

Je reviens brièvement sur une des caractéristiques de cette salle dont je n’ai pas parlé : il fait froid !! On sent des courants d’air et du coup je referme mon blouson, pas envie d’attraper la crève moi ! Sur scène les derniers réglages se font, comme d’habitude Tom Meining vient accorder lui-même ses instruments.

Il doit être aux alentours de 21 h 30 lorsque Alela Diane & Wild Divine montent sur scène. Elle porte la même tenue qu’a Paris, seule différence, ses cheveux  en chignon. Premier test l’acoustique de la salle. Dès l’intro de Of Many Colors je suis rassuré et encore plus lorsque Alela se met à chanter. Bien sur on n’atteint pas, tout à fait, la même ampleur que l’on retrouve à l’Olympia, au Trianon ou à la Cigale, mais c’est vraiment très bon. Difficile pour moi de retranscrire un concert d’Alela l’ayant vu à de nombreuses reprises. Ce qui est certain c’est que le ton est donné, ambiance country & western avec ce Of Many Colors, un peu le reflet non pas de la nouvelle orientation de la jeune chanteuse, mais juste la représentation de ce qu’elle ressent actuellement c'est-à-dire une certaine lassitude du folk hanté qui l’a caractérisé pendant plusieurs années, le besoin d’avoir un groupe autour d’elle et d’élargir son champ de vision. Et si à la sortie de l’album certains ont été déroutés, je m’aperçois maintenant qu’il fait partie intégrante de l’univers de la jeune femme. Retour vers un registre un peu plus mystérieux avec le très beau Dry Glass & Shadows. Connaissant maintenant les chansons par cœur, ce qui est vital pour moi dorénavant c’est de focaliser toute mon attention sur la voix d’Alela. Ce morceau est symptomatique de ce que j’aime chez elle c'est-à-dire les petites variations dans les sons émis, l’émotion et les sentiments qu’elle arrive à faire ressortir. Un petit regret tout de même, l’absence des chœurs d’Alina Hardin ou de Mariee Sioux qui donnait un côté encore plus vaporeux et mystérieux aux chansons.

Quand j’écoute Elijah, c’est tout simplement un régal, les modulations de la voix, une certaine tristesse qui émerge et beaucoup d’émotion au final. J’ai beau être habitué je me laisse toujours avoir. Le temps ne semble pas avoir de prise lors d’un concert d’Alela Diane, je ne regarde jamais ma montre. Je cherche maintenant les petits détails lors de chaque morceau, je savoure à l'avance, car je sais, et, si le plaisir n’arrive plus par surprise, il est constamment présent maintenant. Comment ne pas frissonner encore une fois avec White As Diamonds surtout lorsque Alela module sa voix en chantant «Our Lives Are Buried In Snow». Par contre, comme je m’en étais déjà rendu compte au Trianon je regrette l’absence de l’ancien batteur Benjamin qui avec son style bien particulier donnait une saveur particulière à certaines intros comme sur White As Diamonds lorsque tous les instruments entrent dans le tempo. Je ne reviendrai pas sur Tired Feet, j’ai déjà tout dit sur cette magnifique chanson. Pour The Wind qui je l’avoue est une des chansons que j’aime le moins, Tom Meining s’empare d’une mandoline ce qui donne par moment un côté Italien à cette chanson. Lors de chaque prestation d’Alela, j’ai mon petit coup de cœur, le moment où j’ai des larmes qui me montent aux yeux et aujourd’hui c’est avec Tatted Lace que cela va se produire. Seule avec son père et surtout avec sa voix magnifique, elle va me faire chavirer. C’est d’abord avec le refrain «And Put So Far Away» (que j’ai chanté tout l’après-midi au bureau d’ailleurs) et puis ce magnifique final avec les modulations sur le fameux Snow Keep Me Alone, magistrale, touchante et émouvante, sublime quoi ! Oui c’est bien la seule chanteuse de folk qui m’impressionne autant par ses capacités, par la magie qu’elle a à nous émouvoir de la sorte alors qu’Alela dans la vie est une jeune femme joyeuse et surtout pas austère. Une nouvelle fois Rose & Thorn un nouveau morceau est interprété ce soir, encore une fois j’ai beaucoup de mal à le juger, on verra plus tard. Alela ponctue de plus en plus ses phrases d’un «ça va ?» prononcé à la française d’une voix grave. Une petite anecdote aussi sur le lieu. Elle se rappelle être venue, il y a quelques années, pour un festival où elle avait joué sous une tente ! Son mari Tom Bevitori se moque gentiment d’elle par moment, j’avoue que je ne comprends pas un mot de ce qu’il dit ! On poursuit le voyage dans les grands espaces avec Rising Greatness puis avec Long Way Down, deux beaux morceaux figurant sur son dernier album. Avec Heartless Highway, c’est une autre histoire, cette chanson est étrange, une intro très jazzy surprenante, voire déroutante, et puis le refrain qui évoque les grands espaces, le mariage est en fin de compte plutôt réussi malgré cette coloration surprenante. Le set se termine un peu comme il avait débuté avec un côté country du surtout à la dernière partie de la chanson où l’on verra Tom Meining (son Dad) prendre un solo assez impressionnant de légèreté qui va durer plusieurs dizaines de secondes. Fin de l’acte I

Retour sur scène avec seulement Alela et son père pour deux ultimes morceaux, Oh My Mama dont le titre est scandé dans les tribunes bien avant qu’Alela ne l’annonce. Divin bien sur. Et puis le final avec Lady Divine, je ne sais toujours pas si c’est un clin d'œil, mais ce surnom lui va bien. Voilà c’est déjà fini, 1 h 15 en tout, un peu court malgré tout.

La salle se vide doucement, moi je fais le pied de grue devant la scène avec l’espoir d’obtenir une Setlist  hors de ma portée. Pas de chance, il n’y a que le personnel de la salle pour ranger le matériel et aucun d’entre eux ne veut se risquer à me la remettre. 10 minutes plus tard, je suis toujours (et seul dans la salle) lorsque le chef de la sécurité me demande (gentiment) de sortir, je m’exécute, mais j’enrage malgré tout. Mais il faut croire qu’il y a un Bon Dieu ce soir, à peine la porte de sortie ouverte je tombe nez à nez avec Tom Meining qui me salue, je lui explique mon problème de Setlist. Il demande alors au responsable sécurité d’aller me la chercher, une minute plus tard je suis content de l'avoir dans mes mains. C’est bête cette histoire de Setlist mais comme je possède toutes celles des concerts d’Alela auxquels j’ai assisté (au bas mot une douzaine), cela me faisait un pincement au cœur de ne pas l’avoir ce soir. Cerise sur le gâteau, Alela est au merchandising, manifestement heureuse et souriante, j’ai bien fait d’attendre dans la salle, car il y a maintenant peu de monde, quand elle me voit un grand sourire l’illumine et elle me fait un grand «hello» (si si je n’invente pas), on discute quelques minutes. Je lui avoue que j’ai vu tous ses concerts parisiens et elle me pose la question piège : lequel as-tu préféré ? Je lui explique que c’est la Cigale en mars 2008, car il y avait énormément d’émotions, elle rajoute ah oui c’était avec Marieeeee (excusez moi, mais la prononciation faite par Alela accentue le IEEEEEEEEEE) et Matt (Mariee Sioux et Matt Bauer). Un technicien du staff nous prend tous les deux en photo, elle regarde le résultat d’un air amusé en félicitant le photographe, moi je suis aux anges et je vous assure que le retour vers Paris va se faire comme dans un rêve. Plus qu’à patienter pour un nouvel album et une nouvelle tournée. Alela est toujours divine. »





photos gilles b


Alela Diane Bevitori (née Alela Diane Menig en Californie) est une chanteuse et compositrice américaine, dont les chansons sont imprégnées d'un style psyché folk proche de celui de Nick Drake. Son premir album "The Pirate's Gospel" est considéré comme l'un des 10 meilleurs albums de 2007.


2003 - Forest Parade (self-released)
2004 - The Pirate’s Gospel (self-released)
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2006 - The Pirate's Gospel (Holocene Music)
2009 - To Be Still (Rough Trade)
2009 - Alela & Alina EP (Fargo)
2011 - Alela Diane & Wild Divine (Rough Trade)



 ALELA DIANE & WILD DIVINE
Alela Diane : Vocal & Guitar
Tom Menig : Guitar
Tom Bevitori : Guitar
Jonas Haskins : Bass
Jason Merculief : Drums



La Setlist du Concert
ALELA DIANE & WILD DIVINE





Of Many Colors (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Dry Grass & Shadows (To Be Still - 2009)
Elijah (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
White As Diamonds (To Be Still - 2009)
 Tired Fleet (The Pirate's Gospel - 2006)
The Wind (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Tatted Lace (To Be Still - 2009)

The Rifle (The Pirate's Gospel - 2006)
Rose And Thorn (New Song)
My Brambies (To Be Still - 2009)
Rising Greatness (Alela Diane & Wild Divine - 2011)

Long Way Down (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Heartless Highway (Alela Diane & Wild Divine - 2011)
Suzanne (Alela Diane & Wild Divine - 2011)


Encore

Oh! My Mama (The Pirate’s Gospel - 2007)


La durée du concert : 1h15

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