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mercredi 16 juin 2010

CHARLOTTE GAINSBOURG ~ La Cigale. Paris.











Opening : Piers Faccini





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Il est clair que si Charlotte avait suivi les traces de son père, ou plutôt celles de sa mère, Jane, dans l’interprétation naïve des chansons de Serge, je ne me serais certainement pas déplacé ce soir. Mais la jeune femme a su trouver son univers, clairement plus orienté pop/rock que celui de son père, et pour cela - ainsi que pour la bonne tenue de son premier album -, je suis ici ce soir pour son tout premier concert parisien, sold out évidemment.

Dans l’impossibilité d’arriver tôt, je compte sur Gilles P pour assurer une place correcte dans la queue, et lorsque je parviens aux abords de la salle, je retrouve mon pote en assez bonne position dans la file d’attente, sans toutefois avoir trop d’espoir d’être au premier rang, vu le monde devant. Erreur… car aussitôt les portes ouvertes, j’arrive sans trop de difficultés à me placer au premier rang, du côté gauche alors qu’une bonne partie du public squatte déjà le balcon de la Cigale. Le public est divers et varié, des jeunes comme des personnes d’un âge plus avancé, un mélange de genres en fait. En tout cas, la soirée sera tranquille, le public est cool.

 La première partie, c’est un artiste habitué des scènes parisiennes… mais dont, par le plus curieux des hasards, je n’ai jamais croisé sa route : il s’agit de Piers Faccini. Incontestablement, l’homme possède une belle voix, les compositions sont intimistes, des touches de blues joués avec une certaine grâce, néanmoins je sens que cela tourne un peu en rond à la longue. Cela manque de sauvagerie sûrement, car la prestance de Piers ne suffit pas à éveiller suffisamment mon attention, malgré quelques beaux passages. En 33 minutes le tour est joué, l’artiste obtient un beau succès d’estime.

Lorsque Charlotte Gainsbourg et ses musiciens font leur apparition, je regrette un peu l’image sexy et surtout très glamour que la pochette d’IRM dégageait. Ce soir, ce serait plutôt une attitude de « garçon manqué » qui caractériserait Charlotte. Bien sûr, ce n’est plus la jeune fille que l’on connaissait, elle est maquillée - ce qui lui donne plus que son âge -, mais derrière son visage, se cache toujours cette sorte de crainte, la peur d’affronter le public, et cela se ressent fortement lors des premiers morceaux, surtout lorsque qu’elle laissera échapper malencontreusement une baguette alors qu’elle martelait son tambour, ce devait être sur Greenwhich Mean Time en début de concert. Cette appréhension ne disparaitra jamais complètement, même si Charlotte va se détendre un peu, au fur et à mesure que le concert avancera. Une crainte : la voix… On le sait, ce n’est pas le point fort de la famille Gainsbourg, mais à ma grande surprise, elle a su bien la poser, tout en douceur et sans véritable fausse note ni fêlure bien trop importante, comme c’était généralement le cas avec sa mère Jane. Autour d’elle, les 5 musiciens lui construisent un écrin propice à son épanouissement. Cette première partie de concert est surtout consacré à « IRM », un album que je découvre sur scène, n’ayant pas ou peu eu l’occasion de le découvrir ailleurs. Pas mal de rythmes tribaux, à ce qui me semble, j’avoue pour ma part préférer l’album précédent (« 5.55 ») et son aspect plus rock, me semble-t-il. C’est mon regret concernant ce concert : trop de morceaux du dernier album, et pas assez du précédent. Heureusement, on aura tout de même droit à AF607105 et surtout un très beau Songs That We Sing emplie de poésie et de nostalgie.

Charlotte aura peu parlé pendant son concert, bien sûr elle présentera ses musiciens, a priori les mêmes qui ont enregistré « IRM », et elle nous dira un mot de l’homme le plus important de sa vie, son père bien entendu, avec en final une reprise de Couleur Café qui fera se lever toute la salle, j’avoue que pour ma part c’est le morceau que j’ai le moins apprécié du concert, car Serge était inimitable, lui seul pouvait chanter ses chansons, et sa fille reprenant une chanson de son père, certes c’est un bel hommage, mais cela ne va pas du tout dans l’orientation musicale qu’elle s’est choisie.

Bref, Charlotte est loin d’avoir été ridicule ce soir, bien sûr on sent l’appréhension chez elle, on voit ses sourires parfois crispés, on la sent gauche pour se mouvoir sur scène, mais je trouve ce qu’elle fait bien dans l’ensemble. Le concert ne sera pas très long : 1h23, avec en final une standing ovation en direction du balcon, où se trouve Jane Birkin, une Jane que je croise ensuite à l’entrée de la Cigale, avec un grand sourire et une caméra à sa poursuite. Rendez-vous dans trois semaines pour la troisième et dernière prestation parisienne de Charlotte. »








Charlotte Gainsbourg, est une actrice et chanteuse franco-britannique.

(http://www.myspace.com/charlottegainsbourg)





     •    Charlotte for Ever - 1986
        •    5:55 - 2006
•   IRM - Sortie le 07/12/2009


 






 Charlotte Gainsbourg : Voix

+ Band











La Setlist du Concert
CHARLOTTE GAINSBOURG


 IRM (IRM - 2009)
Greenwich Mean Time (IRM - 2009)
Master's Hands (IRM - 2009)
Me and Jane Doe (IRM - 2009)
Set Yourself on Fire (5:55 - 2006)
Jamais (5:55 - 2006)
Heaven Can Wait (IRM - 2009)
In the End (IRM - 2009)
Time of the Assassins (IRM - 2009)
La collectionneuse (IRM - 2009)
Le Chat du Café des Artistes (IRM - 2009)
AF607105 (5:55 - 2006)
Vanities (IRM - 2009)
Just Like A Woman (Bob Dylan Cover)
Dandelion (IRM - 2009)
L'Hôtel particulier (Serge Gainsbourg Cover)
The Operation (5:55 - 2006)
Looking Glass Blues (IRM - 2009)
Trick Pony (IRM - 2009)

Encore

The Songs That We Sing (5:55 - 2006)
Voyage (IRM - 2009)
Couleur café (Serge Gainsbourg Cover)


La durée du concert :1h23

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