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lundi 26 janvier 2009

Late Of The Pier ~ La Maroquinerie. Paris.






Première Partie :



Ce qu’en a pensé Gilles :


« Il faut bien avouer que, quelques jours avant d'aller à ce concert, je n'étais pas plus enthousiaste que cela. L'album de Late Of The Pier m'avait donné l'impression d'une musique dans l'air du temps, agréable, mais quelque peu superficielle. Erreur, mon chère Watson, erreur !! Car j'ai réécouté l'album « Fantasy Black Channel » plus attentivement la veille de ce concert, et j'ai découvert un tas de pépites cachée. Pas si superficiel que cela, ces petits Anglais. Oui, je dis petits (gentiment), car force est de constater qu'ils ne sont pas très grands par la taille, d'après ce que l'on a pu en juger ce soir. Mais plutôt talentueux ! C'est dans une Maroquinerie bourrée à craquer que je me suis retrouvé au premier rang, en prenant soin de me placer à l'extrême gauche de la scène, et de laisser toute une jeunesse - en grande majorité féminine - squatter le premier rang. Devant, la moyenne d'âge doit être de 15/16 ans, derrière c'est un public varié qui est venu assister à ce concert. J'ai le plaisir de retrouver Cécile, Tom et Alice avec toute leur bande, ainsi que bien entendu Robert, souvent présent dans sa (notre) salle fétiche.

Koko Von Napoo vont assurer la première partie, ce sera la troisième fois que je les vois. C'est vrai que j'aimais bien ce qu'elles faisaient, mais il faut bien avouer qu'en concert, c'est généralement assez décevant. Que dire du concert de ce soir ? Un mieux évident au niveau du son, compact et assez puissant, c'est déjà une bonne chose. Les choses qui fâchent maintenant : pourquoi ai-je l'impression (et pas que moi) que les filles du groupe tirent une gueule de dix kilomètres de long ? C'est vraiment surprenant, on dirait qu'elles n'attendent qu'une chose, c'est que le spectacle soit fini pour s'éclipser rapidement (surtout Toupie, la chanteuse). C'est vraiment dommage, car, malgré ce qu'en disent certains, moi j'aime bien leur musique, qui une fois de plus ce soir m'a fait furieusement penser à un groupe des Early Eighties qui s'appelait Altered Images. Bon, la musique peut sembler datée, mais c'est simple et assez entrainant, il manque cette énergie sur scène, et il y a surtout le fait de jouer sans véritable passion, sans donner de plaisir au public… Malgré tout, j'ai bien aimé, comme d'habitude, Polly et un autre morceau qui s'appelle Polaroïd. A quand un album ? Une dernière chose, la batteuse (Renarde) est charmante, mais il faudrait vraiment qu'elle étoffe son jeu, qui est beaucoup trop limité. Quel avenir pour Koko Von Napoo ? Je ne sais pas trop, car j'ai du mal à comprendre leurs motivations… En tout cas, je leur souhaite tout de même bonne chance.

Innovation ce soir à la Maro ou plutôt mauvaise surprise, les membres du service d'ordre (au demeurant sympas) viennent se placer au premier rang (l’un à mes cotés, un autre plein centre) pour soi-disant calmer l'ardeur de la foule. Je n'ai pas vraiment compris car, même si le concert a été animé et agité, il n'y a jamais eu de signe de violence ou d'autres problèmes de la sorte. L'intention était peut-être louable, mais en tout cas bien inutile, et surtout disproportionnée.

Mais revenons à Late Of The Pier : après une attente longue et fastidieuse, le matériel ayant été vérifié et testé mille fois (ce qui nous fait sourire mais nous irrite aussi fortement), le groupe fait son apparition, déclenchant l'hystérie dans la salle… Et effectivement, ils ne sont pas bien grands. La disposition des synthés sur scène fait craindre le pire (en gros, le pire c'est de la pop synthétique avec tous les clichés qui vont avec, bien que tout ne soit pas mauvais). Et le début du concert m'inquiète, entre le musicien en face de nous qui gesticule derrière ses claviers avec des poses dirons-nous assez ridicules et très clichés, et un chanteur guitare dans le dos chantant face au bassiste, ce qui fait que je ne voyais pas son visage. Mais si l'attitude scénique m'a laissé de marbre, j'ai vite pris du plaisir à écouter leur musique, Space & The Woods et surtout Heartbeat, que j'apprécie de plus en plus. Mais un évènement est venu interrompre ce bon début de concert : le groupe dans son ensemble quitte soudainement la scène, on ne sait pas trop pourquoi ! Flottement et incompréhension dans la foule, et puis les videurs viennent se mettre dans la fosse adossés à la scène, je suppose que l'interruption du concert était due à la trop forte poussée du public. Retour du groupe, et c'est reparti… Et plus le concert avance, plus je me dis que ces petits jeunes sont décidemment bien meilleurs que ce que leur attitude visuelle pouvait laisser présager. Late Of The Pier, groupe à minettes ? Peut-être (et d'ailleurs, elles ont bon goût, les minettes…), mais cela va plus loin que cela : je m'aperçois que je commence à m'évader, la musique devient lancinante et possessive, certains passages me font penser parfois à !!!, à d'autres moments, c'est à Foals que je me réfère… Mais le plus beau moment du concert sera quand ils joueront The Enemy Are The Future (merci à Alice, car il a fallu que j'aille lui demander le titre), et là, j'ai soudainement vu Talking Heads devant moi, grand moment, j'ai presque eu des frissons. Et là, je dis : « chapeau », car ce morceau, qui est très bon dans sa version studio est magnifié en live. Là, je me suis dit que, non, Late Of The Pier n'était pas simplement le groupe à la mode du moment et que malgré leur jeunesse, ils ont su intelligemment se servir des influences du passé pour remettre le tout au goût du jour, le tout avec une certaine finesse. Oui, j'ai découvert dans cette superbe fin de concert qu'une certaine complexité musicale se cachait derrière l'apparente facilité de leur musique. Petite déception tout de même, quand le groupe quitte la scène après même pas 50 minutes pour ne plus revenir.

Pendant que Cécile et Tom arrive à se faire inviter backstage, je croise Stéphanie à la sortie de la salle. Une belle soirée en fin de compte, je n'attendais pas grand chose de ce groupe (comme quoi on peut toujours se tromper), et c'est presque avec des étoiles dans la tête que je repars. »




Koko Von Napoo, Ils sont quatre, trois filles et un garçon, établis à Paris un peu par hasard. Gagnant du Prix CQFD 2007, leur musique est à la fois pop et sexy, classieuse et déjantée. Ces jeunes parisiens misent à fond sur le retour à la mode des années 80.

(Source : www.lesinrocks.com)

(http://www.myspace.com/kokovonnapoo)


Groupe anglais surprise de l’automne 2008, Late of the Pier, formé en 2001, s’inspire des grandes heures du glam rock et de la pop synthétique dans l’ambitieux premier album Fantasy Black Channel.

(http://www.myspace.com/lateofthepier)





Toupie (chant)
Renarde (batterie)
Kiddo (clavier)
Kokoboy (basse)














Samuel Dust (vocal, strums, scribbles)
Francis Dance (plucks, wobbles shelves)
Red Dog Consuela (batterie soundscape)
Jack Paradise (electronic battle tapping)








La durée du concert : 0h35


La durée du concert : 0h50

AFFICHE / PROMO / FLYER



Late Of The Pier - Bathroom Gurgle



Late Of The Pier - Heartbeat



Late of The Pier - Bears Are Coming