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dimanche 13 juin 2010

JEANNE CHERHAL ~ Le Bataclan. Paris.












OPENING : Hausmann Tree





Ce qu’en a pensé Gilles B. :


« A peine quelques mois après son premier passage au Bataclan, revoilà Jeanne Cherhal dans la même salle, mais cette fois ci avec son dernier album « Charade » sorti dans les bacs, ce qui n’était pas le cas lors du précédent concert. Alors oui, j’ai été séduit par cette jeune femme, et surtout par son dernier album, plus rock, plus coloré et diversifié que le reste de sa production. Et c’est la raison de mon retour au Bataclan. Livie et Sabine m’accompagnent à nouveau ce soir. Cette fois, j’opte pour le côté droit de la scène, pas de crash barrière tant mieux ! Un peu dommage tout de même que le concert n’affiche pas sold ou, même si la salle sera en fin de compte bien remplie.

Le groupe de première partie s’installe sur scène, il s’agit de Hausmann Tree, composé de deux frères ayant vécu au Liban, et s’inspirant dans leurs chansons d’un  poète Libanais. Autant vous dire tout de suite que j’ai trouvé le set quelconque, voire même ennuyeux, avec deux artistes que j’ai trouvés assez « précieux ». L’un officie à la guitare acoustique, celui qui chante, lui, se trouve derrière ce qui m’a semblé être un harmonium. Assez insipide, pour tout dire... Et puis les vestes styles militaires du XIX siècle, cela craint (ça c’est pour l’habillement des deux frères). Heureusement que cela n’a duré que 24 minutes.

Place maintenant à Jeanne Cherhal. Allons-nous assister au même spectacle qu’il y a quelques mois ? Oui et non. Oui, car la set list fait la part belle au dernier album, « Charade », et peu de titres ont changé me semble-t-il… Mais non, car ce soir, j’ai beaucoup plus découvert la voix de Jeanne, elle m’a semblé sans aucun doute plus assurée, la phase de rodage du dernier album est maintenant terminée, et cela se sent fortement. Le jeu de scène est parfait, Jeanne prend du plaisir ce soir, et cela se ressent. Son virage rock’n’roll, elle l’assume à 100%, mais il m’a semblé qu’une partie de ses fans, eux, étaient surpris par cette libération musicale. Car oui, on pourrait parler du public de ce concert, comme me l’a fait remarquer Livie : un public bizarrement un peu amorphe, des familles avec leurs jeunes enfants (comme par exemple les trois très jeunes filles d’une dizaine d’années placées derrière moi : quand j’ai voulu en faire passer une devant pour qu’elle puisse mieux voir, elle a commencé à tourner de l’œil et à tomber dans les pommes…). Bref un public assez inhabituel dans ses réactions, parfois amorphe puis se réveillant par moments en faisant une ovation à Jeanne, surtout lorsque celle-ci c’est mise au piano. C’est d’ailleurs à ce moment-là que l’émotion sera la plus présente : après que des demandes spontanées venant de fans placés derrière moi aient fusé pour que Jeanne leurs interprète de vieux morceaux, celle-ci, troublée et amusée, s’exécutera en proposant un morceau non prévu sur la set list, je dirais au hasard quelque chose comme Les Amoureux. Bref ce fut un moment où l’émotion était palpable. Autre point fort du concert, les charades réparties tout au long du set, Jeanne se plantant d’ailleurs sur l’une d’entre elles. Oui, j’avoue que cette jeune femme, sans être un canon de beauté, sans avoir non plus une voix exceptionnelle, irradie quelque chose de frais, et surtout de spontané. Et ça, j’adore. La dernière fois elle nous avait offert une reprise surprenante d’un morceau de Diam’s (La Boulette). Cette fois, ce sera une reprise de Britney Spears, semble-t-il (titre en Français : Homme à Femmes).Coté musicos, cela assure toujours autant. Un bon point pour la mise en scène, sobre mais efficace, avec des jeux de lumières adaptés. En rappel, mais ce ne sera pas vraiment une surprise pour moi, puisque je l’avais aperçu à la terrasse du café situé à coté de la salle, c’est bien sur Benjamin Biolay qui viendra chanter en duo Brandt Rhapsodie, et ma foi j’ai plutôt été agréablement surpris par sa voix, que je pensais à tort pouvoir classer dans la catégorie des inaudibles, genre poète torturé qui susurre sans que l’on comprenne quelque chose, mais non la voix est bonne. Jeanne finira avec le premier morceau de Charade intitulé Certains Animaux, un de mes préférés d’ailleurs. Et j’oubliais : Jeanne joue de la guitare, elle pratique le piano à merveille, et en plus elle nous a fait une démonstration de Hula Hoop, pas piquée des hannetons : oui, décidemment, c’est une drôle de dame, cette Jeanne Cherhal !

Beau concert qui aura duré tout de même 1h55, pas mal n’est-ce pas ? Dommage quand même que le public de ce soir n’ait pas été vraiment à la hauteur d’une artiste qui innove et qui ne se contente pas d’exploiter les filons qui l’ont amené a une certaine reconnaissance. En tout cas, c’est une des rares artistes françaises que je vais tâcher de suivre dorénavant. »






photos de gilles b
Jeanne Cherhal  est une chanteuse française.

(http://fr.myspace.com/jeannecherhal)

    •    Jeanne Cherhal (cd 6 titres, 2001, Madame Suzie Productions)
    •    Jeanne Cherhal (2002, Tôt ou tard)
    •    Douze fois par an (2004, Tôt ou tard)
    •    Jeanne Cherhal à la Cigale, DVD (2005, tôt Ou tard)
    •    L'Eau (2006, Tôt ou tard)
    •    Charade (2010, Barclay)










Jeanne Cherhal : Vocal, Piano















La durée du concert : 1h55

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