Première Partie : TEMPER TRAP
Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Ma vie a pris une nouvelle tournure depuis quelques jours, et ce concert tombe presque à point nommé pour me replonger dans le bain des concerts, et essayer de retrouver l'ivresse des salles. Et l'affiche proposée ce soir est plutôt intéressante, car, outre Silversun Pickups en tête d'affiche, je retrouve les Australiens de Temper Trap qui nous avaient tant séduits quelques mois plus tôt au Nouveau Casino. En compagnie de Philippe M, nous squattons tranquillement le premier rang côté droit pour une fois ; il y a beaucoup de monde pour cette soirée, l'ambiance sera donc au rendez-vous.
J'ai l'impression qu'en l'espace de quelques mois, le combo australien commence à avoir une bonne réputation, vu l'accueil qui lui est réservé. Cette fois nous sommes en face du bassiste, casquette vissée sur la tête, guitare basse portée haute, et surtout un son et un groove impressionnant. Car oui, le son est pratiquement parfait dans cette salle qui n'est pourtant pas un modèle du genre. Mais outre cette basse qui claque délicieusement dans mes oreilles, c'est encore une fois la voix de Dougy Mandagi, placée très haut, qui peut surprendre au début. Mais on est vite conquis, et on se laisse entraîner dans une sorte de frénésie contagieuse. Car si groove il y a, les guitares ne sont pas pour autant oubliées, et forment par moments un mini mur se son. Et on aime ce contraste évident entre la voix haut perchée, qui aurait plus vocation dans un groupe de pop-variétés et le côté « rentre dedans » bien affirmé de leur musique. Au final, le groupe recueille un véritable plébiscite de la part d’un public tombé sous le charme. Beau début de soirée donc, et l’un des membres de Temper Trap nous annoncera un peu plus tard la sortie imminente de leur album (au mois d'aout)…
… La sortie du dernier album de Silversun Pickups, elle, elle n'est plus imminente, elle est déjà effective… contrairement à ce qu'annonce leur leader et chanteur Brian Aubert un peu perdu dans les dates pour l'Europe ! Silversun Pickups n'est pas vraiment connu dans nos contrées, mais est un groupe typiquement représentatif du « rock collège indé » américain. En gros, ce n'est pas génial, mais à l'écoute, cela s'avère agréable. De là à ce que ce soit un excellent groupe de scène, je n'aurais sûrement pas parié un euro la dessus avant le début du concert. Erreur pourtant, car on s'est vite aperçus que le groupe était non seulement excellent en live, mais arrivait à donner à leurs morceaux une saveur bien jouissive, que l'on ne retrouve pas forcément tout le temps sur les enregistrements studio. Philippe m'avait prévenu de me placer sur la droite, et effectivement le spectacle était là, devant nous, avec une Nikki Monninger qui joue de la basse en prenant manifestement beaucoup de plaisir. Cette grande jeune femme brune, pas véritablement jolie, mais qui dégage un charme certain, m'a fait plaisir tout au long du concert, car j'ai senti qu'elle s'éclatait, tout simplement ! Sourires, petits sauts tout en jouant de la basse, et surtout le simple fait qu'elle s'éclate à jouer. Dès Twinkles, joué en second, le show prend tournure, les morceaux sont animés d'une puissance soudaine, et d'une rage qui n'existe pas tout à fait sur le disque. Brian Aubert n'est pas ce que l'on pourrait communément appeler un chanteur charismatique, il n'en a pas l'élégance ni le physique, avec son look ou plutôt son absence totale de look : il ressemble presque à Robin Williams, ou bien pire encore, Phil Collins. Et pourtant le personnage est sympathique. Mieux que cela, car on oublie vite l'aspect visuel du personnage, tant Brian Aubert sait faire le show. C'est lui et lui seul qui mène la barque. Et plus le concert avance, plus je sens que la musique se durcit. Si l'on pouvait rapprocher Silversun Pickups d'un groupe comme Smashing Pumpkins, surtout lors de leur premier EP, ils se sont démarqués peu à peu, en introduisant un côté mélodique assez intéressant sur leurs deux derniers albums. Ce soir, c'est le mélange des deux genres qui fait mouche, le côté mélodique est sublimé par des moments de violence musicale. Une fusion qui hisse le groupe au rang des très bons, de ceux qui en live arrivent à se dépasser. Et le fait est que l'on ne sait pas trop où donner de la tête, entre une bassiste qui manifestement s'extériorise et prend son pied, tout en décochant des lignes de basses précises et puissantes, et un Brian qui prend plaisir à aller sur le devant de la scène et déchaîner l'enthousiasme d'un public ravi. Les nouveaux morceaux joués ce soir semblent tous d'excellente facture, mais le concert atteindra son paroxysme avec Lazy Eye qui viendra conclure de belle manière ce set plus que brillant des Californiens. J'avoue que je n'en attendais pas autant de leur part, et c'est pour moi une (agréable) surprise d'avoir vu ce groupe dans toute sa plénitude et sa joie de jouer, tout simplement.
Set list en poche, nous faisons le détour obligatoire par le stand de merchandising, où j'achète le dernier CD en date. On ressort du Point FMR une nouvelle fois plus que satisfaits : avec ce sentiment, j'allais dire du "devoir accompli", non plutôt cette réjouissance qui nous titille lorsque nous nous remémorons les beaux moments que nous venons de vivre. »
J'ai l'impression qu'en l'espace de quelques mois, le combo australien commence à avoir une bonne réputation, vu l'accueil qui lui est réservé. Cette fois nous sommes en face du bassiste, casquette vissée sur la tête, guitare basse portée haute, et surtout un son et un groove impressionnant. Car oui, le son est pratiquement parfait dans cette salle qui n'est pourtant pas un modèle du genre. Mais outre cette basse qui claque délicieusement dans mes oreilles, c'est encore une fois la voix de Dougy Mandagi, placée très haut, qui peut surprendre au début. Mais on est vite conquis, et on se laisse entraîner dans une sorte de frénésie contagieuse. Car si groove il y a, les guitares ne sont pas pour autant oubliées, et forment par moments un mini mur se son. Et on aime ce contraste évident entre la voix haut perchée, qui aurait plus vocation dans un groupe de pop-variétés et le côté « rentre dedans » bien affirmé de leur musique. Au final, le groupe recueille un véritable plébiscite de la part d’un public tombé sous le charme. Beau début de soirée donc, et l’un des membres de Temper Trap nous annoncera un peu plus tard la sortie imminente de leur album (au mois d'aout)…
… La sortie du dernier album de Silversun Pickups, elle, elle n'est plus imminente, elle est déjà effective… contrairement à ce qu'annonce leur leader et chanteur Brian Aubert un peu perdu dans les dates pour l'Europe ! Silversun Pickups n'est pas vraiment connu dans nos contrées, mais est un groupe typiquement représentatif du « rock collège indé » américain. En gros, ce n'est pas génial, mais à l'écoute, cela s'avère agréable. De là à ce que ce soit un excellent groupe de scène, je n'aurais sûrement pas parié un euro la dessus avant le début du concert. Erreur pourtant, car on s'est vite aperçus que le groupe était non seulement excellent en live, mais arrivait à donner à leurs morceaux une saveur bien jouissive, que l'on ne retrouve pas forcément tout le temps sur les enregistrements studio. Philippe m'avait prévenu de me placer sur la droite, et effectivement le spectacle était là, devant nous, avec une Nikki Monninger qui joue de la basse en prenant manifestement beaucoup de plaisir. Cette grande jeune femme brune, pas véritablement jolie, mais qui dégage un charme certain, m'a fait plaisir tout au long du concert, car j'ai senti qu'elle s'éclatait, tout simplement ! Sourires, petits sauts tout en jouant de la basse, et surtout le simple fait qu'elle s'éclate à jouer. Dès Twinkles, joué en second, le show prend tournure, les morceaux sont animés d'une puissance soudaine, et d'une rage qui n'existe pas tout à fait sur le disque. Brian Aubert n'est pas ce que l'on pourrait communément appeler un chanteur charismatique, il n'en a pas l'élégance ni le physique, avec son look ou plutôt son absence totale de look : il ressemble presque à Robin Williams, ou bien pire encore, Phil Collins. Et pourtant le personnage est sympathique. Mieux que cela, car on oublie vite l'aspect visuel du personnage, tant Brian Aubert sait faire le show. C'est lui et lui seul qui mène la barque. Et plus le concert avance, plus je sens que la musique se durcit. Si l'on pouvait rapprocher Silversun Pickups d'un groupe comme Smashing Pumpkins, surtout lors de leur premier EP, ils se sont démarqués peu à peu, en introduisant un côté mélodique assez intéressant sur leurs deux derniers albums. Ce soir, c'est le mélange des deux genres qui fait mouche, le côté mélodique est sublimé par des moments de violence musicale. Une fusion qui hisse le groupe au rang des très bons, de ceux qui en live arrivent à se dépasser. Et le fait est que l'on ne sait pas trop où donner de la tête, entre une bassiste qui manifestement s'extériorise et prend son pied, tout en décochant des lignes de basses précises et puissantes, et un Brian qui prend plaisir à aller sur le devant de la scène et déchaîner l'enthousiasme d'un public ravi. Les nouveaux morceaux joués ce soir semblent tous d'excellente facture, mais le concert atteindra son paroxysme avec Lazy Eye qui viendra conclure de belle manière ce set plus que brillant des Californiens. J'avoue que je n'en attendais pas autant de leur part, et c'est pour moi une (agréable) surprise d'avoir vu ce groupe dans toute sa plénitude et sa joie de jouer, tout simplement.
Set list en poche, nous faisons le détour obligatoire par le stand de merchandising, où j'achète le dernier CD en date. On ressort du Point FMR une nouvelle fois plus que satisfaits : avec ce sentiment, j'allais dire du "devoir accompli", non plutôt cette réjouissance qui nous titille lorsque nous nous remémorons les beaux moments que nous venons de vivre. »
Silversun Pickups (aussi appelé SSPU) est un groupe de rock indie originaire de Los Angeles, en Californie (USA). L'influence du groupe Smashing Pumpkins est évidente tant au niveau des compositions et des arrangements mêlant mélodies mélancholiques et acidulées et des riffs de guitares tendus dignes des années grunge que de l'image avec un leader chanteur guitariste aux intonations post-adoslescentes rappelant Billy Corgan, une bassiste fille (brune toutefois..) et un musicien d'origine asiatique (le batteur) à l'instar du groupe de Chicago dont Silversun Pickups s'inspire manifestement.
(http://www.myspace.com/silversunpickups)* Brian Aubert (Chant, Guitare)
* Nikki Monninger (Basse, Chant/Chœurs)
* Christopher Guanlao (Batterie)
* Joe Lester (Clavier)