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dimanche 1 juin 2008

CAT POWER ~ L'Olympia. Paris.











Première partie : Appaloosa




Ce qu’en a pensé Vik :

«Assurément, nous ne pouvons pas rester indifférents devant l’enseigne de néons rouges qui éclaire le boulevard ce soir. Je dis nous, car Gilles B est là ce soir (un dimanche...) devant l’Olympia, pour cette nouvelle soirée de folk n' blues country soul avec Cat Power, alias Chan Marshall, belle et talentueuse, après sa venue au Bataclan en janvier 2008, le jour même de la sortie de son album « Jukebox ». On respire : quel changement chez cette artiste (une véritable métamorphose), après une traversée du désert dûe à ses abus d'alcool, que cette nouvelle orientation artistique, et cette fois-ci, c’est sûr, elle va nous proposer un spectacle digne de ses albums « The Greatest » et «Jukebox», qui sont restés relativement longtemps sur ma platine, digne de cette belle immersion dans l'âme du blues – instimiste. Chan, découverte entre autres par Steve Shelley, de Sonic Youth, a une voix différente de toutes celles que j’ai entendues avant, combinant une tonalité un peu rauque avec une douceur inouïe : fragile et gracieuse, reconnaissable entre mille, elle s’approche un peu de l’univers feutré de Norah Jones, sur une musique simple mais profonde, et souvent bouleversante. Et d’abord, pourquoi ce concert ? Disons qu’une fois qu'on a entendu Cat Power, on ne peut plus la lâcher. Voilà ma réponse (... avec celle de Gilles B : « Je suis fasciné par Chan »...). Une hallucination consensuelle mais sensuelle aussi, un concert événement, ce soir avec Chan et son groupe qui viennent envoûter cette salle mythique. Un tour au stand merchandising, le temps de boire une bière dans un cadre sympa au bar, et on se place à la mezzanine, comme d’habitude. Bref, vue imprenable, plongeante sur toute la scène, en attendant que le concert commence. De nombreux jeunes gens, quelque seniors dans le public, et je me dis que ce soir, je vais enfin rejoindre la foule des admirateurs de Cat Power.

20h00 : les lumières s’éteignent, la première partie, c’est Appaloosa, un duo français électro-toy-pop français, montés sur le « traineau Yelle » : une chanteuse avec une voix horrible marchant d'un côté à l'autre de la scène, des textes kitch d’une nullité absolue, sans intérêt. Le set électro, malgré les efforts musicaux du « petit jeune » à la guitare, aux keyboards et au laptop (plutôt originaux), est copieusement hué et sifflé par le public. Bon, ils sont restés jusqu'au bout, 37 minutes de ridicule. N’a-t-on pas le droit, pour le prix, de s’attendre à une première partie digne de ce nom et non à n’importe quoi pour remplir la soirée ? S’agit-il d’une amie de Chan ? Ce soir grotesque, presque un assaut de méchanceté, avec la complicité narquoise du responsable de la tournée.

21h00 : les lights s'éteignent pour la deuxième fois. Dans la salle, la température monte, et la scène prend une dominante de couleur vert kaki. Je m'installe bien au premier rang. Apparaît alors - comme une féline - Chan, alias Cat Power, qui arpente la scène sur toute sa largeur, chemise verte, cravate noir au cou, jeans noir et baskets blanches. Elle est particulièrement attirante, par sa gestuelle abondante (peut-être pas sexy, mais...), qui se veut féline, comme son nom. Tout le charisme et la beauté de sa voix sont bien là. L'effet est immédiat, elle est très applaudie par le public. C’est avec le Dirty Delta Blues Band, un assemblage de musiciens déjà connus par ailleurs qui l’accompagnent sur l’album « Jukebox », que Cat Power se produit ce soir. Tout aussi, sinon plus impressionnant que Chan, il y a Judah Bauer, qui avait fait la gloire du Jon Spencer Blues Explosion, caché derrière ses lunettes de soleil foncées, à la guitare, Gregg Foreman (ex Delta 72) aux claviers, Erik Paparazzi (Ex Lizard Music) à la basse et l’australien Jim White (ex Dirty Three ) au percussions. Ces musiciens, sur scène ce soir, sont tous plus brillants les uns que les autres, mais bien sûr, c’est Chan qui se trouve sous la lumière des projecteurs.

Et le concert démarre... « Hush now, don't explain, Just say you'll remain, I'm glad your back, don't explain… » : la reprise de Billie Holiday marque l’entrée dans l’univers de Chan, des notes délicates en ouverture, une mélodie minimaliste de piano, magnifique avec cette voix au bord de la rupture, et des musiciens qui l’accompagnent d’une façon impeccable. Musicalement, il n'y a rien à redire, le groupe est absolument fabuleux, avec un style reconnaissable dès les premières notes. Suit la reprise de Janis Joplin Woman Left Lonely, et là je ressens une impression de concert carré, répété, précis. Un peu trop même, car ça se voit : dès qu’il s’agit d’une reprise, Cat Power en respecte la mélodie originale, l’interprète brillamment mais de manière relativement impersonnelle. La véritable émotion dans le chant a du mal à passer, mais derrière, le groove se met lentement en place.

Puis, sans attendre, une petite émotion - à couper le souffle – arrive, tout doucement. Je me laisse prendre et transporter vers ce paradis. Entre chaque morceau, du silence : elle ne parle pas et la musique ne s'arrête pas plus de quelques secondes. La setlist, non-stop, fait une part importante au nouvel album « Juke-box », ce qui ne me déplaît pas, avec une grande majorité de standards de grands artistes des années 60, aussi divers que Frank Sinatra, James Brown, Joni Mitchell, Lee Clayton, Roberta Flack ou Hank Williams. Aucune surprise par rapport au CD, Chan interprète chaque chanson de manière bien léchée, avec beaucoup de grâce, aidée par un Delta Blues Dirty en parfaite cohésion, au service de chaque morceau. A noter quand même le clavier qui a tendance à jouer à la star... Le son est vraiment exceptionnel, et certains titres de Jukebox en deviennent sublimes. Le chant de Chan est lui aussi impeccable, proche de celui d’une Norah Jones : une voix sensuelle, peu puissante, étonnamment timide et rocailleuse. La scène est plongée dans le noir, éclairée seulement par une lueur orange, pourpre, ou vert, avec la poursuite blanche sur l’artiste qui fait les 100 pas sur scène. Le joli visage de Chan est en pleine lumière et un fan, à côte de moi, s’exclame : « Elle es trop belle ! Elle est tout simplement trop belle ! ».

Un impeccable Song To Bobby arrive, petite perle écrite par Chan… (« I wanna tell you, I've always wanted to tell you, But I never had the chance to say… ») : dédié à Bob Dylan, dépouillé en prime, l’un de mes titres favoris, qui me donne la chair de poule... Avec aussi Metal Heart, éblouissante relecture de l’album « Moon Pix » de 1999, avec cette intro grandiose au piano par Gregg, d’une grande intensité, puis l’arrivée de la basse, la batterie et cette guitare cristalline de Judah, et avec une fin dantesque : ovation d’un public conquis d’avance, qui connaît ses classiques. Visiblement Chan est en forme, et heureuse d'être là. Et puis, alors que je me suis confortablement installé dans le plaisir de l’écouter, elle sort discrètement de scène, sans un mot ou un regard, laissant Gregg aux claviers et Erik à la basse jouer l’intro du Blue, de Joni Mitchell, un tapis sonore de plusieurs minutes. Toujours discrètement, Chan revient, nonchalante, comme s’il s’agissait d’un rappel : elle est vêtue cette fois de noir, avec épaule nue assez sexy… et elle termine le morceau... « Blue, there is a song for you, Ink on a pin, Underneath the skin, An empty space to fill in… » Etrange moment...


La seconde partie du set, un peu plus rythmée, prend plus l’ampleur et comprend quelques magnifiques chansons de l’album The Greatest, mon coup de cœur. C’est le retour des chansons originales de Chan, et avec elles, des éclats de bonheur : elle balance Where is my love, l’un de mes favoris, d’une voix douce qui fait frissonner, sur piano très soul. Le public exulte. Avec la violence fragile qui la caractérise, voici l'ouverture des accords de The Greatest, simplement la plus belle chanson de l’album : c’est une déferlante d’émotions, qui est accueillie par des applaudissements sauvages. Puis c’est l’explosion de Lived in bars, accueilli comme un hit, avec le guitariste Judah en plein trip rock, et avec des envolées aussi sèches qu’expansives. Un grand moment sur le morceau Aretha, Sing One For Me, (une cover de George Jackson), magnifiquement rendu dans un esprit Joss Stone, avec un Jim White très sensible derrière ses caisses. C'est réellement merveilleux, Chan semble totalement absorbée par la musique, avec le groupe derrière, qu’elle nous présente sur Cold We. En point d'orgue, une reprise indescriptible du Satisfaction des Rolling Stones, puis, avec Do You Do You Do et Naked If I Want to le rythme reste soutenu, avant d’arriver à la plus belle chanson de la soirée, Angelitos Negros, de Roberta Flack, une version poignante, tout simplement bouleversante !

En conclusion, voici le magnifique I've been loving you d'Otis Redding, dans une version remarquable, après près de deux heures de ce concert plein de mélodies douces, jouées dans l’enthousiasme général, qui montre que Chan est une artiste plus qu’intéressante. Le public, chauffé à blanc par tant de talent, en redemande avec force. In vain. Chan reste sur scène, pendant cinq minutes, radieuse, les lumières rallumées, en remercient le public... mais elle ne chantera pas ! Deux heures, c’est déjà un exploit. Elle s’en va, mais revient aussitôt sur scène avec une énorme gerbe de roses blanches, un cadeau de la soirée, son stress évacué. Encore un grand merci en mime, et, tout en dansant, une distribution délicate des fleurs, une par une, à des personnes (de son choix) dans le public de la fosse et de la mezzanine. Une fin qui semble ne jamais arriver, des applaudissements… le plaisir partagé d’une performance émotionnel et sincère.

Si vous ne connaissez pas Cat Power, il faut la découvrir sans tarder en commençant par son album « The Greatest » !!!

I've been loving you, Too long, to stop now… »







photos de oliver p

Chan Marshall, mieux connue sous le nom de scène Cat Power, est une chanteuse et parolière américaine originaire d'Atlanta (USA). La musique de Cat Power a la particularité d'être relativement minimaliste et extrêmement dépouillée. Avec son accent sudiste et ses mélodies minimalistes extrêmement dépouillées, la discrète Cat s'est imposée en sept albums comme une des plus belles voix de la folk américaine.

(http://www.myspace.com/catpower)


Dear Sir (1995)
Myra Lee (1996)
What Would the Community Think (1996)
Moon Pix (1998)
The Covers Record (2000)
You Are Free (2003)
The Greatest (2006)
Jukebox (2008)






 Chan Marshall: Vocal, Guitar, Piano
&
Dirty Delta Blues:
Judah Bauer - Guitar (Ex Jon Spencer Blues Explosion)
Gregg Foreman - Piano/Organ (Ex Delta 72)
Erik Paparazzi - Bass (Ex Lizard Music)
Jim White - Drums (Ex Dirty Three)


La Setlist du Concert
CAT POWER


Don’t Explain (Cover Billie Holiday) (Juke Box - 2008)
Woman Left Lonely (Cover Janis Joplin) (Juke Box - 2008)
Silver Stallion( Cover Lee Clayton) (Juke Box - 2008)
Theme From "New York, New York" (Cover Frank Sinatra) (Juke Box - 2008)
Lost Someone (Cover James Brown) (Juke Box - 2008)
Dreams (Single - 1998-11-26: Berne. S)
Lord, Help the Poor & Needy (Cover Jessie Mae Hemphill) (Juke Box - 2008)
Song to Bobby (Juke Box - 2008)
Dark End Of The Street (Cover Percy Sledge)
She’s got you (Cover Patsy Cline) (Juke Box - 2008)
Making Believe (Cover Loretta Lynn
Metal Heart (Moon Pix -1999) - (Juke Box - 2008)
Blue (Cover Joni Mitchell) (Juke Box - 2008)
Where Is My Love? (The Greatest – 2006)
The Moon (The Greatest – 2006)
The Greatest (The Greatest – 2006)
Lived In Bars (The Greatest – 2006)
Aretha, Sing One For Me (Cover George Jackson) (Juke Box - 2008)
Life Of The Party
Could We (The Greatest – 2006)
(I Can't Get No) Satisfaction (Cover The Rolling Stones) (The Covers Record – 2000)
Do You Do You Do
Naked If I Want To (Cover Moby Grape) (The Covers Record – 2000)
Angelitos Negros (Cover Roberta Flack)(Juke Box - 2008)
Ramblin' (Wo)man (Cover Hank Williams)(Juke Box - 2008)
I've Been Loving You Too Long (Cover Otis Redding)




La durée du concert : 2h00

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Cat Power - L'Olympia. Paris.










Première partie : Appaloosa

Ce qu’en a pensé Gilles :

« Pourquoi retourner voir Cat Power quelques mois à peine après son passage au Bataclan ? Premièrement, j'aime bien Chan Marschall (ben oui, c'est tout bête…) et deuxièmement, un Olympia, avec ses conditions optimales pour un concert, cela ne se refuse pas. Par contre, c'est bien la dernière fois que je prends une place au balcon : pas assez d'ambiance, public mou et dilettante, et pour les photos, pas terrible. Mais bon, ce soir j'étais avec Vincent… On arrive peinards vers 19h40, une bière et on va s'installer, au troisième rang de la mezzanine de gauche. Le public est hétéroclite ce soir, de tout âge, plutôt chic au balcon.

20h00 pile, à l'Olympia c'est réglé comme du papier à musique, c'est encore une fois Appaloosa qui fait la première partie et encore une fois, ce sera un désastre. Pas de problèmes techniques cette fois pour expliquer ou excuser un concert médiocre. Non, c'est tout simplement mauvais, très mauvais, aucun sens dans ces chansons, aucunes mélodies, une voix (si l'on peut dire..) inexistante, et surtout, l'impression que la jeune femme présente sur scène se moque du public et ne cherche qu'à provoquer le rejet - ce qui sera le cas au bout se vingt minutes extrêmement pénibles. Encore un quart d'heure à subir cette torture musicale, et Appaloosa quitte la scène, 37 minutes après y être entrée. Pour moi, c'est du foutage de gueule pur et simple, son acolyte aux claviers et accessoirement à la guitare (on se demande bien pourquoi d'ailleurs) sera une fois de plus inexistant et transparent. Mais je pense que le but d'Appaloosa est de faire de la "non musique". Après ces grands moments de rock'n'roll... place au vingt minutes d'entracte comme nous l'annonce traditionnellement la voix off de l'Olympia. Vingt minutes qui se transforme bien sur en grosse demi-heure…

La scène parait bien grande quand le Dirty Delta Blues fait son apparition, suivi de près par Chan Marshall. Elle est hélas toujours vêtue de sa chemise kaki, qui ne lui donne pas un look très féminin. Cette fois, d'où je suis, j'entends parfaitement la voix de Chan. Comme pour le concert du Bataclan, le show est essentiellement axé sur « Jukebox », son album de reprises, et sur « The Greatest » dont elle jouera plusieurs morceaux. Encore une fois, ma déception est grande de ne pas pouvoir entendre He War (gros regret !)… mais je pense que pour cette tournée, l'impasse est faite sur les albums antérieurs à « The Greatest ». Gros son, parfois même assez fort, les musiciens sont parfaits techniquement parlant, trop peut-être, ils manquent de feeling ou de chaleur, sauf en ce qui concerne le clavier, plus démonstratif.

Je dois avouer que toute la première partie du show m'a laissé assez dubitatif, je ne rentre pas dedans. Chan Marshall, elle, semble à son aise, et plus le concert avance, plus elle navigue devant la scène, posant devant les premiers rangs. Et moi, malgré la mollesse du public du balcon, je commence tout doucement à entrer dans le bain, Cat Power joue depuis presque un heure, elle quitte la scène quelques courtes minutes, les musiciens assurent une sorte de mini jam, elle revient débarrassée de son horrible chemise kaki, juste vêtue d'un t-shirt noir… et à partir de ce moment, le show devient intéressant, l'aspect "froid" du début à fait place à une chaleur communicative, les morceaux s'étirent. Superbe cover de Satisfaction, bien meilleure que celle du Bataclan, et surtout un final véritablement excellent avec une version de I've Been Loving You Too Long du regretté Otis Redding, terrible et belle : une fin de concert grandiose, quelques spectateurs du balcon partent (c’est assez triste de voir cela, ils ne eulent pas faire la queue pour sortir, les imbéciles !), Chan elle reste sur scène avec un énorme panier rempli de fleurs blanches dont beaucoup de roses m'a-t-il semblé. Elle les jette dans la fosse, aux balcons proches de la scène, elle semble véritablement heureuse, nous aussi et même si j'émets toujours des regrets quand à la composition de la set list, je dois avouer qu'elle reste une artiste fascinante et déconcertante.

Le résultat, c'est deux heures de concert, Vincent n'en revient toujours pas, et c'est vrai que, même si j’ai un avis plus réservé, je dois avouer que Cat Power est une artiste hors du commun. Voilà, la soirée se termine de belle manière, quelques photos de la façade de l'Olympia de nuit, et on repart tranquillement vers notre banlieue. »






Chan Marshall, mieux connue sous le nom de scène Cat Power, est une chanteuse et parolière américaine originaire d'Atlanta (USA). La musique de Cat Power a la particularité d'être relativement minimaliste et extrêmement dépouillée. Avec son accent sudiste et ses mélodies minimalistes extrêmement dépouillées, la discrète Cat s'est imposée en sept albums comme une des plus belles voix de la folk américaine.






Chan Marshall
: Vocal, Guitar, Piano

&
Dirty Delta Blues:
Judah Bauer - Guitar (Ex Jon Spencer Blues Explosion)
Gregg Foreman - Piano/Organ (Ex Delta 72)
Erik Paparazzi - Bass
(Ex Lizard Music)
Jim White - Drums (Ex Dirty Three)






Don’t Explain (Cover Billie Holiday) (Juke Box - 2008)
Woman Left Lonely (Cover Janis Joplin) (Juke Box - 2008)
Silver Stallion( Cover Lee Clayton) (Juke Box - 2008)
Theme From "New York, New York" (Cover Frank Sinatra) (Juke Box - 2008)
Lost Someone (Cover James Brown) (Juke Box - 2008)
Dreams (Single - 1998-11-26: Berne. S)
Lord, Help the Poor & Needy (Cover Jessie Mae Hemphill) (Juke Box - 2008)
Song to Bobby (Juke Box - 2008)
Dark End Of The Street (Cover Percy Sledge)
She’s got you (Cover Patsy Cline) (Juke Box - 2008)
Making Believe (Cover Loretta Lynn
Metal Heart (Moon Pix -1999) - (Juke Box - 2008)
Blue (Cover Joni Mitchell) (Juke Box - 2008)
Where Is My Love? (The Greatest – 2006)
The Moon (The Greatest – 2006)
The Greatest (The Greatest – 2006)
Lived In Bars (The Greatest – 2006)
Aretha, Sing One For Me (Cover George Jackson) (Juke Box - 2008)
Life Of The Party
Could We (The Greatest – 2006)
(I Can't Get No) Satisfaction (Cover The Rolling Stones) (The Covers Record – 2000)
Do You Do You Do
Naked If I Want To (Cover Moby Grape) (The Covers Record – 2000)
Angelitos Negros (Cover Roberta Flack)
(Juke Box - 2008)
Ramblin' (Wo)man (Cover
Hank Williams)(Juke Box - 2008)
I've Been Loving You Too Long (Cover Otis Redding)


La durée du concert : 2h00

AFFICHE / PROMO / FLYER






























Cat Power - "He War"



Cat Power - Crying, Waiting, Hoping



Cat Power - Lived in Bars