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vendredi 25 mars 2011

THE GO ! TEAM ~ La Flèche D’Or. Paris.









 

Première Partie : Treefight For The Sunlight + May 68





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Me voilà de retour à la Flèche d’Or pour une nouvelle édition des Inrocks Hindi Club, avec en tête d’affiche The Go ! Team, ce qui veut dire en gros que le spectacle est garanti ce soir. La bande emmenée par la chanteuse Ninja a une réputation de groupe particulièrement performant sur scène, j’en veux pour exemple leur performance admirable du Trabendo en 2006 qui avait été suivie, un an plus tard, par un concert un poil en dessous,  lors du festival des InRockuptibles. L’affiche est sold out depuis plusieurs semaines déjà, mais ce n’est pas la grande foule devant la salle lorsque les portes s’ouvrent. Je me retrouve en compagnie de Livie et de ces deux charmantes photographes que sont Michaela & Joëlle. Je croyais, dur comme fer, que quatre groupes étaient programmés, en fait ils ne seront que trois, largement suffisant surtout lorsque l’on connait les horaires de La Flèche.

Eh bien, parlons-en de ces deux premiers groupes. Le premier à occuper la scène est un groupe danois qui s’appelle : Treefight For The Sunlight. Une partie du public n’est pas encore arrivée ou bois un verre à la terrasse dommage, car ce jeune groupe à quelque chose de brillant et de sympathique, outre le fait que ce soir est leur premier passage en France (et au Louvre comme ils l’ont indiqué). Tout d’abord la voix du chanteur qui m’a carrément stupéfié lors de la reprise du Wuthering Heights de Kate Bush, une voix pareille est surprenante, j’ai un moment pensé qu’il y avait des bandes, mais non, très belle interprétation fidèle à celle de leur modèle. Et puis ce groupe me fait un peu penser à Oh No Ono en plus sage et moins psyché, peut être encore la voix du chanteur qui veut cela. Sinon on a eu des rythmes se rapprochant de Fool’s Gold ou de Vampire Weekend et un morceau qui m’a fait penser à Queen. De la pop mélodique venue du froid pour quatre jeunes gens sérieux et pas dénués de talent, belle entame de soirée.

Changement complet de registre pour le second groupe qui va monter sur scène, la chanteuse vient nous voir en nous demandant de danser et de bouger pendant leur set. C’est May 68 et viennent de Manchester. Leur musique ? Pas mal d’électro et une chanteuse dotée d’une voix assez agréable. Pas révolutionnaire, mais au final bien entrainant, il y a des parfums d’Infadels là-dedans ce qui n’est pas pour me déplaire. On pense aussi à Chew Lips,  mais personnellement je trouve la musique de May 68 moins artificielle et la voix de la chanteuse plus belle. Bon, l’accueil est forcément tiède, le public n’étant pas venu pour eux, mais en 42 minutes May 68 a réussi à nous faire passer un agréable moment.

Beaucoup plus de monde devant la scène maintenant, la salle est pleine, moi je suis en pleine forme grâce aux deux boissons offertes par les charmantes photographes qui m’entourent. Quant à Livie elle a décidé de se placer plein centre. La chaleur commence à se faire sentir. Je découvre seulement à cet instant qu’il y a deux batteries, sur la petite scène, chacune d’elle ornée d’une étoile lumineuse fixée sur la grosse caisse.

22 h 40, The Go ! Team débarque sur scène. Ninja n’a pas de tenue extravagante, juste un pantalon de jogging et des baskets. Choix judicieux, car le concert va être tout simplement SPORTIF ! Le titre du premier morceau exprime bien ce qui nous attend ce soir : T.O.R.N.A.D.O. ! Car c’est bien une mini tornade qui s’abat sur La Flèche d’Or. Les deux batteurs sont en action et même si j’avoue ne pas avoir acheté leur dernier album les morceaux passent allègrement l’épreuve du live. C’est un melting pot étrange auquel nous sommes confrontés, on flirte parfois avec le hip-hop, car Ninja ne chante pas vraiment comme sur ce premier morceau, mais l’allure générale c’est une indéfinissable fanfare ou chaque musicien permute tout le temps. Et puis le coté gentil et bucolique que l’on ressent sur les disques n’est plus de rigueur en live, c’est explosif avec des musiciens qui mouillent le tee-shirt, c’est le moins qu’on puisse dire, sans oublier la chorégraphie « karatéka » de Ninja. Une place de choix est donnée aux morceaux du dernier album surtout en ce début de concert, j’ai plus particulièrement aimé Ready To Go Steady , quelque chose qui me plait dans ce morceau, une espèce de ritournelle infantile plutôt plaisante. Sur scène le foutoir continue, la batteuse vient maintenant chanter puis c’est au tour de l’organiste qui devient guitariste et qui se met aussi au chant, bref tout ce petit monde ne tient pas en place et plus le concert avance, plus c’est le bordel !! De plus cela commence à s’agiter pas mal derrière nous, j’ai sur le dos un Anglais particulièrement collant qui prend mes épaules pour des repose-mains. Après une gentille injonction, il ira embêter la pauvre Joëlle qui du coup ne verra pas la fin du concert.  Il faut dire que cela s’anime de plus en plus sur scène et même si je ne connais pas les titres des morceaux par cœur, je reconnais les airs. Si le dernier album est à l’honneur, il ne faut pas oublier pour autant les opus précédents et avec Grip Like A Vice extrait de leur second album The Go ! Team entame leur espèce de mélange jubilatoire Hip/Hop-Rock, difficile à qualifier d’ailleurs, qui fait bouger la fosse surtout lorsque Ninja nous demande de participer. Ca et là je reconnais quelques morceaux emblématiques comme Ladyflash par exemple, mais le plus important dans tout cela ce ne sont pas vraiment les chansons il faut bien le dire, non c’est plutôt l’atmosphère de fête un peu foutraque qui règne sur la scène de La Flèche ? Plus le concert avance, plus les visages ruissellent de sueur et plus les musiciens changent d’instruments, du coup on ne sait plus trop qui jouait de quoi au début du concert et on s’en fout !! On est tellement pris par la surpuissance que ce soit au niveau du son (très fort) ou plus simplement au niveau du jeu de scène exercée par tous les membres du groupe. Et puis le final somptueux ou Ninja va s’écrouler de tout son long sur le guitariste le tout avec un grand éclat de rire et aussi le sentiment qu’elle et le groupe ont tout donné ce soir.

Concert réussi, mais comment pouvait-il en être autrement avec The Go ! Team ? »





photos de gilles b


The Go! Team est un groupe basé à Brighton (UK) mais dont les membres sont originaires de pays différents. Composé de six membres (dont 2 batteurs), il créé un mélange de beats hip-hop, de samples, de guitares et de chants de cheerleaders, le tout imprégné de funk des années 70s et basé sur le thème de l'action. Le groupe est mixte (3 garçons, 3 filles dont la chanteuse)

 


 Thunder, Lightning, Strike - 2004
Proof Of Youth - 2007
Rolling Blackouts - 2011

 





 Ian Parton- guitars, harmonica, piano, drums, triangle, glockenspiel.
Sam Dook - guitars, banjo, bass, drums, tambourine.
Chi Fukami Taylor - drums, percussion, vocals.
Kaori Tsuchida - vocals, electric guitar, keyboards, melodica, glockenspiel, recorder, tambourine, various instruments.
Jamie Bell - bass, piano, glockenspiel, feedback, syntheised hand claps.
Ninja - Vocals, drums, tambourine, recorder.







La Setlist du Concert
THE GO ! TEAM

T.O.R.N.A.D.O. (Rolling Blackouts - 2011)

Grip Like A Vice
 (Proof Of Youth - 2007)
Huddle Formation
 (Thunder, Lightning, Strike - 2004)
Voice YR Choice (Rolling Blackouts - 2011)
Secretary Song (Rolling Blackouts - 2011) 
Ladyflash (Thunder, Lightning, Strike - 2004)
Runnning Range (Rolling Blackouts - 2011)
Ready To Go Steday (Rolling Blackouts - 2011) 

 Yosemite Theme (Rolling Blackouts - 2011) 
Flashlight Fight (Proof Of Youth - 2007)
Buy Nothing Day (Rolling Blackouts - 2011)
Bottle Rocket (Thunder, Lightning, Strike - 2004)
The Power Is On (Thunder, Lightning, Strike - 2004)
Back Like 8 Track (Rolling Blackouts - 2011)

Encore

Junior Kickstart (Thunder, Lightning, Strike - 2004)
Appollo Throwdown (Single - Rolling Blackouts - 2011)
Keys Ont The City (Proof Of Youth - 2007)


La durée du concert : 1h15

AFFICHE / PROMO / FLYER










samedi 10 novembre 2007

Gossip / The Go ! Team - La Cigale. Paris.















Première partie :
Cajun Dance Party / Yelle / Jack Peñate / Sing Sing


 
Ce qu’en a pensé Eric :

« Même en arrivant à 16 h 20, il y avait déjà une bonne dizaine de personnes à faire la queue devant la Cigale pour la soirée la plus "people" du Festival des Inrocks (Beth Ditto rameute les foules, mais les "people", eux, je suppose qu'ils ne se font pas suer à attendre 5 heures son apparition !). Notre petite bande est en formation réduite ce soir, avec seulement Gilles B et Delphine, débarquée exprès de Bordeaux. Nous nous préparons à une longue soirée en nous installant à la balustrade, en surplomb à gauche, toujours plus confortable que le premier rang, surtout avec la scène très haute de la Cigale.

17 h 45, les jeunots de Cajun Dance Party entrent en scène pour 30 minutes de musique intense, souvent émotionnelle. Le chanteur a un look étonnant Robert Zimmerman circa 66 (ce qui n'étonne qu'à moitié, MySpace nous révélant son patronyme : Danny Blumberg), une voix rappelant par ses intonations celle de Brian Molko, et vit ses textes avec une intensité nerveuse toujours sympathique. La musique, elle, oscille entre rock adolescent élégant (une guitare hargneuse, des interventions pertinentes de claviers liquides, ajoutant une légèreté bien vue à des morceaux chargés de pathos, là encore à la manière de Placebo...) et influences indie bien digérées. Bref, rien de festif, ni de dance, ni de cajun ici, mais c'est a priori la mode de trouver désormais les noms de groupe les plus éloignés possibles de l'esprit de la musique. Danny, véritable chanteur-derviche tourneur finit quasiment ligoté par son fil de micro, et on se dit simplement qu'une telle ferveur mériterait des compositions plus inspirées.

On avait espéré un moment échapper à Yelle : fausse joie, nous aurons droit à une répétition à l'identique des 35 minutes du Zénith. Soit des textes drôles (« je me moque des copains » de TTC, « j'écris une chanson sur mon gode ») très tendance - mais sans plus -, des rythmes techno qui bénéficient ce soir d'un son excellent et bien plus fort que pour le 1er groupe, et une voix insignifiante, voire irritante. Yelle chante mal, danse mal, frôle le ridicule (mais cela ne semble gêner personne) : le plus drôle est que, dans la pénombre, on dirait presque un travelo, avec son visage masculin et ses trémoussements grotesques, ce qui serait dans doute plus intriguant que le personnage de la petite provinciale défiant le public parisien.

Jack Peñate a eu l'idée brillante de ressusciter la pop/soul frénétique des Housemartins, un grand groupe injustement oublié aujourd'hui : pour cela, nous il lui sera beaucoup pardonné. Seulement, Jack n'a pas la voix de Paul Heaton, et soutenu par une seule section rythmique, il est constamment écartelé entre la nécessité de poser sa voix pour honorer ses mélodies, et la furieuse envie de jouer du rock le plus frénétique et destroy possible. Très sympathique, donc, tout cela, mais un peu insuffisant : au final, on n'a ni la beauté des compositions, ni la fureur électrique, seulement l'épilepsie et les glaviots (Jack veut-il relancer la mode des crachats ? Il y excelle en tout cas...). On applaudira l'effort, mais le passage le plus réussi du concert sera la reprise déjantée du Dub be good to me de Beats International, le groupe de Norman Cook/FatBoy Slim (encore la connexion Housemartins !). Alerte "people" pendant le changement de matériel quand Julien Doré, encapuchonné, passe derrière nous (merci Clément, pour l'avertissement !)...

Enfin, enfin, enfin... Un groupe qui met le feu à la salle et transforme la Cigale en fournaise : The Go ! Team ne ressemblent pas à grand-chose ("un joyeux bordel", dixit Clément), ni physiquement, ni musicalement : un assemblage hétéroclite de musiciens qui s'échangent leurs instruments, un kaléidoscope de musiques hétérogènes qui n'auraient sans doute jamais dû se rencontrer, tout au moins dans un monde sain d'esprit... Du hip hop marié à du country bouseux, du garage punk enflé par des cuivres (sur bandes, malheureusement), une sorte de big band qui aurait trop avalé de vitamines C et aurait décidé qu'il est beaucoup plus drôle de mixer des chants de pompom girls avec des fragments de Sonic Youth tout en sautant en l'air (petits pois mexicains de tous pays, unissez-vous !) que de respecter la moindre règle musicale. Que du bonheur, donc !... et la salle répond comme un seul homme aux exhortations de Ninja, la petite chanteuse black montée sur ressorts. On sort de ces 50 minutes lessivés (un son brouillon mais indiscutablement puissant) même si on n'était pas dans la fosse à porter des slammers à bouts de bras... mais aussi le sourire aux lèvres : c'est bon, même si on n'y comprend rien.

Changement de matériel pour le dernier groupe de la soirée, quand stupeur, un sinistre sire (Sing Sing) vient débiter deux chansons (en français) morbides et ridicules devant le rideau. Cela ressemblerait à une plaisanterie, si ce n'était pas aussi pitoyable et sinistre. Quelque part entre hommage mortifère aux traditions US et chanson française grotesque, Sing Sing pue franchement, et nous ramène aux années de plomb où il semblait que nul en France ne saurait jamais faire de musique simplement écoutable. Il sort dans l'indifférence polie du public, alors que la décence aurait voulu qu'on le pende par les couilles...

Il est presque 22 heures quand Gossip entre en scène, et la Cigale change immédiatement d'ambiance, se mue en mer de bras et en forêt de visages extatiques : pas de doute donc sur la raison du "sold out" de ce soir, Beth Ditto est une (petite mais vraie) star. Beth est incroyablement sympathique, gentille même (on voit sa préoccupation constante que ses fans ne se blessent pas en essayant de l'atteindre), mais, pendant 55 minutes, elle va chanter LA MEME chanson, en usant du même jeu de scène et des mêmes effets : au troisième couplet, vas-y que je me mets à hurler, en espérant que cela rende tout le monde fou... et ça marche. Le groupe est riquiqui : une batteuse tatouée et mignonne, pas fulgurante, et un guitariste / bassiste qui a piqué ses lunettes à Elton John et sa frange aux magazines de mode ds années 80 lus dans le salon de coiffure de sa tante, et qui fait tout, c'est-à-dire pas grand'chose (on n'est pas chez les White Stripes, il n'est pas question ici de virtuosité). La voix de Beth, pas avantagée par un son simplement honnête, à la fois pas assez fort et saturé, est plus juste que dans les enregistrements vidéo que j'avais vus, mais sa tendance à beugler la classe quand même pour moi dans la caste des chanteuses "pénibles". Tout cela ne gâche aucunement le plaisir des spectateurs, qui semblent tous passer la meilleure soirée de leur vie, pourvu qu'ils arrivent à monter sur scène trente secondes pour toucher Beth, voire l'embrasser ou chanter avec elle : cette animation perpétuelle, avec les filles et garçons de tout âge qui grimpent sur scène pour témoigner de leur amour, puis repartent en un slam joyeux après que les deux mastards du S.O. les aient gentiment refoulés, rend indéniablement le concert intéressant, surtout du point de vue de voyeurs que nous avons depuis la balustrade. Beth fait chanter What's Love Got to Do... a capella à la foule, confirmant ce que j'avais toujours pensé : derrière la passionaria soul-punk, il y a une petite fille dont le grand rêve est de devenir la nouvelle Tina Turner. Enfin, c'est Standing In the Way of Control, LE tube, et sans doute la seule bonne chanson que Gossip ait écrit : c'est la folie générale dans la salle, c'est très émouvant, tout le monde essaye de monter sur scène, quelques unes y parviennent, pour chanter avec Beth. Quelques minutes de chaos qui font paniquer les videurs, déjà épuisés par les descentes de la star dans la fosse, le rideau se referme, c'est fini.

Un court rappel, la dame revenant en combinaison noire mettant en valeur ses formes qui n'en ont pas besoin, la musique qu'ils jouent n'a visiblement aucune importance, ce qui est essentiel pour les fans, c'est de toucher Beth, de manière de plus en plus ouvertement sexuée (les cuisses, les seins), ce qui scandalise ma voisine, bonne bourgeoise coincée qui s'est incrustée "poliment" entre Clément et moi, mais révèle plus que tout autre chose de quoi il s'agit ce soir : pas de musique, non (car, à mon avis, Gossip est un groupe franchement médiocre), mais d'une célébration vaguement revancharde du sexe non régi par la marketing planétaire. Il fallait donc bien voir la douce Beth en 2007, avant qu'elle ne retourne à l'anonymat du Sud profond des USA, ou qu'elle ne devienne à son tour une baudruche commerciale de plus. Mais j'espère sincèrement que l'avenir me donnera tort.

PS : En sortant, au milieu d'une cohue épuisante, seconde alerte "people" : nous croisons Jarvis Cocker (merci, Clément !).»