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mardi 6 juillet 2010

JULIAN CASABLANCAS ~ La Cité De La Musique. Paris.


Opening : Candy Clash


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Après son concert de l’Alhambra fin 2009, revoilà Julian Casablancas pour une nouvelle date parisienne, cette fois dans la belle salle de la Cité de la Musique, Porte de la Villette. C’est une bonne surprise pour moi, n’ayant pas pu le voir lors de son précédent passage à Paris. Une fois de plus, j’arrive tôt, il est à peine 17h, mais il y a déjà du monde assis devant les premières entrées de la salle, principalement des jeunes femmes et des adolescentes, c’est à peine si je verrai un ou deux garçons dans le tas. A croire que Julian Casablancas ne plaît qu’aux filles. Malgré tout, je me place devant la cinquième entrée, devant laquelle il n’y a personne, et une longue attente commence, assis par terre. Dire que je viens voir Casablancas par passion serait exagéré, son album solo est convenable, sûrement un peu trop électronique à mon goût, le manque de guitares se faisant cruellement sentir, mais l’album est tout de même honorable, sans toutefois que l’on puisse crier au génie. La curiosité l’emportant, je suis curieux de voir comment le bonhomme se débrouille en solo. Il est maintenant plus de 19 heures, et à l’intérieur cela s’agite tout doucement, je connais maintenant la procédure, une personne devant chaque entrée scanner en main pour valider les billets, et au même instant, les 6 entrées sont ouvertes… Mon billet a du mal à être scanné, un peu d’inquiétude, mais j’arrive sans trop de problème à me placer au premier rang, du côté droit, je suis vite cerné par une nuée d’adolescentes déjà toute excitées, c’est une sensation bizarre que d’être presque isolé, de ne pas être vraiment à ma place, il est vrai que je dois être le seul quinquagénaire parmi toute la foule qui se presse sur le devant de la scène. Un regret, la présence de crash barrières, pas vraiment nécessaires à mon avis.

La première partie est assurée ce soir par Candy Clash, un groupe français que je ne connais pas. Musicalement, c’est propre et ce n’est pas mal, je regrette tout de même le manque de charisme évident des musiciens, et la fâcheuse tendance qu’ont les groupes français à se retenir et à ne pas s’exprimer naturellement. L’influence musicale est clairement du côté de la vieille Albion. Un ultime morceau me fera regretter ce manque de percussion, car avec ces montées en puissance, il augure bien de ce que le groupe pourrait un jour donner s’il se lâchait vraiment. Quoi qu’il en soit, Candy Clash a tout de même assuré une bonne prestation, d’une durée de 41 minutes.

Je ne sais pas à trop quoi m’attendre pour ce concert de Julian Casablancas, son album solo ne m’ayant pas vraiment convaincu… Non, mais on pense irrémédiablement aux Strokes dès que l’on entend la voix de Julian. Moi, je suis en tout cas venu ce soir pour voir l’artiste en solo, et non pour voir un concert des Strokes. Et c’est là que je vais comprendre mon erreur… Quand les lumières s’éteignent enfin, c’est tout un groupe qui débarque sur scène, avec six musiciens au total, dont deux guitaristes, un mec aux synthés, un batteur, un autre gars qui va cumuler les fonctions de claviériste et de bassiste, et enfin une femme qui elle, alternera des parties de guitares et des percussions. Et puis, sous les hurlements des adolescentes, Julian Casablancas fait son apparition, et là j’avoue que c’est le choc : habillé d’un pantalon rouge en velours (?) et d’un blouson de la même couleur, des fringues importables sauf par lui. Sans compter le t-shirt Ozzy Osbourne… On croirait être plongé dans les early seventies en le voyant. Et pourtant l’aura qu’il dégage arrive à tout effacer. Il serait en jupe sur scène que cela ne changerait rien, le mec fascine les jeunes ados, elles sont amoureuses de lui, et cela se voit. Et le concert débute directement par Hard To Explain, et c’est à cet instant que j’ai compris que le concert serait proche du désastre. Pourquoi,  allez-vous me dire ? Pour plusieurs raisons : ce soir, la set list sera composée pour la moitié de morceaux des Strokes, le public est content, moi je suis dubitatif. Pourquoi ne pas jouer en intégralité son album et rajouter bien sûr un ou deux morceaux de son ancien groupe ? Là, j’ai l’impression qu’il veut jouer les morceaux de son groupe sans les musiciens du même groupe. Et le résultat, c’est un chanteur à côté de la plaque, entouré de ce que je qualifierais de musiciens de studio ! Il n’y a pas d’âme dans tout cela, et c’est aussi une prestation bâclée par un Casablancas accroché à son micro, tel à une bouée de sauvetage. Il a beau dire - ou plutôt marmonner - que Paris est le meilleur public, on n’y croit pas.  Et ce qui m’a fortement surpris, c’est que là où j’attendais un concert basé sur les claviers, comme sur son album solo, ce sont plutôt les guitares qui ont fait la loi ce soir. Alors oui, je préfère les guitares, mais pas comme cela... Moi, j’ai pensé avec tristesse aux Strokes des débuts, à cette fraicheur qui m’avait tant plu, et qui a désormais disparu, hélas... Et du coup, je ne suis pas étonné du fait que le groupe soit à la limite de la rupture : quand je vois Julian ce soir sur scène, je comprends pourquoi. Alors que dire de plus de ce concert, si ce n’est : « circuler il n’y a rien a voir » ? Car le jeu de scène de Casablancas est inexistant, les morceaux sont joués très professionnellement - et j’allais dire très grossièrement -, j’ai l’impression d’avoir en face de moi un mec qui fait une pige en essayant de tromper son monde. J’espérais un peu de sensibilité, un peu de passion, et surtout un échange avec le public, malheureusement, c’est à un artiste « faux » auquel nous avons eu droit. Et ce n’est pas une incursion soudaine entre la scène et les crash barrières, donnant lieu à une mini émeute, qui y changera quelque chose.

Au bout de 35 minutes, tout le monde s’éclipse (pause pipi…) pour revenir presque tout de suite pour deux morceaux, puis c’est de nouveau une sortie de scène avant une ultime chanson. 48mn à mon chrono, et on peut plier les bagages.

Je suis stupéfait en regardant ma montre, et je ne peux m’empêcher de penser que c’est tout simplement du foutage de gueule à 33 euros. Le pire, c’est que la nuée d’ados semble contente (« t’as vu, il est beau !!!! t’as vu il m’a regardé !!! »). Ouais, tout cela me laisse sceptique. Je rencontre Julie à la fin du concert, et elle me dit une phrase qui est lourde de sens et que je résumerais ainsi : « Dur, dur, 24h après la messe avec Arcade Fire… ».

Dehors, il fait encore jour, cela surprend presque lorsque l’on sort d’un concert, mais était-ce véritablement un concert ? Je n’ai pas eu cette impression, juste un show vite expédié, histoire de mériter son salaire. Julian Casablancas, cela sera désormais sans moi… »




photos de gilles b


Julian Fernando Casablancas est le chanteur du groupe The Strokes. Le 14 juillet 2009, Julian Casablancas annonce ses débuts en solo. L'album s'intitule Phrazes for the young (très librement inspiré du recueil d'Oscar Wilde " Phrases and Philosophies for the Use of the Young "). Il est produit par Jason Lader (Jay-Z, Coldplay...).


(http://www.myspace.com/juliancasablancas)




2009. Fhrazes For The Young








Julian Casablancas : Vocal
+ band












La Setlist du Concert
JULIAN CASABLANCAS





1.    Hard To Explain (The Strokes Cover)
    2.    Out of the Blue (Phrazes For The Young - 2009)
    3.    River of Brakelights (Phrazes For The Young - 2009)
    4.    Electricityscape (The Strokes Cover)
    5.    11th Dimension (Phrazes For The Young - 2009)
    6.    Automatic Stop (The Strokes Cover)
    7.    Ask Me Anything (The Strokes Cover)
    8.    I Wish It Was Christmas Today (Single - 2009)

Encore 1

 09.    The Modern Age (The Strokes Cover)
    10.    4 Chords of the Apocalypse (Phrazes For The Young - 2009)

Encore 2

    11.    Glass (Phrazes For The Young - 2009)





La durée du concert : 0h48


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