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mardi 16 septembre 2008

The Wombats ~ L'Elysée Montmartre. Paris.










Première Partie : Cheeky Cheeky and the Nosebleeds



Ce qu’en a pensé Eric :

La bonne nouvelle des 35 minutes drôles et vitaminées de Cheeky Cheeky and the Nosebleeds, c'est que l'Angleterre continue à produire en masse de jeunes groupes originaux, pêchus, inspirés, sans pour autant répéter les vieilles formules de l'éternel rock à guitares qui ont donné autant de beaux résultats depuis 1977. Bon, je me suis amusé pendant le concert à essayer de repérer ça et là des fragments de Devo (les paroles hoquetées), des éclats des Feelies (les accélérations à la fois frénétiques et obstinées), des relents de Generation X première époque (le punk "leanmean" sur guitares rageuses et mélodies lumineuses). Le jeune chanteur, dont Cécile a jugé qu'il ne peut s'agir que du jeune frère de Matthew Murphy, le leader des Wombats - mais en mieux peigné -, a digéré les gestes épileptiques de Ian Curtis pour en faire une danse ironique et joyeuse, si vous pouvez imaginer ça. Mais où CC&TNB touche juste, c'est en jouant sur deux voix qui se répondent et s'animent mutuellement, en un dialogue drôle qui renvoie à l'enfance du rock'n'roll. Bref, tout cela n'est guère descriptible mais régulièrement excellent, même s'il manque (pour le moment) la petite touche de déraison qui en ferait un groupe vraiment "différent". On finit sur un "Slow Kids" pas slow du tout, avec refrain facile à brailler en choeur. A côté de nous, les adolescentes ont passé le set à hurler d'extase, un signe qui ne trompe pas : voici un groupe à suivre...

Le set des Wombats est agrémenté désormais d'un gigantesque phascolome gonflable, à la plus grande joie du public... Mais un mauvais esprit comme moi ne peut s'empêcher d'y voir une image de l'état à date des Wombats : en fin de tournée, après une bonne année dans les salles à ressasser les bonnes (et les moins bonnes) chansons de leur premier album, ils ont naturellement tendance à en surligner les traits, à faire de la gonflette, du spectaculaire,... bref, la machine Wombats est par instants une machine de guerre - pas toujours efficace, on y reviendra - qui peut nous faire regretter le charme plus discret qu'avaient à l'origine les chansons de Matthew Murphy, qui nous semblaient plus dans la lignée "bedsit" chère à Morrissey. Impossible pourtant de mettre en doute la conviction de Matthew, qui chante toujours ses meilleures chansons avec une sorte de déchirement, équilibrant joliment l'énergie proto-punk du trio. Et ça marche magnifiquement sur les grandes chansons que sont "... Joy Division" ou "Backfire at the Disco" : mélodiques, excitantes, intenses, elles sont l'expression du meilleur chez les Wombats.

Tout pendant cette courte heure de show (l'album + une nouvelle chanson, "My circuit board city", impeccable, d'ailleurs, et c'est tout) ne sera pas au même niveau, et force est de constater que l'humour liverpuldien est moins percutant ce soir qu'au Trabendo la dernière fois (bon, c'était sympa de faire crier "fuck" en choeur à la foule trop calme...), mais surtout que Matthew Murphy est quand même un musicien limité, à la guitare et aux claviers bontempi... Ce qui fait que la tentation du chaos, qui a toujours guetté les Wombats sur scène, et qui serait certainement une issue à leur "problème" se heurte vite aux limites techniques : on l'a vu à la fin, passablement ridicule, d'un "Little Miss Pipedream" pourtant amélioré par rapport à la version du Trabendo il y a 6 mois, Matthew n'est ni un Neil Young ni un Jack White, et partir en vrille tout en gardant le contrôle de sa musique n'est pas donné à tout le monde... Sinon, ça se saurait !

Mais bon, le public, jeune et bon enfant, ravi de voir ses souriants héros (fatigués quand même par le jet lag, arrivant des USA !), n'avait pas mes états d'âme, et a réservé aux Wombats un joli triomphe. Reste à conclure cette chronique mi-figue mi-raisin par quelques mots sur les différents incidents qui ont quelque peu troublés cette soirée : entre Sophie qui a presque "éclaté" sa voisine qui la harcelait, et Gilles P qui a été agressé par une jeune fille hystérique qui avait commencé par bousculer Cécile, notre petit groupe a quand même provoqué deux interventions de la sécurité ce soir. Pas cool, ça ! Nous avons dû après le concert nous expliquer longuement avec les types de la sécurité, charmants et compréhensifs d'ailleurs, et j'avais le sentiment troublant d'être passé ce soir du côté obscur de la Force ! Putain de rock'n'roll !




photos de eric


The Wombats est un trio groupe indie de Liverpool, ville temple du pop rock anglais, en Angleterre, à la pop aussi véloce que racée. Quatre années d’existence et un premier album "A Guide to Love, Loss and Desperation" sorti en 2007 sous contrat avec 14th Floor Records (Warner). Le groupe eu de la notoriété grace à ses performances en concert à tel point que les salles étaient pleines alors que le groupe n’avait toujours aucun label. Leur musique est dansante, énergique et entraînante.










Matthew Murphy : guitar and keyboards
Dan Haggis : drummer and b-vocalist
Tord Øverland-Knudsen : bass and additional vocalist













La durée du concert : 1h00


AFFICHE / PROMO / FLYER






The Wombats - Let's Dance to Joy Division



The Wombats - Moving to New York

The Wombats ~ L'Elysée Montmartre. Paris.










Première Partie : Cheeky Cheeky And The Nosebleeds



Ce qu’en a pensé Gilles :

« Une première pour moi avec la venue des Wombats à Paris, car je n'avait malheureusement pas pu assister à leurs précédents concerts. Une nouvelle fois après The Melvins, c'est à l'Elysée Montmartre que ce concert a lieu. Craignant qu'une foule de jeunes filles soit agglutinée devant la salle, j'avais pris les devants en arrivant au alentours de 17h20, et effectivement, il y avait peu de monde à cette heure-là. Ouverture des portes vers 18h50, et en compagnie de Gilles P, on prend place au premier rang. Une fois une petite centaine de personnes entrées, le flux se calme et nous sommes rejoints par Sophie puis Cécile. Bonne affluence ce soir, si l'on tient compte des concerts de plus en plus nombreux dans la capitale (ce qui n'est pas pour me déplaire d'ailleurs). Eric nous retrouve juste avant la première partie...

... une première partie assurée par un groupe anglais que je ne connaissais pas, mais que pas mal de jeunes filles, elles, connaissaient... vu les cris qu'elles poussaient ! Cheeky Cheeky And The Nosebleeds, drôle de nom pour un groupe. Brit pop assez traditionnel, bien entraînante, un chanteur plutôt charismatique et bien sautillant. Tous les ingrédients de la pop anglaise mais avec aussi ses inconvénients, car ne sont pas Kaiser Chiefs ou même The Pigeon Detectives qui le veut. Car même si les deux guitares tentent bien de nous faire entrer dans la danse, il faut bien avouer que les compositions ne sont pas à la hauteur. On passe un bon moment, mais c'est tout, rien ne restera dans ma tête après la prestation, d'ailleurs assez réussie, de ce jeune groupe.

Devant, on commence à lutter pour garder nos places, les tentatives d'infiltrations se font de plus en plus insistantes. Il est plus de 21h lorsque The Wombats font leur apparition, sympa et décontractée. Cela commence assez curieusement a capella. J'avoue avoir du mal à renter dans le concert. Et cela pour plusieurs raisons : tout d'abord un son assez brouillon il faut bien le dire, et puis un début de show hésitant, avec pas mal de parlottes et de temps morts entre chaque morceau. Mais les mecs sont sympathiques, et pas du tout plein de morgue comme certains autres groupes du même acabit. Non, eux ils évoquent leur premier passage à Paris (Flèche d'or), ils nous disent être assez fatigués (retour d'une tournée Australienne ou US je crois). Bref, un début de concert mi-figue mi-raisin pour ma part, avec un petit éclair (Kill The Director). Musicalement celui qui tient véritablement la baraque, c'est le bassiste. Quant à Matthew Murphy, je l'ai trouvé assez fatigué, pas trop exubérant mais tout de même de bonne composition avec le public.

Mais n'allez pas croire tout de même que ce concert n'était pas bon, plutôt inconstant... car, à partir de Moving To NY, tout s'est accéléré. Ambiance chaude, le groupe est maintenant dedans, le batteur qui parle un peu le français lance des plaisanteries. Et surtout un nouveau morceau est joué ce soir, Circuit Board City que j'ai bien aimé, pas vraiment dance, plutôt assez rock d'ailleurs. Pour le final, je laisse ma place devant à Cécile, et je vis les 15 dernières minutes dans la fosse. Car la différence entre le premier et le deuxième rang à l'Elysée, eh bien c'est énorme. Rien pour s'accrocher, on saute en même temps que les autres, on valdingue à droite ou à gauche et en fin de compte, cela m'a bien amusé : sauter comme un petit pois sur Joy Division ou Backfire At The Disco, c'est bon et jouissif !! Une bonne fin pour ce concert, que l'on peut trouver légèrement court (1h, c'est pas beaucoup). Un autre regret, ils auraient au moins pu éclairer mieux le wombat géant qui se trouvait sur un des cotés de la scène, tel quel, on aurait dit un petit orphelin !!!

Voilà, sans être géniaux, les Wombats nous ont fait passer un agréable moment... mais je ne suis pas certain quand même que le groupe arrive à passer à un niveau supérieur, j'ai l'impression qu'ils sont maintenant (ou il y a quelques mois même) à leur plus haut niveau. Mais j'espère me tromper. Beaucoup de difficultés pour récupérer la set list, mais cela sera tout de même fait... au grand désarroi de quelques jeunes filles ! »




photos de gilles b.


The Wombats est un trio groupe indie de Liverpool, ville temple du pop rock anglais, en Angleterre, à la pop aussi véloce que racée. Quatre années d’existence et un premier album "A Guide to Love, Loss and Desperation" sorti en 2007 sous contrat avec 14th Floor Records (Warner). Le groupe eu de la notoriété grace à ses performances en concert à tel point que les salles étaient pleines alors que le groupe n’avait toujours aucun label. Leur musique est dansante, énergique et entraînante.










Matthew Murphy : guitar and keyboards
Dan Haggis : drummer and b-vocalist
Tord Øverland-Knudsen : bass and additional vocalist













La durée du concert : 1h00


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The Wombats - Let's Dance to Joy Division



The Wombats - Moving to New York