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mardi 3 juillet 2007

RIDERS ON THE STORM ~ Le Grand Rex. Paris.















Ce qu’en a pensé Vik :

« Après leur venue le 8 Décembre 2003 à La Scène (anniversaire des 60 ans de Jim Morrison) et le lendemain au Zénith, puis au Palais des Congrès le 15 Juillet 2004 et à l'Olympia (18 Avril 2006), Ray Manzarek et Robby Krieger sont cette fois en France à l’occasion d’une date symbolique : le 36ème anniversaire de la mort de Morrison. Ils sont venus déposer des fleurs avec leurs fans à 17h00, sur la tombe de Jim, au Père Lachaise, mais, ce soir, ils sont aussi au Grand Rex pour un concert-événement pour la ressortie et re-masterisation du back catalogue des Doors... Les 2 anciens membres remontent sur scène sous leur dernier nom (définitif ?) de "Riders on the Storm" (suite à l’action en justice de John Densmore et des ayant-droits de Morrison, ils ont déjà dû changer leur nom en « The Doors of the 21 century », puis « DC21 »), accompagnés d’un nouveau chanteur, Brett Scallions, ex Fuel.

Alors évidemment j’ai acheté une place ! Je ne pouvais pas rater ce concert ! Feu les Doors reviennent ! Le retour de la légende !! Ray Manzarek et Robby Krieger en live… pour raviver un peu le mythe… même s'il est évident que rien ni personne ne remplacera jamais Morrison... le mythe est et sera toujours ce qu'il est.

18h00 : j’arrive au Grand Rex et je me place en tête de la file d’attente, rejoint aussitôt par Philippe D., le nostalgique de la bande. 19h30 : ouverture des portes et course rapide vers la mezzanine plein centre. Attente, public calme, petite musique de fond sans intérêt. 

21h10 : « Is everybody in? Is everybody in? Is everybody in? The ceremony is about to begin... WAKE UP !» la salle plonge soudain dans le noir… O Fortuna velut luna statu variabilis… la musique et les chœurs de Carmina Burana de Carl Orff réveillent le public pourtant eveillé… Riders On The Storm arrivent sur scène, avec, en tête, Ray Manzarek, qui assume le rôle de leader. Le show démarre énergiquement sur "Love Me Two Times" : on voit débouler un sosie de Morrison, avec une voix caverneuse, gorgée d’influences blues, charismatique et crépusculaire : Brett Scallions porte des lunettes noires, mais a une sacré voix ! Robby Krieger, discret avec sa guitare, est lui en super forme. Ils enchaînent avec "Break On Through", rock bourru qui fait aussitôt réagir la foule, mais aussi ode aux découvertes sensorielles qui me fait songer à Jim Morrison : le maître de cérémonie n’est plus ! En toile de fond : rien, pas de décors, une scène très sobre, rien que les musiciens, rien que le plaisir. Brett, le nouveau chanteur, assure dans son rôle de « roi lézard » pour la nuit. Fermez les yeux : il est presque parfait. Après tout, qu’importe l’absence de Morrison et de Densmore, le son est puissant, les morceaux sont joués correctement et plutôt bien choisis : "Love Her Madly", "Indian Summer", "Peace Frog", "Blue Sunday", "Strange Days", pourquoi bouder son plaisir ? Je passe donc un agréable moment à savourer des chansons qui ont marqué leur époque, en compagnie d’un public bouillant et ravi. Puis… « Yeah, c'mon, When the music's over, When the music's over, yeah… », long titre ambitieux de 1967, épopée lyrique d'environ 11 minutes, se répand dans la salle pour le grand bonheur… « We want the world, and we want it now !… » Un cri plein de souvenir pour la majeure partie d’entre nous… Manzarek, avec ses "keyboards" devenus mythiques, a érigé l’une des pierres angulaires du rock des 60’s. Suivent "Strange Days", "Moonlight drive", "Horses Latitudes", "Wild Child".

Surprise ! Ray nous annonce une pause de 20mns… en milieu de concert… ils ont besoin de repos à leur âge... ! On attend en parlant des Doors. Ils reviennent, encore précédés de l’intro de Carl Orff, avec "Alabama Song", "Backdoor Man", "Five To One", et la fièvre nostalgique ne baisse pas. Le groupe s’en va, laissant Robby Krieger seul sur scène… les fans de Paris lui offrent un grand drapeau : Spanish Caravan", avec en intro le solo de Robby, qui se lâche comme rarement, en citant Asturias de Isaac Albéniz, et en prenant visiblement un énorme plaisir. Quel son ! Une merveille ! On poursuit avec "Soul Kitchen", "Waiting For The Sun", "The Changeling", avec "Touch Me", qui fut un de leurs plus gros succès commerciaux, Ray lance au batteur "you are a sexy boy" ! Bonne interprétation de Brett, mais le maître de cérémonie, dont les yeux sont souvent traversés par une pluie de dollars, reste toujours Manzarek. Krieger se lâche de nouveau, il manie la lead-guitar à la perfection, nous présentant ce qui reste incontestablement l’un des plus grands morceaux des Doors… « Well, I just got into town about an hour ago, Took a look around, see which way the wind blow…” et le public chante avec Brett… « L.A. Woman, L.A. Woman » L.A. Woman… ultime enregistrement des Doors en 1971, sorti quelques jours avant la mort de Morrison et donc jamais joué sur scène avec Jim. Les solos de claviers, qui ont fait la richesse des Doors, sont toujours aussi envoûtants et n'ont pas pris une ride. Le tout est soutenu par une section rythmique absolument énorme ; et puis il suffit de se laisser emporter par les mélodies de la guitare de Krieger… rien a dire c’est magnifique. "L.A. Woman" est un morceau génial et il n’a pas d’âge ! C’est la fin du set avec un public en délire, y compris le brave Philippe qui n’arrête pas de faire bouger son fauteuil, mais les lumières de la salle ne se rallument pas… ils vont revenir…

Eh bien ma foi, une plutôt bonne surprise... Manzarek et Krieger sont de grands professionnels et d'excellents musiciens en plus d'être plutôt humbles et sympathiques. La salle est maintenant dans le noir total, quand… l’orage éclate, des gouttes d’eau, un bruit de pluie, une mélodie calme de clavier et de guitare, un piano liquide… 36 ans et toujours aussi émouvante, personne ne se lasse de l’écouter… « Riders on the storm, Riders on the storm, Into this house we're born, Into this world we're thrown… Riders on the storm, there’s a killer on the road… » très bonne surprise du côté du chanteur ! Beau timbre de voix, collant bien à l'esprit de la chanson. Brett a de la puissance, certes pas cette voix cassée qui faisait le charme de Jim, mais livre une très belle performance. Rappelons que, au moment de mort de Jim "Riders on the Storm", extraite de l'album "L.A Woman" (1971), ironie du sort, fit partie des meilleures ventes de disques. Puis, pour finir, l'inusable… le morceau préféré des fans… “You know that it would be untrue, You know that I would be a liar, If I was to say to you…” tout le monde est debout et reprend… “Come on baby, light my fire, Try to set the night on fire…” : "Light My Fire" no 1 de l’été 67 du Billboard Hot 100 aux USA, une poésie désespérée, un climat violent, angoissant, où dominent l'orgue de Manzarek, avec un admirable jeu de guitare de Robbie Krieger. Une version colossale, avec des solos virtuoses de chacun des musiciens, Brett disparaissant à l'arrière plan pour permettre à Krieger et à Manzarek de se mettre en évidence. De la folie ! Ray joue des claviers avec ses pieds ! C’est la fin, ils nous disent AU REVOIR… ils s’en vont.

Super concert !! On était en plein rêve éveillé ! Sentir cette musique venue tout droit des 60's live !... Plein d'émotion et de nostalgie forcément, et un bel hommage à Jim en tout cas. Pendant 2h20, les "Riders on the Storm" ont puisé dans un répertoire d'anthologie, soulevant à plusieurs reprises l'enthousiasme de la foule. Bien entendu, certains pourront toujours répéter que si ces vieux continuent à écumer les scènes, c'est uniquement dans un but lucratif, et qu'il n'en ressort aucune valeur ajoutée artistique. C’est en partie vrai mais… quel bonheur pour nous ! Et puis il faut voir Manzarek et Krieger plus de cinq secondes sur scène, pour comprendre qu’ils vivent des moments de magie. Cette œuvre qu'ils ont composée avec Jim Morrison, il y a bientôt quarante ans, est toujours aussi émouvante ! Les Doors étaient vraiment un groupe de scène et la prestation de ce soir l'a de nouveau démontré. Un seul classique a manqué à l'appel : "The End", l’un de leurs plus beaux morceaux, mais qui appartenait trop à Jim. The End aurait-il en outre pris une saveur trop prémonitoire sur cette probable dernière tournée ? On entend Jim chanter dans nos têtes : « Music is your only friend Until the end Until the end, Until The End !” On sort heureux d’avoir vécu encore un moment inoubliable.

And we laugh like soft, mad children, Smug in the wooly cotton brains of infancy, The music and voices are all around us.»





The Doors est un groupe de rock américain fondé en juillet 1965 à Los Angeles, Californie et dissous en 1973, deux ans après la mort de Jim Morrison, leur chanteur, dont la vie tumultueuse et la mort précoce ont contribué à créer la légende.


Malgré une existence plutôt brève, les Doors sont l'un des groupes les plus marquants du rock, dont la musique a influencé de nombreux artistes après eux. Affilié à la scène du rock psychédélique, le groupe s'est distingué par une musique protéiforme et assez unique empruntant à la fois au blues, au jazz mais aussi au flamenco et aux musiques de fanfare, et profondément influencée par l'art et la poésie en particulier. Toutes ces caractéristiques ont fait des Doors un groupe « culte » qui a inspiré de nombreux artistes.

À la fin de 2002, Manzarek et Krieger ont ressuscité The Doors en recrutant Ian Astbury du groupe The Cult au chant, le batteur Ty Dennis et le bassiste Angelo Barbera, ces deux derniers faisant partie du Robby Krieger Band. En 2005, le groupe se renomme du titre d'une de leur plus célèbre chanson, Riders On The Storm, suite à des problèmes de droits avec les héritiers Morrison et John Densmore.


(http://www.myspace.com/thedoors)
(http://www.raymanzarek.us/)
(http://www.rayandrobby.com/)
(http://www.facebook.com/pages/Ray-Manzarek/13757239986)












 







Albums studio
* 1967 : The Doors
* 1967 : Strange Days
* 1968 : Waiting For The Sun
* 1969 : The Soft Parade
* 1970 : Morrison Hotel
* 1971 : L.A. Woman

Mort du chanteur Jim Morrison

* 1971 : Other Voices
* 1972 : Full Circle
* 1978 : An American Prayer: Jim Morrison

Albums live

* 1970 : Absolutely Live
* 1983 : Alive She Cried
* 1987 : Live At The Hollywood Bowl
* 1991 : In Concert
* 1998 : Jim Morrison Live : Feel The Blues Featuring Albert King
* 2000 : Riders On The Storm : The Doors Concerto
* 2000 : Live In Detroit
* 2001 : No One Here Gets Out Alive
* 2001 : Live In Hollywood: Highlights From The Aquarius Theatre Performances
* 2001 : Live At The Aquarius Theatre: The First Performance
* 2001 : Live At The Aquarius Theatre: The Second Performance
* 2002 : Backstage And Dangerous: The Private Rehearsal
* 2003 : Boot Yer Butt
* 2007 : Live In Boston
* 2008 : Live In Pittsburgs
* 2008 : Live In Matrix

Compilations

* 1970 : 13
* 1972 : Weird Scenes Inside The Gold Mine
* 1973 : The Best Of The Doors
* 1980 : Greatest Hits
* 1985 : Classics
* 1985 : The Best Of The Doors
* 1991 : BO du film The Doors
* 1996 : Greatest Hits (CD-Rom)
* 1997 : Box Set
* 1999 : The Complete Studio Recordings
* 2000 : The Bright Midnight Sampler
* 2000 : The Best Of The Doors (Simple & Double)
* 2003 : Legacy: The Absolute Best
* 2003 : The Complete Studio Recordings
* 2006 : The doors perception
* 2007 : The Very Best Of The Doors
* 2008 : The Future Starts Here: The Essential Doors Hits
* 2008 : The Doors The Platinum Collection






Brett Scallions: Vocals
Ray Manzarek: Orgue, Keyboards
Robby Krieger: Guitar
Phil Chen : Bass
Ty Dennis: Drums




SET 1

Intro : ...Carmina Burana (Carl Orff)
Love me two times (Strange Days - 1967)
Break on through (The Doors - 1967)
Love her madly (L.A. Woman - 1971)
Indian summer (Morrison Hotel - 1970)
Peace frog (Morrison Hotel - 1970)
Blue Sunday (Morrison Hotel - 1970)
Strange days (Strange Days - 1967)
When the music's over (Strange Days - 1967)
Moonlight drive (Strange Days - 1967)
Horses latitudes (Strange Days - 1967)
Wild child (The Soft Parade - 1970)


SET 2

Intro : ...Carmina Burana (Carl Orff)
Alabama song (Whisky Bar) (The Doors - 1967)
Backdoor man (The Doors - 1967)
Five to one (Waiting For The Sun - 1968)
Spanish caravan (Waiting For The Sun - 1968)
Soul kitchen (The Doors - 1967)
Waiting for the sun (Waiting For The Sun - 1968)
The changeling (L.A. Woman - 1971)
Touch me (The Soft Parade - 1970)
L.A. woman (L.A. Woman - 1971)


ENCORES

Riders on the storm (L.A. Woman - 1971)
Light my fire (The Doors - 1967)


La durée du concert : 2h20

AFFICHE / PROMO / FLYER



ARCTIC MONKEYS ~ Le Zenith. Paris.











 Première partie :


Ce qu’en a pensé Eric :
« C'est quand j'ai vu Alex Turner jeter rageusement sa guitare par terre (et, en passant, l'exploser) parce que les roadies l'avaient mal accordée - avoir une guitare parfaitement accordée est l'une des obsessions de ce "charmant" ado, qui n'hésite pas à arrêter le concert à plusieurs reprises pour vérifier l'état de sa 6 cordes - que je me suis dit : "Putain ! (passez-moi l'expression...), quel petit con, ce mec !". Il faut dire que cela faisait déjà pas mal de temps que son attitude incroyablement dédaigneuse envers son public (pas un sourire pendant une heure quinze, seulement des petits gestes à la foule en liesse, exigeant ni plus ni moins des applaudissements ou des cris) me courait sur le haricot. Clairement, les centaines d'adolescentes en transe à mes côtés ne partageaient absolument pas mes sentiments pour cette épouvantable tête à claque de collégien anglais, que, allez savoir pourquoi, j'ai passé la soirée à m'imaginer jouer - du côté de Slytherin, bien sûr - dans le prochain Harry Potter ! Mais revenons un peu en arrière...

Cette entrée de concert restera dans les annales, et je n'oublierai jamais le regard fier de Gilles lorsqu'il touchera le premier la barrière des premiers rangs après un sprint hallucinant, devançant la horde de groupies hululantes qui le talonnait : il aurait mérité une médaille, si l'on homologuait aux J.O. cet indéniable sport extrême qui consiste à atteindre le premier rang d'un concert d'Arctic Monkeys, malgré les quatre cent quarante huit filles qui étaient arrivés avant lui (avant nous) dans les files d'attente. Impressionnant, le Gilou, dans sa foulée d'athlète et son intuition de grand fauve ! Une heure d'attente et deux heures et demi de concert ensuite (45 minutes pour The Coral, 1 h 15 pour Arctic Monkeys, avec l'entracte au milieu) qui s'avérèrent parmi les plus difficiles de notre vie de "rock'n'roll motherfuckers", tant nous fumes, même au premier rang, broyés et ballotés : l'une des jeunes fans des Monkeys, luttant pour sa dernière gorgée d'oxygène avant que le ressac ne l'emporte définitivement hors de notre vue, me demandera : "Vous qui semblez avez avoir de l'expérience de ce genre de choses, est-ce que c'est souvent comme cela ?", d'un air aussi fier que désespéré, et je dois dire que, ayant consulté Gilles du regard, j'ai eu un peu de mal à me souvenir d'une telle pression. Bon ! les Arctic Monkeys sont un groupe PO-PU-LAI-RE, d'ailleurs tout le monde a chanté en choeur pendant une heure quinze TOUTES les paroles de TOUTES les chansons, couvrant quasiment totalement le son du groupe, qui était notoirement sous-amplifié ce soir, ce qui est une vraie gageure quand on connaît les textes à rallonge, plus "rap" que "rock", de Turner. Mais revenons un peu en arrière (bis)...

Cette attente ne sera d'ailleurs pas désagréable, malgré la foule, grâce à une conversation sympa avec un type de la sécurité (qui nous confirmera d'ailleurs les exigences hallucinantes de la production des Monkeys : pas de photographes dans la fosse, pas d'appareils photos dans la salle - mais je me suis débrouillé ! -, pas d'eau pour le public pendant que le groupe joue, etc.), et à l'étonnement d'avoir une... naine au premier rang à ma gauche (NDLR : Véridique !)... naine qui, broyée contre la rambarde aussi haute qu'elle, sera évacuée avant même que The Coral ait joué une seule note... The Coral qui aura été pour moi LA grande découverte de cette soirée aussi pénible que musicalement remarquable : 3/4 d'heure de pop malicieuse, gaie et enlevée, de rythmes "western" parodiques mais entraînants, un bain d'intelligence et de talent, au point que je me suis demandé pourquoi je n'avais jamais encore écouté ce groupe, qui a déjà plusieurs années de vie. Il faudra retourner les voir dans de meilleures conditions, c'est sûr !

Arctic Monkeys, c'est autre chose : une énorme hype - le premier groupe fait par Internet, propulsé aux sommets sans que personne n'ait pu faire quelque chose, ni pour ni contre -, qui a bien monté à la tête de leur petit con de leader (again). C'est aussi une musique finalement assez difficile, ambitieuse dans sa recherche d'une forme actuelle - disons mi-rock à guitare, mi-rap (l'école The Streets) -, pour conter, avec beaucoup de talent, le quotidien de l'Angleterre de ce début de siècle. Que l'on aime ou pas (et certaines des chansons sont finalement assez faibles et répétitives), il est indéniable que les Monkeys sont un groupe important, illuminés par ce statut de représentants "naturels" - et doués - d'une jeunesse à la recherche de sa voie (et de sa voix).

Le concert sera donc impeccable, voire même impressionnant, malgré le régime de terreur que Alex Turner fait visiblement régner parmi ses copains (?). Of course, "I Bet You Look Good on the Dance Floor", peut-être la meilleure déflagration punk depuis les Sex Pistols, sera terrassant, l'un des plus grands moments de cette année de concerts à mon humble avis. Et "Brianstorm", et "Fake Tales of San Francisco", et tant d'aures hymnes paradoxales, impeccablement balancées par un groupe qui, avec la maturité qui viendra forcément, a tout d'un grand. On appréciera particulièrement la nouvelle élasticité conférée à leur musique par le nouveau bassiste, Nick O'Malley, dont le talent emmène les morceaux des Monkeys vers le dance-floor, justement. On sera heureux de voir Matt Helders, le batteur, jubiler en chantant à tue-tête, ce qui nous change de la grise mine de Turner et de l'air angoissé de son guitariste, Jamie Cookie Cook, qui fait visiblement là et quand Alex lui dit de faire. On sortira donc de là tout-à-fait ravis, malgré les courbatures et la grande fatigue, d'avoir vu LE groupe qui a été, en 2005, BIGGER THAN THE BEATLES (NDLR : Véridique !). Une chose est certaine, ce soir, le Rock'n'Roll n'est pas mort. Et c'est une (très) bonne nouvelle... »





photos de eric