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vendredi 28 septembre 2007

THE WILLOWZ ~ La Boule Noire. Paris.












Première Partie : Steeple RemovE




Ce qu’en a pensé Gilles :

« Il est minuit ce vendredi 28 septembre et je viens de rentrer chez moi, apaisé, l'esprit libre, heureux, des oreilles qui sifflent encore et surtout une bonne fatigue. Non, pas de courbatures, juste une besoin de m'endormir avec encore dans ma tête les images du concert que je viens de voir. En ce vendredi pluvieux, avec en plus une circulation difficile, je suis allé à la Boule Noire pour le premier concert parisien des Willowz. Mais qui sont les Willowz ? Je les ai découverts il y a environ 3 ans en épluchant les nouvelles parutions du label indépendant "Sympathy For The Records Industry" . Et depuis, j'ai acheté tous leurs albums, et suivi leur parcours. The Willowz, c'est le typique groupe indé US, ils bricolent tout eux-mêmes, des clips à leur DVD, tout cela sent l'amateurisme mais cela les rend sympathiques, d'autant plus que la musique, elle, est attachante. Encore une fois, je suis le seul de la bande à avoir fait le déplacement : à 19h00, je suis devant la Boule Noire, le premier ! Ouverture des portes vers 19h30, direction le premier rang, légèrement sur la gauche, où se trouvera le lead guitar. Je prends mon mal en patience en appelant les copains au téléphone. La salle se remplit très lentement, nous ne serons qu'une petite centaine de fans ce soir.


La première partie est assurée par Steeple Remove, un groupe originaire de Rouen dont je n'avais jamais entendu parlé. Premier morceau, première grosse claque, pas mal de gens reculent car le son est énorme... 2 guitares, un chanteur claviériste trônant sur le devant de la scène, un batteur métronome me faisant penser à Sébastien Chabal, les cheveux courts. Et la musique !! Tout ce que j'aime, puissante et massive, cela vous prend par les tripes, c'est lancinant, hypnotique, sonique. Les influences noisy sont bien présentes (The Jesus & Mary Chain, My Bloody Valentine), une touche de shoegazing et une dose de psychédélisme, le tout mélangé est redoutable en live, un mur du son, je ferme les yeux, je suis parti ailleurs. A côté de moi, un gars que l'on voit de temps à autre aux concerts a entamé une sorte de danse rituelle et saccadée, sous l'emprise de cette drogue qu'est la musique noise. Je savoure, je suis étonné, oui ! c'est bien un groupe français qui joue... surprenant mais rassurant. Le chanteur qui curieusement me fait penser physiquement au regretté Harno (Négresse Vertes) se lance dans des incantations (enfin, c'est l'effet que cela m'a donné). Les morceaux sont pour la plupart assez longs (mais bons !!). Par moment, on aimerait même que cela ne s'arrête jamais. 45mn de concert, surprenant découverte, j'irai acheter un Tee Shirt ainsi que leur dernier Cd, en disant au vendeur du stand tout le bien que j'avais pensé du groupe. Bonne mise en bouche !!

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On garde le même matériel sur la scène, The Willowz arrivent nonchalamment, 2 grands escogriffes au look très seventies, cheveux long filasse, et accompagnés de Jessica Anne Reynoza, la brune bassiste, plutôt moins jolie que sur les photos (typiquement américaine quoi). Richie James Follin, le chanteur, porte un chapeau et ressemble curieusement à David Duchovny (les cheveux longs en plus). Aric Christopher Bohn, le lead guitar qui se trouve en face de moi, me semble sérieusement amoché, il a failli se vautrer plusieurs fois par terre durant les quelques instants précédents le concert. Pour sûr ce n'est pas l'alcool, il me semble terriblement "chargé" (cocaïne ?). Qu'est ce que cela va donner ? Le show débute en douceur par Something, il faut s'habituer à la voix de Richie, très spéciale, assez aigüe, mais en concert cela passe beaucoup mieux. La musique ? Si vous aller sur Myspace, ils parlent de Folk/Rock/Indie. Vous enlevez le mot folk et rajoutez garage. C'est speed, la bassiste n'aurait pas dépareillé dans les L7, même attitude. Je trouve le début assez timoré mais dès Equation #6 (excellent), cela monte en puissance, bonne rythmique, ca pulse bien. Le lead guitar me fait peur, hagard, complètement allumé, les drogues ne suffisant pas, il continue à la bière en n'oubliant surtout pas d'asperger les premiers rangs. Quelques morceaux du dernier album en date, « Chautauqua » sont joués : Beware, Jubilee, morceau très roots et très stonien, le superbe Evil Son, très beau et émouvant, et Siren Song. Parfois l'on pense aux White Stripes, en certainement plus brut.

Richie présente le groupe, l'accent est au couteau et trainant, je n'entrave pratiquement rien à part « We're from California » ! Plus le concert avance, plus je rentre dans l'ambiance, et plus je trouve cela bon (tout en gardant un oeil sur Aric dont l'état m'inquiète). Sur l’un des morceaux où il doit d'ailleurs jouer sur un orgue Farfisa vintage, il mettra 1 à 2 minutes avant de s'apercevoir qu'une prise n'était pas branchée, pour finir par basculer par dessus l'orgue, emmenant tout avec lui en tombant par terre. Puis il jouera avec ses deux guitares autour du cou y compris le chevalet des instruments, une image pas triste !! Le final verra Aric de plus en plus stone envoyer valser sa Gibson SG, avec un résultat pas beau à voir (pour la guitare s'entend !). Il quitte la scène, laissant ses compagnons finir seuls le concert...

Beau succès pour le groupe, 65 mn de concert ils quittent la scène. Aric reviendra quelques minutes plus tard, mais devant son incapacité à fournir une note de plus, il repartira vers d'autres paradis, artificiels ceux-là. C'est certain que The Willowz ne plaira sûrement pas à tout le monde, mais moi, j'ai trouvé le concert assez réussi, malgré un départ qui m'avait laissé perplexe. Bonne soirée donc, je sors de la Boule Noire dans un état légèrement euphorique, tout simplement content et l'esprit apaisé. »







Tout droit venu de Rouen, Steeple RemovE s'est formé en 1996 et livre depuis une musique qui flotte entre la new wave, le shoegazing ou la musique psyché. 


(http://www.myspace.com/steepleremove)
(http://www.steepleremove.com/)
(http://fr-fr.facebook.com/pages/Steeple-Remove/121875977871291?v=info)

 
The Willowz c’est du garage rock dans la plus grande tradition américaine avec batterie surmixée en avant, guitares aussi aigues que les voix qui pointent et refrains jouissifs hurlés en chœur. Formé durant l’été 2002 par Richie James Follin (chant, guitare) et Jessica Anne Reynoza (basse, voix), The Willowz commencent à composer leur musique sur fond de punk, soul, rock et blues. Le groupe, après un album éponyme en 2004, sort coup sur coup l’année suivante deux petits chefs-d’œuvre : ‘The Willowz Are Coming’ et ‘Talk In Circles’.

(http://www.myspace.com/thewillowz)
(http://www.thewillowz.com/)
(http://www.facebook.com/pages/Willowz/10588199782)


Willowz With A Z (2003) Artmonkey Records
The Willowz (2004) Dionysus Records
The Willowz Are Coming (2005) Sympathy for the Record Industry
Talk In Circles (2005) Sympathy for the Record Industry
Chautauqua (2007) Dim Mak Records

Steeple RemovE
Arno (Vocal, keyboards)
Mana Audisio (Guitar)
David B (Bass)
Walter Thomas (Drums)
Bomsky (Keyboards / Guitar)


THE WILLOWZ

Richie James Follin: vocals & guitar
Aric Christopher Bohn: guitar & vocals
Jessica Anne Reynoza: bass & vocals
Loren Shane Humphrey: drums


La Setlist du Concert
THE WILLOWZ





Something (Are Coming - 2005)
Equation #6 (Are Coming - 2005)
Meet Your Denise (Are Coming - 2005)
Cons And Tricks (Unveil - 2007)
Ulcer Soul (Unveil - 2007)
Making Certain (Unveil - 2007)
Toy (Talk In Circles - 2005)
Keep On Looking (Are Coming - 2005)
Beware (Chautauqua - 2007)
Nobody (Chautauqua - 2007)
Siren Song (Chautauqua - 2007)
Jubilee (Chautauqua - 2007)
We Live On Your Street (Unveil - 2007)
Evil Son (Chautauqua - 2007)
I Wonder (Are Coming - 2005)
I’ll Go Crazy (James Brown Cover)



La durée du concert : 1h05

AFFICHE / PROMO / FLYER

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The Willowz - Jubilee