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mercredi 30 juin 2010

THE DEAD WEATHER ~ Le Bataclan. Paris.




Opening : The Cavaliers
 
Ce qu’en a pensé GIlles B. :

« On devrait faire une pétition pour imposer aux propriétaires du Bataclan la climatisation : ce soir, j’ai tout simplement vécu l’enfer !  En effet les Dead Weather venaient nous rendre visite pour la troisième fois en un an, après un premier concert à la Cigale fin juillet 2009 qui m’avait laissé sur ma faim, et une autre prestation à l’Olympia deux ou trois mois plus tard que j’avais occultée… Voici donc cette troisième soirée organisée dans un Bataclan très rapidement sold out, pour fêter la sortie de leur second album. Du monde à mon arrivée, mais Philippe D avait eu la bonne idée d’être là tôt, ce qui me laissait espérer une place au premier rang. Gilles P nous rejoint quelques instants plus tard, nous sommes au complet. Les portes s’ouvrent aux environs de 19h, je me débrouille mal, mais heureusement j’arrive tout de même à squatter le premier rang côté droit, un peu trop excentré à mon goût tout de même… Et le calvaire va commencer à partir de cet instant, une chaleur étouffante comme j’en avais rarement connue au Bataclan, la température extérieure affichant déjà dans les trente degrés…

La première partie, ce sont de vieilles connaissances : The Cavaliers, un groupe de surf faisant partie de l’écurie Born Bad Records, c’est la troisième fois que je les vois, et ils vont chauffer (enfin façon de parler car nous étions déjà cuits) la salle pendant 32 mn avec leur rock’n’roll simple et entrainant. Maniant bien l’autodérision, et ne se faisant pas vraiment d’illusion sur la venue du public ce soir, ils remercieront leur « unique fan » lorsqu’une personne dans la foule manifestera - un peu plus que les autres - son enthousiasme pour leur musique. Dommage tout de même que le groupe n’ait pas bénéficié d’une sonorisation à la hauteur.

Place maintenant aux roadies portant costards, feutres surmontée d’une plume : ils évoluent tel une nuée de fourmis pour régler tel ou tel instrument, on est bien loin de l’amateurisme et de cette sensation de liberté totale que dégageait les White Stripes ou The Kills à leurs débuts. On a maintenant affaire à un groupe très professionnel, où rien n’est laissé de côté, l’improvisation n’est pas au programme… et cela, je le regrette. Une bonne chose tout de même, on va bénéficier d’un son hyper compact ce soir,  ce qui est quand même le minimum pour un groupe comme The Dead Weather. Gros son bien poisseux et atmosphère lourde, voilà qui donne bien le ton. Sauf qu’il fait beaucoup trop chaud, et que ce concert sera pour moi une espèce de supplice, qui fait que je n’ai pas pu l’apprécier à sa juste valeur…
Alors depuis un an, j’ai tout de même remarqué pas mal de progrès, avec tout d’abord la communication avec le public. On a droit ce soir à un Jack White plutôt volubile, et manifestement en grande forme, alternant batterie (bon moi, je ne le trouve pas vraiment sensationnel derrière les fûts, pour tout vous dire), et les parties de guitares (là, il est à sa place). Mais clairement l’attraction du groupe, c’est la féline Allison Moshart, véritable liane arpentant la scène de long en large pour le plus grand plaisir de la gente masculine squattant les premiers rangs. J’ai eu une discussion quelques jours plus tard avec Joëlle, une photographe, qui me soutenait que la popularité de The Dead Weather était due en grande partie à Jack White. Pour ma part, j’ai de plus en plus l’impression que les gens veulent voir The Dead Weather en live surtout pour la prestation d’Allison Moshart… Mais ce qui me gène toujours chez ce groupe, c’est tout simplement la grande faiblesse des compositions, que ce soit avec le premier album ou le second… eh bien ce n’est pas terrible du tout. Je n’arrive pas à vibrer sur une seule chanson. Heureusement que la prestation purement scénique du groupe masquera un peu cette énorme lacune. C’était amusant de voir Jack et Allison complètement abasourdis devant le sauna qui est ce soir le Bataclan, les roadies viendront d’ailleurs enrouler moult serviettes mouillées au cou d’une Allison complètement liquéfiée. Il faut dire qu’à la chaleur infernale, s’est ajouté l’effet des éclairages ultra puissants, aveuglants et syncopés, qui n’ont fait que faire monter la température. Il y aura tout de même une distribution de bouteilles d’eau par le service d’ordre, mais un peu tard à mon goût, et surtout d’une manière un peu trop restreinte. D’ailleurs le service d’ordre évacuera plusieurs personnes tombées tout simplement dans les pommes. Moi-même, j’étais complètement trempé, n’osant plus prendre de photos tellement l’appareil était glissant, et de plus je ne voyais plus rien à travers mes lunettes embuées. Malgré tout cela, le show fut bon avec un groupe qui cette fois avait envie de jouer et prenait manifestement du plaisir… On ne leur tiendra pas rigueur de n’avoir joué que 70 minutes, tant nous étions tous lessivés.

Je trouve toujours surprenante l’attitude stupide, voire arrogante et conne, des trois roadies du groupe refusant de donner les set lists : une set list, cela fait plaisir aux fans, et une fois de plus, je trouve que l’on traite pas vraiment correctement les personnes qui paient (souvent cher) pour aller voir des concerts.

Je ressors entièrement trempé, avec un jean qui pèse deux tonnes, j’avoue qu’une grosse partie du spectacle a été gâché par cette chaleur atroce… C’est dommage, car le Bataclan, sans cela, est une salle superbe où l’ambiance est souvent au rendez-vous. Quant à The Dead Weather, je ne sais pas si je retournerai les voir, car j’ai tout de même le sentiment d’avoir fait le tour du groupe. »





The Dead Weather est un supergroupe américain d'alternative rock formé à Nashville en 2009. Composé au chant de Alison Mosshart (des Kills), du guitariste Dean Fertita (de Queens of the Stone Age), du bassiste Jack Lawrence (des Raconteurs) et du batteur Jack White (de The White Stripes et des The Raconteurs), le groupe sort leur premier album Horehound le 9 Juin 2009. Il s'agit du troisième groupe fondé par Jack White, après les White Stripes et les Raconteurs.

(http://www.myspace.com/thedeadweather)



Horehound - 2009
Sea Of Cowards - 2010



 




* Alison Mosshart – vocals, guitar, percussion
* Dean Fertita – guitar, organ, piano, bass, backing vocals,
* Jack Lawrence – bass, guitar, drums, backing vocals
* Jack White – drums, vocals, guitar







La Setlist du Concert
THE DEAD WEATHER

1.  Jawbreaker (Sea Of Cowards - 2010)
2.  60 Feet Tall (Horehound - 2009)
3.  Hang You From The Heavens (Horehound - 2009)
4.  You Just Can't Win (Cover The Them)
5.  I Cut Like A Buffalo (Horehound - 2009)
6.  So Far From Your Weapon (Horehound - 2009)
7.  No Horse (Sea Of Cowards - 2010)
8.  The Difference Between Us (Sea Of Cowards - 2010)
9.  I'm Mad (Sea Of Cowards - 2010)
10.  Hustle and Cuss (Sea Of Cowards - 2010)
11.  Blue Blood Blues (Sea Of Cowards - 2010)
12.  Will There Be Enough Water? (Horehound - 2009)

Encore

13.  Die by the Drop (Sea Of Cowards - 2010)
14.  Treat Me Like Your Mother (Horehound - 2009)

La durée du concert : 1h10

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mardi 29 juin 2010

GRIZZLY BEAR ~ L'Olympia. Paris.











Opening : Dirty Projectors



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Pari presque tenu pour Grizzly Bear : l’Olympia sera plus que correctement remplie ce soir, même si la salle n’affiche pas sold out. Ce n’est pas mal pour un groupe dont la musique ne se révèle pas d’un accès particulièrement facile ! Je n’arrive pas particulièrement tôt ce soir, mais l’accès au premier rang m’est ouvert, et comme pour le concert de la Cigale, je me retrouve sur la droite de la scène. Quelques connaissances dans la salle, avec en premier lieu Julie qui voue au groupe une admiration sans limite.

La première partie est assurée par Dirty Projectors, un groupe dont j’avais entendu pas mal de bien et que je vais découvrir ce soir. Autant dire que ce sera pour moi une surprise : une musique que l’on peut qualifier d’expérimentale, avec en premier plan le jeu des voix des trois jeunes femmes présentes sur scène, des voix d’anges aux intonations parfois très aiguës. Le premier morceau me laisse plus que dubitatif, je trouve les voix presque criardes, fatigantes à la longue, et ce sera un peu le reproche que je ferais à Dirty Projectors : on se lasse assez vite de toutes leurs expérimentations qui, sur la longueur, deviennent assez crispantes. On se rapproche parfois de l’univers de Björk pour les voix, mais concernant la musique, souvent saccadée et hachée, assez difficile à appréhender, on pense presque à du Foals première époque. Bref, si quelques morceaux ont retenu mon attention, j’ai eu du mal tout de même à apprécier les 46 minutes de musique déstructurée que le groupe nous a offertes ce soir. C’est vrai que ce style musicale fait école, Grizzly Bear en font partie,  mais pour certains on supporte et on apprécie, pour d’autres, cela passe moins bien. Le groupe recueille tout de même un joli succès d’estime.

Après leur concert assez homérique de la Cigale, j’attendais pas mal de choses de Grizzly Bear, en tout cas qu’ils viennent enfoncer le clou et mettent l’Olympia dans leur poche. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Oh, bien sûr le show de ce soir fut bon, mais malheureusement sans surprises. Déjà, lorsque j’ai vu le groupe entrer sur scène vers les 21h15, au lieu des 21h traditionnelles, je me suis dis en moi-même que le show ne serait pas si long que cela. Et effectivement, nous aurons droit à un show d’une longueur approximativement égale à celui de la Cigale, avec l’urgence en moins. Ce soir, c’était bien, mais en roue libre. Grizzly Bear est heureux de jouer dans cette salle prestigieuse qu’est l’Olympia, la bonne humeur est de mise, mais il manque l’étincelle qui ferait passer le show dans une autre dimension. Les voix sont toujours superbes, la mise en scène est identique à celle du show précédent, avec ces bouteilles lumineuses suspendues un peu partout sur scène. J’ai aimé, mais je n’ai pas vibré. En guise de rappel, nous aurons droit à un morceau du 1er album il me semble, et puis, après 1h20 de show, Grizzly Bear s’éclipse, me laissant tout de même un peu dubitatif. Kata me donne une set list, je rejoins Julie qui, elle, est aux anges. Ah oui, une petite chose que je n’avais pas notée jusque là, me focalisant sur les deux têtes pensantes du groupe, Grizzly Bear possède un batteur particulièrement efficace et performant.

Voila, c’était la chronique d’un concert ordinaire… »






photos de gilles b


Grizzly Bear est un groupe américain jouant un rock expérimental teinté de folk. Il fait partie des quelques groupes non électroniques signés sur le label Warp. Le groupe a fait la première partie de groupes aussi prestigieux que TV on the Radio ou Radiohead.


(http://www.myspace.com/grizzlybear)
 





     •    Horn of Plenty (Kanine Records, novembre 2004)
    •    Yellow House (Warp Records, septembre 2006)
    •    Sorry For The Delay (2006)
    •    Veckatimest (Warp Records, mai 2009)







Chris Bear : drums
Daniel Rossen : Vocal and Guitar
Chris Taylor : Bass, Clarinet, Flute, Saxophone, Accordion.
Edward Droste : Vocal, Guitar, Keyboards











La Setlist du Concert
GRIZZLY BEAR



Southern Point (Veckatimist - 2009)
Cheerleader (Veckatimist - 2009)
Little Brother  (Yellow House - 2006)
Lullabye (Yellow House - 2006)
Knife (Yellow House - 2006)
Fine For Now (Veckatimist - 2009)
Two Weeks (Veckatimist - 2009) (with Feist)
Ready, Able (Veckatimist - 2009)
Deep Blue Sea (Friend EP - 2007)
I Live With You (Veckatimist - 2009)
Foreground (Veckatimist - 2009)
While You Wait For The Others (Veckatimist - 2009)
On A Neck, On A Spit (Yellow House - 2006)
Fix It (Horn Of Plenty - 2004)

Encore


All We Ask (Veckatimist - 2009)






La durée du concert : 1h20


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