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vendredi 24 juillet 2009

ABSYNTHE MINDED ~ Le Nouveau Casino. Paris.












Opening : KARKWA





Ce qu’en a pensé Gilles B :

« Voilà, c'est ce soir pour moi la fin de saison avec les Belges d'Absynthe Minded. Un peu surprenant, d'ailleurs, ce passage dans une salle de la capacité du Nouveau Casino, alors qu'ils avaient joué au Trabendo il y a peu de temps. Le problème d'Absynthe Minded, c'est tout simplement de pouvoir exister à l'ombre des deux géants du rock belge que sont dEUS et Ghinzu...

Il faut attendre 20h pour que l'organisateur décide enfin d'ouvrir les portes, il y a peu de monde à cette heure, et surtout le public n'est pas très jeune, plutôt différent de celui qu'il pouvait y avoir au Trabendo. Sylvie me rejoint quelques minutes après l'ouverture des portes, et nous attendons maintenant avec un peu d'appréhension la première partie qui porte le nom de Karkwa. C'est bête à dire, mais souvent, rien que le nom du groupe peut vous inspirer ou alors vous donner envie d'aller voir ailleurs... et il faut bien avouer que Karkwa comme nom, eh bien cela ne m'inspire pas du tout ! Mauvais présage...

Grossière erreur de ma part, car ce groupe originaire du Canada (du Québec pour être plus précis) m'a démontré en une petite heure que, malgré son nom... et aussi le fait qu'ils chantent en français, oui, malgré tout cela, Karkwa laissait entrevoir de belles possibilités. Difficile de qualifier leur musique, car tantôt on est dans du rock plutôt traditionnel mais tendance mélodique, tantôt dans une musique épique - alors que, d'un coup, tout s'accélère et part presque en vrille dans de longs passages complètement débridés. L'une des forces du groupe, c'est bien sûr ses deux batteurs, dont l'un, que l'on pourrait qualifier plutôt de percussionniste, est un show à lui tout seul. Une musique très variée et jamais ennuyeuse, un chanteur qui met facilement la salle dans sa poche (l'accent et l'humour québécois n'y étant pas pour rien), le groupe séduit l'assistance.

Dès le spectacle fini, je vais au merchandising pour acheter leur dernier CD en date, "Le Volume Du Vent". Petite déception en cette fin de mois de juillet, la salle n'est pas bien remplie, il y a beaucoup moins qu'hier soir, et c'est plutôt étonnant. Etonnant aussi ce public qui me paraît presque un public égaré, venu là pour juste passer une soirée autour d'un verre en écoutant de la musique : c'est un peu le syndrome du Nouveau Casino, je trouve, hélas !

J'avais laissé les Belges d'Absynthe Minded sur une prestation en demi-teinte il y a quelques mois au Trabendo (30 minutes glaciales, puis une heure de bonheur), qu'allait-il en être ce soir ? Autant le dire tout de suite, ce ne fut pas un grand concert : à aucun moment, l'ambiance n'a réussi à décoller. La faute à qui ? Je n'en sais trop rien, mais il est clair que le public ce soir n'a pas mis du sien pour rendre le show plus vivant. Quand Berth Ostyn fait son apparition sur scène, on ne sait pas trop s'il est fatigué, s'il a trop bu ou si c'est simplement son attitude naturelle. En tout cas, il semble quand même dans un état assez somnolant. Le concert débute par des phases que je qualifierais de musique "manouche", Berth jouant assis sur un tabouret, et je ne prends pas vraiment beaucoup de plaisir. Il n'y a pas d'ambiance, pas de chaleur. Bon, Absynthe Minded, malgré le jeune âge des musiciens, me fait penser à un diesel : long à chauffer et à se mettre en marche. C'est encore le cas ce soir, mais à la différence d'il y a quelques mois, l'étincelle de folie ne viendra pas... Il y aura tout juste un peu d'excitation lors de l'excellent "Stuck In Reverse" dans une version malheureusement trop sage ce soir. Je n'ai pas senti ce sentiment d'urgence que le groupe dégageait, et qui arrivait à soulever tout une salle. Même Renault Ghibert, le violoniste qui m'avait tant fait vibrer avec ses riffs assassins (oui, oui, tout cela au violon) m'a apparu bien sage ce soir, comme s'il était le reflet de son chanteur. Oui, bien sûr, il y aura eu quelques bons passages gentiment interprétés, mais cela ne me suffit pas. Et comme je le disais, l'enchainement "There Is Nothing"/"Stuck In Reverse", qui aurait dû mettre le public à terre, a juste suscité un léger sursaut de la salle... 1h15 de concert, Berth jette un coup d'oeil backstage en demandant s'ils peuvent continuer, mais manifestement c'est l'heure du couvre-feu, et le groupe quitte définitivement la scène, me laissant un goût tout de même amer dans la bouche (on nous mettra presque carrément dehors, car aussitôt le concert fini, il a fallu évacuer rapidement la fosse).

Ce n'était certainement pas une heureuse idée que le groupe se produise en cette période devant un public "mondain", qui n'était pas - avouons-le - vraiment motivé par le concert des Belges.

Fin de saison, le rideau tombe sur les concerts, rendez-vous dans quelques semaines pour un évènement qui me fait saliver d'avance (espérons que je ne serai pas déçu !) : La Route du Rock, avec sa programmation du Vendredi que je qualifierais "d'ultra sonique" !!!" »





photos de gilles b





Formé en 1998, Karkwa est un groupe canadien qui fait un mariage hors norme de chanson et de rock.

(http://www.myspace.com/karkwa)




L'histoire d’Absynthe Minded, groupe de jazz-rock belge, originaire de Gand, débute en 2001. Le groupe possède une identité sonore bien identifiable, une marque de fabrique, un tissu d’influences hétéroclites et originales qui confèrent à sa pop-rock racée un caractère inimitable. L'un des autres secrets du groupe tient dans sa stabilité : la formation n’a jamais changée en six ans. C’est sans doute ce qui a permis aux cinq musiciens de peaufiner leurs sonorités à l’extrême, d’affûter leur style et d’ouvrir une brèche sur la scène pop-rock. Le premier album du groupe, « Acquired Taste » a été élu ‘meilleur Cd Belge de 2004’ par De Morgen, un des journeaux le plus important en Belgique. New Day, le deuxième disque du band (2005) a fait le déclic (premier disque d’or !), grâce à un morceaux: ‘My Heroics, part one’. Cette chanson a été élu ‘meilleur chanson Belge de 2005’. C’est aussi à cet instant que dEUS invitera le groupe à effectuer ses premières parties, lors de tournées en Allemagne, au Portugal, aux Pays-Bas et en Belgique. New Day, le deuxième disque du band (2005) a fait le déclic (premier disque d’or !), grâce à un morceaux: ‘My Heroics, part one’, qui touche pratiquement la perfection et qualifié par Tom Barman de “meilleur morceau jamais composé par un artiste belge“. Cette chanson a été élu ‘meilleur chanson Belge de 2005’. Face à un tel succès, Universal signe le 3ème album, « There is Nothing », qui paraîtra en 2007. "Introducing" de 2008, est la passerelle qui permettra au public français de découvrir une partie du répertoire extraordinairement riche. En Belgique, Absynthe Minded est considéré comme un des futurs grands de l’Europe (dixit par exemple: Arno !). Tom Barman de dEUS est également grand fan.

(http://www.myspace.com/absynthemindedtheband)




















* History makes science fiction EP (2003)
* Acquired taste (2004)
* New day (2005)
* There is nothing (2007)






* Bert Ostyn (chant, guitare)
* Renaud Ghilbert (violon, violon alto)
* Jan Duthoy(hammond, piano)
* Sergej Van Bouwel (contrebasse)
* Jakob Nachtergaele (batterie)










La durée du concert : 1h15


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jeudi 23 juillet 2009

MARIEE SIOUX ~ Le Nouveau Casino. Paris.







Première Partie : EXSONVALDES







Ce qu’en a pensé Gilles B :



« Jolie surprise que ce concert de Mariée Sioux programmé en fin de saison car plus j'écoute son "Faces In The Rocks", plus je tombe sous le charme de ses mélodies intemporelles. Michael est bien sûr de la partie ce soir. La mauvaise surprise, c'est l'ouverture plus que tardive des portes : aux alentours de 20h30, cela fait 1h30 que j'attends, et je suis déjà fatigué.


L'autre surprise vient de ma première partie, qui n'est plus Jim Yamouridis mais le groupe Exsonvaldes… et pour tout dire, cela sera plutôt une bonne surprise en l’occurrence ! J'avoue que quand le groupe entre sur scène, j'ai en tête un mauvais préjugé, sans parler de plus la vue des guitares acoustiques posées devant les amplis, qui ne m'inspire pas vraiment !!! Et pourtant, j'ai été vite rassuré, puis - je l'avoue - séduit par la musique, sans prétention mais de bonne facture, pratiquée par Exsonvaldes. Un chanteur qui possède une belle voix, des mélodies assez implacables par moments, bref je suis agréablement surpris. De plus, le groupe chante en anglais... Beaucoup de chansons tirées de leur second album sont jouées ce soir, et j'avoue que l'aspect "semi-acoustique" du concert n'était vraiment pas gênant. Everything I See ou bien Going Away (superbe) m'ont bien marqué. De la pop romantique et nostalgique bien interprétée, bravo… tout simplement. Une chanteuse (Emma, je crois ?) viendra pousser la chansonnette avec le groupe, toujours dans une bonne humeur communicative, d'ailleurs il semblerait qu'une partie du public connaissait bien le répertoire du groupe. Deux reprises, avec tout d'abord Take On Me de A-ha, et surtout un beau As Tears Go By en final. Belle surprise donc pour un concert qui aura duré 1 heure, avec, pour l'anecdote, le chanteur qui nous confiera que le groupe avait failli tout annuler : 1 heure plus tôt, ils ne pensaient pas pouvoir jouer, ayant été arrêtés à 6 dans une même voiture avec en plus un problème de permis !!! Succès donc pour Exsonvaldes, et c'est vrai que je regrette du coup de ne pas avoir été les voir quelques semaines plus tôt, au même endroit je crois, lors d'un concert qui était sold out.


Il est plus de 22 heures et à ma grande surprise le Nouveau Casino s'est bien rempli. Sur scène, trois micros sont plantés, signe qu'il y aura des invités aux côtés de Mariée Sioux. Enfin, discrète et tellement touchante, notre jolie Californienne arrive sur scène, dans une robe toute simple, avec des nattes aux cheveux, et surtout - jolie coquetterie - un superbe maquillage autour des yeux qui la rend encore plus énigmatique et irrésistible à la fois. Car oui, je trouve Mariee touchante de simplicité, touchante aussi par la beauté qu'elle dégage… C’est non seulement physique, mais elle irradie une vraie gentillesse et .... plein d’autres choses que je n'arrive même pas à décrire ! Mais c’est un ensemble qui va de pair avec sa musique. Quand les premiers accords de Wizard arrivent à mes oreilles, je suis déjà sous le charme, Mariée a les yeux fermés, elle vit ses chansons, elle leur insuffle une âme, et moi, les yeux fermés aussi, je m'évade. Il y a presque quelque chose de spirituel là-dedans, la musique me fait méditer, je ressens beaucoup d'émotions, et surtout les paroles me touchent, moi qui ai toujours privilégié la musique. "Cocoon, Bed Spoon, I beg, I beg, I beg your pardon", c'est comme une spirale enchanteresse qui véritablement m'enivre, la voix de Mariée a quelque chose de féérique : elle, c'est une elfe pleine de grâce et de douceur, et parfois je suis surpris par la force de sa voix, et alors je baisse les yeux pour regarder ses mains parcourir d'une manière frénétique mais très habile les cordes et le manche de sa guitare. Elle m'en impose, Mariée. Et quand elle entame presque à la volée Burried In Teeth, c'est presque trop !! Ici aussi les paroles ont une grande importance, ou peut-être devrais-je plutôt dire « les mots » ou encore « les phrases », qui tournent tel un leitmotiv dans ma tête… ? Une nouvelle fois, je regrette que Mariée n'ai pas pris dans ces bagages l'extraordinaire joueur de flûte de pan que l'on retrouve sur le disque. Mais peu importe, la magie est toujours là, même quand Mariée s'essaie à une nouvelle chanson, qui, ma foi, présage bien de l'avenir. Mariée aime les copines, la dernière fois c'était la regrettée Asley Taylor qui l'avait accompagnée pour quelques morceaux, cette fois elle fait monter sur scène deux de ses amies, dont Vera Gogh, qui prennent place à ses côtés pour une nouvelle série de chansons, avec cette fois en supplément la grâce des harmonies des deux jeunes femmes. Two Tongues m'émeut une fois de plus (j'adore quand elle chante "And We Saw Through You Like A Candle In A Buffalo's Eye"… C'est une phrase qui me trotte dans la tête). Et puis comme elle est sympa, Mariée laisse ses deux copines jouer chacune un morceau, elle s'assoit alors par terre, gracieusement, son verre de vin rouge à la main. Et pour finir, une dernière chanson dédiée si j'ai bien compris (…car Mariée, quand elle ne chante pas, est toute timide, elle parle très bas, comme si elle avait peur de déranger) à Asley Rebecca Taylor, trop tôt disparue hélas. 1h10 de bonheur simple, Mariée je t'adore, tout simplement, pour le pur bonheur que je ressens en t'écoutant.

Je quitte Michael qui, lui, reste dans la salle. Ah j'oubliais, je voulais juste faire une petite remarque. Le Nouveau Casino est une salle que j'apprécie, mais malheureusement elle n'est pas conçue pour les concerts intimistes, car entendre constamment le bruit des verres au bar, c'est énervant à la longue, et cela casse parfois l'ambiance.

Rendez-vous fin Octobre au Café de la Danse pour revoir Mariée. »







photos de gilles b




Une copine d'Alela Diane du nom de Mariee Sioux, qui n'a de sioux que le nom (même si elle a effectivement des ascendances indiennes), nouvelle voix de la scène pop-folk de Californie et de la scène indo-américaine. Egalement influencée par Nick Drake ainsi que par la musique de la tribu Sioux. Très belle voix, belle mélodie, quelques arpèges, des mélodies fantomatiques, une enivrante et assez dangereuse mélancolie.
Résolument la nouvelle voix montante de la scène indie-folk californienne.

(www.myspace.com/marieesioux)

















Mariee Sioux vocals and guitar













La durée du concert : 0h00



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