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vendredi 11 juin 2010

MUSE ~ Le Stade de France. Paris.



Opening : I AM ARROWS + THE BIG PINK + EDITORS
Ce qu’en a pensé Yannick M. :

« Deux mains. Il me faut désormais mes deux mains pour compter le nombre de concerts de Muse auxquels j’ai assisté depuis maintenant 10 ans.

En dix ans, tout a changé avec Muse, sa musique, ses salles, son public. Et en 10 ans et tant de concerts, j’en deviens bien sûr plus exigeant avec eux. Certes, il apparait facile de surfer sur la ritournelle « c’était mieux avant », mais malgré tout, oui, c’était quand même mieux avant. Leur musique était moins consensuelle, moins policée, plus brute et intense. Accompagnant naturellement cette évolution musicale, un public plus large, plus varié, qui va maintenant de 10 à 60 ans, et qui avait répondu présent : remplir deux soirs de suite le Stade de France, ça vous place tout de suite un groupe dans le gotha mondial ! Et ce n’est pas le premier match de notre splendide (sic) équipe de France de football à la Coupe du Monde ce même soir qui allait décourager le moindre des fans du groupe, anciens ou nouveaux…

Donc ce soir-là, direction Stade de France, sous une température estivale et un beau soleil de fin journée. Quelques minutes après notre arrivée, voici Editors qui rentrent en scène et qui ont la difficile tâche de faire monter en pression les dizaines de milliers de personnes déjà présentes. Que dire de Editors ?  La voix phénoménale et superbe de Tom Smith résonne avec force dans le stade, une voix encore plus impressionnante que sur les enregistrements studio. Mais ce mélange de Joy Division et Depeche Mode ne prend pas vraiment avec le public présent. Et avec moi non plus. Même constat que lorsque j’avais essayé de me frotter à leur album, pas d’émotion musicale, pas d’emballement. Quarante-cinq minutes de show sans pouvoir embraser le public, seule la note finale est plus emballante, avec leur single Papillon. Définitivement, leur univers musical plutôt sombre et oppressant ne collait pas vraiment ce soir avec cette douce et chaude atmosphère de fin de journée estivale, ce public heureux et ayant à cœur d’en découdre sur les morceaux « à hymnes » de Muse

Trente minutes de pause plus tard, la foule pouvait enfin gronder, la sono d’ambiance s’éteignait, et un semblant de manifestation semblait prendre possession de la scène : des dizaines de personnes l’arpentaient, en arborant des drapeaux, non reconnaissables à première vue. Autour de moi, certains phosphoraient sur un détournement du concert par la CGT. Mais a-t-on déjà vu la CGT défiler avec des slogans anglophones genre « We will be victorious » ou « They will not control us » (quoique, au final, ça pourrait être une idée et dé-ringardiser l’ensemble…, mais c’est un autre débat !).

Oui bien sûr, ces slogans et cette mise en scène étaient censés matérialiser une image de « Resistance », fil conducteur du dernier album éponyme de Muse, et du premier single Uprising qui ouvrait ce concert. En même temps que les figurants à drapeaux disparaissaient, les trois membres du groupe s’étaient installés sur scène, tout de blanc vêtus, Matthew Bellamy engageant les premières notes d’Uprising sur sa nouvelle guitare à deux manches, prototype créé sur mesure pour lui à l’occasion de cette tournée.

Le show fit évidemment une large place au dernier album, des morceaux aux influences diverses, un peu de Depeche Mode sur Undisclosed Desires, un peu de Queen sur United States of Eurasia, Guiding Light ou I Belong to You, voire sur leur dernier morceau créé pour la BO de Twilight II, Neutron Star Collision. Et bien sûr les influences classiques, comme sur Exogenesis, même si la configuration « concert gigantesque » ne permet pas la présence d’instruments acoustiques et classiques… donc bienvenue dans le royaume des synthétiseurs ! Heureusement, Unnatural Selection gardait, lui, un son plus proche des premiers albums, avec des rifs de guitare semblables.

Les singles du précédent album, Starlight, Supermassive Black Holes, Take a Bow étaient eux aussi de la partie. Et le large, très large public appréciait, reprenait en chœur ces morceaux bien connus, passés en boucle sur les radios au cours des 4 dernières années. 100.000 personnes chantant en chœur, ça sonne bien, et en plus ça a le mérite de compenser la qualité horrible du son dans ce stade.
Malgré tout, difficile de m’enthousiasmer : même si le dernier album m’est maintenant plutôt agréable après plusieurs écoutes, tous ces morceaux sont bien loin de la puissance dégagée par les 2 ou 3 premiers albums. Mais heureusement, cette intensité vint finalement pointer son nez dans cette soirée. L’expérience fut physique et électrique, dans cette fosse, devant la scène, dès que les premières notes de New Born résonnèrent, puis lorsque l’emballement de Hysteria déchira le stade. Lorsque Stockholm Syndrome enflamma les gros nuages noirs qui s’amoncelaient progressivement au-dessus du stade. Et lorsqu’au bout du deuxième rappel, alors qu’une fine pluie commençait à tomber sur nous, Plug in Baby déclencha la foudre dans la foule, cette foule si compacte qui se mit alors à sauter, hurler, sauter, hurler et sauter encore …

Muse, le Muse du début des années 2000, se vit physiquement, et rien que pour ça, ce concert restera comme un grand moment : encore une fois, j’avais eu ma dose, ma dose d’émotions, ma dose d’adrénaline…

D’un point de vue plus rationnel, moins émotionnel, beaucoup de choses furent décevantes, le son catastrophique – déjà mentionné –, le peu d’efforts du groupe pour créer une vraie connivence avec son public, et même la scène et les « effets spéciaux », très proches de ce qu’ils avaient présenté il y a 2 ans au Parc des Princes, mais en moins bien cette année ! Dans ce même lieu il y a un an, U2 avait fait beaucoup mieux pour tirer le maximum de cette arène… Muse a encore une vraie marge de progression dans la famille « Concerts Gigantesques ».

Je ne suis pas un fan de cette course au gigantisme, ça tue l’émotion, ou au moins ça la rabote… Heureusement, les rappels donnèrent l’impression d’avoir été construits autour de cette recherche de l’émotion : le sublime Unintended lors du premier rappel, une reprise de l’Homme à l’Harmonica d’Ennio Moricone dans le second (une première originale en ce qui me concerne !), les déjà mentionnés Stockholm Syndrome et Plug in Baby pour l’adrénaline, et le final sur le chevaleresque Knights of Cydonia, 100.000 voix pouvant exulter ensemble sur les rimes incessantes : « No-one ‘s gonna take me alive… Time has come to make things right… You and I must fight for our Rights… You and I must fight to Survive… ».

Après deux heures de show, entre l’émotion et la raison, pas de choix à faire au final, ce sera donc une déception raisonnée que ce concert, mais aussi une émotion toujours forte, intacte, quasi-incandescente au détour de leurs plus grands morceaux. Et puisque la musique est avant tout une histoire d’émotions, mon petit doigt me dit qu’il me faudra un jour une troisième main pour continuer à compter les rendez-vous avec ma Muse… »


photos de dpc
 


The Big Pink sont un duo de London, UK, groupe fondé en 2008. Robbie Furze, guitariste, et Milo Cordell (fondateur et propriétaire de Merok Records), amis de longue date, ont demandé à des amis pour les aider à transférer leur musique du studio à la scène. Ils sont utilisé le nom du premier album de The Band, mais leur musique est d’inspiration fin 80’s début 90’s.Electro-Rock qui n’est pas sans rappeler le neo-psychédélisme de MGMT, entre minimalisme et shoegazing électronique.

(http://www.myspace.com/musicfromthebigpink)



Editors (et non « The Editors ») est un groupe de rock indépendant britannique originaire de Birmingham. L'amplitude épique de leur musique les font souvent comparer à d'illustres prédécesseurs des années 1980 tels que Joy Division, Echo and the Bunnymen, Kitchens of Distinction, etc. Ils ont néanmoins acquis une première identité de groupe, surfant sur la "new new wave" initiée par des groupes américains comme Interpol : atmosphère glaciale, pochette sépulcrale à la Peter Saville, voix caverneuse de Tom Smith (qui peut rappeler effectivement Ian Curtis), guitare incisive, batterie syncopée, lignes de basse puissantes et oppressantes, mélodies martiales et obsédantes, esthétique de l'urgence. Leur premier album The Back Room (25 juillet 2005) obtient un succès critique immédiat. Troisième album est en collaboration avec Flood.

(http://www.myspace.com/editorsmusic)


Muse
est un groupe de rock anglais apparu sur la scène musicale britannique en 1994. Le groupe se distingue par une recherche harmonique qui rappelle par moments des compositions de musique classique, et par la recherche d'un grand impact sonore : création d'un tapissage sonore à l'aide de synthétiseurs, guitares électrique hyper saturées. Le groupe se distingue aussi par une veine mélodique remarquable et admet de nombreuses influences.

(http://www.myspace.com/muse)



 
2005 : The Back Room
2007 : An end has a start
2009 : In This Light And On This Evening
 
•  1999 Showbiz
•  2001 Origin of Symmetry
•  2002 Hullabaloo
•  2003 Absolution
•  2006 Black Holes and Revelations
•  2009 The Resistance






Tom Smith (Vocal & Guitar & Keyboards)
Chris Urbanowicz (Guitar & Keyboards)
Russ Leetch (Bass)
Ed Lay (Drums)



Matthew James Bellamy : Vocal, Guitar, Keys
Christopher Tony Wolstenholme : Bass
Dominic James Howard : Drums


+
Morgan Nichols : Keyboards, Bass et Vocals (Ex The Streets, Gorillaz)












La Setlist du Concert
EDITORS

    1.    Bricks And Mortar (In This Light and on This Evening - 2009
    2.    Bones (An End Has A Start - 2007)
    3.    An End Has A Start (An End Has A Start - 2007)
    4.    Smokers Outside The Hospital Doors (An End Has A Start - 2007)
    5.    Eat Raw Meat = Blood Drool (In This Light and on This Evening - 2009)
    6.    Bullets (The Back Room - 2005)
    7.    Munich (The Back Room - 2005)
    8.    The Racing Rats (An End Has A Start - 2007)
    9.    Papillon (In This Light and on This Evening - 2009)


La durée du concert : 0h40




La Setlist du Concert
 MUSE
01 - We Are The Universe (Intro music)
02 - Uprising (The Resistance - 2009)
03 - Supermassive Black Hole (Black Holes And Revelations - 2006)
04 - New Born (Origin Of Symmetry - 2001)
05 - Map Of The Problematique (Black Holes And Revelations - 2006)
06 - Butterflies And Hurricanes (Absolution - 2003)
07 - Guiding Light (The Resistance - 2009)
08 - Interlude
09 - Hysteria (Absolution - 2003) 
10 - Nishe (Unintended - 2002)
 11 - United States Of Eurasia (The Resistance - 2009)
12 - I Belong To You (+ Mon Cœur S'ouvre à Ta Voix) (The Resistance - 2009)
13 - Feeling Good (Leslie Bricusse & Anthony Newley Cover)(Origin Of Symmetry - 2001)
14 - MK Jam
15 - Undisclosed Desires  (The Resistance - 2009)
16 - Resistance (The Resistance - 2009)
17 - Starlight (Black Holes And Revelations - 2006)
18 - Time Is Running Out (Absolution - 2003) + Jimmy Jam
19 - Unnatural Selection  (The Resistance - 2009)

Encore 1
20 - Soldier’ Poem (Black Holes And Revelations - 2006)
21 - Exogenesis Symphony Part I (Overture) (The Resistance - 2009)
22 - Stockholm Syndrome (Absolution - 2003)
 Encore 2
23 - Take A Bow (Black Holes And Revelations - 2006)
24 - Plug In Baby (Origin Of Symmetry - 2001)
25 - Man With A Harmonica intro (Ennio Moricone)> Knights Of Cydonia (Black Holes And Revelations - 2006)
La durée du concert : 2h10


AFFICHE / PROMO / FLYER


 









SUPERGRASS ~ La Cigale. Paris.











Opening: Charly Coombes & The New Breed 



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Il est toujours difficile de dire adieu à un groupe après 15 années de bons et loyaux services, surtout quand celui-ci vous inspirent plutôt de la sympathie. Car Supergrass fait quand même partie du paysage musical européen depuis une bonne quinzaine d’années, et on s’est habitués à les voir de temps à autre, d’être témoins de la sortie d’un de leur albums… bref, Supergrass est ce que l’on appelle un groupe établi. Etabli, oui, mais il n’a jamais réussi à avoir l’aura d’un Oasis ou d’un Blur, qui eux jouaient dans une autre catégorie : c’est peut-être à cause de cela je les avais négligé, jusqu'à la sortie de l’honorable « Diamond Hoo Ha », et le concert qu’ils ont donné en 2008 à l’Elysée Montmartre. Car à la sortie de ce concert, Eric et moi nous nous étions regardés presque navrés, en nous demandant pourquoi nous étions passés à côté de ce groupe si brillant en concert.

Me voici donc devant la Cigale, pour un concert qui a affiché « sold out », presque instantanément, le dernier d’une série de quatre, commencée en Grande Bretagne : ce soir, ce sera donc l’ultime performance live de Supergrass. Gilles P m’accompagne, et se dirige vers le balcon dès l’ouverture des portes, quant à moi, n’étant pas arrivé assez tôt, je m’installe tranquillement sur la balustrade surplombant la fosse, du côté droit.

La salle se remplit rapidement et, assez tôt dans la soirée, c’est Charly Coombes & The New Breed qui débarquent sur scène pour 34 minutes d’un set qui ne restera pas dans les mémoires. L’ex-organiste de 22/20’s et actuel membre de Supergrass propose une musique sans grande imagination, juste de quoi faire patienter les fans massés au premier rang.

La Cigale est archi-blindée lorsque les lumières s’éteignent, et alors que l’on attend l’apparition du groupe, c’est un film qui est projeté derrière la scène. On se pose des questions, et puis après plusieurs minutes apparaissent à l’écran quelques images d’archives récentes, avec juste un titre : DIAMOND HOO HA – 2008… les 5 membres de Supergrass entrent alors sur scène, sous les ovations d’un public conquis d’avance, et c’est avec les notes de Diamond Hoo Ha Man que le concert débute. On va vite comprendre le principe du concert, ce sera un retour vers le passé, vers la genèse de Supergrass, là où tout a commencé, et là où tout va donc se terminer. Ce début de concert m’inquiète tout de même pour une chose : le son qui est loin d’être bon, pas assez compact et puissant. Heureusement, cela va s’améliorer progressivement. J’aime bien cette album de 2008, très rock’n’roll, il invoque un retour aux sources et à la simplicité. Le groupe enchaine avec Bad Blood, autre brûlot intéressant de l’album. Le chapitre consacré à « Diamond Hoo Ha » se termine par le très consensuel Rebel In You, un morceau bien dans la tradition de ce que sait faire Supergrass, j’aurais aimé par ailleurs qu’ils jouent plutôt un morceau musclé comme l’excellent 345. Fin de la première partie, l’ambiance est bonne, mais on sent le public encore attentif et pas totalement libéré. Nouvelle projection de 2/3 minutes qui nous présente l’album suivant, « Road To Rouen », et il faut bien le dire que l’ambiance sera plus réservée pour accueillir chaque morceau de cet album différent des autres : Supergrass avait alors à cette époque (en 2005) senti le besoin de se renouveler et d’innover, malheureusement cet album est plutôt passé inaperçu et c’est aussi le set du concert qui recevra le moins de suffrage des fans massés dans la fosse. Guitare acoustique, chansons toutes en retenue, une sensibilité à fleur de peau, ce n’est pas vraiment ce que l’on attend de Supergrass, et pourtant certaines chansons sont de petit bijoux, comme St Petersburg. Nouveau départ, nouvelle vidéo, l’année 2002 est au programme, et dès l’apparition de la pochette arc en ciel de « Life On Other Planets », les acclamations fusent de toute part, et pour tout dire, le concert va véritablement débuter avec cette période du groupe. Cela commence avec Breacon Beacons pour finir avec le très Kinksien (ça, je sais pas si ca existe !) Grace. Chansons rock, harmonies et, en conséquence, beaucoup d’euphorie dans la salle, on redécouvre une nouvelle fois Supergrass dans ce qu’il fait de mieux, partager ses chansons en live.Nouvel intermède, et maintenant chaque projection est accueilli avec une grande ferveur, c’est bien sûr le cas pour l’album « Supergrass » de 1999 : nous sommes revenus dans les années 90, là ou tout à commencé pour le groupe. Et c’est là que je vais peut-être vivre le moment le plus intense du concert, avec un MARY énorme tout simplement : la version live écrase tout sur son passage, j’en ai presque les larmes aux yeux tellement l’émotion est forte, surtout quand toute la salle reprend en cœur les « Ah Yah Yah !! ».

La salle est maintenant en éruption, et toute la fosse, ainsi qu’une grosse partie du balcon, ondule de plaisir par vagues successives, il y a longtemps que je n’avais pas vu la Cigale autant bouleversée, non seulement par le plaisir mais aussi du fait que c’est la dernière fois que l’on voit ce groupe en live, c’est la dernière fois que l’on écoute Mary… Et moi je regrette, je regrette mon indifférence tout au long de ces années, je regrette les concerts que je n’ai pas voulu voir, je regrette d’avoir considéré Supergrass comme des has been beaucoup trop tôt, alors qu’eux ne calculaient rien, et pondaient des bons albums. Ce soir, c’est leur revanche, et oui, j’ai énormément d’émotions qui remontent à la surface. Le groupe termine l’album de 1999 avec un extrêmement jouissif Pumping On Your Stereo, qui n’est pas sans nous faire penser au David Bowie de Rebel Rebel. La tension monte encore d’un cran lorsque c’est l’année 1997 qui est évoquée, la salle explose avec Richard III, mais ce qui est bien c’est que cette explosion est faite de plaisir : d’où je suis, je vois les sourires radieux sur les visages des gens, et je me dis à cet instant que l’on vit des instants magiques, que tous les groupes devraient faire ce que Supergrass font ce soir, le concert pratiquement parfait, le résumé d’une carrière sans faute, même si en fin de compte le groupe jette l’éponge. Arrive le très beau et très prenant Late In The Day, oui ces mecs-là avaient le sens de la pop, voilà une chanson digne des Zombies, ou même des Beatles, pourquoi pas ? Sun Hits The Sky vient conclure de belle manière l’année 1997. La tension monte car nous arrivons maintenant aux origines, et quand la pochette désormais identifiable entre toutes de « I Should Coco » apparaît, c’est la folie qui s’empare de la Cigale… Et plus encore quand retentissent les premières notes de Strange Ones, c’est l’union sacrée dans la fosse, c’est beau, et l’on ressent quelque chose de puissant qui nous soulève, la musique et la foule à l’unisson pour porter ce Strange Ones au firmament : grandiose !! Le reste, ce n’est plus qu’un best of qui fait danser et sauter la Cigale, jugez-en plutôt : Mansize Rooster, puis Lenny, et enfin le rappel ultime avec les deux morceaux qui ont apposé la marque Supergrass, je veux bien entendu parler de Alright (repris en chœur par toute la Cigale), et puis pour finir Caught By The Fuzz qui vient achever 15 années de disques et de tournées de l’un des groupes les plus sympa d’Angleterre : c’est peut-être pour cela qu’ils n’avaient pas l’aura de leurs contemporains, pas assez trash, trop gentils, juste bons pour la musique.

Le groupe ne reviendra pas après ce seul rappel, mais j’ai eu l’impression à cet instant d’avoir vécu un moment particulier et unique, qui restera quelque part enfoui dans ma mémoire : avoir pu voir un groupe qui tirait sa révérence de la plus belle manière en nous gratifiant d’un feu d’artifice de presque deux heures.

Voilà, c’est fini, pas de merchandising à la Cigale, il ne me reste plus que les souvenirs, d’abord 1995 et l’album « I Should Coco », que j’avais alors beaucoup écouté puis la disgrâce, je ne sais même pas pourquoi d’ailleurs, car le groupe était alors au sommet, mais moi j’avais déjà décroché, à tort donc... Et puis en 2008 la rédemption, ma rédemption vis-à-vis de ce groupe avec ce concert de l’Elysée Montmartre qui nous faisait regretter ces années passées à ignorer Supergrass, et enfin ce beau final qui a illuminé cette soirée et fait naître une fois de plus beaucoup de regrets.

This Is the end… »







photos de gilles b



Supergrass est un groupe de rock anglais originaire d' Oxford. Créé en 1992, connait le succès au milieu des années 1990, en pleine période britpop avec leur 1er album "I Should Coco", qui, grâce au single "Alright" qui passe en boucle sur les ondes entre dans le top ten britannique avec 500 000 exemplaires vendus, et un million dans le monde. Le groupe s'arrête en 2010.

(http://www.myspace.com/supergrass)





    •    1995 : I Should Coco
    •    1997 : In It for the Money
    •    1999 : Supergrass (connu aussi sous le nom de The X-Ray Album)
    •    2002 : Life On Other Planets
    •    2005 : Road to Rouen
    •    2008 : Diamond Hoo Ha
    •    2010 : Release the Drones (Prévision de sortie : mai 2010, ne sera pas publié)








Gaz Coombes - Guitar and vocals
Mick Quinn - Bass and vocals
Danny Goffey - Drums
Rob Coombes - Keyboards















La Setlist du Concert
SUPERGRASS



Diamond Hoo Ha Man (Diamond Hoo Ha - 2008)
Bad Blood (Diamond Hoo Ha - 2008)
Outside (Diamond Hoo Ha - 2008)
Rebel In You (Diamond Hoo Ha - 2008)
Tales Of Endurance (Parts 4, 5 & 6)(Road To Rouen - 2005)
St. Petersburg (Diamond Hoo Ha - 2008)
Fin (Road To Rouen - 2005)
Kiss Of Life (Single - Supergrass Is 10 - 2004)
Brecon Beacons (Life On Other Planets - 2003)
Rush Hour Soul (Life On Other Planets - 2003)
Funniest Thing (Life On Other Planets - 2003)
Grace (Life On Other Planets - 2003)
Moving (The X-Ray Album - 1999)
Mary (The X-Ray Album - 1999)
Eon (The X-Ray Album - 1999)
Pumping On Your Stereo (The X-Ray Album - 1999)
In It For The Money (In It For The Money -1997)
Richard III (In It For The Money -1997)
Late In The Day (In It For The Money -1997)
Sun Hits The Sky (In It For The Money -1997)
Strange Ones (I Should Coco - 1995)
She's So Loose (I Should Coco - 1995)
Mansize Rooster (I Should Coco - 1995)
Strange Ones (I Should Coco - 1995)
Lenny (I Should Coco - 1995)

ENCORE

Alright (I Should Coco - 1995)
Caught By The Fuzz (I Should Coco - 1995)



La durée du concert :1h50

AFFICHE / PROMO / FLYER