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samedi 22 juin 2013

CHELSEA LIGHT MOVING ~ Les Instants Chavirés. Montreil.










TOUR 2013
Support Act : --


Ce qu’en a pensé Émilie :

« Ma vingtaine de concerts par an commence peut-être à me blaser un peu, mais cette venue de Chelsea Light Moving au Trabendo, c’était le Graal pour moi, un peu comme le Ignition Show d’Offspring au Bataclan l’année dernière. Thurston Moore = Dieu, pour ceux qui suivent pas. Et son nouveau groupe a sorti en mars dernier l’un des meilleurs albums de 2013. Du Sonic Youth avec juste Thurston au chant, diront les mauvaises langues. Ça tombe bien, c’est pile ce que j’attendais de cette galette. Et je lui trouve quand même un côté original. Forcément, dans ces conditions, le SMS de la FNAC fait mal au cœur : « concert annulé ». Heureusement, après vérification, ledit concert est en fait déplacé aux Instants Chavirés à Montreuil. Moment de stress pour moi, une salle inconnue, je déteste ça quand je vais à un concert seule. Mais elle est bien accessible en transports en commun, doit contenir 10 fois moins de personnes que le Trabendo… et la place est moitié moins chère ! Un bon deal dans l’ensemble.

Je suis très en avance ce soir-là (une seule personne se trouve devant la salle quand j’y arrive). Le groupe montera sur scène à 21h28, indique de manière fort amusante une affichette sur la porte (qui précise également que le concert est archi-complet, ce qui n’est pas une surprise vue la taille de la salle). Les gens arrivent petit à petit. Parlent musique, ce qui fait chaud au cœur sincèrement (ça peut paraître idiot, mais ce n’est pas si courant que ça). L’entrée du batteur John Moloney par la même porte que je vais emprunter fait déjà son petit effet sur moi (depuis un certain soir de décembre 2011 où il m’a fait don de la setlist de Thurston, John c’est un peu le père Noël pour moi). Personne ne court après un autographe, alors bêtement, je ne bouge pas. Puis Thurston, vêtu d’un costard tout ce qu’il y a de plus classique, arrive tranquillement dans cette petite rue de Montreuil. Va embrasser quelques fans anglophones qu’il semble bien connaître. Le voilà à un mètre de moi. Je ne bouge toujours pas, sourire niais aux lèvres certainement. Tant pis, à l’Album de la Semaine, j’avais déjà eu ma sacro-sainte dédicace. Il frappe pour qu’on lui ouvre. Ça ne marche pas, alors il attaque la porte à coups de pied. Non pas qu’il s’énerve d’ailleurs, c’est probablement le seul gars sur Terre à pouvoir donner des coups de pied dans une  porte avec une telle nonchalance. La situation est surréaliste. Le staff à l’intérieur finit par entendre, je me rue sur mon portable pour expliquer cela à Guillaume, tellement je n’y crois pas moi-même.


Le soundcheck commence, et je bénis le ciel d’avoir pensé à mes bouchons d’oreille, vu que même dans la rue, on distingue toutes les chansons. Sympathique pré-concert. Puis, sans aucune considération pour mon fragile petit cœur, Thurston décide qu’il ferait bien un autre petit tour dans Montreuil. Et repasse donc devant moi, le plus naturellement du monde. Je rappelle pour ceux qui ne suivraient pas que ce gars a quand même vendu quelques millions d’albums au sein d’un groupe mythique, et qu’on est à Montreuil, à des milliers de kilomètres de son New York adoré. Et le soundcheck continue en version instrumentale, Thurston ayant visiblement jugé que sa présence n’était plus indispensable…

Les portes ouvrent, le staff est vraiment super sympa, le premier rang, accessible sans problème. La salle est tellement minuscule que je me dis que ça ferait un appart sympa :D Assise sur le bord de la scène, je patiente. Samara Lubelski vient installer ses pédales d’effet en discutant tranquillement avec John qui est sur le côté. Visiblement, aucun des membres de Chelsea Light Moving n’a attrapé la grosse tête à force de jouer avec la légende Moore. On croirait assister au concert d’un groupe qui vient de sortir son tout premier album. C’est le cas, vous me direz… mais ça fait bizarre quand même.


Thurston repasse, un peu moins près de moi cette fois-ci, mais traverse quand même tout le public pour atteindre l’escalier qui mène aux loges. Il reviendra avec une tenue plus décontractée, chemise et jean déchiré, à la suite de ses petits camarades : John à la batterie et Samara à la basse donc, mais aussi Keith Wood qui seconde Thurston à la guitare (de fort belle manière, d’ailleurs). Après une intro instrumentale un peu bizarre, le groupe attaque doucement avec Frank O’Hara Hit, un des morceaux les plus calmes de l’album. Malgré cela, la nécessité des protections auditives se fait vite sentir. Mais même avec ces bouchons que je préfère habituellement éviter, car je n’ai pas du matériel de pro, le son est excellent. Il est même probablement meilleur, car je ne vais pas encore aux concerts pour souffrir, et ce soir, il n’y a pas à dire, c’est TRÈS fort. Dès Burroughs (probablement ma préférée sur l’album), je suis à fond dedans. « Oh Billy, the sweetest drug is free; Will you, Billy, shoot it into me? » Et le public partage mon enthousiasme, ça remue pas mal, mais intelligemment, par exemple, jamais pendant les breaks… J’ai enfin trouvé mon public de rêve ! Pourtant je suis difficile sur ce point. Et heureusement d’ailleurs que je ne suis pas tombée sur des malades, vue la petitesse de la salle et la chaleur qui y règne. 


Je suis au pied de Thurston (qui passe tout juste sous le plafond et pourra y frotter sa guitare sans effort, exercice qu’il adore), je vois même les gouttes de sueur dégouliner de son visage… mais ne pourrais jamais croire si je n’en étais pas déjà certaine qu’il fêtera son 55ème printemps en juillet. La scène le rajeunit, et cette façon de tirer la langue en chantant (je jurerais qu’il avait un chewing-gum, aussi…). Ce retour aux sources avec un groupe « inconnu » semble lui faire le plus grand bien. À moi aussi, enfin débarrassée des abrutis qui hurlaient « Kim Gordooonnn » à la Gaîté Lyrique. C’est la folie sur Groovy & Linda et ses « Don’t shoot ! We are your children ! ». La chanson est inspirée du double meurtre dans les années 60 de Linda Fitzpatrick et James « Groovy » Hutchinson ». Le public est en transe. Et le bonheur continue tout du long, avec la courte et punky Lip, les plus posées Empires Of Time et Sleeping Where I Fall (tout est relatif)… Je trouve le concert très accessible, plutôt mélodique (après, mes standards sont pas ceux de la majorité des gens non plus). Je craignais un peu un truc trop barré, ce ne sera pas le cas. Le moment le plus bizarre sera sans doute la revisite par le groupe d’un poème de John Donne du 16ème siècle, dont le texte s’étale sur un pupitre devant Thurston. Quoique voir Thurston arborer une cagoule rouge (probablement en hommage aux Pussy Riot) pendant Alighted valait aussi son pesant d’or (et quel courage par cette chaleur !).


Le groupe quitte déjà la scène après seulement sept morceaux interprétés des dix que contient l’album. Il y aura deux rappels, malheureusement très courts, d’un titre chaque. Après une trop courte une heure et quart, c’est fini, bien que Thurston nous gratifiera d’un salut théâtral du haut de l’escalier, visiblement heureux du public qu’il a eu ce soir. Pas de souvenirs à ramener, le groupe joue sans setlist, et je n’allais quand même pas embarquer le texte du poème ! J’en profite pour remercier Exitmusicforablog, sans qui je n’aurais pas réussi à retrouver l’ordre des titres interprétés. Et merci pour la review, je n’en ai pas croisé beaucoup, et j’aime autant les lire que les écrire…


Et c’est l’heure de rentrer, souvenirs plein la tête, étoiles plein les yeux, ce que j’aimerais que toutes les salles soient comme les Instants Chavirés… Un énorme merci non seulement à CLM, mais aussi à toute l’équipe de la salle pour cette soirée inoubliable à plus d’un titre.

PS : Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu… Non non je vous jure, cette soirée a vraiment existé, même si je n’en reviens toujours pas… »





photos de



Chelsea Light Moving est un groupe rock alternatif anglais, dont le nom s’inspire d’une compagnie jadis fondée par Philip Glass et Steve Reich, fondé en 2012 mené par le fondateur de Sonic Youth, Thurston Moore.

(http://www.chelsealightmoving.com/)
(http://www.matadorrecords.com/matablog/category/chelsea-light-moving/)
(https://www.facebook.com/pages/Chelsea-Light-Moving/231457830324704)




•   Chelsea Light Moving (2013)



CHELSEA LIGHT MOVING

Thurston Moore (Sonic Youth) - Guitare & Vocal

Keith Wood (Hush Arbors) - Guitar

Samara Lubelski (Jackie-O Motherf***er/Sonora Pine) - Bass

John Moloney (Sunburned Hand of the Man/Pegasus) - Drums


 The Setlist
CHELSEA LIGHT MOVING

 Intro
Frank O’Hara Hit (Single - Chelsea Light Moving - 2013)
Burroughs (Single - Chelsea Light Moving - 2013)
Groovy & Linda (Single - Chelsea Light Moving - 2013)
Lip (Chelsea Light Moving - 2013)
Empires Of Time (Chelsea Light Moving - 2013)
Sleeping Where I Fall (Chelsea Light Moving - 2013)
The Ecstasy (poème de John Donne)
Alighted (Chelsea Light Moving - 2013)



Encore 1

Unknown song

Encore 2

No  Go


 

La durée du concert : 1h15

AFFICHE / PROMO / FLYER




 

samedi 1 juin 2013

THE BREEDERS ~ Le Trianon. Paris.






20th ANNIVERSARY LSXX REISSUE & TOUR 2013
Support Act : ODyL


Ce qu’en a pensé Émilie :

« Je ne suis pas particulièrement fan des Breeders, en fait même si j’ai un peu honte de l’avouer, je ne connais pour ainsi dire que Cannonball. Mais comme je vénère Kim Deal, je me suis dit qu’à défaut de pouvoir voir les Pixies à quelques jours de mon anniversaire, les Breeders feront très bien l’affaire. Je rejoins Gilles P.  au premier rang du premier étage du Trianon (merci pour la place qui était parfaite) et une fois n’est pas coutume, nous attendons Vincent qui a eu un bug ce soir (confondu avec le Trabendo, et c’est pas vraiment tout près). Mais il arrivera quand même pile-poil pour la première partie, un groupe français, ODyL (pour Over Dose your Life). Enfin un groupe, c’est un grand nom, puisque la demoiselle au chant attire tous les regards sur elle et remerciera ses musiciens en les qualifiant de partenaires, au beau milieu d’autres remerciements comme le roadie responsable de ses guitares, Nous Productions, le Trianon etc. Un peu spécial comme façon de raisonner.  La demoiselle chante correctement, on sent que ce n’est pas une débutante, et je reconnais que c’est peut-être moi qui fait une fixette sur le chant en français, mais ça vole pas bien haut quand même (« le problème avec le rouge à lèvres, c’est qu’on en fout partout », ben t’as qu’à pas en mettre hein). Les musiciens se débrouillent, je dirais même qu’ils sauvent l’ensemble, c’est bien pour ça que d’entendre des phrases style « Je suis ODyL, je l’ai même tatoué sur mon bras pour pas l’oublier » me hérisse le poil au plus haut point. Pire, le changement de guitare entre chaque morceau, pendant lequel elle nous invite à applaudir (ce qui marche moyennement) alors qu’elle joue éternellement la même chose, personne ne lui ayant visiblement appris à déplacer sa main sur le manche. Autant ne pas en jouer à ce moment-là. Cerise sur le gâteau, un « j’écoutais Nirvana en 90 » (elle aurait au moins pu dire les Breeders, là ça fait vraiment du name dropping comme disent les jeunes, et en plus vu l’âge de la demoiselle, on est en droit de douter de la véracité de ses dires). Mais bon, c’est carré, très pro, rien à redire là-dessus, son impeccable, et je lui souhaite une longue carrière… éloignée si possible des premières parties de mes groupes préférés, merci d’avance. (Oui, je sais, avant que l’on m’accuse de mauvaise foi, je suis fan de Pretty Reckless, et Taylor est aussi au centre du truc, mais ne sachant pas jouer de guitare, elle se contente de grattouiller sur un seul morceau, et surtout, elle parle moins et a la décence de dire « WE ARE the Pretty Reckless ».)

Pour le coup le contraste avec les Breeders est tellement frappant en termes de simplicité et d’humilité que j’en ai les larmes aux yeux rien qu’à entendre le rire franc et sincère de ma Kim Deal adorée. Peu importe finalement que je connaisse peu les morceaux ce soir, je viens voir un groupe heureux d’être sur scène, et l’alchimie fonctionne, malgré le côté un peu foutraque du truc (je n’ai jamais vu un roadie faire son travail aussi lentement et avec aussi peu de discrétion, mais bizarrement, ça ne gêne pas la prestation, d’où se dégage un aspect général de « on joue dans notre garage mais vous pouvez venir aussi »). Sauf que l’album a 20 ans, et les jumelles Deal (Dieu que leur ressemblance est frappante, c’était la première fois que je voyais Kelley en vrai) 52 années au compteur tout de même, même si elles ont toujours la voix de leurs jeunes années, surtout Kim (Kelley ne chante en lead que sur un morceau il me semble), cette extraordinaire voix si douce et attendrissante, si peu faite pour le rock, et qui pourtant, fait des merveilles. 

Anniversaire oblige, Last Splash est joué dans l’ordre, ce qui place le hit Cannonball en deuxième position, pas forcément un bon choix. Mais le public, surtout les premiers rangs, est à fond tout du long, et ça fait bien plaisir à voir. C’est peut-être (sûrement) de la nostalgie des 90’s, mais peu importe.  Pour cette tournée, le line-up de l’album est respecté, puisqu’outre les sœurs Deal, Josephine Wiggs est à la basse et Jim McPherson à la batterie (même si il jouera de la guitare sur un titre). Et Carrie Bradley est au clavier ou au violon selon les titres. Voire juste assise sur le bord de la scène ou partie en coulisses si les morceaux ne nécessitent pas son intervention. On entendait peu le violon au début mais ça s’est arrangé ensuite, pour mon plus grand plaisir. Les morceaux s’enchaînent, parfois électriques, parfois acoustiques, souvent un peu des deux. Malgré ma méconnaissance des chansons, je ne m’ennuie pas une seule seconde. Le groupe nous demande d’où l’on vient, des noms de pays fusent de partout, cela fait rire Kim. Ses tentatives de français sont proches du désastre (« et quand on pense qu’en Espagne elle avait hâte de venir en France parce qu’elle maîtrise la langue », nous dira Josephine lors de l’une de ses seules interventions de la soirée). Comme son accent semble faire rire sa sœur, Kim lui lancera un amical « At least I’m trying ». Ambiance bon enfant, détendue et souriante, à mille lieues de la tournée de reformation des Pixies, pendant laquelle Kim assurait tous les sourires à elle toute seule. Ça fait vraiment plaisir à voir. 

Last Splash terminé, Kelley revient la première sur scène, et sa guitare introduit la cover de Shocker In Gloomtown de Guided By Voices. Nous aurons le droit à pas moins de six titres bonus pour le rappel, dont une autre cover, celle de Happiness Is A Warm Gun, l’une de mes chansons préférées des Beatles. Cover très Breederienne, lo-fi, mais qui même si elle n’atteint pas la puissance de l’originale, me donnera des frissons.  Et le groupe revient pour un deuxième rappel de deux ultimes titres. Comme leurs morceaux sont courts, on ne se couchera pas tard ce soir, mais la longueur du show reste honnête. Bon par contre, le confort des sièges au Trianon laisse à désirer, en tout cas ceux où on était (forcément les plus usés, ce sont les meilleures places de toute la salle ^^) mais c’est un détail. C’était une super soirée, que je ne regrette pas. Une fois n’est pas coutume, j’étais triste en partant de la maison de ne pas pouvoir passer la soirée devant la TV ! En effet, pour ses 6 ans, la chaîne Nolife organisait un quiz en direct avec cadeaux à la clé. Mais finalement, et même si j’adore Nolife, voir et entendre le rire de Kim Deal était le plus beau cadeau d’anniversaire que je puisse m’offrir. 

PS : Au moment où je rédige cette critique, je suis au courant que Kim a quitté les Pixies. J’en suis très triste, mais je lui souhaite toute la réussite possible avec les Breeders ou d’autres projets. Je pense que musicalement, ma préférence ira toujours aux Pixies. Mais ce soir-là au Trianon, il était évident que les Breeders sont au centre de la vie de Kim à présent. Je devrais donc avoir l’occasion de les revoir. Et j’aurais sûrement le temps de creuser leur discographie d’ici là. »


The Breeders est un groupe de rock américain de Boston, fondé en 1988 par Kim Deal, alors bassiste des Pixies, et Tanya Donelly, alors guitariste des Throwing Muses, deux des groupes les plus influents de la scène indépendante bostonienne de la fin des années 1980. Après le ralentissement de l'activité de ces deux groupes, The Breeders devinrent plus importants pour les deux artistes. Le nom des Breeders fait référence à un mot utilisé par les homosexuels américains pour désigner les hétérosexuels.

(http://thebreederslsxx.com/
(http://breedersdigest.net/)
(https://www.facebook.com/thebreeders)



Pod (1990)
Safari EP (1992)
Last Splash (1993)
Head to Toe EP (1994)
Title TK (2002)
Mountain Battles (2008)
Fate to Fatal EP (2009)

 Last Splash, entitled LSXX (Reissue) (2013)



THE BREEDERS

Kim Deal – Lead vocals, guitar, moog, casiotone
Kelley Deal – Guitar, Kenmore 12-stitch, vocals, lead vocals on "I Just Wanna Get Along"
Jim MacPherson – Drums, Bass Guitar on "Roi"
Josephine Wiggs – Bass guitar, double bass, vocals, cello, drums on "Roi"
+
Carrie Bradley - Violin, Keyboards


 The Setlist
THE BREEDERS

 
01 Intro
02 New Year (Last Splash - 1993)
03 Cannonball (Last Splash - 1993)
 04 Invisible Man (Last Splash - 1993)
 05 No Aloha(Last Splash - 1993) 
06 Roi (Last Splash - 1993) 
07 Do You Love Me Now? (With Tanya Donelly On Backing Vocals)(Last Splash - 1993)
 08 Flipside (Last Splash - 1993)
 09 I Just Wanna Get Along (Last Splash - 1993)
 10 Mad Lucas (Last Splash - 1993)
 11 Divine Hammer (Last Splash - 1993)
 12 S.O.S. (Last Splash - 1993)
 13 Hag (Last Splash - 1993) 
14 Saints (Last Splash - 1993) 
15 Drivin' On 9 ((Ed's Redeeming Qualities Cover) (Last Splash - 1993) 
16 Roi (Reprise) (Last Splash - 1993)
 
Encore 1

17 Shocker in Gloomtown (Guided By Voices Cover) (Head To Toe EP - 1994)
18 Head To Toe (Head To Toe EP - 1994)
19 Happiness is a Warm Gun (The Beatles Cover - White Album - 1968) (With Tanya Donelly On Vocals) (Pod - 1990)
20 Safari (Safari EP - 1992)

21 Oh! (Pod -1990)
21 Lime House (Pod - 1990)

Encore 2

22 Iris (Pod - 1990)

23 Don't Call Home (Safari EP - 1992)


 

La durée du concert : 1h20

AFFICHE / PROMO / FLYER




http://youtu.be/fxvkI9MTQw4