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mardi 26 août 2008

The Last Shadow Puppets ~ L'Olympia. Paris.











Première Partie : IPSO FACTO




Ce qu’en a pensé Eric :

« Je ne sais pas pourquoi, mais cette soirée commence un peu entre deux eaux : ni Gilles B ni moi n'avons vraiment envie d'être là pour les nouvelles élucubrations de la starlette tête à claques, Alex Turner, et j'ai un peu l'impression que la "saison" n'a pas encore commencé. D'ailleurs, un concert fin août, avant "la rentrée", ça rime à quoi ? Mais bon, devant l'Olympia, la jeunesse n'est visiblement pas du même avis, qui doit assiéger l'entrée de la salle depuis deux heures de l'après-midi, vue la queue devant nous ! C'est un peu un miracle, mais nous nous retrouvons quand même au premier rang, bien sur la gauche, mais il n'y a pas lieu de se plaindre. L'attente est un peu longue jusqu'à 20 heures, qui nous permet de réécouter "Harvest" quatre fois (4 !) de suite... Ça tombe bien, vu que c'est un album qu'on a dû déjà entendre 125.653 fois depuis sa sortie !

20 h 00, les quatre filles d'Ipso Facto - qui nous avaient fait faux bond en première partie des Long Blondes il y a quelques mois - montent sur scène... dans une quasi obscurité bleutée... qui nous sera (leur sera ?) imposée pendant les trente minutes qui suivent ! Dommage, car les minettes paraissent bien craquantes, avec un look photocopié sur Louise Brooks. La musique d'Ipso Facto peut évoquer les Doors (l'orgue), Siouxsie (la voix et la présence fantômatique), les Smiths (la guitare), avec une certaine rigidité, originale certes, mais qui n'incite pas à extérioriser les passions. Bref, on apprécie cette musique un peu martiale et lugubre, mais on a du mal à ressentir quoi que ce soit. Peut-être le stress de jouer dans une "grande" salle ? Il faudrait les revoir pour se faire une idée.

Un bon point d'entrée pour Turner et Kane, la présence d'un orchestre "classique" d'une grosse dizaine de musiciens sur scène, derrière le groupe lui-même, d'ailleurs à moitié déguisé en costards (et même cravates pour certains). On n'est pas là a priori pour écouter du rock... encore que...! Le set commence avec des morceaux de l'album - médiocre, à mon humble avis - des Last Shadow Puppets, très honorablement servis, avec une profondeur et un punch qui manquent aux versions studios. On voit tout de suite qu'Alex Turner fonctionne sur un mode complètement de celui qu'il a adopté avec Arctic Monkeys : détendu, souriant, visiblement heureux de partager la responsabilité de tout ce cirque avec son meilleur pote, Miles Kane (par ailleurs, rappelons-le pour les novices et les étourdis, chanteur de The Rascals, un groupe qui sonne beaucoup comme The Coral...). Et ça change pas mal de choses. D'autant que, au milieu des morceaux sages de l'album, commencent à débouler des météorites impressionnantes : Kane prend la direction des choses, sa guitare se met à littéralement enchanter le concert : on pense évidemment beaucoup à The Coral avec ces fragments de cavalcades psychédéliques, et c'est très bien comme ça !

Surprise, voici Alison Mosshart (par ailleurs chanteuse de The Kills, rapelons-le pour les étourdis et les novices) qui vient pousser la chansonnette, sur un joli "Paris Summer" : voix impeccable, toujours aussi mignonne, que du bonheur ! Et puis il se passe quelque chose : Kane nous bombarde avec un autre OVNI et on se dit qu'on pourrait bien assister à la naissance d'un vrai BON groupe. Ça s'appelle Cyst, a priori, et c'est très impressionnant, ma foi ! La fin du set sera plus banale, et un ennui poli retombe sur le public, qui me semble applaudir et hurler en pilotage automatique (C'est quand même Alex Turner sur scène, la première star de l'âge de l'Internet, rapelons-le pour les novices et les étourdis...). Mais Turner et Kane paraissent tous deux vraiment ravis, bras dessus bras dessous, et on a envie de partager leur enthousiasme juvénile. Pour finir, un beau rappel, avec une version surprenante de l'un de mes morceaux favoris du Bowie pré-"Space Oddity", "In the Heat of the Morning", que je dois être à peu près le seul dans la salle à connaitre : d'ailleurs, oui, je suis le seul à chanter les paroles à tue-tête (enfin, pas si fort que ça, vu comme je chante faux !). Une dernière chanson brutale et tendue de Miles Kane ("In My Room"), et c'est fini, après une très courte heure.

Morale : un concert moyen, mais avec quelques très hauts pics de qualité, à mon humble avis dûs surtout au grand talent de Kane, qu'il va falloir suivre dans le futur, en particulier avec ses Rascals. En tout cas, à partir du moment où une bonne partie des chansons vraiment réussies jouées par un groupe ne figurent pas sur son album, on doit reconnaître que l'on a affaire à quelque chose de beaucoup plus intéressant et singulier que ce à quoi nous nous attendions. Une preuve de plus qu'il faut garder les oreilles et l'esprit bien ouverts, et oublier ses préjugés ! »



photos de eric









The Last Shadow Puppets ~ L'Olympia. Paris.










Première Partie : IPSO FACTO



Ce qu’en a pensé Gilles :

« Alex Turner est un jeune homme intriguant, irritant.... et bourré de talent, c'est une chose qui est claire. Il ne se contente même plus du phénoménal succès de ses Arctic Monkeys, il lui faut un autre projet pour assouvir ses passions. Avouons-le tout de suite, l'écoute répétée du CD ne m'a pas fait forte impression, seuls 2 ou 3 morceaux sortent du lot, le reste me semblant quand même assez indigeste. Mais on ne peut pas nier que le bonhomme ait du talent. Donc pas question de manquer ce concert, malgré la déception du disque. Et puis ce petit con d'Alex Turner (non non, ne gueulez pas !!! c'est juste affectueux !!), je retourne le voir systématiquement en concert... Surprise enarrivant aux abords de l'Olympia vers 17h, il y a déjà une queue conséquente, le premier rang s'éloigne de mes pensées. Sabine, Eric et Michael ne tardent pas à me rejoindre. Public très très jeune, essentiellement des fans des Arctics je pense. Dès l'ouverture des portes, Eric pique un sprint dans le long couloir menant à la salle. Pour ma part cette fois, je rentre tranquillement, pas vraiment persuadé de pouvoir être devant, mais Eric à réussi à se mettre au premier rang sur la gauche, impeccable ! Je suis content de revenir à l'Olympia, la plus belle salle de Paris au niveau de l'acoustique, et en plus, c'est un lieu vraiment sympa.

Evidemment, le concert est sold out, et c'est aux londoniennes d'Ipso Facto d'ouvrir le bal dès 20h. On se rappelle les avoir manquées l'année dernière, suite à une annulation de dernière minute lors du festival Les Femmes S'en Mêlent. Les 4 muses investissent la scène, ambiance sombre, peu d'éclairag et un son vraiment limite, ce n’est pas vraiment sympa de les avoir laissé jouer dans des conditions minimales. Visuellement, je suis évidemment séduit par la plastique et la tenue des jeunes femmes, mais c'est musicalement qu'on les attend. Cold Wave c'est sûr, un parfum de Siouxsie assez prononcé et un son d'orgue qui m'a parfois fait penser à celui de Ray Manzarek. Et si le début de concert me laisse sceptique, la suite m'a fait une fort belle impression, quelques morceaux sortant du lot. Mais il est difficile de se faire une opinion sur ce concert, vu les conditions (eh oui c'est malheureusement le lot des premières parties), et la durée allouée à leur set m'a franchement paru ridicule, une petite demi-heure, c'est pas vraiment gentil pour les filles d'Ipso Facto. En espérant les revoir dans de meilleures conditions.

La question que l'on se pose avec Eric concerne l'hypothétique présence d'un orchestre ce soir. Car franchement, vu les compos de l'album, on a du mal à imaginer cela en live sans un orchestre. La question est vite réglée quand j'aperçois en fond de scène des petites lampes surmontant des pupitres, j'en compte presque une quinzaine ! Il est un peu plus de 21h lorsque The Last Shadow Puppets font leur apparition. Miles Kane sera de notre côté. Le début du concert est traditionnel, c'est à dire conforme à ce que l'on entend sur CD, pas de grosse surprise, même avec The Age Of The Understatement, l’un des meilleurs morceaux du disque. Alex Turner semble plus détendu qu'avec les Arctics, et en ce début de concert, c'est lui qui mène la danse. L'orchestre, malgré ses 15 musiciens, ne couvre pas le reste du groupe, fournit juste un accompagnement en fond sonore.

Et puis c'est le miracle du live, alors que l'on partait pour un concert routinier sans grandes surprises, Miles Kane prend les choses en main. Et le concert prend une autre dimension, épique même par moments avec de grands et beaux moments que nous offre Miles et sa guitare. Là on s'évade complètement, la comparaison avec The Coral est bien sûr évidente, mais on constate vraiment l'importance de Miles Kane dans le groupe. Un beau phrasé lorsqu'il chante, c'est un véritable régal, et on comprend que ces deux jeunes gens s'apprécient et se complètent. Belle surprise lorsque Alex introduit sur scène Alison Mosshart, qui viendra pas seulement pour faire de la figuration mais pour chanter de plutôt belle manière sur Paris Summer. Le point faible du concert à mon avis arrive hélas sur la fin du show avec The Meeting Place et Time As Come Again. Ou quand Alex Turner veux se la jouer crooner. Désolé, mais moi je n’accroche pas du tout, c'est plat et sans consistance, malheureusement. Mais le final est joli avec en rappel un morceau de Bowie (heureusement qu' Alex l'a dit sinon je ne la connaissais pas), In The Heat Of The Morning, et un beau In My Room pour finir.

Alors que penser de cette soirée ? Eh bien pour ma part, c'est une bonne et agréable surprise, surtout grâce à Miles Kane qui m'a vraiment plu et impressionné. Petite déception tout de même, la durée ridiculement courte du concert, 1h pour 38 euros, on grince un peu des dents... Je réussis à avoir la set list, et on se dirige tranquillement
vers la sortie, une petite photo de la façade illuminée de l'Olympia, et ce sont les adieux. C'est clair que si le projet The Last Shadow Puppets continue, eh bien je retournerai les voir avec plaisir. »




Ipso Facto joue de la psychedelica monochrome. Tout est noir et blanc ; les guitares sonnent comme si elles étaient jouées dans des camisoles de force, les lignes d’orgue comme de la glace qui craque. Pourtant, cette musique est plus qu’un simple revival de garage-pop gothique : Ipso Facto possède des mélodies tranchantes et une vraie mélancolie alors que tant de groupes se débattent sous la croix de leurs propres convictions.

(Source : www.drownedinsound.com)



Duo anglais, groupe de pop, The Last Shadow Puppets, composé d'un Arctic Monkeys et d'un Rascals, la nouvelle est immense. Cette formation est un side-project, réalisé en parallèle des groupes des deux musiciens. Imaginez un peu le projet : Alex Turner (leader des Arctic Monkeys) et Miles Kane (The Rascals), produit par James Ford (Arctic Monkeys, Klaxons), et les arrangements réalisés par Owen Pallett (Final Fantasy, Arcade Fire). Leurs premières prestations ont été acoustiques : Alex Turner et Miles Kane ont en effet joué deux concerts début avril à New York à la guitare sèche. Leur premier album "The Age Of The Understatement" a rencontré un grand succès puisqu'il a été numéro un outre-Manche.


IPSO FACTO




Rosalie Cunningham - vocals,
guitar
Cherish Kaya - keys
Victoria Smith - drums
Samantha Valentine – bass
















Miles Kane : Vocal & Guitar
Alex Turner : Vocal & Guitar










IPSO FACTO

Six And Three Quarters
Circle Of Fifths
Joined By The Swords
Little Puppet
Girl
Balderdash
Introducing
Ears And Eyes
Queen Sophia The Last

La durée du concert : 0h30






Calm Like You (The Age Of The Understatement - 2008)

The Age Of The Understatement (The Age Of The Understatement - 2008)
Black Plant (The Age Of The Understatement - 2008)
Only The Truth (The Age Of The Understatement - 2008)
The Chamber (The Age Of The Understatement - 2008)
Gas Dance (B Side - Single- Standing Next To Me) My Mistakes Were Made For You (The Age Of The Understatement - 2008)
Paris Summer (with Guest Alison Mosshart Of The Kills)
Hang the Cyst (B Side - Single- Standing Next To Me)
Separate And Ever Deadly (The Age Of The Understatement - 2008)
I Don't Like You Anymore (The Age Of The Understatement - 2008)
Little Red Book (Burt Bacharach Cover)
The Meeting Place (The Age Of The Understatement - 2008)
Time Has Come Again (The Age Of The Understatement - 2008)
Standing Next To Me (The Age Of The Understatement - 2008)

ENCORES

In The Heat Of The Morning (David Bowie Cover)
In My Room (The Age Of The Understatement - 2008)

La durée du concert : 1h00

AFFICHE / PROMO / FLYER

IPSO FACTO









Ipso Facto - Harmonise



The Last Shadow Puppets - "The Age Of The Understatement"



The Last Shadow Puppets - 'Standing Next to Me'



The Last Shadow Puppets - The Age Of The Understatement -
Live at Avatar Studios in New York City on March 4, 2008