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mercredi 26 mai 2010

THE NEW PORNOGRAPHERS ~ La Maroquinerie. Paris.













Opening : Here We Go Magic




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Trois ans ont passé depuis l’album « Challengers », et le merveilleux concert de La Maroquinerie, et revoilà l’un de mes groupes fétiches de passage à Paris, une nouvelle fois à la Maroquinerie, pour présenter son nouvel album « Together ». Ce soir, c’est une de ces journées comme il y en a 2 ou 3 par an, c'est-à-dire que ce mercredi, on aimerait pouvoir se téléporter où se dédoubler, voir se diviser en trois, tant la programmation rock ce 26 mai est fournie : Metric à la Cigale, Temper Trap au Trabendo, plus d’autres que je dois oublier, bref le choix s’avère donc épineux… mais ma décision fut vite prise, il m’était impossible de louper les New Pornographers ! D’une part parce qu’ils sont rares dans nos contrées, et puis tout simplement parce que c’est le groupe actuel qui compose les meilleures chansons « power pop ». Et le souvenir du concert de 2007 est encore dans ma mémoire : du pur émerveillement, tout simplement. Difficile de convaincre les camarades que ce soir l’un des meilleurs groupes au monde (si, si !) était chez nous, et qu’il fallait absolument les encourager. Mais fort heureusement, l’ami Jean-Pierre c’est converti à la religion canadienne (eh oui, encore des Canadiens), et j’avoue que cela m’a fait vraiment plaisir de pouvoir partager ces petits instants de bonheur avec lui.

Le concert n’affiche pas sold out, malheureusement (incompréhensible ça !)… Mais la salle est tout de même bien remplie. Ce soir pas de tergiversation, ce sera le premier rang, plein centre, je veux en avoir plein la vue et plein les oreilles. Anthony, que je croise de temps à autre, est lui aussi présent, à nous deux nous formons le noyau dur des ultra fans des New Pornographers.

Mais en attendant, place tout d’abord à Here We Go Magic, un groupe dont le nom me dit quelque chose… et pour cause ! Je les ai déjà vu et je possède leur CD… Autant avouer tout de suite que j’ai été assez impressionné par la prestation du groupe, emmené par Luke Temple, avec à ses côtés la présence d’une superbe bassiste rousse qui a apporté une touche de sensualité pendant tout le concert. L’apport de la claviériste s’est lui aussi révélé important à mes yeux. Quelque part, on ressent l’influence de Talking Heads dans la musique de Here We Go Magic, tout du moins c’est ce que j’ai personnellement ressenti. La grosse différence, c’est que le groupe transcende en live ses compositions, on passe d’un rock pur et précieux (dans le bon sens du terme) à - j’allais dire - une déferlante sonique où le côté tribal et le groove sont omniprésents. Ce soir, la version de Fangela fut particulièrement réussie, avant que le groupe ne finisse dans un déluge sonique lors de son dernier morceau. Le groupe se produira à la Flèche d’Or le 9 juillet, à ne pas manquer. A noter que le set aura duré 48 minutes, c’est sympa pour une première partie.
 
J’avoue que je ressens un peu de fébrilité, ce qui ne m’arrive plus très souvent lors d’un concert. Tout d’abord, j’ai une petite inquiétude. Est-ce que je vais revivre les mêmes émotions qu’en 2007 ? Car avouons-le, quand il n’y a plus l’effet de surprise, cela change tout. Petite nouveauté quand le groupe entre sur scène, il y a une seconde jeune femme à la guitare et aux chœurs… et je dois bien avouer que sa présence ne m’a pas vraiment semblé nécessaire. Pas de Neko Case, mais cela, on le savait, et honnêtement son absence, comme en 2007, ne s’est pas fait sentir. Car pour moi, les personnes qui m’ont semblé indispensables ce soir, ce sont bien sûr AC Newman, mais plus encore la discrète Kathryn Calder, une pièce essentielle du groupe. Elle m’avait surpris en 2007, ce soir elle m’a tout simplement ému par moments. D’entrée, on pénètre dans l’univers des Canadiens avec Moves, extrait du dernier album en date, le très bon « Together ». Instantanément, je souris, car je retrouve l’harmonie des voix alliée aux géniales compositions du groupe. Le plaisir est là, et de plus ce soir, nous avons droit à une set list presque parfaite, mêlant avec bonheur des extraits du dernier album (on citera Crash Years ou alors le magnifique Your Hands Together, un pur bijou pop-rock) avec des morceaux des anciens albums. Ce groupe est tout simplement magique, l’alchimie fonctionne, et je suis aux anges, un coup d’œil sur ma gauche et je vois Anthony lui aussi nager dans le bonheur. Le bonheur, la joie, le bien-être, l’émerveillement, enfin que de beaux sentiments… c’est ce que m’inspirent les New Pornographers ce soir. Et je frissonne encore plus lorsque les premières notes de Use It résonnent. Ce n’est que le troisième morceau, et déjà je sais que ce concert restera dans ma mémoire. Ah, que c’est beau ! Kathryn Calder est tout simplement émouvante et touchante, frêle et discrète derrière son piano électrique, mais ce soir je suis amoureux d’elle ! Et comme si cela ne suffisait pas, le groupe enchaine directement avec The Laws Have Changed, et là je vous assure que j’ai eu les larmes aux yeux en chantant presque à tue tête « LA LA LA LA Form A Line ! » Ah, que c’était beau, avec surtout beaucoup d’émotions ressenties ! Car c’est là le secret des NP, ils apportent aussi une touche émotionnelle dans leur musique, avec leur voix… Bref c’est actuellement - tout simplement - le meilleur groupe pop au monde.

Je pourrais bien sûr parler de chaque morceau joué ce soir, chacun d’entre eux m’apportant une dose de bonheur et de plaisir, mais je ne le ferais pas. Le meilleur de « Challengers » sera joué, les meilleurs titres du magnifique « Twin Cinéma » le seront aussi (bon, allez, j’y vais de mon petit regret, pas de The Jessica Numbers ce soir) mais par contre un final terrible avec Twin Cinema et Bleeding Heart Show. Ce qui fait plaisir, c’est l’homogénéité de la set list, AC Newman et sa bande ne se contentent pas de promouvoir et de jouer les 2/3 du dernier album, comme c’est souvent le cas : non, ce soir, aucun album ne sera oublié, pour notre plus grand bonheur. Le bonheur aussi est, j’avoue, de prendre un pied terrible en regardant le fantasque Kurt Dahle officiant à la batterie, oui, c’est un plaisir de le voir jouer, malicieux et un peu allumé, ouvrant une bouteille de bière tout en jouant en même temps. Quand à Blaine Thurier aux claviers, je l’ai trouvé peut-être un peu plus réservé qu’à l’accoutumée, mais ce n’est sans doute qu’une impression.

Le rappel sera absolument fabuleux, avec tout d’abord un Mass Romantic dévastateur (tient, ce morceau me fait penser à Sons & Daughters, un autre groupe trop méconnu), puis pour finir Spanish Techno. Oui, les New Pornographers sont dans leur catégorie les maîtres du monde, avec une musique lumineuse respirant la joie et le bonheur, on se sent bien en les écoutant, on revit et l’on sourit, on est irradié par cette manne bienfaisante qui s’est déversée sur nous.

En 1h30, les NP, 3 ans après, ont prouvé qu’ils n’ont rien perdu de leur magie, je suis heureux, mais je ressens un peu de nostalgie en me disant que je risque d’attendre 3 ans avant de les revoir. Et pour tout dire, j’envisageais d’aller après ce concert voir les Black Lips à la Machine, mais j’ai préféré rester sur l’image ensoleillée de cette soirée. Alors un conseil, achetez les albums des New Pornographers, ils en ont déjà cinq à leur actif : le sommet pour moi s’appelle « Twin Cinema » mais je ne saurais trop vous conseillé d’acheter aussi « Challengers », le petit dernier « Together » , puis par la suite les très beaux « Mass Romantic » et « Electric Version. » »



photos de gilles b



The New Pornographers est un supergroupe d'indie rock majoritairement canadien, formé en 1997 à Vancouver (province de la Colombie-Britannique au sud-ouest du Canada).
Leur musique est souvent décrite comme étant du power pop.

(http://www.myspace.com/thenewpornographers)


2000 : Mass Romantic (Mint)
2003 : Electric Version (Mint/Matador)
2005 : Twin Cinema (Matador)
2007 : Challenger (Matador)
2010 : Together (Matador)



(La plupart des membres jouent plusieurs instruments.)

Dan Bejar
Kathryn Calder
Neko Case
John Collins
Kurt Dahle
Todd Fancey
Carl Newman
Blaine Thurier







Moves (Together - 2010)
Up in the Dark (Together - 2010)
Use It (Twin Cinema - 2005)
The Laws Have Changed (Electric Version - 2003)
The Crash Years (Together - 2010)
All The Old Showstoppers (Challenger - 2007)
Sweet Talk, Sweet Talk (Together - 2010)
Challengers (Challenger - 2007)
Testament To Youth In Verse (Electric Version - 2003)
Your Hands (Together) (Together - 2010)
My Rights Versus Yours (Challenger - 2007)
The Body Says No (Mass Romantic - 2000)
The Bones of an Idol (Twin Cinema - 2005)
It's Only Divine Right (Electric Version - 2003)
A Bite Out Of My Bed (Together - 2010)
Adventures in Solitude (Challenger - 2007)
The Slow Descent Into Alcoholism (Mass Romantic - 2000)
Twin Cinema (Twin Cinema - 2005)
The Bleeding Heart Show (Twin Cinema - 2005)

Encore

Mass Romantic (Mass Romantic - 2000)
Sing Me Spanish Techno (Twin Cinema - 2005)



La durée du concert : 1h30


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