

Première Partie: DESERT REBEL
« Encore une fois, je dois remercier les amis, et en l'occurrence Gilles P cette fois-ci (après Vincent pour DEUS, et Eric pour Nick Cave), pour m'avoir fait découvrir, 30 ans après son âge d'or, un artiste que je suivais de loin, et pour lequel je me faisais une idée assez préconçue, sans chercher à savoir ce qu'était réellement Willy Deville, connu à l'époque sous le nom de Mink De Ville. Mais mieux vaut tard que jamais, comme le dit si bien le proverbe, et me voilà donc confortablement installé au troisième rang de la Cigale, plein centre, peinard pour assister à ce concert que j'abordais avec un grand scepticisme, je dois bien l'avouer ! Tout allait d'ailleurs dans mon sens : public âgé (nous étions presque des jeunots parmi l'assemblée) et places assises, rien de bien folichon en perspective. Je dois aussi remercier une seconde fois Gilles P, qui m'avait offert ma place, sans quoi je dois bien le dire, je ne serais pas venu. Vous commencez à vous douter à la lecture de ce préambule que j'ai apprécié le concert. Eh bien pour tout dire, OUI ! bien sûr ! Car
si mes goûts en matière de musique peuvent être critiquables, ainsi que mes comptes rendus d'ailleurs, j'essaie (l'âge aidant) de découvrir des artistes auxquels je n'avais pas prêté grande attention, parfois tout simplement parce que leur univers musical me laissait indifférent... ce qui est le cas ce soir. Et cette soirée va me faire changer d'avis sur le bonhomme. Je ne vais pas m'étaler sur chaque morceau, pour la simple et bonne raison que je n'en connaissais aucun.... mais je vais plutôt vous parler du feeling que j'ai ressenti ce soir : de bonnes vibrations...
Et pourtant, pas de quoi être rassuré quand Willy Deville entre sur scène : pas physiquement (car je l'ai trouvé plutôt bien, en tout cas mieux que sur les dernières photos de lui que l'on voit dans la presse), non, ce qui m'a fait peur, c'est le tabouret, signe avant coureur d'un concert pépère pour les plus de cinquante ans, concert maison de retraite quoi ! Eh bien là encore, je me suis trompé ! Car, même si Willy a passé un certain temps sur son tabouret, musicalement j'ai bien flashé... Autant l'avouer, j'avais peur d'un show aux accents "hispanisants", eh bien pas du tout. Cela a été clair dès le premier morceau, la soirée serait placé sous le signe du blues, voir même du boogie ! Et j'avoue que cela m'a enchanté. Emmené par un Willy Deville de bonne
humeur, qui parfois dans sa démarche ou plutôt son allure générale, me faisait penser à notre Jacques Higelin... mais sans les excès. Un personnage singulier, à la voix grave et rauque, sans doute dûe à un excès de cigarettes - qu'il allumera d'ailleurs presque en continu durant le concert. Le groupe qui l'accompagne assurera correctement, avec une mention spéciale à Kenny Margolis aux claviers et à l'accordéon, sorte de clone du chanteur Christophe. Quelques titres de morceaux me viennent à l'esprit : White Trash Girl que j'ai bien apprécié, ainsi que Savoir Faire... quand à la version de Hey Joe, j'ai assez bien aimée aussi. Mais le plus surprenant lors de cette soirée, c'est que je n'ai à aucun moment ressenti un quelconque effet de nostalgie estampillée 1978... Rien de celà, la musique était bien actuelle même si l'on parle de blues. L'aura de Willy Deville a suffit pour que cette soirée - qui aurait pu être has been - soit tout simplement deux heures de bon rock'n'roll (puisque j'aime à appeler ainsi tout les modes musicales !). Et quand j'ai regardé plus attentivement Willy, lorsqu'il était debout, avec sa Stratocaster, j'ai vu un véritable troubadour, un homme qui semble vivre la musique, que ce soit sur scène ou dans la vie de tous les jours, de la même manière. Un seigneur quoi... une espèce rare. Oui, je reconnais que je me faisais une fausse idée de Willy Deville. Mais ce soir, l'erreur est réparé, dans une ambiance chaleureuse où le passé est absent. Willy fait toujours de la musique actuelle, et, qui plus est, d'une fort belle manière.

Et pourtant, pas de quoi être rassuré quand Willy Deville entre sur scène : pas physiquement (car je l'ai trouvé plutôt bien, en tout cas mieux que sur les dernières photos de lui que l'on voit dans la presse), non, ce qui m'a fait peur, c'est le tabouret, signe avant coureur d'un concert pépère pour les plus de cinquante ans, concert maison de retraite quoi ! Eh bien là encore, je me suis trompé ! Car, même si Willy a passé un certain temps sur son tabouret, musicalement j'ai bien flashé... Autant l'avouer, j'avais peur d'un show aux accents "hispanisants", eh bien pas du tout. Cela a été clair dès le premier morceau, la soirée serait placé sous le signe du blues, voir même du boogie ! Et j'avoue que cela m'a enchanté. Emmené par un Willy Deville de bonne

Deux derniers mots pour conclure ce compte rendu, tout d'abord la première partie que j'ai oublié de mentionner, ce n'était pas Zachary Richard, mais un collectif du désert s'appelant Desert Rebel, pas inintéressant d'ailleurs. Et la dernière chose, c'est que je dédie ce compte rendu à Moun, en lui disant tout simplement que oui, j'ai aimé Willy Deville ce soir, oui j'ai apprécié cet artiste à sa juste mesure. »


(http://www.myspace.com/willyminkdeville)







Willy DeVille: Vocals, Guitar & Harmonica
Bob Curiano: Bass
Shawn Murray: Drums
Mark Newman: Guitar
Darin Brown: Piano
Boris Kinberg: Percussion
Kenny Margolis: Keyboards & Accordion
Doreen & Yadonna Wise: Background Vocals
Bob Curiano: Bass
Shawn Murray: Drums
Mark Newman: Guitar
Darin Brown: Piano
Boris Kinberg: Percussion
Kenny Margolis: Keyboards & Accordion
Doreen & Yadonna Wise: Background Vocals




Watermelon Man (Cover Herbie Hancock)
Loup Garoup (Loup Garou - 1995)
So So Real (Pistola - 2008)
Chieva (Crow Jane Alley- 2004)
Even While I Sleep (Backstreets of Desire - 1994)
Spanish Stroll (Cabretta - 1977)
Muddy Waters Rose Out Of The Mississippi Mud (Crow Jane Alley- 2004)
Heart And Soul (Miracle - 1987)
You Got The World In Your Hands (Pistola - 2008)
Bacon Fat (Cover Andre Williams) (Horse of a Different Color - 1999)
White Trash Girl (Loup Garou - 1995)
Hey Joe (Cover Jimi Hendrix) (Backstreets of Desire - 1994)
Betty And Dupree (Cover Chuck Willis) (Acoustic Trio Live in Berlin - 2002)
Venus Of Avenue D (Cabretta - 1977)
Demasiado Corazon (Where Angels Fear to Tread - 1983)
Savoir Faire (Le Chat Bleu - 1980)
Cadillac Walk (Cabretta - 1977)
Mixed Up Shook Up Girl (Cabretta - 1977)
Just Your Friends (Return to Magenta - 1978)
Heartbreak Hotel (cover Elvis Presley)
Steady Drivin' Man (Return to Magenta - 1978)
Encore Break
Let It Be Me (Cover Gilbert Bécaud) (Live in Berlin - 2003)
Ramblin' On My Mind (Cover Robert Johnson) (Live in Berlin - 2003)

LA ROSE DE WILLY





Willy De Ville - "Cadillac Walk" Live acoustic

