Première Partie :
Ce qu’en a pensé Eric :
« Demain, on va enterrer Michael Jackson. Et ce soir, à l'Elysée Montmartre, on peut (entre)voir l'avenir du rock et de la pop. Bon, n'exagérons peut-être pas... mais en tout cas, on a vu une fille exceptionnelle, qui joue une musique à peu près sans équivalent sur lq planète, et qui nous a mis le coeur en fête.
Flasback... Par contre, à 19 h 45, quand on voit les deux cakes embusqués derrière leurs platines commencer à déverser leur affreux mix-bouillie, on craint franchement pour la demi-heure qui va suivre... En fait, non, vu qu'ils introduisent rapidement une chanteuse, la dénommée Amanda Blank, une white girl vêtue de black, qui fait de la musique black à la mode du jour (hip hop gesticulant et r'n'b bas du front en alternance)... avec les platines des deux cakes en guise d'accompagnement. Amanda, même vêtue d'une affreuse cape noire - dont elle se débarassera finalement pour dévoiler une mini robe noire à volants - dégage une jolie énergie, a une voix plutôt convaincante, et si elle apprenait à bouger plutôt que se trémousser façon rappeur, pourrait faire une bonne chanteuse (pas quand même du niveau d'Amy Winehouse, mais bon, une bonne chanteuse...). Du coup, même si sa "musique" m'est largement pénible (on ne dira rien d'une triste tentative de faire du kataoké sur un morceau reggae, qui aurait dû apparemment nous faire danser !), son set est assez plaisant : on aime les jeunes femmes décidées, souriantes et sexy comme Amanda Blank, non ?
A 21 heure, Santigold (ex-Santogold, pour ceux qui ont manqué un épisode) arrive sur scène, entourée de deux danseuses à la chorégraphie... étonnante, et un vrai groupe (dieu soit loué !) derrière elle : un trio qui manie guitare, basse et batterie pour les morceaux "rock", et deux claviers + batterie pour les autres. Les tenues de scène font très années 80 (dorées et bouffantes, ce qui fait rigoler doucement les filles, Cécile, Alice et Sophie, qui seront très critiques sur le sujet), le groupe assure bien avec un son impeccable, la voix de Santigold est parfaite, et le mix improbable cold wave-soul-reggae-dub est aussi (sinon plus) impressionnant que sur son (très beau) disque. Bon, autant l'admettre tout de suite, l'enchainement L.E.S. Auteurs / Say Aha a été l'un des moments les plus excitants de toute ma saison 2008-2009 : frissons dans le dos, larmes aux yeux, etc. C'est simple, d'un coup, je me rends compte que J'ADORE Santigold : elle est belle, elle est drôle, elle nous fait rire, merde, non seulement cette fille a composé une poignée de chansons formidables, mais elle est tout simplement adorable. En regardant autour de moi, je me réalise que je ne suis pas le seul à être conquis, tout le monde semble littéralement rayonner : voici un concert de pure joie, tout le monde danse et chante, miraculeusement il y a d'ailleurs assez d'espace pour que tout le monde bouge (pourtant l'Elysée Montmartre est sold out !).
C'est vrai quand même que tout n'est pas à ce niveau, mais même pendant les passages plus faibles (deux interventions dispensables de Amanda Blank avec son hip hop standard), on se régale : il y a les chorégraphies originales des deux filles (elles restent figées comme des statues, le visage fermé, pendant 90% du temps, pour se déchaîner soudainement, parfois à contre-temps de la musique, provoquant immanquablement un souffle d'hystérie dans la salle), il y a Santigold qui nous raconte des blagues en français (elle nous affirme être beaucoup plus drôle en anglais...!), et il y a surtout une musique toujours surprenante, alternant les moments d'émotion, les montées d'adrénaline et les danses lascives.
Et puis d'un coup, on n'en croit pas nos oreilles : Santigold nous demande si on aime Cure parce que, comme elle est accompagnée d'un "vrai groupe" (elle le dit aussi...), ils vont nous en jouer un vieux morceau. Riff de guitare hispanisant... Oui, c'est Killing An Arab, dans une version très fidèle à l'original, une version magistrale je dois dire, la douceur soyeuse de la voix de Santigold contrastant intelligemment avec l'acidité de la mélodie et des textes. Tout simplement grand ! Santigold nous explique après qu'elle a lu "l'étranger" de Camus en français à 12 ans, mais on a quand même du mal à la croire. Ensuite, tout le monde réclame dans la salle un hommage à Michael, le groupe se lance donc dans une version approximative de "Billy Jean" avec un spectateur qui "moonwalk" sur scène, avant que Santigold ne fasse monter une dizaine de personnes dans un final festif et très gai.
Le rappel sera un peu moins brillant, c'est vrai, la sono lâchant au milieu du premier titre, mais l'excitation perdurera sur une conclusion "naughty" où toutes les filles sur scène (Santi, Amanda, les deux danseuses) secoueront leurs jolis popotins en rythme. On aurait bien aimé que tout cela continue au delà des 55 minutes (un peu) réglementaires, mais non, Santi a dû s'avouer vaincue devant la chaleur qui régnait dans la salle.
Il est 22 heures, Michael n'a jamais été aussi près du grand trou noir, mais Santigold nous a proposé ce soir une nouvelle version du cross-over entre musiques blanches et noires... Soit de quoi garder espoir : on pourra encore danser intelligent de longues années ! »
Flasback... Par contre, à 19 h 45, quand on voit les deux cakes embusqués derrière leurs platines commencer à déverser leur affreux mix-bouillie, on craint franchement pour la demi-heure qui va suivre... En fait, non, vu qu'ils introduisent rapidement une chanteuse, la dénommée Amanda Blank, une white girl vêtue de black, qui fait de la musique black à la mode du jour (hip hop gesticulant et r'n'b bas du front en alternance)... avec les platines des deux cakes en guise d'accompagnement. Amanda, même vêtue d'une affreuse cape noire - dont elle se débarassera finalement pour dévoiler une mini robe noire à volants - dégage une jolie énergie, a une voix plutôt convaincante, et si elle apprenait à bouger plutôt que se trémousser façon rappeur, pourrait faire une bonne chanteuse (pas quand même du niveau d'Amy Winehouse, mais bon, une bonne chanteuse...). Du coup, même si sa "musique" m'est largement pénible (on ne dira rien d'une triste tentative de faire du kataoké sur un morceau reggae, qui aurait dû apparemment nous faire danser !), son set est assez plaisant : on aime les jeunes femmes décidées, souriantes et sexy comme Amanda Blank, non ?
A 21 heure, Santigold (ex-Santogold, pour ceux qui ont manqué un épisode) arrive sur scène, entourée de deux danseuses à la chorégraphie... étonnante, et un vrai groupe (dieu soit loué !) derrière elle : un trio qui manie guitare, basse et batterie pour les morceaux "rock", et deux claviers + batterie pour les autres. Les tenues de scène font très années 80 (dorées et bouffantes, ce qui fait rigoler doucement les filles, Cécile, Alice et Sophie, qui seront très critiques sur le sujet), le groupe assure bien avec un son impeccable, la voix de Santigold est parfaite, et le mix improbable cold wave-soul-reggae-dub est aussi (sinon plus) impressionnant que sur son (très beau) disque. Bon, autant l'admettre tout de suite, l'enchainement L.E.S. Auteurs / Say Aha a été l'un des moments les plus excitants de toute ma saison 2008-2009 : frissons dans le dos, larmes aux yeux, etc. C'est simple, d'un coup, je me rends compte que J'ADORE Santigold : elle est belle, elle est drôle, elle nous fait rire, merde, non seulement cette fille a composé une poignée de chansons formidables, mais elle est tout simplement adorable. En regardant autour de moi, je me réalise que je ne suis pas le seul à être conquis, tout le monde semble littéralement rayonner : voici un concert de pure joie, tout le monde danse et chante, miraculeusement il y a d'ailleurs assez d'espace pour que tout le monde bouge (pourtant l'Elysée Montmartre est sold out !).
C'est vrai quand même que tout n'est pas à ce niveau, mais même pendant les passages plus faibles (deux interventions dispensables de Amanda Blank avec son hip hop standard), on se régale : il y a les chorégraphies originales des deux filles (elles restent figées comme des statues, le visage fermé, pendant 90% du temps, pour se déchaîner soudainement, parfois à contre-temps de la musique, provoquant immanquablement un souffle d'hystérie dans la salle), il y a Santigold qui nous raconte des blagues en français (elle nous affirme être beaucoup plus drôle en anglais...!), et il y a surtout une musique toujours surprenante, alternant les moments d'émotion, les montées d'adrénaline et les danses lascives.
Et puis d'un coup, on n'en croit pas nos oreilles : Santigold nous demande si on aime Cure parce que, comme elle est accompagnée d'un "vrai groupe" (elle le dit aussi...), ils vont nous en jouer un vieux morceau. Riff de guitare hispanisant... Oui, c'est Killing An Arab, dans une version très fidèle à l'original, une version magistrale je dois dire, la douceur soyeuse de la voix de Santigold contrastant intelligemment avec l'acidité de la mélodie et des textes. Tout simplement grand ! Santigold nous explique après qu'elle a lu "l'étranger" de Camus en français à 12 ans, mais on a quand même du mal à la croire. Ensuite, tout le monde réclame dans la salle un hommage à Michael, le groupe se lance donc dans une version approximative de "Billy Jean" avec un spectateur qui "moonwalk" sur scène, avant que Santigold ne fasse monter une dizaine de personnes dans un final festif et très gai.
Le rappel sera un peu moins brillant, c'est vrai, la sono lâchant au milieu du premier titre, mais l'excitation perdurera sur une conclusion "naughty" où toutes les filles sur scène (Santi, Amanda, les deux danseuses) secoueront leurs jolis popotins en rythme. On aurait bien aimé que tout cela continue au delà des 55 minutes (un peu) réglementaires, mais non, Santi a dû s'avouer vaincue devant la chaleur qui régnait dans la salle.
Il est 22 heures, Michael n'a jamais été aussi près du grand trou noir, mais Santigold nous a proposé ce soir une nouvelle version du cross-over entre musiques blanches et noires... Soit de quoi garder espoir : on pourra encore danser intelligent de longues années ! »
photos de eric
Santigold (née Santi White), connue en tant que Santogold jusqu'en février 2009, est une chanteuse, compositrice et productrice américaine. Son premier album sort en mai 2008 en France, précédé du single L.E.S Artistes. Sa musique est empreinte d'influences très diverses : la soul d'Aretha Franklin, la pop des Talking Heads et des Smiths[. Son disque doit aussi beaucoup au dub et à la new wave.
(http://www.myspace.com/santigold)
Santigold (née Santi White), connue en tant que Santogold jusqu'en février 2009, est une chanteuse, compositrice et productrice américaine. Son premier album sort en mai 2008 en France, précédé du single L.E.S Artistes. Sa musique est empreinte d'influences très diverses : la soul d'Aretha Franklin, la pop des Talking Heads et des Smiths[. Son disque doit aussi beaucoup au dub et à la new wave.
(http://www.myspace.com/santigold)