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jeudi 20 mai 2010

DUM DUM GIRLS ~ Le Point Ephémère. Paris.











Opening : SEABEAR






Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Arnaque ou escroquerie ? C’est la question que je me pose en sortant du Point FMR après le « concert » de 36 mn (rappel compris !) des Dum Dum Girls. Est-ce acceptable ? Non, pas vraiment... Heureusement, ce soir Seabear, en première partie, nous a offert une heure de bonne qualité, ce qui a de fait amorti ma déception. Mais revenons quelques heures plus tôt : Gilles P et moi-même faisons le pied de grue devant l’entrée du Point FMR, une queue se forme déjà alors que les portes ne sont pas encore ouvertes. Un peu plus de 20 h, c’est l’ouverture de la salle, je choisis de me placer en plein au centre, tandis que Gilles P, lui, s'installe sur la gauche. Il y a beaucoup de monde ce soir, la salle sera pratiquement pleine à mon avis.

Je n'ai pas eu trop le temps d’écouter la première partie sur internet, du coup, ce soir, ce sera une véritable découverte. Je dis "véritable", car sans que ce soit le coup de foudre, j’ai trouvé dans ce collectif Islandais un peu de tout ce que l’on aime actuellement, c'est-à-dire une sorte de folk festif avec toute une panoplie d’instruments divers et variés, où la bonne humeur est de rigueur, et où l’envie de sourire s’installe après chaque introduction d'une nouvelle chanson... sans même parler de quelques petites rages électriques dont le guitariste du groupe s'est fait une spécialité ! Alors, oui, Seabear c’était bien, j’ai beaucoup aimé la claviériste très naturelle : pas forcément un canon de beauté, mais elle dégageait beaucoup de simplicité et de l’envie aussi. Le leader du groupe, lui, est plus sérieux, du genre pince-sans-rire qui au début détonne de par son caractère austère, mais qui au fur et à mesure que le concert avance, prend une autre dimension... c’est lui qui mène la barque dans le groupe ! Violon, trombone, un harmonica avec des tuyaux d’échappement, toute la gamme des instruments y passe, ce qui donne cette musique entraînante...  J’ai juste regretté que le groupe ne se lâche pas plus, un brin de folie supplémentaire aurait donné encore plus de poids à leur prestation tout compte fait déjà remarquable. Je mentionnerai aussi pour le plaisir un guitariste soliste la plupart du temps effacé, mais qui par moments se lançait dans des délires que je qualifierais d’Hendrixiens ! Voilà un groupe dans l’air du temps que je vais placer à coter de Fanfarlo ou autres Mumford & Sons, et qui pourrait bien émerger et être plus populaire qu’il ne l’est aujourd’hui. Le set va se conclure par un superbe Wolfboy, l'une de ces chansons que l’on retient en ne les ayant écoutées qu’une seule fois. Une heure d'un concert bien apprécié par tout le public, je me promets d’aller faire un tour du côté du merchandising en fin de soirée.

La scène est maintenant dégagée, il ne reste que trois amplis et une batterie, reculée, pour accueillir les DDG. L’ami Michael nous a rejoints entre temps. Et dès l’apparition des quatre demoiselles, on écarquille grand les yeux : ces jeunes femmes sont très jolies, hyper sexy, et Dee Dee est même beaucoup plus belle que sur les photos. Tous les instruments sont vintage, il me semble que la bassiste joue sur une Danelectro. On se dit que là, ça va être chouette, des belles filles qui jouent du rock garage sixties, le rêve !

Un rêve qui hélas ne vas pas durer  longtemps : on aperçoit la set liste sur scène, et Gilles P m’annonce laconiquement avec dans la voix un accent d'inquiétude légitime : neuf morceaux… Le set commence, les filles ne jouent pas trop mal, la musique est fidèlement interprétée, avec un son malheureusement pas assez fort... Mais ce qui me gène le plus, en ce début de concert, c’est qu’il n’y a pas d’âme, les morceaux sont joués proprement, trop d’ailleurs, il manque de la sauvagerie, et surtout DU plaisir : manifestement, si les jeunes femmes sourient, c’est presque mécaniquement. Dee Dee est splendide, quand elle ne chante pas elle recule de quelques pas et ondule avec grâce, oui, elle est top... mais c’est tout ! Les filles jouent en mode automatique, elles sont au boulot tout simplement, et le plaisir de jouer semble carrément absent. C’est bien dommage, car leur album est une jolie réussite, mais sur scène cela ne passe pas. Dommage, car le concert avait tout de même bien commencé avec une reprise élégante de Play With Fire des Stones, qui donnait le ton sixties à la soirée. Mais la suite fut malheureusement sans grand intérêt, même l’interprétation de Bhang Bhang, mon morceau favori. Je commence à halluciner quand je vois les jeunes femmes quitter la scène après 32 minutes de concert. Elles reviennent pour un seul et unique morceau, et là, quand elles quittent cette fois définitivement la scène, avec juste un sourire, je tombe des nues en regardant ma montre : 36 minutes de concert…!!!  Le nombreux public (le concert était sold out) n’insiste même pas, preuve tout de même que quelque chose n’allait pas ce soir.

Gilles P nous quitte un peu désabusé (il y a de quoi), moi je traîne avec Michael et Oliver, je n'ai même pas envie de me faire photographier avec la jolie guitariste et DD, qui se trouvent au merchandising. J’achète le CD de Seabear, au moins j’aurais découvert un groupe intéressant ce soir. Alors je ne sais pas si les Dum Dum Girls repasseront à Paris ou pas, j’y retournerai de toute façon car je n’aime pas rester sur une seule et unique impression... Mais en tout cas c’est vraiment dommage, car j’aime bien leur album. Alors, oui, ce soir c’était de l’arnaque tout simplement, et ce n’est pas avec des concerts de ce genre que l’industrie du rock se portera mieux. »






photos de gilles b



Dum Dum Girls est un groupe d'indie pop de Los Angeles, actuellement signé sous le label Sub Pop Records. Leur nom est un clin d'oeil à la chanson Dum Dum Boys d'Iggy Pop. Les Dum Dum Girls citent Siouxsie and the banshees, Patti Smith et Billie Holiday parmi leurs influences majeures. Elevée par un père fan de Frank Sinatra et des Supremes et une mère passionnée par les Beach Boys, la chanteuse Dee-dee a créé une musique hybride proche du lo-fi. A l'origine c'est un projet solo de la chanteuse Kristin Gundred (qui a pris pour nom de scène Dee Dee). Après la sortie de chansons seulement sous forme de vinyl et effectué une tournée des clubs aux usa, le groupe composé uniquement de musiciennes, signe par Sub Pop Records en 2009. Le premier album de Dum Dum Girls est I Will Be, produit par Richard Gottehrer qui a déjà travaillé avec Blondie et The Raveonettes

(http://www.myspace.com/dumdumgirls)




     •    "Longhair" single, Hozac, 2008
    •    Yours Alone EP, 2008
    •    "Jail La La" single, Sub Pop, 2009
    •    I Will Be album, Sub Pop, 2010
    •    Blissed Out cassette, Art Fag, 2010
    





 •    Dee-Dee (chant, guitare)
    •    Jules (guitare,chant)
    •    Bambi (basse)
    •    Frankie Rose (batterie, chant)









La Setlist du Concert
DUM DUM GIRLS


01: Play With Fire (The Rolling Stones Cover)
02: Hey Sis (Blissed Out - 2010)
03: Catholicked (Blissed Out - 2010)
04: I Willl Be (I Will Be - 2010)
05: Oh Mein M (I Will Be - 2010)
06: Yours Alone (I Will Be - 2010)
07: Bhang Bhang, I'm A Burnout (I Will Be - 2010)
08: Jail La La (I Will Be - 2010)
09: Everybody's Out  (I Will Be - 2010)
10: Rest Of Our Lives (I Will Be - 2010)

Encore

11: Baby Don't Go (I Will Be - 2010)


La durée du concert : 0h36

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(Lauren Dukoff)











NATALIE MERCHANT ~ L'Alhambra. Paris.
















Ce qu’en a pensé Jean Pierre :

« Ah! Natalie Merchant, c'est peut-être l'une des plus belle voix de la scène rock américaine… mais là je m'avance, cela n'engage que moi. Je l'avais découverte avec les 10 000 Maniacs dans les années 80… A suivi ensuite une carrière solo ponctuée de quelques petites perles d'album comme « Ophelia » ou « Motherland », à découvrir. Sa dernière apparition en France remonte à mai 2002 au Divan du monde, un concert intimiste en semi acoustique : elle était accompagnée de deux guitaristes… Une belle prestation pour moi qui ne suit pas fan de ce genre de concerts minimalistes.

L’Alhambra sera en configuration « places assises », ça je le pressentais… On arrive Monique et moi vers 18h, il y a très peu de monde à attendre, comme je l’espérais. L'âge du public sera élevé. On entre dans la salle vers 19h30, pas de problème pour s'assoir au premier rang de face. Pour ce concert, il ne me suffit de voir la scène pour vite comprendre que nous allions avoir droit à un remake de sa dernière tournée de 2002… mais en plus il y aura une violoncelliste.

Je n'ai pas parlé de son nouvel album, "Leave your sleep", qui est double : il s’agit au demeurant de 26 poèmes d'auteurs anglo/américains, inconnus pour moi, mis en musique par Natalie Merchant… A mon point de vue – mais je ne suis pas le seul - certains titres sont trop orchestrés, il lui aura fallu 100 musiciens pour l'album ! A la première écoute, j'étais assez dubitatif, certaines chansons sonnaient très « folklore Irlandais » (ça, c'est bien !), voire avec des consonances reggae sur un titre… J'ai pensé que si certains titres étaient un peu plus dépouillés au niveau de l’instrumentation, sa voix ressortirait mieux. Tout cela pour vous expliquer ce qui va suivre.


20h15 : début du concert… J'ai voulu du « dépouillé », je suis servi ! Premier titre, Vain & Careless, nous sommes dans l'album avec les morceaux acoustiques, et là j'ai compris que toute la première partie du concert serait consacrée à son dernier album et serait identique… Sur scène, Natalie Merchant parle beaucoup, elle aime bien dialoguer avec son public, et entre les chansons, elle raconte l'histoire de l'auteur et du poème qui va suivre. Sur chaque côté de la scène, sont installés 3 écrans plats qui diffusent les titres et les photos correspondant au poème, et en fin de compte je me suis aperçu que c’était elle qui faisait défiler les images sur les écrans, à l'aide d'une télécommande. Au fil de cette première partie, les titres s'enchainent, avec toujours ce même cérémonial "explication/chanson" : je trouve pour ma part que ces coupures cassent un peu le concert, de ce fait, au bout d'un certain temps, je trouve cela ennuyeux. Question musiciens, la violoncelliste fera des apparitions de temps en temps, quant aux deux guitaristes, celui placé à droite de Natalie faisait plus de solos que l'autre, sinon ils assuraient. Après cette très longue première partie, courte pause, et Natalie Merchant revient pour nous chanter quelques titres de son répertoire passé… Changement d'ambiance, après un premier titre, Land of nod, que je ne connais pas, suivra l'envoûtant Motherland : c'est sur ces morceaux que la voix de Natalie Merchant prend toute son ampleur… Suivra Break your heart de la même veine. Dans cette  deuxième partie, elle bougera beaucoup sur scène, jusqu'à se déhancher, les cheveux au vent dans un style de derviche tourneur : là, je retrouve la chanteuse des années 80-90… Et le concert se terminera par un superbe Tell Yourself (de l'album « Motherland »), suivi de King & Generous, une chanson qui serait des 10 000 Maniacs mais que je ne connaissais pas.

Pour moi, un concert en demi teinte : une première partie trop longue et une seconde trop courte… Le concert aura duré quand même 2h10, et la voix de Natalie, en fin de concert, commençait à faiblir… Peut-être le poids des ans ? Pas de merchandising, à part la vente du double Cd, cher ! Alors ça, il faudra m'expliquer pourquoi la vente de CDs en concert est aussi chère, voire pluse que dans les réseaux de distribution habituels, ce n'est pas comme cela que l'industrie du disque ira mieux ! »







photos de jean pierre

Natalie Anne Merchant est une chanteuse et musicienne de rock américaine. Co-fondatrice et chanteuse du groupe 10,000 Maniacs de 1981 à 1993, elle s’est lancée depuis dans une carrière en solo.

(http://www.nataliemerchant.com/)




 (solo)

  
•    Tigerlily (1995)
    •    Ophelia (1998)
    •    Live in Concert (1999)
    •    Motherland (2001)
    •    The House Carpenter's Daughter (2003)
    •    Retrospective: 1990-2005 (2005)
    •    Leave Your Sleep (2010)

 (avec 10,000 Maniacs)

    •    Human Conflict Number Five (1982)
    •    Secrets of the I Ching (1983)
    •    The Wishing Chair (1985)
    •    In My Tribe (1987)
    •    Blind Man's Zoo (1989)
    •    Hope Chest: The Fredonia Recordings 1982-1983 (1990)
    •    Our Time in Eden (1992)
    •    MTV Unplugged (1993)
    •    Campfire Songs: The Popular, Obscure and Unknown Recordings (2004)


 







Natalie Merchant: Vocal
















La Setlist du Concert
NATALIE MERCHANT


1. Vain and Careless (Leave Your Sleep - 2010)
2. If No One Ever Marries Me (Leave Your Sleep - 2010)
3. The Sleepy Giant (Leave Your Sleep - 2010)
4. The Man in the Wilderness (Leave Your Sleep - 2010)
5. The Janitor's Boy (Leave Your Sleep - 2010)
6. Calico Pie (Leave Your Sleep - 2010)
7. The Peppery Man (Leave Your Sleep - 2010)
8. Sailor O Sailor (Leave Your Sleep - 2010)
9. Maggie and Milly and Molly and May (Leave Your Sleep - 2010)
10. Indian Names (Leave Your Sleep - 2010)
11. Crying, My Little One (Leave Your Sleep - 2010)
12. Spring and Fall: To a Young Child (Leave Your Sleep - 2010)
13. Equestrienne (Leave Your Sleep - 2010)

Encore

14. Land Of Nod (Leave Your Sleep - 2010)
15. Motherland (Motherland - 2001)
16. Break Your Heart (Ophelia -1998)
17. Carnival (Tigerly - 1995)
18. Cowboy Romance (Tigerly - 1995)
19. Tell Yourself (Motherland - 2001)
20. Kind And Generous (Ophelia -1998)

La durée du concert : 2h10


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