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vendredi 29 août 2008

Rock En Seine (FESTIVAL) 2008 # 6 ~ Domaine N. ST Cloud. Paris.










6e édition explosive !





Ce qu’en a pensé Vik :

« Troisième journée de performance sur le site naturel du Domaine National de Saint-Cloud, pour cette sixième édition de Rock en Seine, dite aussi explosive (?). Aujourd'hui, le ciel n'est pas encore bleu, pour le moment il est même plutôt gris avec des nuages, mais la température est absolument idéale pour passer neuf heures de musique dans un parc, avec ce qui reste de gazon. Le mot "effervescence" est faible pour qualifier mon état... Pas besoin d'y passer du temps : mon sac à dos est prêt, le bracelet bleu, qui s’autodétruit à l'ouverture, bien solide à mon poignet droit, et Gilles B. n'est pas en retard à notre rendez-vous de 13h15. On est prêts pour la navigation dans Paris. Un peu de fatigue dans les jambes, mais de la bonne humeur pour vivre encore un jour de festival, avec quelques têtes d'affiche qu'on aime particulièrement, dans une ambiance paisible de vendredi. Une légère crainte me traverse l'esprit sur l'éventuelle présence d'Amy Winehouse, mais Gilles se fait rassurant. 14h10, on est sur place, et cette promenade dans les bois, malgré les feuilles mortes sur les arbres, nous remplit de joie, le soleil commençant à pointer son nez. Il y a moins de monde à l'entrée, c'est tôt et la tête d'affiche ne passe qu’en fin de journée. Pas de panneaux d'annulation d'artistes en dernière minute (je me rappelle l'année dernière pour The Horrors), des gens venus en famille sont étalés sur la pelouse, les bars, pratiquant toujours des tarifs astronomiques, sont pour le moment vides... mais pas les stands de merchandising, passage obligé pour chaque festivalier (dont Gilles...), et je peux m'installer facilement à la barrière, sur la gauche de la Grande Scène. Le timing d'arrivée a été parfait et je patiente tranquillement sous le soleil. L'ambiance n'est pas la même qu’hier, aujourd'hui c'est très calme.

15h35 : le groupe de San Diego, Louis XIV (nom ringard mais facile à retenir !), entre en scène devant une petite foule, certains restant allongés sur l'herbe moelleuse, et a la dure tâche d'ouvrir la journée. Le groupe, avec son chanteur Jason qui possède une voix particulière, balance immédiatement un bon rock heavy carré, sur des riffs acérés à la Gibson Diamond. Il sont quatre, formation classique guitares et batterie, avec trois albums au compteur (ma préférence allant au deuxième "The Best Little Secret Are Kept" avec sa pochette sublime : une chute de reins !). Leur chansons Finding Out True Love is Blind et God Killed The Queen sont bien agréables, un peu entraînantes, il y a une sonorité, des refrains accrocheurs... mais je suis finalement peu réceptif, et je sombre vaguement dans l'ennui. Faire l’ouverture à cette heure de la journée n'est pas facile, et, en plus, ce groupe me rappelle trop d’autres choses, c’est un mélange de plusieurs sensibilités rock. Un set de 35 minutes et au final, l'ensemble reste peu réjouissant, sympathique tout au plus.

Attente pour le prochain groupe, SOB, la bonne surprise du festival, mon coup de cœur, avec un album impressionnant, un rock tendu, plein de dynamite, qui laisse des traces de brûlures profondes après écoute : totalement à l'opposé du précédent groupe, SOB va rompre brutalement avec l'ambiance qui régnait jusque là... car les vrai fans métal engagé SOAD sont là, comme hier, mettant d'un coup le feu aux poudres.

17h00 : La foule devient intenable, on sent l'odeur du métal chaud dans l'air, et la longue attente de l'événement du festival - avec l'inévitable reggae en toile de fond imposée -, est enfin récompensée par une éblouissante première grosse claque de la journée, sous un soleil de plomb. Les Américains de Scars On Broadway, projet évolutif du guitariste multi instrumentiste Daron Malakian et du batteur John Dolmayan (du System Of A Down de l'époque « Mezmerize/Hypnotize »), montent sur scène, et les haut-parleurs vont exploser comme s'ils étaient en feu. Tenue noire de rigueur et barbe, Daron, chanteur guitariste et frontman, a le sourire avec sa Gibson noire (celle de SOAD). Il a les cheveux longs, porte des lunettes et un chapeau marron de western ; il est suivi de John, le batteur, discret avec ses cheveux courts, et d'une bande de mercenaires tatoués, avec Franky à la guitare, Dominic à la basse et Danny aux claviers, qui s'installent rapidement pour ce show très métal. L'aspect purement visuel n'est pas travaillé, cela doit rester brut... en fond et en hauteur, un drapeau surplombe la batterie et rappelle le nom du groupe. Difficile de reprendre sa respiration, Serious, première chanson de l'album est jouée sur un tempo assez rapide et nerveux, c'est énorme avec la voix enragée, directe et puissante, de Daron, qui est en grande forme malgré ses excès : ça vous rentre dedans comme une balle de fusil et vous secoue à mort ! Tout cela est entraîné par le batteur qui cogne comme un furieux sur ses fûts, et la virtuosité et le charisme de ses musiciens font un mur rythmique derrière. Le refrain entêtant est repris ("Because You Too Serious, You're Gonna Make Me Delirious, Because You Too Serious For"...) et répété à outrance par les fans. Derrière, la machine laisse exploser la fureur incandescente, déverse sa lave comme un volcan en éruption : on en a plein les oreilles. Le son est parfait, c'est du métal pur qu'on entend, et le tout contribue à rendre le show captivant. On perçoit immédiatement l'aspect beaucoup plus rude et sec de la musique, amplifié par l'autre guitariste (au chapeau noir..), et la lourdeur de la basse. SOB possède une véritable personnalité musicale, avec la voix de possédé de Daron, et une énergie contagieuse.

"It's hot as a motherfucker out here !" crie Daron en joie, et on passe à Exploading/Reloading, sur une joli intro avec ses paroles sarcastiques "I like, I like suicide mixed with Jesus Christ yeah !" : simple mais efficace. La prestation est ahurissante, tant par les prouesses vocales que par l’énergie, les fans sont ravis. Pas de répit pour nos oreilles, on a droit à Stoner Hate, l’un de mes coups de cœur, une chanson qui aurais pu figurer sur un album de Soad et qui aurait pu être chantée par Serj : la voix est imposante et très énergique, les riffs sortent en rafale, mitraillant tout sur leur passage, la rythmique est ultra rapide avec des guitares qui plongent dans la saturation. A quelques mètres de la scène, je sens la tension dans mon esprit. C'est un bon concert, et la foule s'amuse bien. Ça enchaîne à toute vitesse avec un autre riff dentelé et l’intro, très sympa, de World Long Gone, leur prochain single avec son clip tourné par Joe Schumacher ("The Lost Boys", "Batman Forever"), encore une merveille... "Sometimes, I said sometimes, I go crazy, like I'm crazy, It takes patience, lots of patience, then it's over, fucking over"... Une montée dans l'intensité, sur la scène, le groupe est frénétique et le public ravi de cet enthousiasme. On pense un peu à BYOB de SOAD. Le son est fort, le groupe tire à vue, et les fans sont les victimes heureuses, même s'ils ne tombent pas sur le gazon. Leur énergie jouissive est communicative, l'ambiance ne retombe pas, et la guitare et la batterie font même vibrer la barrière !!! Enemy, avec ses cœurs superbes et son refrain repris sur une chanson de SOAD, "We're On Drugs", sera suivi d'une magnifique mélodie, celle de Whoring Streets, mélancolique, avec la basse qui vibre avec un doux ronflement, avec la batterie très présente accompagnée par la progression de la guitare de Daron : ça commence par "Is there anybody here, who heres me crying. I'm dying", c’est le juste milieu - parfait - entre Slayer et The Beatles, c’est un plaisir pour nos oreilles qui saignent, pour reprendre notre souffle et constater qu'on est vraiment en face d'un grand groupe qui assure un show de qualité. Chaque chanson est présentée et conclue avec de longues plages de fureur de métal lourd, laissant chaque fois le public dans un état d'hypnose. On enchaîne avec une autre ballade très mélancolique, Insane, puis... "Come eat some chemicals with me" de Chemicals, une invitation que la presque totalité de la foule emballée est prête à accepter en chantant le refrain. Ça saute de partout sur ce rythme brûlant qui monte à la tête, rapide et marqué par la frappe de John. Ensuite vient Kill Each other/Live Forever, et son riff d'intro lancinant, un morceau triste mais puissant, joué presque tendrement et chanté par la voix déjantée de Daron, avec un hurlement de guitare strident qui prend à la gorge. Universe, jolie mélodie avec un riff accrocheur, sur l'environnement... et on a ensuite 3005 avec un petit solo assez sympathique. Funny, encore une balade bien rythmée et agréable pour suivre, sur un son digne de SOB, ça commence doucement puis le refrain est hurlé par Daron. Arrive ensuite Cute Machines, toute de métal puissant et mélodique. Un "Thank God It's All About To End, They say it's all about to end! Well I say Fuck It !" de Daron, et on arrive enfin à la dernière chanson de l'album, They Say, le magnifique tube très calibré rock avec son clip tourné par Paul Minor (Muse, QOSTA). Premier single connus de tous les fans, avec un début rempli de colère et de sueur, qui est mon moment préféré : les yeux de Daron sont pleins de rage. La barrière vibre tant le tout premier rang saute en bougeant, et derrière, la folie bat son plein avec un pogo général. Encore mieux que la version studio ! Et le public ne demande qu'à hurler "They say it's all about to end...They say, they say...". C'est l'extase, c’est une chanson énorme, il n'y a pas de mot pour la décrire... écoutez-là ! Malgré le tumulte de la foule qui acclame SOB, après un "We Are Scars On Broadway, thank you", Daron, John et le reste de la bande quittent la scène. Damn it, it's over ! Les fans continuent à chanter "Let's fuck the world with all its trend, Thank god, it's all about to end..." : mais non, ils ne reviendront pas.

Un excellent set de 41 minutes, avec 14 morceaux de l'album, il manque seulement Babylon, il n’y aura pas eu d'inédits, mais quel plaisir !!! En définitive, les chansons ont été remarquables, aussi accrocheuses comme je l'avais espéré sur du métal bien trempé. C’est plus mélodique que SOAD et ce n’est pas une copie. Peut-être pas de grands morceaux mais que de singles qui accrochent comme de la pop efficace, trempée dans le rock et emballée dans de l’adrénaline. Une perle de pop-rock-métal originale, géniale parfois, et une prestation qui donne envie de retourner les voir : SOB a montré aujourd'hui qu'il fallait désormais compter avec eux sur la scène du métal.

Les roadies sont sur la scène et travaillent comme des fourmis pour préparer la suite, tandis que les enceintes diffusent un interlude, pas passionnant, à bas volume, et qu'une partie de la foule tranquillement va boire une autre fuckin' beer très chère à la santé de SOB. Il faut se préparer pour l'arrivé du rap dit alternatif de The Roots, les premiers à jouer avec des vrais instruments dans le style hip-hop, et j'ai quelque appréhension : c’est que je n'aime pas, après l’avoir écoutée, une bonne partie de l'œuvre de The Roots... (seul morceau à mon goût : The Seeds), et leur dernier album, « Rising Down ». De plus, je les ai déjà vus sur cette même scène le 28 Août 2004 et j’en garde le souvenir d'un profond ennui. Mais je suis tenace, je ne bouge pas de ma place, et je reste ainsi pour la suite... Après tout, je vais peut-être m'y faire à leur musique.

18h30 : La soirée descend sur nos têtes, et le groupe américain The Roots, culte pour certains, prend d'assaut la scène avec son hip-hop, devant beaucoup de monde, venus pour eux (mais aussi pour l'événement du jour, Amy). Black Though, le chanteur, Questlove et sa coupe afro à la batterie, plus une véritable groupe d'instrumentistes, Owen, un bassiste blanc très heavy, Capt. Kirk, une guitare Gibson Les Paul très rock (style Page, Eddie Van Halen, Jimi Hendrix et P-Funk's Eddie Hazel), percussion, claviers et surtout Tuba Gooding Jr avec un énorme sousaphone en cuivre, ce qui est rare dans le hip-hop. Le chant, c'est du rap, mais sur une musique style jam jazzy, fusion de tous les courants musicaux, c’est moins hop et plus rock. C’est finalement un spectacle très festif, plein d'humour, c’est créatif et en même temps innovant, un peu surprenant cette évolution musicale ! Le public, je crois, est étonné, et semble apprécier, suivant le rythme en dansant. Un cocktail étonnant de chansons populaires est inséré dans cette jam jazzy comme le Sweet Child O'Mine de G'N'R, le Lollipop de Lil Wayne, le Move on up de Curtis Mayfield, le thème de The Wizard Of Oz, le plaisir-funk Jungle Boogie des Commodores, et l'irrésistible Immigrant Song de Led Zeppelin, qui prend une autre dimension sur des chœurs soul et même une voix pop. C'est donc un cocktail musical qui explose et part dans toutes les directions comme un feu d'artifice : ils mélangent aussi leur actuel tube, You got me, cela dure longtemps mais sans ennui. The Seeds, leur tube de 2003, mon seul morceau préfèré, y rentre aussi dans une version plus rapide que l'original, et à mon goût presque méconnaissable dans cette longue version de plus de 10 minutes. Non, The Roots de « Do You Want More » n'ont pas vendu leur âme "hip-hop" au diable et ne sont pas rentrés dans la variété. Black Though, leur leader poète, est la vedette du spectacle, se déplace, il a une présence scénique charismatique, et déploie une énergie incalculable, il domine toujours avec sa pensée rap, et il porte la foule en voyage de chanson en chanson, d'album à album, avec frénésie. Tout au long du concert, chacun des musiciens (des vrais !), dont l'interaction est incroyable, est mis en évidence dans un solo. On se rend compte facilement qu'ils aiment jouer ensemble. Voilà une excellente prestation de The Roots, un set de 50 minutes, un beau succès public, et sûrement le meilleur "spectacle" de la journée. Malgré cela (je me suis pas ennuyé, c'est vrai !), mais je reste sur mon premier avis : je n'aime pas du tout leur musique.

L'attente continue, avec une température agréable, c’est un temps idéal pour le plein air, et la foule se masse de plus en plus devant la grande scène. Garder sa place commence à être difficile. Gilles arrive enfin et se place derrière moi. La musique est à nouveau au rendez-vous sur la plate-forme en face, et la suite est de bon niveau. On attend, pour leur deuxième passage à RES, le super groupe avec Jack White (de The White Stripes), Brendan Benson et la section rythmique de The Greenhornes (que j'ai déjà vus avec plaisir sur la Scène de la Cascade le 25 Août 2006). Autour de moi, le calme règne. Je me pose la question "Les Raconteurs ont-ils leur propre fans ?"... Sans doute, ou probablement pas. La plupart du public est venue pour la diva Amy, attendue fiévreusement.

20h05 : les quatre Américains de The Raconteurs, groupe de garage rock avec un son classique, débarquent sur scène, avec Jack White, dans la lumière du jour et sous une ovation. Ils commencent sans fioritures leur performance explosive avec leur blues torrentiel, leurs ballades folks et leur rock torride. La scénographie est simple mais efficace, le groupe se trouve devant l’un de ces rideaux qui rappelle celui d'un théâtre classique. Jack, chevelure bouclée et extrêmement taciturne, a laissé sa tenue rouge et noire des White Stripe dans le placard, et endosse ce soir une veste de daim sans franges style Far-West. Sa voix unique et le son de sa guitare se placent immédiatement sur l'intro de Consolers of the Lonely. Un riff universellement reconnu se propage dans l'air, magistralement combiné avec la frappe à la fois légère et puissante de Patrick, comme un drapeau qui flotte sur ce rock américain électrifié. Tuerie rock'n 'roll, gros son, impossible de ne pas aimer et encore une vraie ambiance de concert qui se développe. On enchaîne avec Hold Up, pop-punk, Level, très pop avec un amusant duo Jack à la guitare Jetson et Brendan à la Fender, puis un impressionnant duo de basse / batterie, Hands et You Don't Understand Me, qui ralentit le rythme un instant, avec une touche de "glam attitude" et avec Jack au piano. Le set confirme toutes les bonnes impressions de leur deuxième album, « Consolers of the Lonely », petit miracle musical écrit par un génie, qui sera bien défendu ce soir dans cet espace idéal pour les nouveaux morceaux, retravaillés pour la scène avec des transitions magnifiques. On n'invente plus le rock, mais on le joue avec croyance, et Jack est le catalyseur du groupe avec sa voix, sa guitare, ses claviers et une vraie image de leader. Un passage obligé par la country, Old Enough, et on repart sur Many Shades of Black, lourd et puissant. Le moment de la reprise « personnelle » : Keep It Clean de Charley Jordan (histoire de me plaindre, j'aurais préféré la phénoménale Bang Bang de Sonny & Cher), dédicacée à Amy avec une petite phrase (prémonitoire... ou mauvaise blague ?), "You're all here for Amy Winehouse ? She won't Come !". Dans le public on sourit, personne ne relève cette provocation, on n'y croit pas.

Nous en sommes à un peu plus de la moitié du set et la première bombe éclate, Steady As She Goes, single entêtant du premier album..."Find yourself a girl and settle down, Live a simple life in a quiet town...". La foule reconnaît, explose de joie, reprend en cœur, et vibre immédiatement dans une masse assez compacte. Cette chanson, c’est sept minutes intenses, sous le grand ronflement de basse de Jack L. avec ses immenses lunettes, caché derrière ses longs cheveux noirs, il fait le vide autour de lui et donne une suite fantastique... une accélération soudaine, le morceau s'arrête, redémarre, ralentit, s'étend et se développe, se fait doux sur des arpèges de guitares électriques : ça semble être sans fin, c'est beau. Quand se termine cette merveille, arrive l'irrésistible Rich Kid Blues, une ballade sensuelle qui sent la chaleur des plantations de coton, lente, qui ne s'arrête plus, répétée avec une dextérité incroyable. Les deux copains, Brendan et Jack, dans un show un peu seventies, semblent s'éclater sur scène, ils sont complémentaires, ils chantent, ils font des duos, ils s'emmêlent dans des duels de guitares avec riffs à répétitions, ils jouent la rythmique en alternance, soutenus par les Greenhornes. La voix stridente et particulière de Jack, sa guitare au son reconnaissable, ont de nouveau fait du rock une musique intéressante, et ce soir, j'ai l'impression que White est devenu le deus ex machina du nouveau projet, que je suis en train d’écouter les Whites Stripes, mais avec une vraie basse et une batterie. Mais non ! la réalité est autre... Ensuite, il y a encore de la place pour les très efficaces Together et The Switch And The Spur, une paire d'applaudissements sur une ovation finale méritée pour cet excellent concert de rock 'n roll, teinté pop/folk et psychédélique. Un « au revoir » et ils s'en vont derrière le rideau. Le concert se finit trop tôt, bien sûr, avec la foule qui bat des mains et crie. On attend les roadies pour débarrasser la scène... et non ! Cinq minutes d'attente, et changement de programme ! The Raconteurs réapparaissent en courant pour un rappel (étrange... on se pose la question, pourquoi ?), on se regarde, un peu étonnés, dans le public, les uns et les autres, mais puisqu'on aime le groupe, on ne refuse pas ce cadeau. C’est un rappel qui porte l'empreinte et la griffe de Jack, tant pour le style et l'interprétation des morceaux : Salute your solution, très dans ligne W.S. mais avec une réminiscence Black Crowes, est suivi de Broken Boy Soldier, puis il chante seul et en final la ballade émouvante de Caroline Drama. Encore un salut pour une véritable fin de set, qui aura duré 1h28.

Je n'ai rien à dire, j'aime et je peux crier simplement "Grand Groupe !!!". Trois chansons seulement pour ce rappel de presque une demi-heure, mais un beau cadeau... qui pourtant me laisse perplexe. Ça me paraît bizarre, pour un groupe qui n'est pas la tête d'affiche, de pouvoir dépasser ainsi l'heure réglementaire. J'ai un mauvais pressentiment.

21h44 : les lumières de la scène sont éteintes, il n’y a personne, une voix off, celle de Salomon Hazot, le programmateur du festival, annonce au micro, à travers les enceintes de la Grande Scène, la nouvelle : "Amy Winehouse ne jouera pas ce soir, car la chanteuse anglaise ne se trouve pas sur le site du festival". Reproduction immédiate et en couleur, sur les deux écrans géants et les autres panneaux lumineux, "Amy Winehouse : annulation de dernière minute". C'est le drame, on touche le fond,... huées et sifflements de la foule consternée, presque incrédule. La déception est totale, et la nouvelle se propage dans tout le parc, parmi les 20.000 ou 25.000 spectateurs présents, comme l’éclair. Un foutage de gueule incroyable ! Les organisateurs ont-ils cherché à jouer la montre, pour repousser cette annonce ? Sûrement ! Je trouve inadmissible et sans excuses, pour un responsable et son management, de cacher cette information jusqu'au dernier moment ! Il est difficile de trouver d’autres mots que : honteux, pitoyable et méprisant. D'après les informations, ses musiciens étaient là... tout était prêt, public ravi inclus, mais Amy n'est pas venue. Elle se fout de tout, elle vit dans un autre monde. Ce n'est pas sérieux, il faut l'oublier. Un gâchis à la dernière minute qui jette une ombre et discrédite les organisateurs (et pourtant je le connais, Salomon...) de cette journée. Troisième annulation de concert (avec la date du Trabendo) par Amy en deux ans, dont l'année dernière, ici-même. IMPOSSIBLE de dire qu’une éventuelle absence n'était pas prévisible (c'était couru d'avance, et en plus, les bruits circulaient depuis quelques jours) : notre diva traverse un trou noir depuis dix mois... Les fans, dont certains avec les t-shrits "I don't want to go to rehab" sont désemparés face à ce stress imprévu, ils sont exaspérés, et les sifflements remplacent les cris de joie virtuels. Je suis dégoûté et Gilles, muet pour le coup, me dit finalement : " Quand même, ce n'est pas possible qu'elle annule maintenant...", il n'est plus lui-même, il est pâle et enragé, il y a immédiatement un indescriptible sentiment de vide, autour de nous il a des jeunes filles qui pleurent, il y en a d'autres avec un petit sourire, tant elles craignaient cette conclusion. L'information vis-à-vis du public est déplorable, la foule devrait tout casser... mais on n'est pas au concert de RATM. L'ambiance devient irrespirable, l'effervescence règne, impossible de rester pour écouter, par obligation, le groupe de Mike Skinner (The Streets), slam hip-hop, qui est transféré d'urgence de la petite scène (de l'Industrie) à la Grande, au même horaire. Ce challenge n'est pas de mon goût, et je ne suis pas le seul de cet avis. Le public se console comme il peut, en allant à la scène de la Cascade, non prévue pour une telle affluence, pour voire Justice qui commence en retard, pour l'occasion, derrière leur mur de Marshall, et penser sûrement à autre chose sur de puissants beats métalliques.

L'envie de musique n'est plus dans nos têtes, non, on n'a plus envie de danser, on est débranchés, énervées, on se fraye un passage parmi la foule nombreuse, on traverse les stands de boissons et de nourriture sans s'arrêter, et la décision est prise... il y a un silence entre Gilles et moi, on doit partir, quitter les lieux et oublier ce vendredi foireux et la décevante Amy. Et on se dit que ça c'est Rock'n'roll, jusqu'au tout dernier moment, on y a cru !!! Rock En Seine 2008, un souvenir et une déception de taille, qui entache le futur du festival (malgré l'éventuel remboursement des places...).

... What can I say?, the Dream is Over... disait John Lennon il y a longtemps. »





photos de


Louis XIV est un groupe de rock alternatif composé de 4 membres et originaire de San Diego, en Californie. Il s'est formé en avril 2003 après la séparation du groupe Convoy.

(http://www.myspace.com/louisxiv)
(http://www.louisxiv.net/)
(http://www.facebook.com/pages/Louis-XIV/105600986139807)


Scars on Broadway (également connu sous le nom de SOB) est un groupe américain de rock, avec 2 membres de System of a Down: Daron Malakian , guitariste, et John Dolmayan., batteur. Leur premier album, Scars On Broadway, est sortie le 28 Juillet, 2008.

(http://www.scarsonbroadway.com/)
(http://www.myspace.com/scarsonbroadway)
(http://www.facebook.com/scarsonbroadway)


 
The Roots est une formation de rap américaine influencée par d'autres genres musicaux tel que le Jazz, Funk, Soul, ..., fondée à Philadelphie en 1987 par Black Thought (alias Tariq Trotter) et ?uestlove (alias Ahmir Thompson).

(http://www.myspace.com/theroots)
(http://www.theroots.com/)
(http://www.facebook.com/pages/The-Roots-Band/146046832113799)


The Raconteurs
est le nouveau projet du chanteur, guitariste et pianiste des White Stripes, Jack White. Pour ce nouveau projet Jack White est accompagné de trois amis, issus de la scène rock de Detroit. Le guitariste Brendan Benson, le bassiste Jack Lawrence et le batteur Patrick Keeler. La particularité de ce groupe est que ses quatre membres ont tous eu un certain succès auparavant : Jack White avec les White Stripes, Benson en solo (trois albums au compteur), Jack Lawrence et Patrick Keeler formants la section rythmiques de la formation Greenhornes. Entre riffs endiablés, sons du bayou, mélodies blues et des looks tirés d'un roman de Dickens, il se donnent à fond dans du rock.

(http://www.theraconteurs.com/)
(http://www.myspace.com/theraconteurs)
(http://www.facebook.com/theraconteurs)


Amy Jade Winehouse est une chanteuse de jazz et de soul. Comparée par la presse à Sarah Vaughan, Macy Gray ou Aretha Franklin, Figure de proue de la nouvelle génération, personnalité provocante, Amy Winehouse a un tempérament de feu. Sans aucun doute, la révélation soul de l'année 2007. Cinq Grammys Awards pour son album "Back To Black".




 Louis XIV (November 2003)
The Best Little Secrets Are Kept (March 22, 2005)
Slick Dogs and Ponies (January 29, 2008)

EPs
PINK EP (2004)
BLUE EP (2004)
Illegal Tender (January 25, 2005)
The Distances from Everyone to You (September 11, 2007)


 
 Scars On Broadway - 2008


1993: Organix!
1994: From the Ground Up (EP)
1995: Do You Want More?!!!??!
1996: Illadelph Halflife
1999: Things Fall Apart
1999: The Legendary (EP)
2002: Phrenology
2004: The Tipping Point
2006: Game Theory
2008: Rising Down

2006 - Broken Boy Soldiers
2008 - Consolers Of The Lonely


 Frank (2003)
Back to Black (2006)

LOUIS XIV






* Jason Hill – vocals, bass, guitar,piano engineer,producer
* Brian Karscig – vocals, guitar, bass, piano
* Mark Maigaard – drums
* James Armbrust – bass






SCARS ON BROADWAY






* Daron Malakian - lead vocals, guitar
* John Dolmayan - drums
* Franky Perez - guitar, backing vocals
* Danny Shamoun - keyboards, percussion
* Dominic Cifarelli - bass









THE ROOTS






Black Thought | vocals
Questlove | drums
Kamal | keyboards
Capt. Kirk | guitar
Owen Biddle | bass
F. Knuckles | percussion
Tuba Gooding Jr. | sousaphone




THE RACONTEURS










Jack White : Vocal, Guitar, Keyboards
Brendan Besson : Guitare
Patrick Keller : Drums
Jack Lawrence : Bass








AMY WINEHOUSE






Amy Winehouse : Vocals










La Setlist du Concert
SCARS ON BROADWAY



Serious (Scars On Broadway - 2008)
Exploding/Reloading (Scars On Broadway - 2008)
Stoner Hate (Scars On Broadway - 2008)
World Long Gone (Scars On Broadway - 2008)
Enemy (Scars On Broadway - 2008)
Scars on Broadway (Instrumental) ( I Tunes Edition - 2008)
Whoring Streets (Scars On Broadway - 2008)
Insane (Scars On Broadway - 2008)
Chemicals (Scars On Broadway - 2008)
Kill Each Other (Scars On Broadway - 2008)
Universe (Scars On Broadway - 2008)
3005 (Scars On Broadway - 2008)
Funny (Scars On Broadway - 2008)
Cute Machines (Scars On Broadway - 2008)
They Say (Scars On Broadway - 2008)









La durée du concert : 0h41


La Setlist du Concert
THE RACONTEURS

Consolers Of The Lonely (Consolers Of The Lonely - 2008)
Hold Up (Consolers Of The Lonely - 2008)
Level (Broken Boy Soldiers - 2006)
Hands (Broken Boy Soldiers - 2006)
You Don't Understand Me (Consolers Of The Lonely - 2008)
Top Yourself (Consolers Of The Lonely - 2008)
Old Enough (Consolers Of The Lonely - 2008)
Many Shades Of Black (Consolers Of The Lonely - 2008)
Keep It Clean (Charley Jordan Cover, for Amy Winehouse)
Steady As She Goes (Broken Boy Soldiers - 2006)
Rich Kid Blues (Consolers Of The Lonely - 2008)
Together (Broken Boy Soldiers - 2006)
The Switch And The Spur (Consolers Of The Lonely - 2008)

Encores

Salute Your Solution (Consolers Of The Lonely - 2008)
Broken Boy Soldier (Broken Boy Soldiers - 2006)
Carolina Drama (Consolers Of The Lonely - 2008)



La durée du concert : 1h28


AFFICHE / PROMO / FLYER